ALGÉRIE – Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a présidé ce samedi l’ouverture des travaux de la rencontre Gouvernement-walis au Palais des Nations au Club des Pins (Alger), placée sous le thème « Relance économique, équilibre régional, justice sociale ». La rencontre a pour objectif notamment d’évaluer les politiques du développement socio-économique local, en se penchant sur les résultats atteints et en analysant les contraintes rencontrées, mais aussi de façon plus prospective sur les enseignements à tirer et les moyens d’accélérer les mutations pour répondre efficacement aux besoins de la population et mettre les jalons d’un développement local rénové. Le Chef de l’Etat, a annoncé que l’allocation chômage, « une décision courageuse » entrera en vigueur à partir de 2022. Il a également indiqué que la production en Algérie du vaccin chinois « Coronavac » débutera le 29 septembre.
MAROC – Trois grandes villes marocaines seront dirigées par des femmes à l’issue des élections du 8 septembre, une première dans le royaume. Vendredi 24 septembre, Asmaa Rhlalou, 52 ans, est devenue la première maire de Rabat, la capitale du Maroc. Députée de 2016 à 2021, Asmaa Rhlalou est aussi journaliste et titulaire d’un doctorat en économie de l’université de Perpignan en France. A la tête d’une coalition réunissant plusieurs partis (RNI, PAM, Istiqlal et MP), elle a devancé Hassan Lachgar, candidat de l’USFP (socialiste), à l’issue d’une élection très disputée. Quatre jours plus tôt, le 20 septembre, une autre candidate du RNI, Nabila Rmili, 47 ans, a été élue, pour la première fois aussi, à la tête de la mégapole Casablanca, plus grande ville du Maroc avec 3,5 millions d’habitants. A Marrakech, capitale touristique du pays (1,3 million d’habitant), c’est l’élue du Parti authenticité et modernité (PAM), Fatima Zahra Mansouri, 45 ans, qui dirigera la mairie, retrouvant un poste qu’elle avait déjà occupé entre 2009 et 2015. Le Premier ministre Aziz Akhannouch a été élu dans son fief d’Agadir.
Par ailleurs, le Maroc a réceptionné ses premiers drones de combat turcs Bayraktar TB2, selon le Forum FAR Maroc, une source militaire non officielle qui cite à son tour, des sources militaires turques. La livraison de ce premier lot d’armements fait suite à la signature d’une convention avec Ankara en avril, un accord qui comprend également la formation des soldats marocains à l’utilisation de ces matériels.
LIBAN – « Nous comptons maintenant sur la communauté internationale pour financer les projets vitaux dans les secteurs public et privé afin de relancer la vie économique dans le pays », a déclaré le président Michel Aoun vendredi devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York. « Nous comptons aussi sur la communauté internationale pour nous aider à récupérer les fonds transférés à l’étranger et les produits de la corruption », a-t-il ajouté. Le nouveau gouvernement va devoir parvenir rapidement à un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), étape incontournable pour une sortie de crise. Englué dans une crise économique sans précédent – qualifiée par la Banque mondiale d’une des pires au monde depuis 1850 – le Liban fait face à une inflation galopante et des rationnements, notamment d’électricité et carburant, qui paralysent la vie quotidienne.
LIBYE – Répondant à l’appel du chef du gouvernement de transition basé à Tripoli, Abdelhamid Dbeibah, des milliers de personnes ont manifesté vendredi 24 septembre à Tripoli pour dénoncer une motion de censure votée par le parlement libyen contre le gouvernement de transition, à trois mois d’élections cruciales pour l’avenir du pays, selon un correspondant de l’AFP. « Le parlement ne me représente pas », « le peuple veut la chute du parlement » ou « non aux divisions », pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants rassemblés place des Martyrs. L’objectif était de protester contre la motion de censure votée mardi par le Parlement siégeant à Tobrouk. Certains slogans lancés pendant le rassemblement étaient cependant clairement hostiles au scrutin : « pas d’élection avant une Constitution » disait notamment l’un d’entre eux. D’autres appelaient à « chasser la mission de l’ONU » ou refusaient une candidature possible du maréchal Haftar. Le tout sous les yeux du chef de gouvernement Abdel Hamid Dbeibah qui affirme pourtant qu’il n’y a pas de retour en arrière possible.
