Coup de tonnerre, même si la prudence est encore de mise: l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire est sortie en tête du second tour des élections législatives dimanche, devant les macronistes et le Rassemblement national dont la progression est largement endiguée, selon des premières estimations qui ne dégagent aucune majorité pour former un gouvernement.
Le «front républicain», bâti entre les deux tours de ce scrutin pour limiter la vague RN qui devait déferler dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, semble donc avoir porté ses fruits, après 210 désistements de candidats du camp présidentiel ou de gauche.
Avec 172 à 215 députés selon les premières estimations des instituts Ifop et Ipsos, le Nouveau front populaire pourrait devenir la première force politique au Palais Bourbon, en progression par rapport aux 151 élus de 2022 sous la bannière de la Nupes.
Autre surprise majeure: la résilience du camp macroniste, crédité de 150 à 180 députés. C’est certes 80 à 100 sièges de moins qu’il y a deux ans. Mais le pari de la dissolution lancé par Emmanuel Macron il y a un mois, au soir d’une lourde défaite aux européennes (14,6%), aurait pu se solder par une déroute bien plus importante.
Quelques premiers résultats de personnalités…
Un ancien président de la République fait son retour à l’Assemblée: François Hollande, socialiste, est élu en Corrèze.
L’actuel ministre l’Intérieur Gérald Darmanin, de l’alliance présidentielle, est élu dans le Nord.
En Haute-Loire, Laurent Wauquiez, des Républicains, est élu.
L’ancienne première ministre Elisabeth Borne est réélue dans la Calvados.
François Ruffin, député sortant de La France insoumise (mais en désaccord à certains égards avec son paerti), est réélu dans la Somme.