MAROC-ESPAGNE – Rappelée en mai dernier pour consultation, l’ambassadrice du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, devrait regagner son poste «dans les prochains jours», d’après les médias ibériques. Il s’agira du premier geste après le discours du roi Mohammed VI, prononcé à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du roi et du peuple, lors duquel le monarque a montré les signes clairs d’un apaisement des relations entre le Maroc et l’Espagne. Le 20 août, Mohammed VI avait exprimé sa volonté « d’inaugurer une étape inédite » dans les relations entre les deux pays, fondée sur « la confiance, la transparence, la considération mutuelle et le respect des engagements ». Le Premier ministre Pedro Sanchez avait répondu en saluant cette « belle opportunité de redéfinir les relations et les piliers sur lesquels elles reposent ». Selon El Pais, l’une des premières tâches de la diplomate après son retour à Madrid sera de préparer la prochaine réunion de haut niveau entre les deux pays, qui devait se tenir en décembre dernier.
GAZA – L’Égypte a fermé aujourd’hui le point de passage de Rafah qui constitue la seule ouverture de la bande de Gaza, soumise à un blocus israélien depuis près de 15 ans, sur le monde extérieur qui ne soit pas contrôlée par Israël. Cette décision de fermer jusqu’à nouvel ordre ce point de passage survient à l’issue d’un week-end de violences entre les forces israéliennes et des manifestants palestiniens à la frontière séparant l’enclave de l’Etat hébreu. Elle pourrait être liée à la situation sanitaire dans le bande de Gaza où le ministère de la Santé a confirmé l’augmentation du nombre de cas et » la présence d’une mutation delta du virus du covid ».
Dimanche, les dirigeants de plusieurs factions palestiniennes, dont le Hamas, ont annoncé que les manifestations populaires organisées à la frontière entre la bande de Gaza et Israël se poursuivraient. Leur communiqué déclare qu’Israël est « juridiquement et moralement responsable du blocage du processus de reconstruction, empêchant ainsi la population de Gaza de vivre dans la dignité ».
Cet après-midi, des ballons incendiaires ont provoqué neuf incendies près de la frontière.
IRAN-JAPON – Le président Ebrahim Raïssi a pressé dimanche, Tokyo à débloquer les fonds de la République islamique gelés au Japon à cause des sanctions américaines contre Téhéran, selon un communiqué officiel iranien. «Il est injustifiable de retarder le déblocage des fonds de l’Iran dans les banques japonaises», a déclaré le président au ministre des Affaires étrangères japonais, Toshimitsu Motegi, alors en visite officielle à Téhéran. Mi-juillet, Washington avait en effet indiqué autoriser l’Iran à utiliser, sous certaines conditions restrictives, des fonds gelés pour régler des dettes vis-à-vis de la Corée du Sud et du Japon. Mais cette mesure «n’autorise pas le transfert de fonds à l’Iran», avait alors précisé un porte-parole de la diplomatie américaine. La République islamique réclame depuis plus de trois ans la levée des sanctions rétablies contre elle par l’ancien président américain Donald Trump et exige en vain de Séoul et de Tokyo qu’elles libèrent plusieurs milliards de dollars de fonds iraniens bloqués dans des banques coréennes ou japonaises à cause des sanctions américaines.
JAPON – Mal en point dans les sondages et très critiqué pour son incapacité à endiguer la recrudescence des contaminations par le SARS-CoV-2, le premier ministre japonais, Yoshihide Suga, a subi un camouflet avec la défaite de son candidat, Hachiro Okonogi, à l’élection du maire de Yokohama, dimanche 22 août. Ce revers hypothèque son avenir à la tête du gouvernement. L’élection était très suivie, car Yokohama est le fief électoral du Premier ministre. L’ancien ministre japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida, pourrait se présenter à la direction du Parti libéral démocrate (PLD), le mandat de Yoshihide Suga se terminant en septembre. M. Kishida pourrait profiter de l’appui de l’ancien Premier ministre Shinzo Abe (2012-2020).
QATAR – L’élection du Conseil consultatif (Majlis al-Choura), qui compte 45 sièges, prévue par la Constitution de 2004, mais reportée à plusieurs reprises, aura lieu le 2 octobre. Ses membres étaient jusqu’à présent nommés par l’émir Tamim ben Hamad Al-Thani. Les candidatures seront soumises à un examen minutieux du ministère de l’Intérieur et devront répondre à un certain nombre de critères. Seuls les descendants de Qataris qui étaient citoyens en 1930 seront notamment éligibles pour voter et se présenter, disqualifiant les membres des familles naturalisées après cette année-là. Sont également exclus les ministres, les membres des forces armées et les membres du conseil municipal. Les membres de la famille royale sont également interdits de se présenter, mais peuvent voter. Cette annonce d’élections est célébrée comme “historique” et “source de fierté” par la presse du Qatar. En réalité, il s’agira d’élections uniquement destinées à “redorer l’image du pays” à l’approche du Mondial de football, dénonce quant à lui le site libanais Daraj.