ISRAËL – Le chef du parti islamiste Raam, Mansour Abbas, a dénoncé la coalition dont il fait partie avant l’approbation du budget de l’État, a rapporté Channel 12, affirmant que le gouvernement ne tenait pas les promesses faites à la communauté arabe au moment de sa formation. « La crainte des critiques venant de la droite empêche le gouvernement de respecter ses obligations », a déploré M. Abbas lors d’une conversation privée révélée par la chaîne. « L’ombre de (l’ancien Premier ministre Benyamin) Netanyahou plane sur ce gouvernement. On ne peut pas éternellement se laisser impressionner par ce qu’ils pourraient dire au Likoud », a-t-il souligné. Mansour Abbas a ainsi affirmé que le gouvernement actuel était « à la croisée des chemins » en raison de son incapacité à satisfaire la communauté arabe. L’accord de coalition avec Raam, dont le soutien est crucial pour l’existence du gouvernement, comprend des fonds importants et des plans de développement pour la société arabe, la légalisation de trois villages bédouins non reconnus et le gel de la loi Kaminitz pénalisant les constructions illégales.
PALESTINE – Dans son discours virtuel à l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a une nouvelle fois appelé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à « convoquer une conférence internationale sur la paix ». Mais il a assorti cette demande d’une forme d’ultimatum : « [Israël] a un an pour se retirer des territoires palestiniens occupés en 1967, y compris Jérusalem-Est. » « Nous sommes prêts à travailler au cours de cette année à la délimitation des frontières, et à résoudre toutes les questions liées au statut final » de deux futurs Etats israélien et palestinien, a-t-il assuré. « Si nous n’y parvenons pas, alors à quoi bon maintenir la reconnaissance d’Israël sur la base des frontières de 1967 ? », a lancé le président Abbas. Il a également affirmé que l’Autorité palestinienne saisirait dans un an la Cour internationale de justice de « la légalité de l’occupation des territoires de l’Etat palestinien ». L’ambassadeur israélien à l’ONU, Gilad Erdan a vivement réagi : « Mahmoud Abbas a prouvé une fois de plus que son temps est révolu et qu’il ne représente plus rien. Ce n’est pas un hasard si 80% des Palestiniens veulent qu’il quitte son poste. Ceux qui soutiennent vraiment la paix et les négociations ne menacent pas d’ultimatums délirants depuis la tribune de l’ONU ».
SYRIE – En moyenne, deux enfants meurent chaque semaine dans un camp du nord-est du pays qui accueille des membres présumés des familles de militants de l’Etat islamique, indique Save the Children. L’organisation caritative indique dans un rapport publié jeudi que des dizaines de milliers d’enfants « maigrissent à vue d’œil » dans les camps d’Al Hol et de Roj et qu’il est « plus urgent que jamais » que les gouvernements étrangers rapatrient leurs ressortissants. « L’ampleur de la violence, des difficultés, des privations et des traumatismes que connaissent chaque jour les enfants vivant dans ces camps ne peut être surestimée », soutient le rapport. Save the Children avance qu’un total de 40 000 enfants d’une soixantaine de pays vivent dans des conditions. Selon l’ONG, Al-Hol, sous le contrôle des autorités kurdes, apparaît comme une poudrière extrémiste.
