ALGÉRIE – Le Fond monétaire international (FMI) a rendu public les résultats de la mission de consultation conduite sur l’Algérie, qui s’est tenue en ligne du 14 septembre au 03 octobre, en concluant que l’Algérie a besoin d’un « ajustement budgétaire général, qui donne en même temps la priorité aux mesures de protection des plus vulnérables ». Le FMI a conclu qu’Il est urgent de recalibrer la politique économique de l’Algérie, « pour corriger les déséquilibres macroéconomiques tout en protégeant et renforçant le soutien aux tranches les plus vulnérables de la population » durement touchée par les répercussions de la pandémie de la COVID-19″. Le FMI estime que « la transition de l’Algérie vers un nouveau modèle de croissance requiert la mise en œuvre d’un vaste ensemble de réformes structurelles, dont des mesures visant à améliorer la gouvernance économique et à favoriser l’émergence d’un secteur privé dynamique et la création d’emplois ». La mission du FMI a relevé que les mesures entreprises par l’Algérie « ont permis de protéger l’économie, mais la pandémie a encore mis en évidence les facteurs de vulnérabilité de l’économie algérienne ». Cette vulnérabilité est due selon le FMI, aux déséquilibres macroéconomiques de longue date, les décideurs disposent d’une marge de manœuvre considérablement réduite.
MAROC – Lancée en France il y un an, The Sorority, une application contre les violences faites aux femmes, a fait son entrée au Maroc début octobre 2021. Une bouffée d’espoir pour les toutes premières utilisatrices, qui dénoncent une société gangrénée par les violences sexuelles. « Si on parvient à aider des femmes victimes de violences en France, on peut le faire dans tous les pays du monde » : tel est le pari qui a poussé Priscillia Routier Trillard, Parisienne âgée de 34 ans, à exporter son projet de l’autre côté de la Méditerranée : The Sorority, une application qu’elle inaugurait dans l’Hexagone en septembre 2020, vient de faire son entrée au Maroc, le 16 octobre. The Sorority invite femmes et minorités de genre à faire front commun face à tous les types de violences, dans l’intimité familiale comme dans la rue, ou au travail. Au de la palette d’outils proposée par l’application, la signalisation d’un danger immédiat. Un bouton d’alerte envoie une notification aux utilisatrices alentour, grâce à un système de géolocalisation. Une cœur messagerie instantanée permet ensuite à la victime d’échanger avec les autres utilisatrices, et d’obtenir une aide concrète. Ou aussi un soutien moral.
LIBAN – Beyrouth n’a pas encore transmis au FMI les données relatives au montant des pertes financières du pays, mais travaille « dur » pour signer un « mémorandum d’accord » avec l’organisation d’ici à la fin de l’année, selon le gouverneur de la Banque centrale Rias Salamé. Selon le rapporteur de l’ONU Olivier de Schutter qui vient de terminer une mission de douze jours dans le pays, il est indispensable que la Liban , que le Liban présente un plan de redressement financier crédible, basé sur le « renflouement » des pertes subies par le système bancaire, de sorte que ces pertes soient supportées par les actionnaires des banques et par les principaux déposants. Il faut également qu’une plus grande part des revenus publics de l’État vienne des impôts directs sur la fortune et sur les sociétés, et que la part des impôts indirects, comme la TVA, soit réduite en proportion. Il indique que 43 % des actifs dans les banques sont contrôlés par des personnes qui ont des liens avec les élites politiques. Aujourd’hui, les banques détiennent ensemble près de 80 % de la dette publique libanaise qui représentait début 2019, 170 % du PIB du pays. Autant d’obstacles dans le système politique à l’adoption de réformes.
LIBYE – Alors qu’il est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour « crimes contre l’humanité », la commission électorale en Libye a annoncé, mercredi 24 novembre, avoir rejeté la candidature à l’élection présidentielle de Seif al-Islam Kadhafi, fils de l’ex-dictateur, qui comptait se présenter au scrutin prévu le 24 décembre. Seif al-Islam Kadhafi, qui avait présenté sa candidature le 14 novembre, figure parmi les 25 candidats dont les dossiers ont été rejetés, selon un communiqué de la Haute Commission électorale (HNEC) qui a expliqué avoir rejeté ces candidatures sur la base de plusieurs textes de loi ainsi que de lettres qui lui ont été adressées par le procureur général, le chef de la brigade criminelle de la police et le président de la Direction des passeports et de la nationalité. Parmi les recalés figurent l’ex-secrétaire et argentier du défunt dirigeant, Bachir Saleh, et l’un de ses anciens porte-parole, Khaled Kaïm. Le maréchal Haftar est sur la sellette : le procureur militaire libyen a exigé, ce jeudi, l’exécution de sanctions disciplinaires contre lui, sur fond de cinq affaires, dont sa violation de la loi militaire, selon les médias locaux.