HAÏTI – « De nouveaux corps ont été retrouvés dans le sud. Le bilan humain pour les trois départements passe désormais à 2.207 morts, 344 personnes disparues et 12.268 blessés », indique le rapport de la protection civile publié dimanche soir. 24 personnes ont été retrouvées vivantes, mais les chances d’en sauver d’autres s’amenuisent. L’aide est toujours difficile à acheminer et, comme les destructions et dégâts sont particulièrement conséquents dans les zones rurales enclavées, les autorités privilégient désormais l’acheminement de cette aide humanitaire par voie aérienne, via un hélicoptère des Nations unies et les huit appareils mis à disposition par l’armée américaine.
ETATS-UNIS – Le Tennessee, un État du sud, a été frappé samedi par des pluies qualifiées d’historiques par les services météorologiques locaux, avec 38 centimètres de précipitations, ayant entraîné des inondations mortelles. Le bilan provisoire donné aujourd’hui par les autorités locales est d’ au moins 21 morts et au moins vingt disparus, dont des enfants. Des autoroutes, des ponts, des routes de campagne et des centaines de maisons ont été emportés par l’eau et des pannes de courant ont affecté des milliers de personnes. Lors d’une conférence de presse dimanche, le président américain Joe Biden a exprimé « ses profondes condoléances », et indiqué que le gouvernement se tenait « prêt à offrir son aide ».
Si plus de 100 000 habitants du nord-est se sont retrouvés sans électricité, le passage de la tempête Henri a été moins dramatique que redouté. De fortes pluies et des inondations sont encore à craindre aujourd’hui.
TRUMP – Ils avaient fait le déplacement pour l’écouter lors d’un rassemblement organisé dans la ville de Cullman dans l’Alabama, mais ils l’ont copieusement hué et sifflé quand il a recommandé la vaccination contre le Covid-19. « Vous savez quoi ? Je crois totalement en vos libertés. Vraiment. Vous devez faire ce que vous jugez bon de faire, a déclaré Donald Trump. Mais je le recommande : faites-vous vacciner. Je l’ai fait. C’est bien. Faites-vous vacciner. » Constatant les sifflets, Donald Trump a alors détaillé sa prise de position: “C’est d’accord. Vous êtes libres. Mais il se trouve que je me suis fait vacciner. Si cela ne fonctionne pas, vous serez les premiers à le savoir. D’accord ? J’appellerai l’Alabama en disant : ‘Eh, vous savez quoi ?’ Mais le vaccin fonctionne. Mais certes, vous êtes libres et devez garder cette liberté”. Très réticente au vaccin, Cullman, a déclaré l’état d’urgence sanitaire jeudi, deux jours avant le discours de Donald Trump. Elle vient de dépasser son pic de contaminations, atteint en décembre dernier.
INSOLITE – Boire ou conduire, il faut choisir, mais au Sri Lanka, cela concerne aussi la conduite des … éléphants. Dans ce pays, ils sont utilisés pour charrier des troncs ou transporter des touristes. Mais nombre de pachydermes domestiqués sont tout simplement la propriété de riches sri-lankais, y compris des moines, qui montrent ainsi leur richesse. Les plaintes pour mauvais traitements et cruauté sont fréquentes. Le Sri Lanka vient donc de publier une série de mesures destinées à les protéger. Parmi elles figure l’interdiction de conduire un éléphant si on a bu de l’alcool et l’obligation de leur permettre de se baigner au moins deux heures et demie par jour, et deux visites médicales par an. Les éléphants utilisés pour de durs travaux ne pourront plus travailler que quatre heures par jour, et ceux consacrés au plaisir des touristes ne pourront pas en transporter plus de quatre à la fois, avec une selle bien rembourrée. Il est aussi interdit de faire travailler les bébés, même simplement dans des défilés traditionnels, et de les séparer de leur mère. Ces règles prévoient, en cas de manquement sérieux, la confiscation de l’animal et jusqu’à trois ans de prison. Le Sri Lanka compte environ 200 éléphants domestiqués, et 7 500 vivant dans la nature. La capture d’éléphants sauvages est interdite, mais les poursuites sont rares.