TURQUIE – En 2012, Erdogan, alors Premier ministre avait promis de forger une « génération pieuse » et n’avait pas lésiné sur les moyens en particulier dans le secteur de l’éducation. Les Imam Hatip, établissements religieux censés à l’origine former les futurs imams, se sont multipliés. En dix ans, le nombre de lycées de cette filière a fortement augmenté et celui des collèges a triplé, au point que certains parents, bien que n’étant pas musulmans sunnites, se retrouvent contraints par la carte scolaire d’y inscrire leurs enfants. Ils comptent 1,5 million d’élèves. Les programmes scolaires ses programmes ont également été modifiés, la théorie de l’évolution expurgée des livres scolaires, et les cours de religion optionnels rendus quasi obligatoires. Mais les résultats ne sont pas au rendez-vous. Au contraire même, selon l’institut de sondages Konda, qui souligne les mutations de la pratique religieuse chez les jeunes se définissant comme croyants. Ils ne sont plus que 58 % à observer le jeûne du ramadan (74 % dix ans plus tôt) ; tandis que 50 % des filles portent le voile, au lieu de 57 %. Erdogan et ses amis corrompus ont donné une mauvaise image d l’islam…
MALI – Maxime Blasco tireur d’élite, caporal-chef du 7e bataillon des chasseurs alpins de Varces (Isère), est mort le vendredi 24 septembre au Mali au combat. Dans la zone dite « des trois frontières », dans la région de Gossi au Mali, près du Burkina Faso. Il était engagé dans une opération à la poursuite d’un groupe jihadiste. Il est tombé victime d’un tireur embusqué qui a ensuite été « neutralisé ». Il avait 34 ans. C’est le troisième décès d’un soldat français au Mali depuis le début de l’année 2021. “Exceptionnel”, “héros”, “légende”, “admirable”… Depuis l’annonce de sa mort, les hommages affluent en souvenir de ce militaire qui s’est toujours illustré par sa bravoure. Il a été décoré de la croix de la Valeur militaire avec étoile de Vermeil puis de la Médaille Militaire par le président de la République.
TCHAD – Cinq mois après s’être proclamé président du Tchad, le chef de la junte militaire, Mahamat Idriss Déby Itno, a « désigné », vendredi 24 septembre, 93 députés d’un parlement de transition qu’il avait promis. Aucun des 93 n’est issu de la plate-forme de partis de l’opposition et de la société civile qui réclament un pouvoir civil. Selon un communiqué de presse, les 93 membres « désignés » du CNT sont issus de « douze composantes » et respectent des quotas fixés d’avance : notamment au moins 30 % de députés de l’Assemblée nationale sortante, 30 % de femmes et 30 % de jeunes. Le général Déby n’a pas exclu, récemment, de prolonger la transition de dix-huit mois si « certaines conditions » n’étaient pas réunies. Mais sous la pression internationale, il avait nommé, le 11 mai, un gouvernement dirigé par un premier ministre civil, Albert Pahimi Padacké. Or l’essentiel du pouvoir exécutif demeure dans ses mains. Une de ses priorités, et il l’a dit à l’ONU, est le désarmement des 2 500 à 3 000 combattants rebelles tchadiens qu’il a qualifié de « mercenaires », massés dans le sud libyen.
INSOLITE – La 12e édition des bâtiments les plus laids du pays s’ouvre officiellement. Une église en forme de violon, une maison à l’envers et un hôtel modelé selon une figurine de poupée font partie des candidats. Les infrastructures, au nombre de quatre-vingt-dix, ont été répertoriées par le site web d’architecture chinois Archcy.com. Tous ces gratte-ciel, musées, hôtels et installations sportives du pays avec des formes inhabituelles ou ornements sans finesse seront jugés dans un premier temps par le public, avant qu’un jury composé d’architectes ne prenne le relais en décembre. Ils départageront les dix finalistes. À ce jour, 30.000 personnes ont déjà voté pour l’édifice le plus moche à leurs yeux, rapporte CNN. Le bâtiment arrivant actuellement en tête est une porte à cinq arches situées à l’université du Zhejiang, à Hangzhou, au sud de Shanghai. Un pont de verre de la province du Sichuan, suspendu entre deux statues géantes d’homme et de femme en costume traditionnel se place en deuxième position. En 2020, Xi Jinping avait interdit les bâtiments de plus de 500 mètres de haut a été publiée. Cette année, il interdit la construction de bâtiments « laids » afin de promouvoir ceux qui sont « convenables, économiques, verts et beaux ».