ISRAËL – Le ministère israélien de la Défense a considérablement réduit le nombre de pays auxquels les entreprises israéliennes peuvent vendre des cybertechnologies, à la suite des retombées mondiales de l’affaire du logiciel espion Pegasus de la société israélienne NSO Group. La liste mise à jour comprend 37 pays, contre 102 auparavant, selon le quotidien d’information économique Calcalist. Les pays dont le bilan en matière de droits de l’homme est douteux, notamment les nouveaux alliés d’Israël que sont le Maroc et les Émirats arabes unis, ont été retirés de la liste, selon le site. L’Arabie saoudite et le Mexique figurent également parmi les pays exclus. Les Saoudiens auraient utilisé le logiciel espion Pegasus de NSO pour surveiller le journaliste du Washington Post Jamal Khashoggi, qui a été tué dans le consulat saoudien à Istanbul en 2018. Le Mexique aurait également utilisé cette technologie de surveillance contre des journalistes et des militants. Cependant, l’Inde, qui a également été accusée d’utiliser le logiciel contre des journalistes, des politiciens de l’opposition et des militants, reste sur la liste.
CISJORDANIE – Les travailleurs palestiniens qui reçoivent leur vaccin de rappel anti-Covid en Cisjordanie pourront recevoir des passeports verts pour entrer en Israël, a déclaré mercredi un responsable de la sécurité au Jerusalem Post. En mars dernier, Israël a vacciné environ 120.000 travailleurs palestiniens – 90.000 travaillant en Israël et les autres en Cisjordanie – avec deux injections du vaccin anti-Covid Moderna. Mais six mois plus tard, lorsqu’Israël a modifié les critères de vaccination et exigé que toute personne entrant dans le pays devait avoir reçu une dose de rappel, ces travailleurs ont perdu leurs laissez-passer.
Le ministère israélien de la Santé a indiqué être disposé à mener une nouvelle campagne pour inoculer la dose de rappel aux travailleurs palestiniens, bien qu’au sein de l’appareil sécuritaire, on estime que cela n’est pas nécessaire, car les Palestiniens ont aujourd’hui suffisamment de vaccins pour mener leur propre campagne. Le taux d’infection est actuellement relativement faible dans les territoires, avec moins de 200 nouvelles contaminations quotidiennes signalées.
HAMAS – Le secrétaire général du Jihad islamique palestinien (JIP), Ziyad al-Nakhlah, a exprimé son indignation à l’idée que le Hamas accepte et facilite l’aide économique approuvée par Israël, affirmant que l’aide fournie par l’Égypte à Gaza était une tentative d’Israël d' »apprivoiser Gaza » avec des incitations économiques, lors d’un entretien mercredi soir avec le quotidien libanais Al-Mayadeen, affilié au Hezbollah. « La résistance ne doit pas jouer le rôle d’agent facilitant le travail des citoyens au sein de l’entité israélienne », a souligné le leader du JIP. « Israël veut transformer la Cisjordanie et Gaza en entrepôts pour les travailleurs, et c’est quelque chose que nous n’acceptons pas. Israël considère Gaza comme une bombe à retardement qu’il veut démanteler, et les nouvelles installations s’inscrivent dans ce cadre », a affirmé al-Nakhalah. Al-Nakhalah s’est également plaint que l’Autorité palestinienne avait une « attitude négative » envers les mouvements populaires et de « résistance » en Cisjordanie. Il a averti Israël que le mouvement tirerait des roquettes sur Tel-Aviv si un membre ou un leader du mouvement était pris pour cible ou assassiné.
EGYPTE – La justice égyptienne a condamné à mort, ce jeudi, 22 jihadistes, dont un ancien officier de police, pour 54 attaques dont l’assassinat d’un officier du renseignement, a affirmé une source judiciaire à l’AFP. Outre ces peines capitales, pour lesquelles tous les recours en appel ont été épuisés, la Cour de Cassation a également confirmé des peines de prison allant de plusieurs années à la perpétuité contre 118 autres accusés, a ajouté la source. Tous les condamnés sont accusés d’être liés au chef jihadiste égyptien Hicham el-Achmawy, un ancien officier des forces spéciales ayant pris les armes contre les autorités et exécuté en mars 2020. Accusé d’avoir joué un rôle important dans les réseaux jihadistes transfrontaliers d’Afrique du Nord, Achmawy, qui avait quitté l’armée égyptienne en 2012, a longtemps été l’un des hommes les plus recherchés du pays. En avril, Amnesty International avait indiqué que le nombre d’exécutions recensées en Égypte avait triplé en 2020, ce qui en faisait le troisième pays procédant au plus grand nombre d’exécutions dans le monde, après la Chine et l’Iran.