REINE ELIZABETH – Lassée des reproches du prince Harry et de Meghan Markle, la reine préparerait sa contre-attaque. Si l’on en croit les informations du Sun, publiées le 21 août 2021, c’est une souveraine « exaspérée » qui aurait pris contact avec des experts juridiques afin de répondre aux critiques de son petit-fils et de son épouse. « Le sentiment, venant d’en haut, c’est que ça suffit, a confié une source soit disant haut placée au tabloïd. « Il y a une limite à ce qui sera accepté et la reine et la famille royale ne peuvent être poussées que jusqu’à un certain point. Ils s’entourent d’avocats. Harry et Meghan seront mis au courant et sauront que les attaques répétées ne seront pas tolérées. » Mercredi, le magazine américain People a révélé que les journalistes Omid Scobie et Carolyn Durand allaient sortir une version augmentée de Finding Freedom, leur biographie consacrée au prince Harry et à Meghan Markle. Les nouvelles déclarations rapportées du couple seraient de nature à fâcher la Reine…
BELARUS – Quatre pays de l’Est de l’Union européenne ont exhorté ce lundi l’Organisation des Nations unies à prendre des mesures à l’encontre du Belarus qui encourage les migrants à passer illégalement sur le territoire de l’Union européenne, qualifiant cette action d’«attaque hybride». Les Premiers ministres d’Estonie, de Lettonie, de Lituanie et de Pologne ont estimé dans une déclaration commune que l’afflux de migrants avait été «planifié et systématiquement organisé par le régime d’Alexandre Loukachenko». Des milliers de migrants, pour la plupart originaires du Moyen-Orient, ont franchi la frontière bélarusso-européenne ces derniers mois, ce que l’Union européenne considère comme une forme de représailles du régime face aux sanctions de plus en plus sévères que l’UE lui impose. «Utiliser les réfugiés et les immigrés comme une arme menace la sécurité régionale de l’Union européenne et constitue une grave violation des droits de l’Homme», ont écrit les quatre Premiers ministres.
CRIMÉE – Les représentants d’une cinquantaine de pays sont réunis ce lundi 23 août à Kiev pour prôner la fin de l’occupation de la Crimée, une péninsule ukrainienne annexée par Moscou. Ce premier forum du genre en Ukraine a été aussitôt dénoncé par le Kremlin. «La synergie de nos efforts doit forcer la Russie à s’asseoir à la table des négociations sur le retour de notre péninsule», a déclaré le président Volodymyr Zelensky à l’ouverture de ce forum. «L’Ukraine seule ne pourra jamais faire revenir la Crimée, il nous faut un soutien efficace au niveau international» en vue de sa «libération», a-t-il poursuivi appelant notamment à «renforcer les sanctions» prises contre Moscou. «Nous considérons cet événement comme extrêmement hostile» et «antirusse», a réagi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. La Crimée a été annexée par Moscou en mars 2014 dans la foulée d’une révolution pro-occidentale à Kiev, que la Russie qualifie de coup d’État. Elle a été suivie par le déclenchement d’une guerre dans l’est de l’Ukraine contre des séparatistes pro russes, dont la Russie, malgré ses multiples dénégations, est considérée comme le parrain militaire.
ETATS-UNIS – ASIE – Alors que les événements afghans font douter de la crédibilité américaine, la vice-présidente Kamala Harris tente de rassurer. A Singapour, elle a déclaré aujourd’hui: » nous sommes à Singapour pour souligner et réaffirmer nos relations durables avec ce pays et cette région, et pour renforcer notre vision commune d’une région indo-pacifique libre et ouverte » (…) « la raison pour laquelle je suis ici est parce que les Etats-Unis sont un leader mondial, et que nous prenons ce rôle au sérieux » et elle a rappelé que » notre administration a pris un engagement pérenne » à l’égard d l’Asie du Sud-Est. Kamala Harris qui sera aussi au Vietnam n’a pas répondu aux interrogations sur une baisse de la crédibilité américaine, expliquant que la priorité était d’évacuer les citoyens américains, les Afghans qui ont travaillé avec nous et les Afghans vulnérables, notamment les femmes et les enfants ».
