ALGÉRIE – Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a indiqué dans un communiqué que l’Algérie a été placée parmi les “pays à surveiller pour violation grave des libertés religieuses”. Cette décision a été prise suite à la recommandation de la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale (USCIRF). L’USCIRF est une entité gouvernementale fédérale indépendante établie par le Congrès américain pour surveiller et analyser la liberté religieuse à l’étranger. Dans son rapport, la commission note que l’Algérie a « commis ou toléré de graves violations» de la liberté religieuse » et que la nouvelle Constitution représente une «nouvelle érosion» des conditions de la liberté religieuse en Algérie, «qui a une longue histoire d’oppression et de persécution des minorités religieuses». Les Comores, Cuba et le Nicaragua figurent également sur cette liste « noire ». Antony Blinken a aussi indiqué que la Birmanie, la République populaire de Chine, l’Érythrée, l’Iran, la RD Congo, le Pakistan, la Russie, l’Arabie saoudite, le Tadjikistan et le Turkménistan sont à surveiller « pour avoir commis ou toléré des violations systématiques, continues et flagrantes de la liberté religieuse ».
ALGÉRIE-FRANCE – « Nous avons des liens ancrés dans l’histoire. Nous souhaitons que le partenariat franco-algérien soit ambitieux », indique le chef de la diplomatie française dans un entretien mis en ligne ce vendredi matin sur le site du journal Le Parisien. « Il est logique, quand on connaît notre histoire, qu’il y ait parfois des résurgences de blessures, mais il faut dépasser cela pour retrouver une relation confiante », insiste-t-il. « Il y a parfois des malentendus, mais cela n’enlève rien à l’importance que nous attachons aux relations entre nos deux pays », a souligné Jean-Yves Le Drian. « Il faut conserver ce lien fait de respect des souverainetés et d’une volonté commune de dépasser les contentieux pour retrouver une relation apaisée ». Il a aussi plaidé pour une implication plus grande de l’Algérie dans la résolution du conflit au Mali – les accords de paix entre Bamako et les groupes armés du nord du pays ont été signés à Alger en 2015 – alors que le président algérien Abdelmadjid Tebboune s’est dit prêt à « venir en aide » aux Maliens, confrontés à l’extension des attaques djihadistes, s’ils en font la demande. « Nous ne voyons que des avantages à ce que l’Algérie s’inscrive plus fortement encore dans la mise en œuvre de ces accords », relève le chef de la diplomatie française, sans plus de précisions.
HARKIS – L’Assemblée nationale a donné jeudi un premier feu vert au projet de loi pour demander « pardon » aux harkis et à leurs familles. Leur histoire tragique a parfois suscité l’émotion à l’Assemblée nationale, où planent encore les fantômes de la guerre d’Algérie. Le texte, voté en première lecture par 46 voix contre 1 et 6 abstentions, est maintenant attendu au Sénat. Près de 130 amendements avaient été déposés sur le texte qui se veut la traduction législative d’un discours d’Emmanuel Macron le 20 septembre à l’Elysée devant les représentants de cette communauté. Près de soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie, le texte vise à allier dimension mémorielle et indemnisation. C’est un « tournant historique dans la reconnaissance », s’est félicitée la ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens combattants Geneviève Darrieussecq qui entend dépasser « dénis et tabous ». D’ores et déjà, cinquante millions d’euros ont été inscrits dans le projet de budget 2022 pour abonder le fonds d’indemnisation. La somme globale de 302 millions d’euros, pour plusieurs années, est mentionnée. Des familles de harkis considèrent que «rédigé sans concertation avec les harkis et leurs descendants, le texte marque un net recul par rapport au discours du 20 septembre».