SOUDAN – Le retour d’Abdullah Hamdok à son poste de Premier ministre est loin d’avoir calmé la contestation. Ce jeudi, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes appelant à un régime totalement civil et démocratique, et rejetant le « coup d’État militaire ». Les manifestants de cette « marche du million » ont arboré des drapeaux du Soudan et des pancartes portant les slogans « À bas le coup d’État militaire », « Le peuple est plus fort et la régression est impossible » et « La révolution est celle du peuple et l’autorité est celle du peuple ». Ils refusent l’accord conclu par Hamdok avec les militaires. « Cet accord ne nous concerne pas. Nos positions restent inchangées. Pas de négociation, pas de partenariat, pas de concessions [avec la junte] », annonce une déclaration commune signée par le comité de coordination de l’Etat de Khartoum, qui réunit les comités des villes de Khartoum, de Bahri, d’Omdourman et des quartiers à l’est du Nil Bleu. Les membres des comités de résistance sont la cible privilégiée des forces de sécurité. Certaines arrestations ont lieu aux domiciles des militants, d’autres en pleine rue. Comme les autres jours, les manifestants ont été visés par des grenades lacrymogènes.
ETHIOPIE – Le Premier ministre Abiy Ahmed s’est rendu hier mercredi au front où il dirige la « contre-offensive » contre les rebelles venus de la région du Tigré, selon un média d’Etat, suscitant des appels internationaux à un cessez-le-feu dans cette guerre qui s’intensifie. «Il n’y a pas de solution militaire au conflit « , a martelé mercredi soir un porte-parole du département d’Etat américain, exhortant les parties « à s’abstenir de toute rhétorique incendiaire et belliqueuse » et « à faire preuve de retenue». Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en visite en Colombie, a lui lancé un « appel urgent » à un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel afin de sauver » le pays, après plus d’un an d’un conflit marqué par le spectre de la famine. M. Abiy, prix Nobel de la paix 2019, « mène maintenant la contre-offensive » et « dirige le champ de bataille depuis hier », a rapporté Fana Broadcasting Corporate, affirmant qu’à Addis Abeba le vice-Premier ministre Demeke Mekonnen gère désormais les « affaires courantes ». Il n’était pas possible de savoir exactement où se trouvait M. Abiy, un ancien opérateur radio de l’armée devenu lieutenant-colonel. Fana n’a pas diffusé d’images de lui sur le terrain.
INSOLITE – Venue au Parlement avec son bébé de trois mois, la députée britannique Stella Creasy a été rappelée à l’ordre. Face aux critiques, l’institution a promis de revoir ses règles imposées aux élus devenant parents. Jugeant « extrêmement important » que les jeunes parents puissent participer pleinement au travail parlementaire, le président de la Chambre des communes Lindsay Hoyle a affirmé que « les règles doivent être considérées dans leur contexte » et qu’elles « changent avec le temps ». Il a annoncé qu’une commission examinerait la question pour que « la Chambre puisse finalement se prononcer » après avoir été saisie par la députée Alex Davies-Jones, « extrêmement inquiète » du sort réservé sa collègue Stella Creasy. La veille ? cette dernière était accompagnée de son bébé Pip, sagement endormi pour participer aux débats. La députée de l’opposition travailliste a posté sur Twitter la photo d’un e-mail officiel lui indiquant que le règlement de la Chambre des communes stipulait qu’un député ne pouvait pas venir « accompagné d’un enfant ». « Apparemment je ne peux pas venir avec mon bébé de trois mois bien élevé et endormi lorsque je parle à la Chambre, a-t-elle tweeté. Il semblerait que les mères ne doivent pas être vues ni entendues dans la mère de tous les Parlements. » Stella Creasy qui milite depuis longtemps pour une meilleure inclusion des mères en politique, était déjà venue accompagnée de son fils ou précédemment de sa fille. La députée verte Caroline Lucas a souligné malicieusement que les bébés présents au Parlement sont en général « bien moins perturbateurs que nombre de députés braillards ».