AFGHANISTAN – A Joe Biden qui n’exclut pas de poursuivre les évacuations au-delà du 31 août, date prévue du retrait total américain, les talibans répondent qu’il s’expose à des « conséquences ». « Si les États-Unis ou le Royaume-Uni demandent plus de temps pour poursuivre les évacuations, la réponse est non. Ou il y aura des conséquences. Cela créera de la méfiance entre nous. S’ils ont l’intention de continuer l’occupation, cela provoquera une réaction » a déclaré leur porte-parole Suhail Shaheen. Les talibans affirment également qu’aucun gouvernement ne sera constitué tant que les forces étrangères seront présentes. À l’aéroport, la situation reste chaotique. Un garde afghan a été tué et trois blessés ce matin dans les fusillades survenues avec des inconnus, a annoncé l’armée allemande sur Twitter. Demain, lors du G7, Londres plaide en faveur de la poursuite des évacuations et pour des sanctions. L’OMS s’inquiète du fait que plus de 500 tonnes de fournitures médicales, notamment du matériel chirurgical et des traitements contre la malnutrition sévère, qui devaient être livrées, sont bloquées en raison de la situation.
Au plan militaire, les talibans disent avoir encerclé le Panchir, la vallée où résistent les forces d’Ahmad Massoud. Ils affirment vouloir négocier pour « résoudre cette affaire pacifiquement ».
IRAN-AFGHANISTAN – Téhéran a repris ses exportations d’hydrocarbures vers l’Afghanistan à la demande des talibans, a annoncé ce lundi le syndicat iranien des exportateurs de pétrole, de gaz et de produits pétrochimiques. « Les taliban ont envoyé des messages à l’Iran disant ‘vous pouvez continuer les exportations de produits pétroliers' », a déclaré à Reuters Hamid Hosseini, membre du conseil d’administration et porte-parole du syndicat iranien. Il a ajouté que certains exportateurs iraniens s’étaient montrés jusqu’ici prudents au regard des problèmes liés à la sécurité. Le site français Boursier.com indique que Les exportations iraniennes ont repris il y a quelques jours après une baisse de 70% des tarifs d’importations de carburant en provenance d’Iran.L’Iran exporte essentiellement de l’essence et du gasoil vers l’Afghanistan et a livré entre mai 2020 et mai 2021 environ 400.000 tonnes de carburant à son voisin, selon un rapport publié par PetroView, une plate-forme iranienne de recherche et de conseil sur le pétrole et le gaz.
CHINE – Confrontée ces dernières semaines à un rebond épidémique lié à la souche Delta, la Chine n’a fait état ce lundi d’aucun nouveau cas de covid d’origine locale sur son sol, ce qui constitue une première depuis le 16 juillet et laisse à penser que la propagation est contenue. Le pays a toutefois enregistré 21 nouveaux cas dits « importés », c’est-à-dire des personnes de retour de l’étranger et contaminées. Le foyer, initialement détecté à l’aéroport de Nankin (est), avait gagné près de la moitié des provinces du pays, fait plus d’un millier de malades et entraîné le confinement de plusieurs millions d’habitants. En termes de vaccination, le pays le plus peuplé du monde a déjà administré 1,94 milliard de doses (uniquement « made in China »), selon les derniers chiffres officiels publiés samedi. Le nombre d’habitants entièrement vaccinés n’est en revanche pas connu.
JEUX PARALYMPIQUES – A partir de demain 24 août et jusqu’au 5 septembre, plus de 4400 athlètes vont s’affronter à Tokyo en l’absence de public. Au programme, 22 disciplines parmi lesquelles le canoë, la natation, le judo, le tir à l’arc, le tennis de table, l’équitation, la boccia… En tout, 133 délégations, dont la Russie sous drapeau neutre (Comité Paralympique Russe, CPR), mais également une équipe des réfugiés. C’est une vingtaine de moins qu’à Rio en 2016, ou 159 délégations avaient pris part à la compétition. Les athlètes participant aux Jeux Paralympiques appartiennent à trois grandes catégories.
1. Athlètes handicapés physiques : athlètes amputés, athlètes avec lésion de la moelle épinière, athlètes avec paralysie cérébrale : IMC (Infirmes Moteur Cérébraux). Athlètes atteints d’affections provoquant des problèmes locomoteurs, par exemple : polio, sclérose, dystrophie musculaire. 2. Athlètes malvoyants et non-voyants. 3. Athlètes présentant un handicap mental ou psychique. Les athlètes sont regroupés par catégories selon leur handicap. En fonction des aptitudes physiques et sensorielles. Ce système de classification est déterminé par les conséquences du handicap sur la performance, et non par le handicap lui-même. De ce fait, des athlètes présentant un handicap différent peuvent concourir ensemble s’ils présentent un degré égal d’aptitude fonctionnelle. La classification est propre à chaque sport. Les catégories sont nommées par une lettre (qui indique la discipline), et par deux chiffres : le premier identifie le type de handicap, le second sa gravité (plus il est bas, plus le handicap est grave).