MAROC – Des parures vieilles d’« entre 142 000 et 150 000 ans », de ce fait considérées comme « les plus anciennes au monde », ont été découvertes non loin de la station balnéaire d’Essaouira, ont annoncé jeudi des responsables gouvernementaux et paléontologues. Les chercheurs ont dévoilé plusieurs colliers et bracelets formés de petits coquillages percés et colorés à l’ocre rouge, trouvés il y a quelques semaines dans la grotte de Bizmoune. La découverte a été réalisée par une équipe internationale composée de l’INSAP de Rabat, de l’Université d’Arizona (Tucson, Etats-Unis) et du Laboratoire méditerranéen de préhistoire Europe Afrique (CNRS et Université Aix-Marseille).
D’autre part, Le Maroc a reçu la totalité des 300 véhicules tactiques légers, commandés à la fin de l’année dernière au constructeur français Arquus.
Selon le site spécialisé Defensa, les livraisons ont commencé en juin et se sont achevées fin octobre, précisant que la plupart des nouveaux véhicules ont été déployés sur le mur de sécurité marocain en observation au Sahara.
TRANSFERTS D’ARGENT – Selon le dernier rapport de la banque mondiale, les cinq principaux destinataires des envois de fonds en dollars US courants étaient, cette année, l’Inde, la Chine, le Mexique, les Philippines et la République arabe d’Égypte. Les États-Unis étaient le plus grand pays source en 2020, suivis par les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Suisse. Les transferts des migrants vers les pays pauvres devraient atteindre cette année près de 590 milliards de dollars. Ce montant record représente une hausse de 7,3 % par rapport à 2020, qui avait connu un repli de 1,7 %. Pour la région Moyen-Orient et en Afrique du Nord, l’Egypte arrive en tête (33,3 milliards de dollars), devant le Maroc (9,3 milliards), le Liban (6,6 milliards), la Jordanie (3,6 milliards), la Palestine (2,9 milliards ) la Tunisie (2,2 milliards) et l’Algérie (1,8 milliards ). En pourcentage du PIB, le Maroc est quatrième dans la région MENA, les transferts d’argent de sa diaspora représentant, pour l’année en cours, 7,4% de son PIB. Le royaume arrive derrière le Liban (34,8%) se classe devant, la Palestine (16,7%), la Jordanie (8,4%) et l’Egypte (8%), le Maroc (7,4%), la Tunisie (5,1%), Djibouti (1,5%) et l’Algérie (1,1%). Avec 159 milliards de dollars, les pays d’Asie du Sud demeurent encore la première région de destination des envois d’argent.
IRAN – Téhéran a qualifié vendredi d’« illégitime » la déclaration la veille des États-Unis et de pays européens qui ont assuré aux voisins de l’Iran que leurs intérêts sécuritaires seraient pris en compte lors des négociations à venir sur le nucléaire iranien. Paris, Berlin, Londres et Washington ont condamné jeudi les « activités déstabilisatrices » de l’Iran dans la région, « y compris l’utilisation et le transfert de missiles balistiques et de drones » à des milices alliées, et ont affirmé soutenir les voisins de la République islamique à « faire face aux préoccupations plus larges de la région en matière de sécurité ». « Cette réunion et cette déclaration sont tellement artificielles et illégitimes qu’elles ne valent pas la peine d’y répondre », a réagi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh dans un communiqué. « Le gouvernement des États-Unis, responsable de la situation actuelle en se retirant de l’accord sur le nucléaire, tente une fois de plus de provoquer une crise et de mener une campagne de propagande contre l’Iran », a-t-il affirmé.
Des pourparlers, suspendus depuis juin, doivent reprendre à Vienne le 29 novembre entre Téhéran et l’Allemagne, la Chine, la France, le Royaume-Uni et la Russie pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015.
