La mortalité mondiale due au Covid-19 serait trois fois supérieure aux rapports officiels, selon une analyse publiée ce vendredi dans le journal scientifique The Lancet. On ne déplorerait donc pas 5,9 millions de morts entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021, mais bien 18,2 millions. Un comble pour une crise largement suivie et commentée à grand renfort de graphiques, de tableaux et de statistiques. L’Asie du Sud, l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l’Europe de l’Est sont les zones géographiques où les chercheurs pointent les plus grands écarts entre les statistiques officielles et leurs calculs de mortalité. Sept pays représenteraient plus de la moitié de la surmortalité mondiale causée par la pandémie. Il s’agit de l’Inde (4,1 millions de décès excédentaires), des Etats-Unis (1,1 million), de la Russie (1,1 million), du Mexique (798 000), du Brésil (792 000), de l’Indonésie (736 000) et du Pakistan (664 000). La France déclare 122 000 décès dus au Covid sur la période, quand les chercheurs comptent 155 000 morts en trop, soit 1,28 fois plus.
Partout, on note un rebond de l’épidémie. Confrontée à sa pire flambée épidémique depuis deux ans, la Chine a dû se résoudre, vendredi 11 mars, à confiner la grande ville de Changchun, dans le nord-est du pays. Les 9 millions d’habitants de la ville chinoise ont été placés en confinement, ont annoncé les autorités locales. Seule une personne par foyer est autorisée à sortir, une fois tous les deux jours, a fait savoir la mairie, qui se prépare à dépister toute la population.
En France 72 399 cas positifs enregistrés en 24 heures, hier, la moyenne des sept derniers jours repasse au-dessus de 60 000, contre un peu plus de 52 000 une semaine plus tôt.