AFRIQUE DU SUD – Le parti au pouvoir en Afrique du sud, le Congrès national africain (ANC), a perdu le contrôle de Johannesburg, le conseil municipal ayant choisi lundi une femme issue de l’opposition à la tête de la mairie de la plus grande ville du pays. L’ANC a subi un revers historique lors des élections municipales début novembre, en passant pour la première fois sous la barre des 50% à un scrutin. Mpho Phalatse, 41 ans, médecin, appartenant au parti de l’Alliance démocratique (DA), devient la première femme noire à diriger la mairie de Johannesburg et la première femme depuis 1946. Il s’agit de la quatrième nomination comme maire de Johannesburg cette année: l’un est mort du Covid-19, un autre a été tué dans un accident de voiture. Le maire sortant, Mpho Moerane, qui était en poste depuis octobre, a perdu face à Mme Phalatse à 121 voix contre 144. La capitale Pretoria a également été remportée par un candidat du DA, Randall Williams, ainsi que la métropole d’Ekurhuleni, où une autre femme Tania Campbell a été élue. « Une grande leçon », a reconnu mardi le président Cyril Ramaphosa.
SOMALIE – Au moins huit personnes ont été tuées ce jeudi dans la capitale somalienne Mogadiscio dans une attaque suicide lancée par des militants islamistes contre un convoi de sécurité des Nations unies (ONU) à l’aide d’un véhicule chargé d’explosifs, selon des responsables et des témoins. Le groupe islamiste al-Shebab a déclaré être responsable de l’explosion qui a blessé au moins 23 personnes, dont 13 écoliers, en visant le convoi de l’ONU qui passait à proximité d’une école. L’Igad, l’organisation régionale d’Afrique de l’Est, a condamné cette « haineuse attaque terroriste », par la voix de son secrétaire exécutif Workneh Gebeyehu, Squi a « partagé la peine de tous les Somaliens épris de paix ». Cette attaque à la voiture piégée est la troisième de ce type en quelques semaines et intervient cinq jours après l’assassinat samedi à Mogadiscio par les shebab d’un journaliste somalien.
NIGER – Jusqu’alors absentes du Niger, des milices d’autodéfense sont apparues dans l’ouest du pays à l’occasion de récents massacres perpétrés par des jihadistes présumés: composées de jeunes sans formation et mal équipés, elles sont juste tolérées par le pouvoir. Exaspérés par les massacres, razzias du bétail, enlèvements contre rançons, assassinats ciblés et extorsions de fonds, des villageois ont monté clandestinement des milices d’autodéfense pour résister aux atrocités des jihadistes armés. La semaine dernière, un comité d’habitants de la région de Tillabéri, zone dite des « trois frontières » entre Niger, Mali et Burkina Faso, a « de nouveau lancé un appel à toute la population, en particulier aux bras valides et aux bonnes volontés, afin de nous organiser pour défendre notre région ». Au cours des deux premières semaines de novembre, près de 100 membres de groupes d’autodéfense ont été tués par des présumés jihadistes dans l’ouest du Niger. Pour tenter d’empêcher la création des milices et renforcer l’armée, Niamey a lancé une campagne de formation et d’intégration dans la Garde nationale de jeunes des régions touchées par « le terrorisme ».
INTERPOL – Le général émirati Ahmed Nasser Al-Raisi, accusé de torture, a été élu ce jeudi président d’Interpol, au grand dam des défenseurs des droits de l’Homme, qui estiment que son élection entravera la mission de l’organisation. Le rôle de M. Al-Raisi, élu par les Etats membres avec une majorité des deux tiers (68,9 %), sera essentiellement honorifique, selon les statuts d’Interpol, qui font du Secrétaire général Jürgen Stock le vrai patron de l’organisation. « En tant que président d’Interpol, je construirai une organisation plus transparente, inclusive et efficace, qui œuvrera à la sécurité de tous », a promis jeudi sur Twitter M. Al-Raisi. Pour autant, l’élection du responsable des forces de sécurité émiraties, dont le pays est devenu le deuxième contributeur au budget d’Interpol -ce qui expliquerait l’élection -, suscite l’inquiétude d’ONG et de responsables politiques. Plusieurs plaintes pour « torture » contre M. Al-Raisi, qui a rejoint les rangs de la police de son pays en 1980, ont été déposées ces derniers mois en France, où siège l’organisation, et en Turquie, pays hôte de l’Assemblée générale. Ces plaintes n’ont pas abouti.