ISRAËL-LIBAN – L’armée israélienne s’apprête à investir environ un milliard de shekels (285 millions d’euros) dans des exercices d’entraînement au combat et des exercices pour les unités de réserve en 2022, dans le cadre d’une préparation à une guerre éventuelle contre le Hezbollah et les milices pro-iraniennes au Liban et en Syrie, rapporte le Jérusalem Post. Israël aurait intensifié depuis quelque temps son implication militaire en Syrie, les rapports syriens attribuant systématiquement les frappes aériennes sur le pays à Israël. Les dernières attaques en Syrie ont visé des milices pro-iraniennes ainsi que des caches de missiles du Hezbollah dispersées à travers le pays. L’augmentation du budget de Tsahal devrait permettre de réaliser une vingtaine d’exercices en 2022 contre 13 en 2021 et seulement trois en 2020. Ces exercices simuleront un conflit au Liban et en Syrie avec le Hezbollah, une armée qui possède plus de 100.000 roquettes et missiles de différentes portées, ainsi qu’une quantité significative de missiles à guidage de précision.
HAMAS – La ministre de l’Intérieur du Royaume-Uni, Priti Patel, a annoncé ce vendredi l’ajout de la branche politique du Hamas à la liste des organisations terroristes interdites du pays. Jusqu’à présent, seule la branche armée du groupe islamiste au pouvoir à Gaza – les brigades Izz al-Din al-Qassam – était reconnue comme une entité terroriste par le Royaume-Uni. « Le Hamas a une capacité terroriste importante, y compris l’accès à des armes étendues et sophistiquées ainsi qu’à des installations d’entraînement terroriste . C’est pourquoi aujourd’hui j’ai agi pour proscrire le Hamas dans son intégralité » a affirmé la ministre P. Patel lors de sa déclaration. Quiconque soutiendrait le Hamas pourrait désormais encourir une peine de prison de six mois à 10 ans, ou de lourdes amendes selon la gravité de l’infraction, d’après les critères d’interdiction publiés sur le site internet du gouvernement britannique.
LIBAN – Le président Michel Aoun a annoncé ce vendredi qu’il ne signerait aucune autorisation pour l’organisation d’élections législatives le 27 mars prochain. Des milliers de jeunes ne seront pas en âge de voter (21 ans au Liban) à la date choisie pour le scrutin et approuvée par le Parlement en octobre, justifie Michel Aoun dans le quotidien Al Akhbar. Il fait également valoir que la météo du mois de mars – marquée par des chutes de neige en montagne – pourrait compliquer l’accès aux bureaux de vote. Un scrutin le 27 mars donnerait en outre au gouvernement du Premier ministre Najib Mikati encore moins de temps pour tenter d’obtenir une aide financière du Fonds monétaire international (FMI). « Je n’accepterai pas d’élections législatives, sauf à l’une des deux dates suivantes: le 8 mai ou le 15 mai », a déclaré Michel Aoun. Gebran Bassil, dirigeant du Courant patriotique libre (CPL) et gendre du président libanais, s’était retiré avec son parti de la session parlementaire en octobre lorsque la date du 27 mars avait été adoptée par les élus. D’autre part, le Premier ministre Najib Mikati a annoncé, ce vendredi, qu' »il y a une solution à tout au Liban, et j’ai dit au Président de la République, Michel Aoun, que j’appellerai le Conseil des ministres à se réunir bientôt, pour ramener les choses à la normale ». Le Conseil des ministres ne s’est plus réuni depuis le 12 octobre dernier, dans l’attente d’une solution à la crise, qui a éclaté en raison du vif désaccord entre les partis politiques au Liban, sur les décisions de l’enquêteur judiciaire dans l’affaire de l’explosion du port de Beyrouth, le juge Tarek Bitar, accusé par le Hezbollah, et certains de ses alliés, de partialité et exige qu’il soit dessaisi de l’enquête. Pour Aoun et Mikati, la priorité est la négociation avec le FMI.
