Le chef de file de l’opposition sud-coréenne Lee Jae-myung a été poignardé au cou ce mardi lors d’un déplacement à Busan, dans le sud-est du pays, avant d’être transporté conscient à l’hôpital.
Kang Cheong-hee, médecin et membre du même parti, a déclaré que le dirigeant avait subi « une blessure grave » qui a endommagé 60% de la circonférence de sa veine jugulaire interne. M. Lee « se remet, mais une stabilité absolue est requise pour le moment », a déclaré le député.
Après avoir visité le site d’un nouvel aéroport, M. Lee marchait dans la ville portuaire, entouré d’une nuée de journalistes et de partisans, lorsqu’un homme l’a poignardé au cou, selon des images diffusées par la télévision locale.
L’homme politique « se dirigeait vers sa voiture tout en parlant aux journalistes lorsque l’assaillant lui a demandé un autographe avant de l’attaquer au niveau du cou avec ce qui semblait être un couteau », a raconté un témoin à la chaîne locale YTN.
Lee Jae-myung, 59 ans, s’est ensuite effondré au sol tandis que plusieurs personnes se sont précipitées vers lui pour lui porter secours et couvrir sa blessure.
Le président conservateur Yoon Suk Yeol, qui avait battu Lee Jae-myung lors de l’élection présidentielle de 2022, a exprimé sa « vive inquiétude pour la sécurité » de son opposant, selon la porte-parole de la présidence sud-coréenne, Kim Soo-kyung.
Il a ajouté « que notre société ne devrait jamais tolérer ce type d’acte de violence, quelles que soient les circonstances ».
« C’est un acte de terreur contre M. Lee et une grave menace pour la démocratie qui ne devrait jamais se produire, quelles que soient les circonstances », a déclaré le député Kwon Chil-seung devant l’hôpital de Busan.
La police a indiqué mercredi requérir un mandat d’arrêt contre le suspect de 66 ans, identifié uniquement par son nom de famille Kim, qui a été arrêté sur les lieux, selon l’agence Yonhap. Ce mandat doit permettre de garder le suspect en détention. Un mandat de perquisition du domicile et du bureau du suspect a par ailleurs été émis, a indiqué Yonhap, ajoutant que la police tentait en priorité d’éclaircir le motif de l’attaque.
Les autorités comptent porter plainte pour tentative de meurtre contre l’agresseur, qui a déclaré à la police, selon Yonhap, que son intention était de tuer M. Lee. « Les aveux de l’agresseur selon lesquels il avait eu l’intention de tuer sont absolument choquants », a réagi le député Jung.