A Ankara des militants des droits humains affirment que la Turquie abuse de sa position d’hôte en faisant pression sur l’organe de police pour qu’il harcèle les dissidents vivant à l’étranger. Le ministre de l’Intérieur, Süleyman Soylu, a, en effet, déclaré que son gouvernement profiterait de cet événement de trois jours à Istanbul pour persuader les responsables et les délégués de l’organisation internationale de police criminelle de trouver, d’arrêter et d’extrader les citoyens dissidents turcs – en particulier ceux qu’elle qualifie de terroristes – à l’étranger.
IRAN NUCLEAIRE – Les Etats-Unis ne resteront pas les bras croisés si l’Iran s’approche « trop près » de l’obtention de l’arme nucléaire, a déclaré l’émissaire spécial américain dans un entretien dont des extraits ont été diffusés mercredi, en amont de la reprise des discussions sur l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Aucun autre commentaire sur ce que le représentant américain entend par « trop près » ou sur les options envisagées par Washington le cas échéant ne figure dans les extraits communiqués mercredi. Si Téhéran choisit de ne pas revenir dans l’accord, alors « nous devrons évidemment penser à d’autres démarches – diplomatiques et autres – pour tenter de répondre aux ambitions nucléaires de l’Iran », a déclaré Rob Malley dans cet entretien enregistré mardi et qui doit être diffusé vendredi.
ETATS-UNIS – Le président américain Joe Biden a salué mercredi le fait que trois Américains blancs ont été reconnus coupables du meurtre du joggeur afro-américain Ahmaud Arbery, qu’ils avaient poursuivi puis abattu en février 2020 dans l’Etat de Géorgie. Les agissement de ces trois meurtriers démontrent à quel point les USA doivent parcourir du chemin pour atteindre la justice raciale pour tous, a fait part le président démocrate. Le verdict du jury « reflète que notre système judiciaire fait son travail » et garanti que « ceux qui ont commis ce crime horrible vont être punis« . Cependant, la tragédie reste dresse un « sombre » portrait de la société américaine, a regretté le président. Le 23 février 2020, le jeune homme de 25 ans, faisait un jogging dans cette localité côtière du sud-est des Etats-Unis quand il avait été pris en chasse par les trois hommes. Après une altercation, Travis McMichael avait ouvert le feu et tué le joggeur. L’auteur des coups de feu mortels, son père Gregory McMichael et leur voisin William Bryan, qui a participé à la poursuite, étaient jugés à Brunswick, dans cet Etat du sud des Etats-Unis. Les douze jurés, dont un seul homme noir, ont délibéré pendant plus de onze heures pour parvenir à ce verdict unanime. Les trois accusés avaient assuré avoir pris le joggeur pour un cambrioleur opérant dans les environs et avaient invoqué une loi de Géorgie autorisant alors de simples citoyens à procéder à des arrestations.
CALIFORNIE – Un nouveau phénomène a vu le jour sur la côte ouest américaine. Des groupes de plusieurs dizaines d’individus organisent des raids dans des grands magasins. Cette nouvelle tendance criminelle inquiète les autorités. Trois personnes accusées d’avoir participé à une razzia en groupe d’un magasin en Californie étaient interrogées par la police mardi 23 novembre. Elles faisaient partie des 20 personnes, dans quatre voitures, qui ont pris part à la razzia d’un grand magasin de Los Angeles lundi soir, abattant une masse sur la vitrine avant de pénétrer dans l’enceinte pour s’emparer de vêtements pour hommes. Samedi, environ 80 personnes masquées se sont attaquées à un grand magasin Nordstrom dans un centre commercial à Walnut Creek, près de San Francisco, emportant leur butin dans 25 voitures qui les attendaient. La veille, une quarantaine de voleurs avaient fait une razzia dans un magasin Louis Vuitton de San Francisco. Dans la grande ville d’Oakland, près de San Francisco, des bandes prenant pour cible des magasins de cannabis ont ouvert le feu lors d’une confrontation avec la police. « Nous avons des renseignements qui indiquent que c’est un collectif de personnes, plusieurs groupes, qui se rassemblent pour commettre ces tentatives de cambriolage », a déclaré le chef de la police d’Oakland précisant qu’il semblait que l’opération ait été organisée via les réseaux sociaux.