SOUDAN – Après le port et l’aéroport, des manifestants ont bloqué ce samedi à Port-Soudan l’oléoduc transportant le pétrole du voisin sud-soudanais, dernière protestation en date dans cette ville soudanaise où la situation a été qualifiée de « très grave » par un ministre. Depuis le 17 septembre, des manifestants à Port-Soudan, ville située dans la région orientale pauvre du Soudan, ont bloqué les accès au port, le plus important du pays, et à l’aéroport ainsi que des routes menant notamment à la capitale Khartoum. Les protestataires cherchent à dénoncer un accord de paix avec des rebelles signé en 2020, mais rejeté par les Beja, l’une des plus grandes tribus de l’est du Soudan. Celle-ci assure qu’il ne lui garantit pas une représentation politique adéquate. L’oléoduc est le seul permettant au voisin sud-soudanais d’exporter son pétrole, a indiqué à l’AFP à Khartoum le ministre du Pétrole soudanais Jaden Ali al-Obeid.
SOMALIE – Huit personnes ont été tuées ce samedi dans la capitale somalienne Mogadiscio lors d’une attaque à la voiture piégée sur un checkpoint non loin du palais présidentiel, revendiquée par les djihadistes shebab, a appris l’AFP d’un responsable de la police. La puissante explosion s’est produite en fin de matinée à un checkpoint situé à environ un kilomètre de « Villa Somalia », le palais présidentiel. Un témoin a déclaré que le véhicule a explosé alors qu’il était contrôlé par les gardes du poste de contrôle. Les djihadistes shebab ont revendiqué dans un bref communiqué cette attaque « ciblant le principal poste de contrôle de sécurité du palais présidentiel ». Mogadiscio est régulièrement le théâtre d’attaques des shebab qui mènent depuis 2007 une insurrection visant à renverser le fragile gouvernement somalien, soutenu à bouts de bras par la communauté internationale. Ils ont été chassés de la capitale somalienne par la force de l’Union africaine (Amisom) en 2011, mais y mènent de fréquentes attaques.
CANADA-CHINE – La directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei, Meng Wanzhou, a pu quitter le Canada pour la Chine à la faveur d’un accord avec les Etats-Unis, vendredi 24 septembre. La fille du patron de Huawei avait été arrêtée le 1er décembre 2018 à l’aéroport de Vancouver à la demande de Washington, qui voulait la juger pour fraude bancaire. Peu après, deux Canadiens, l’ex-diplomate Michael Kovrig et l’homme d’affaires Michael Spavor, avaient été arrêtés en Chine pour espionnage. Cette interpellation avait provoqué une crise diplomatique sans précédent entre Ottawa et Pékin. Leur détention avait été perçue par le Canada comme une mesure de représailles. Les deux hommes ont embarqué vendredi à bord d’un avion pour rentrer « à la maison », a annoncé le Premier ministre canadien, Justin Trudeau. Pendant près de trois ans, le régime communiste chinois s’est défendu de toute « diplomatie des otages » … Dans un communiqué publié alors qu’elle était à bord d’un avion pour rejoindre la Chine, Meng a tenu à remercier « sa mère patrie et le peuple » chinois. « Sans une patrie forte, je n’aurais pas ma liberté aujourd’hui », écrit-elle tout en revenant sur les « moments les plus sombres » de sa vie en résidence surveillée dans sa luxueuse villa de Vancouver. Les « deux Michael » ont, eux, passé plus de 1 000 jours en prison.
MIGRANTS HAÏTI – Les derniers migrants haïtiens qui se trouvaient à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis ont quitté les camps de fortune qu’ils occupaient et ont été accueillis dans des refuges. Notamment vers le centre d’accueil humanitaire de Val Verde, au Texas. Les images de policiers à cheval agrippant des migrants pour les refouler de l’autre côté de la frontière sont devenues virales et ont choqué nombre d’Américains. Joe Biden a parlé d’actes « scandaleux ». Alejandro Mayorkas, secrétaire à la Sécurité intérieure : « Les images nous ont horrifiés par ce qu’elles suggèrent et ce qu’elles évoquent, non seulement par rapport à l’histoire de notre pays, mais malheureusement par le fait que cette page de l’histoire n’a pas été entièrement tournée. Et cela signifie qu’il y a beaucoup de travail à faire, et nous sommes très déterminés à le faire ». Environ 2 000 personnes ont été expulsées par avion vers Haïti, 8 000 sont retournées volontairement au Mexique, 5 000 ont été transférées dans des centres d’hébergement. Les 12 400 qui ont pu quitter le site devront se présenter à un juge de l’immigration pour défendre leur demande d’asile, a précisé le secrétaire Mayorkas. « Beaucoup seront renvoyés à Haïti », a-t-il ajouté.