SOUDAN – Le pouvoir militaire a rétabli jeudi soir la connexion Internet coupée depuis le putsch du 25 octobre. Son rétablissement était réclamé aussi bien par les Nations unies que par des ambassadeurs occidentaux, des militants et même des juges soudanais. Sourds à ces appels, les généraux avaient même renforcé leur chape de plomb mercredi en coupant le téléphone. Mais après un déchaînement de violence inédit, la journée de mercredi se soldant par la mort de 15 manifestants, tués par les forces de l’ordre, et des dizaines de blessés par balles, le nouveau pouvoir a desserré l’étau. Les actions violentes du pouvoir militaires ont clairsemé les troupes civiles ces derniers jours : les manifestants étaient des dizaines de milliers à défiler, les 30 octobre et 13 novembre, mais seulement quelques milliers mercredi. Jeudi, les appels à la « désobéissance civile » n’ont, de la même manière, rencontré aucun écho dans la rue où la circulation avait repris normalement.
ETHIOPIE – Les parties belligérantes du conflit se sont livrées ce vendredi à une guerre de déclarations contradictoires de victoire, pendant que le conflit qui dure depuis un an fait encore rage dans le nord-est du pays. Le gouvernement éthiopien a affirmé que la tranchée fortifiée des rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) dans le front de Bati-Asagita, dans les régions d’Afar et d’Amhara, avait été détruite. Cette affirmation du gouvernement est intervenue à un moment où des rapports indiquaient que la force conjointe du TPLF et de l’Armée de libération Oromo (Ola, sigle en anglais) avait avancé sur la ville de Shewa Robit, à environ 220 kilomètres au nord d’Addis-Abeba, dans le but de se rapprocher de la capitale éthiopienne.
OUGANDA – La police a annoncé, jeudi 18 novembre, avoir abattu cinq suspects et arrêté 21 personnes dans le cadre de l’enquête sur un récent double attentat suicide revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) et qui a tué quatre personnes à Kampala. Perpétrés par trois kamikazes, les deux attentats ont eu lieu à deux minutes d’intervalle mardi matin, d’abord à un check-point près du quartier général de la police, puis à proximité du Parlement, dans le quartier d’affaires de la capitale. Au cours d’une fusillade dans l’ouest de l’Ouganda, des agents du contre-terrorisme ont tué « quatre suspects à Ntoroko, d’où ils retournaient en RDC », a indiqué à la presse le porte-parole de la police, Fred Enanga. Un cinquième homme, Sheikh Abas Muhamed Kirevu, a été tué près de la capitale en tentant d’échapper à son arrestation, a-t-il ajouté, l’identifiant comme un chef musulman local « responsable du réveil des cellules terroristes à Kampala ». La police a en outre arrêté 21 suspects, « des agents opérationnels, des coordinateurs et des argentiers d’activités terroristes », a poursuivi M. Enanga. La police a attribué ces deux attaques à un « groupe local lié aux ADF », les Forces démocratiques alliées, une rébellion née en Ouganda et active depuis vingt-cinq ans dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) voisine. Elles ont été revendiquées par l’EI, qui désigne les ADF comme sa « province d’Afrique centrale » (Iscap en anglais).
MALI- Le premier ministre de transition Choguel Kokalla Maïga et la quasi-totalité de son gouvernement figurent parmi environ 150 personnalités visées par des sanctions individuelles infligées récemment par la Cédéao, révèle un document officiel de l’organisation régionale ouest-africaine obtenu par l’AFP. Le colonel Assimi Goïta, président de transition et chef de la junte au pouvoir depuis le coup d’État du 18 août 2020, en est en revanche absent. Autre absent notable de cette liste sur laquelle se trouvent 27 ministres en plus du chef du gouvernement: le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. Aucune explication n’est fournie à leur absence. Les avoirs financiers de tous ceux qui se trouvent sur la liste sont gelés et ils ont l’interdiction de voyager au sein de la Cédéao. Ces sanctions frappent aussi les membres de leur famille.
