Pour essayer de mettre en avant des problématiques environnementales concernant la biodiversité, la COP15 s’ouvre dès ce mercredi 7 décembre. A l’instar de son équivalent pour le climat, la COP27, cette conférence a pour but de mettre en lumière et solutionner des problématiques environnementales mondiales.
La toute première Cop sur la biodiversité remonte à 1994, et avait été organisée à Nassau, dans les Bahamas. 28 ans plus tard, le combat est le même, l’urgence en plus. Certains chercheurs et scientifiques se sont basés sur des études pour alerter sur un sujet particulièrement important : nous serions aux portes de la sixième extinction. La vie sous de nombreuses formes a failli totalement disparaître de la surface de la Terre à cinq reprises au cours des dernières 500 millions d’années. A chaque fois, un changement climatique majeur en était la cause principale, comme le rappelle National Géographic en amont de son interview d’Elizabeth Kolbert, auteure du livre La Sixième Extinction, lauréat du Prix Pulitzer 2015.
Une extinction de masse a entre autres fait disparaître totalement les dinosaures de la surface de la planète. Cette sixième extinction serait elle aussi le fruit d’un dérèglement climatique global, mais causée en partie par l’activité humaine.
Si certains doutent encore de la réalité du déclin de la biodiversité, d’autres ont déjà noté une différence par rapport aux années précédentes. Par exemple, on peut noter la présence de plus en plus faible d’oiseaux dans les villes, ou même en milieu rural. «Dans les plaines, on a perdu environ 40% des oiseaux en 30 ans», avait confié Bruno David, naturaliste et président du Muséum d’histoire naturelle à Radio France, en mai dernier.
«Le rythme actuel de disparition et de déclin des espèces est sans commune mesure avec le rythme d’apparition de nouvelles espèces. Si on ne fait rien, ça conduira à une sixième extinction, et nous pourrions faire partie des victimes». Ces propos sont étayés par plusieurs études.