L’administration Biden s’apprête à rouvrir un camp de détention pour migrants à Guantánamo Bay. Le bureau de l’immigration américain a ainsi lancé un appel d’offres à destination des entrepreneurs privés dans le but de gérer ce centre de migrants, localisé sur la base navale américaine de Cuba. Il pourrait accueilli jusqu’à 400 personnes.
QUAD – Le président américain continue à tisser sa toile dans la région indo-pacifique. Après l’alliance appelée AUKUS visant à doter l’Australie d’une flotte de sous-marins nucléaires, Joe Biden a redonné une impulsion à une autre alliance baptisée Quad, en recevant, vendredi, dans un format dit « informel » les Premiers ministre indiens, japonais et australiens. Le Quad, qui avait été fondé après le tsunami de 2004, avait été mis en sommeil depuis. Joe Biden veut en faire un instrument de rapprochement des puissances régionales en vue de contrer l’influence grandissante de la Chine dans la région qui s’étend de l’océan indien à l’océan pacifique. Depuis la Maison-Blanche à Washington, Scott Morrison (Australie) et Yoshihide Suga (Japon) ont salué un partenariat diplomatique visant à promouvoir « une région indo-pacifique libre et ouverte ». De son côté, le Premier ministre indien, Narendra Modi, a insisté sur les « valeurs démocratiques partagées » par les quatre alliés. Des formules visant la Chine, sans jamais la nommer. Officiellement, les participants n’on pas parlé de géopolitique, mais d’économie, d’environnement et du covid.
PAKISTAN -INDE – Dans son discours virtuel à l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, Imran Khan a accusé le Premier ministre indien Narendra Modi de vouloir « purger l’Inde de ses musulmans ». « La pire et la plus répandue des formes d’islamophobie règne désormais en Inde » et concerne les quelque 200 millions de musulmans vivant dans ce pays, a dit le Premier ministre pakistanais. En réponse, une diplomate indienne a accusé le Pakistan d’avoir abrité Oussama Ben Laden et affirmé que « c’est un pays pyromane qui se présente comme pompier ». « Le Pakistan nourrit des terroristes dans son jardin et il espère qu’ils vont seulement faire du mal à leurs voisins ». A Washington, Narendra Modi a fait part de sa préoccupation sur le rôle du Pakistan en Afghanistan. Il s’est prononcé pour un « examen étroit et une surveillance du rôle du Pakistan en Afghanistan, le rôle du Pakistan sur la question du terrorisme ».
AFGHANISTAN – Afin de faciliter l’octroi de l’aide, les Etats-Unis ont accordé, ce samedi 25 septembre, deux exemptions aux sanctions économiques imposées au régime : la première autorise le gouvernement américain, les ONG, et certaines organisations et entités internationales, « à fournir de l’assistance humanitaire à l’Afghanistan ou d’autres activités contribuant aux besoins de base » dans le pays, détaille un communiqué du ministère de l’Economie américain. La seconde exemption autorise quant à elle certaines transactions liées à l’exportation de produits agricoles (aliments, semences, engrais), de médicaments et d’équipements médicaux. Le gel des réserves de la Banque centrale afghane détenue à Washington est maintenu.
TRUMP – Après des mois de controverse, un nouveau comptage à la main des résultats de la présidentielle américaine de 2020 a confirmé que Donald Trump avait perdu face à Joe Biden dans un grand comté de l’Etat clé de l’Arizona, selon l’audit présenté vendredi. La marge gagnante du démocrate est même un peu plus grande que celle révélée après le scrutin, remporté par Joe Biden avec quelque 45.500 voix d’avance dans le comté de Maricopa, selon cette étude financée par des républicains et menée par une firme novice sur le terrain électoral, Cyber Ninjas. Le milliardaire républicain, qui laisse planer l’idée d’une nouvelle candidature en 2024, a balayé vendredi ces conclusions chiffrées. Il a programmé un grand meeting le 9 octobre dans l’Iowa, premier Etat qui vote lors des primaires, avant la présidentielle et il continue de récolter des fonds. Mais sa priorité à court terme est revancharde : il cherche à déboulonner aux élections de mi-mandat l’année prochaine les quelques républicains sortants qui ont voté son impeachment au Congrès. Il s’implique aussi dans des élections locales en quête de futurs soutiens.