NIGER – L’état-major français a annoncé jeudi qu’une opération menée par ses forces avec des moyens aériens a permis de neutraliser une vingtaine de jihadistes à 1,5 km de la frontière malienne, en territoire nigérien. « Une opération d’opportunité, impliquant des avions de chasse, des drones Reaper et des hélicoptères de combat Tigre, a permis d’engager le combat contre un groupe d’une quarantaine de djihadistes dans la zone dite des trois frontières, entre Niger, Mali et Burkina Faso », a indiqué le colonel Pascal Ianni, porte-parole de l’état-major.
INSOLITE – Le cycliste avait donné un coup de genou à un fillette qui était sur son chemin le jour de Noël dernier. Il vient de porter plainte contre le père de l’enfant qu’il accuse d’avoir partagé la vidéo de la scène et d’avoir lancé un buzz qui le poursuit encore aujourd’hui. Patrick, le papa de la fillette, avait ensuite déposé plainte et la police avait lancé un appel à témoins qui avait permis de retrouver le cycliste. En mars 2021, il avait été condamné à verser un euro symbolique. Le cycliste avait alors lancé une procédure au civil contre le papa de la fillette. « L’objectif de mon client n’est pas de se faire de l’argent. Il veut faire prendre conscience que l’on ne peut pas faire n’importe quoi sur les réseaux sociaux. Les conséquences sont dramatiques pour mon client qui n’a pas pu remonter sur son deux-roues depuis cette histoire », a indiqué son avocat, Me Culot. Il réclame des dommages à hauteur du montant de son vélo.
ECONOMIE – La hausse des prix du fret maritime risque de ralentir la reprise mondiale, prévient la Cnuced. Depuis la fin 2020, après la fin du premier confinement en Europe, le prix de transport d’un conteneur a été multiplié par cinq par rapport à 2019 et dépasse désormais le seuil des 10 000 dollars. Cela change la donne et le rapport sur le transport maritime publié jeudi 18 novembre par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), confirme que la mondialisation est en train de changer de visage. La relative bonne santé du transport maritime en 2020 montre que la crise du Covid-19 a surtout été dévastatrice pour les services, bien plus que pour l’industrie. Même si le volume du transport maritime a baissé de 3,8 % en 2020, il a mieux résisté que prévu. Sa part dans le PIB mondial a d’ailleurs augmenté au cours de cette année, grâce à une demande qui s’est déplacée, en raison des confinements, des services comme la restauration ou le tourisme vers les biens de consommation. La pénurie de containers conjuguée à la congestion des ports et à une forte demande a décuplé le prix du fret sur certaines routes maritimes. Selon la Cnuced, ces tarifs resteront probablement élevés à « court et moyen et terme », ce qui pourrait avoir des conséquences durables sur le commerce et les chaînes d’approvisionnement dans le monde, mais aussi sur les prix. Certains vont augmenter d’environ 10% notamment les produits informatiques, électroniques et optiques, les meubles, les textiles.
JAPON – En dépit de la situation sanitaire qui s’est nettement améliorée avec seulement environ 200 nouveaux cas recensés chaque jour au niveau national, l’économie japonaise peine à se relancer. Entre juillet et septembre 2021, le PIB du pays s’est même contracté de 0,8 % par rapport au trimestre précédent. En réaction, le gouvernement du Premier ministre Fumio Kishida a annoncé ce vendredi, un gigantesque plan de relance de 56 000 milliards de yens (430 milliards d’euros). “De quoi apporter de l’espoir et des garanties aux Japonais”, s’est félicité le chef du gouvernement, cité par la chaîne publique NHK. “Ce plan nous permettra de mener à bien la lutte contre la pandémie et de soutenir les personnes affectées”, a-t-il affirmé, évoquant un “nouveau capitalisme” basé sur “le cycle vertueux de la croissance et de la répartition”. Parmi les mesures avancées par le projet figurent notamment une prime de 100 000 yens (770 euros) pour les jeunes de 18 ans et moins issus de foyers défavorisés, et une subvention de 2,5 millions de yens (19 000 euros) aux petites et moyennes entreprises affectées par la crise sanitaire.
BLE – Les cours du soja, du maïs et, dans une moindre mesure, du blé ont reculé jeudi à Chicago à l’issue d’une séance volatile, sujette à des prises de profits après les fortes hausses des cours la veille. Le boisseau de blé (environ 27 kg) pour livraison en décembre a lâché 0,27% à 8,2000 dollars contre 8,2225 dollars la veille. Il a ouvert à 8,4316 dollars, un nouveau plus haut depuis 2012. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre a terminé en repli de 0,91% à 5,7300 dollars contre 5,7525 dollars mercredi. Le boisseau de soja (environ 27 kg) pour livraison en janvier a perdu 0,92% à 12,6525 dollars contre 12,7700 dollars à la clôture précédente. Sur le marché européen, les prix du blé passaient la barre des 300 euros la tonne jeudi devant une demande internationale toujours soutenue, poussant les pays importateurs à privilégier des provenances moins onéreuses.
CHINE – « La reprise de l’économie chinoise est bien avancée, mais elle est déséquilibrée et son rythme ralentit, alors même que les risques de dégradation s’accumulent », écrit le FMI dans un rapport d’étape, spécifique à la Chine. L’institution basée à Washington pointe en particulier la consommation des ménages qui tarde à retrouver ses niveaux d’avant crise sanitaire, pénalisée par des regains épidémiques – limités – qui entraînent des confinements. Le Fonds s’inquiète également de la crise dans l’immobilier et des récentes pannes d’électricité qui pénalisent l’activité des entreprises. La Chine connaît en outre ces dernières semaines des coupures de courant qui ont entraîné des fermetures totales ou partielles d’usines, pénalisant la production et les chaînes d’approvisionnement mondiales. Les raisons en sont multiples mais principalement liées à la forte dépendance du géant asiatique au charbon, lequel assure 60% de sa production électrique. La Chine avait été l’an dernier la seule grande économie à connaître une croissance positive (2,3%), en dépit de la crise sanitaire qui plombait l’activité mondiale. Le Fonds monétaire international maintient sa prévision de progression de 8% du produit intérieur brut de la Chine cette année, mais prévoit 5,6% en 2022.
PENG SHUAI – De l’ONU aux instances du tennis, les prises de position se multiplient pour demander à la Chine de faire la lumière sur la disparition de la joueuse de tennis chinoise Peng Shuai, qui n’a pas donné signe de vie depuis début novembre sauf par un message très contesté. « Il serait important d’avoir des preuves sur le lieu où elle se trouve et de savoir si elle va bien. Et nous demandons instamment qu’une enquête soit menée en toute transparence sur ses allégations d’agression sexuelle« , a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, Liz Throssell, lors d’un point de presse à Genève. La WTA, l’instance qui régit le tennis féminin mondial, a également demandé une enquête « transparente et juste« , allant jusqu’à menacer la Chine de ne plus figurer sur le circuit planétaire. « Nous sommes tout à fait prêts à retirer (de Chine) nos activités et à faire face à toutes les complications qui en découlent« , a prévenu jeudi Steve Simon, le PDG de la WTA. « Parce que c’est (ces accusations) plus important que les affaires« , a-t-il poursuivi. Du N.1 mondial Novak Djokovic jugeant l’affaire « choquante » en début de semaine à Naomi Osaka affirmant elle aussi être « choquée par la situation« , en passant par les stars Alexander Zverev, Stan Wawrinka ou Serena Williams, « dévastée« , les plus grands noms du tennis ont réagi pour faire part de leurs craintes concernant le sort de Peng Shuai.