ISLANDE – L’Islande vote ce samedi après quatre ans d’une inédite coalition gauche-droite qui est parvenue à mettre un terme aux crises et aux scandales mais risque de perdre sa majorité face à l’éparpillement politique. La formation d’une nouvelle alliance risque de faire remonter la température au pays du feu et de la glace – 370.000 habitants dont 255.000 électeurs – théâtre depuis six mois d’une longue éruption volcanique visible depuis la capitale Reykjavik. Cheffe d’un mouvement de gauche écologiste qui n’avait jamais jusqu’alors dirigé l’Islande, la Première ministre Katrin Jakobsdottir est en difficulté pour décrocher un deuxième mandat dans un paysage politique plus morcelé que jamais. Selon les sondages, neuf partis sur les dix en lice devraient se partager les sièges de l’Althingi – le Parlement plus que millénaire -, rendant particulièrement illisible l’alliance gouvernementale qui pourrait en ressortir.
IRAK – Plus de 300 Irakiens dont des chefs tribaux ont plaidé vendredi soir pour une normalisation entre l’Irak et Israël, premier appel du genre lancé lors d’une conférence au Kurdistan autonome parrainée par une organisation américaine. Le colloque a été organisé par le think-tank new-yorkais Center for Peace Communications (CPC), engagé sur le dossier de la normalisation entre Israël et les pays arabes et le rapprochement des sociétés civiles. Les quelque 300 participants, sunnites et chiites, réunis à Erbil, capitale du Kurdistan, sont venus « de six gouvernorats -Bagdad, Mossoul, Salaheddine, Al-Anbar, Diyala et Babylone », a indiqué à l’AFP le fondateur du CPC, Joseph Braude, expert américain d’origine juive irakienne. Cet appel a provoqué ce samedi un flot de condamnations de la part du président de l’Etat et de son gouvernement qui a dénoncé une « réunion illégale » à Erbil, qui « ne représente pas (l’opinion) des populations et des habitants des villes irakiennes ».
GRANDE-BRETAGNE – Selon les médias, le gouvernement de Boris Johnson va délivrer à court terme jusqu’à 5.000 visas temporaires, face à un manque estimé de 100.000 chauffeurs de poids lourds étrangers causé conjointement par la pandémie et le Brexit. Une décision qui représenterait une complète volte-face pour le Premier ministre, dont le gouvernement a renforcé les règles d’immigration post-Brexit et insisté à plusieurs reprises sur la nécessité de mettre fin à la dépendance du Royaume-Uni vis-à-vis de la main-d’œuvre étrangère. En cause : les pénuries entraînées par le manque de chauffeurs, qui touchent le secteur agro-alimentaire mais aussi désormais celui de l’énergie, entraînant la fermeture de plusieurs stations-services. La Grande-Bretagne ne manque pas de carburant, mis d chauffeurs pour assurer les livraisons. Pareil pour la bière dans les pubs !ALLEMAGNE – A la veille des élections indécises, la chancelière Angela Merkel a défendu le candidat conservateur Armin Laschet donné perdant face au social-démocrate Olaf Scholz. Longtemps à l’écart des joutes électorales, la chancelière, qui a échoué à préparer sa succession, ne ménage plus ses efforts pour tenter de permettre à l’union conservatrice CDU-CSU d’arracher une victoire inattendue. Une défaite de son camp ternirait en effet le bilan de celle qui pourrait égaler, avec 16 ans à la chancellerie, le record de longévité d’Helmut Kohl (cela dépendra du temps qu’il faudra pour former le gouvernement). « Ce n’est que tous les quatre ans que vous avez l’occasion de décider au niveau fédéral qui doit façonner cet avenir pour vous à Berlin », a lancé la chancelière. « Il faut prendre les bonnes décisions (…) car il s’agit de votre pays et vous décidez de votre futur gouvernement » qui devra assurer « la prospérité, la sécurité et la paix ». L’avenir, c’est Laschet.