COVID – Une cinquième vague épidémique est arrivée en Europe ces dernières semaines, et le continent enregistre actuellement des records de nouveaux cas de Covid-19. Jeudi 18 novembre 2021, plus de 310 000 nouvelles contaminations ont été recensées, un niveau jamais observé depuis la généralisation des tests. Les pays les plus touché sont hors UE et ce sont les moins vaccinés comme la Bosnie, la Russie ou la Serbie. Si la France s’inquiète, mais jugez qu’elle peut encore faire face sans mesures nouvelles, l’Autriche impose un reconfinement pour tous pendant au moins 20 jours, l’Allemagne introduit de nouvelles restrictions pour les non vaccinés et la Bavière annule tous ses marchés de Noël, les Pays-Bas reconfinent partiellement, la Belgique pousse au télétravail…
COVID WUHAN – L’origine du coronavirus, qui bouleverse la planète depuis deux ans, se préciserait. Le premier cas de Covid-19 identifié dans la ville chinoise de Wuhan, et notamment présenté comme tel par un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), datait en réalité de quelques jours plus tard, selon l’article d’un éminent scientifique publié jeudi 18 novembre dans la prestigieuse revue Science. Au lieu d’être un homme ne s’étant jamais rendu au marché d’animaux de Wuhan, le statut de premier cas connu de Covid-19 revient à une vendeuse ayant travaillé dans ce marché, selon le virologue Michael Worobey. Pour lui, cette donnée, ainsi que l’analyse des tout premiers cas de Covid-19 dans la ville, font clairement pencher la balance vers une origine animale du virus. En mai, il privilégiait l’hypothèse d’une fuite dans un laboratoire de Wuhan. Il écrit que ses recherches « livrent des preuves solides en faveur d’une origine de la pandémie via un animal vivant » de ce marché.
BIDEN – Pendant quelques heures, ce vendredi, Kamala Harris sera à la tête des Etats-Unis. Le président américain Joe Biden va subir une coloscopie « de routine ». Il transférera temporairement ses pouvoirs à sa vice-présidente. Cette passation de pouvoir durera le temps de l’examen réalisé sous anesthésie générale, au centre médical Walter Reed, près de Washington. La procédure a de quoi surprendre, elle est néanmoins tout à fait classique, et a déjà été utilisée par le passé. « Comme cela a été le cas lorsque le président George W. Bush a subi la même intervention en 2002 et 2007, et conformément à la procédure prévue par la Constitution, le président Biden transférera ses pouvoirs à la vice-présidente pour une courte période, pendant qu’il est sous anesthésie », détaille la Maison Blanche. Les détails du bilan de santé du président, qui fête ses 79 ans samedi, seront publiés en fin d’après-midi, heure américaine. Sa dernière évaluation médicale, publiée lors de sa campagne présidentielle en décembre 2019, le décrivait comme « un homme de 77 ans en bonne santé, vigoureux, apte à exécuter avec succès les fonctions de la présidence, y compris celles de directeur général, chef d’Etat et commandant en chef. Le rapport 2019 rapportait toutefois un rythme cardiaque « irrégulièrement irrégulier », des niveaux élevés de graisse dans le sang, un reflux acide et des allergies saisonnières.
INDE – Après quinze mois de siège de la capitale, c’est la victoire pour les paysans. Aux trois points d’entrée de New Delhi, où des dizaines de milliers d’agriculteurs campent depuis plus d’un an à tour de rôle, les pétards ont explosé ce vendredi matin et des manifestants aux mines fatiguées se sont lancés dans des danses spontanées. A 9 heures, le Premier ministre, Narendra Modi, a annoncé solennellement, dans un discours télévisé, qu’«il n’avait pas réussi à convaincre un petit nombre d’agriculteurs» et donc qu’il «retirait les trois lois» controversées, adoptées par le Parlement en septembre 2020. Celles-ci devaient permettre la libéralisation de l’agriculture indienne en facilitant l’entrée des groupes agroalimentaires dans le secteur. Elles réformaient surtout le système des « mandis », les marchés régulés par l’Etat, qui garantissaient aux agriculteurs d’écouler leurs produits essentiels, comme le blé ou le riz, à un prix minimal. Ce point était capital pour les paysans indiens, très pauvres en grande majorité, endettés et ne possédant que de petites parcelles. Ils craignaient d’être broyés par les négociants et de perdre une partie de leurs revenus. Le geste de Narendra Modi est éminemment politique. Deux scrutins-clés vont en effet avoir lieu début 2022 au Pendjab et en Uttar Pradesh, deux hauts lieux de la contestation paysanne.
BRESIL – Depuis l’arrivée au pouvoir du président d’extrême droite Jair Bolsonaro, c’est la troisième année consécutive que la déforestation progresse au Brésil. L’Institut national de recherche spatiale (INPE) du Brésil a publié jeudi 18 novembre les données du système de surveillance de la déforestation PRODES. D’après ces chiffres, la déforestation s’accélère de plus de 20% sur un an et retrouve l’ampleur du déboisement du milieu des années 2000. Et ce phénomène est notamment attribuable aux activités minières illégales et à l’élevage de bétail. À son arrivée au pouvoir en 2019, grâce en partie au soutien du puissant lobby de l’agro-négoce, le président Jair Bolsonaro avait déclaré vouloir ouvrir les terres protégées et les réserves indigènes à l’agriculture et à l’extraction minière. La déforestation dépasse les 13 000 km2, un triste record inégalé en 15 ans : entre 2005 et 2006, le déboisement dans la plus grande forêt tropicale du monde s’était étendu sur plus de 14 000 km². Le gouvernement dit avoir intensifié ses efforts pour lutter contre la déforestation illégale par une présence accrue de militaires sur le terrain.
UKRAINE – « L’agressivité de la Russie s’est considérablement renforcée ces dernières semaines », a déclaré ce jeudi à la télévision le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, annonçant que le gouvernement négociait avec les pays occidentaux des « accords sur des livraisons supplémentaires d’armes défensives pour notre pays ». Il n’a pas donné de détails. Craignant une escalade sur le terrain, les Occidentaux ont longuement hésité à vendre des armes à Kiev, jusqu’à se laisser convaincre de fournir aux Ukrainiens certains systèmes défensifs, notamment des dispositifs de missiles anti-char américains Javelin. Les Ukrainiens et leurs alliés américains et européens sont en train de « développer un complexe de mesures en vue de retenir la Russie », a poursuivi le ministre. Il s’agit de « pressions politiques et diplomatiques, de douloureux coups économiques (dans le cas d’un) élargissement de l’agression russe » ainsi que du « renforcement de la capacité de défense des forces armées ukrainiennes ». Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, assure que la Russie veut que « l’Europe revienne à la raison et arrête de considérer que la Russie est responsable de tous les maux ». ADELE – Après six ans d’absence, la chanteuse britannique revient aux « torch songs », avec une réussite inégale, dans son nouvel album. Depuis ses débuts en 2008 avec 19, la mezzo-soprano à la voix ample et déchirante a jeté son dévolu sur les torch songs, ces chansons sentimentales sur les amours déçues, perdues ou contrariées qui ont fait la gloire des divas du jazz et de la soul. Les vicissitudes de son existence ne risquent pas de l’en éloigner : à un mariage en 2018 ont succédé une séparation, puis un divorce trois ans plus tard. Cette épreuve est au cœur de 30, et on se souviendra que les douleurs relationnelles ont souvent enfanté de grands disques. Pour Le Figaro, le résultat est sans appel : « une grosse déprime ne fait pas un grand disque ». Si la voix d’Adele demeure toujours aussi impressionnante, elle est « sans surprise ». Quant aux tempos, ils sont qualifiés de « lents ». La production, elle, n’est pas épargnée non plus puisqu’on la qualifie de « lourde ». Une critique, qui, on le rappelle, n’engage que celui qui l’écrit. C’est d’ailleurs loin d’être l’avis du magazine Rolling Stone, qui affirme que « 30 est le meilleur album d’Adele à ce jour ».