OVNIS – Le Pentagone a annoncé la création d’un bureau chargé de rassembler et d’analyser l’ensemble des informations sur les objets volants non identifiés (ovnis) observés par les différentes branches de l’armée américaine. Ce «groupe de synchronisation sur l’identification et la gestion des objets aériens» ou AOIMSG selon son acronyme en anglais, remplace la «cellule de travail sur les phénomènes aériens non identifiés» créée en août 2020 et confiée alors à l’US Navy, a annoncé le ministère américain de la Défense dans un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi. Le bureau est placé sous la responsabilité du sous-secrétaire à la Défense chargé du renseignement et de la Sécurité, signe que pour les militaires américains, les «phénomènes aériens non identifiés» ne proviennent pas de petits hommes verts mais plutôt de très réels adversaires des États-Unis. Washington s’inquiète notamment des capacités d’espionnage de la Chine à l’aide de drones ou d’autres moyens aéroportés.
ÎLES SALOMON – Mercredi, une foule d’opposants au Premier ministre Manasseh Sogavare a pris d’assaut le Parlement à Honiara, la capitale, et mis le feu à plusieurs bâtiments dont un poste de police. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Malgré l’imposition d’un couvre-feu, de nouvelles émeutes ont frappé Honiara ce jeudi. Les forces de l’ordre ont été prises pour cible, tout comme le quartier chinois de la capitale, où des commerces ont été pillés. Le voisin australien a annoncé le déploiement d’une force de maintien de la paix pour «assurer la stabilité et la sécurité», à la demande du gouvernement des îles Salomon selon Canberra. Les auteurs des violences seraient des manifestants venus de l’île voisine de Malaita pour protester contre la décision du gouvernement de l’archipel, en 2019, de transférer sa reconnaissance diplomatique de Taïwan à la Chine continentale. Pékin a fait part ce jeudi de sa «grande préoccupation» et a demandé au gouvernement de l’archipel de «prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des ressortissants chinois et entités chinoises».
SIBERIE – Au moins onze personnes ont été tuées et une cinquantaine sont portées disparues ce jeudi 25 novembre après un accident dans une mine de charbon de Sibérie, une nouvelle catastrophe qui frappe un secteur régulièrement endeuillé en Russie. Après des opérations menées toute la matinée pour retrouver les mineurs bloqués sous terre, les services de secours ont annoncé dans l’après-midi avoir dû « temporairement suspendre » leur travail à cause d’un risque d’explosion. « C’est une grande tragédie », a déclaré le président Vladimir Poutine à la télévision, saluant les services de secours qui « font tout leur possible », bien que « malheureusement, la situation ne s’améliore pas ». « Espérons que le plus grand nombre possible de personnes pourront être sauvées », a-t-il dit, soulignant qu’il « y a un danger même pour les sauveteurs ». Les accidents dans les mines de Russie, comme ailleurs en ex-URSS, sont souvent liés au laxisme dans l’application des normes de sécurité, à une mauvaise gestion ou à des équipements vétustes remontant à l’époque soviétique.
SUEDE – Il aura fallu un siècle à la Suède, après le droit de vote des femmes, pour choisir une Première ministre. Son mandat aura aussi été le plus court de l’histoire du royaume. Magdalena Andersson, confirmée par le Parlement mercredi à 10 heures, était démissionnaire à 17 h 30. Une journée chaotique, marquée par ce qui est désormais l’essence de la vie politique suédoise : la fragmentation des partis et, surtout, l’influence croissante de l’extrême droite. Après de longues négociations avec le Parti de gauche et le Centre, la coalition gouvernementale composée des sociaux-démocrates et des écologistes s’est assurée d’un soutien maigre mais suffisant au Parlement. Lors du vote de confirmation, Magdalena Andersson s’en est sortie avec une voix d’avance. Cette fragile majorité a sombré dès le premier vote au Parlement. Le budget présenté par le bloc de centre gauche a reçu moins de voix que celui présenté par les partis de droite (Modérés et Chrétiens démocrates) et d’extrême droite (Démocrates de Suède). Le Centre n’a pas voulu voter un budget vu comme trop gauchiste, après quelques concessions sur les retraites et l’assurance santé accordées au Parti de gauche. Le nouveau gouvernement était donc censé gouverner sur un budget de droite, prévoyant notamment des coupes dans les programmes environnementaux. Les Verts n’ont pas voulu le cautionner et ont claqué la porte de la coalition, provoquant la démission de la nouvelle Première ministre. Au soir de ce règne avorté, Magdalena Andersson a dit espérer être réélue à son poste lors d’un vote ultérieur, organisé lundi prochain.
MALAISIE – Kuala Lumpur refuse d’octroyer des visas à des joueurs israéliens qui doivent participer à une importante compétition de squash sur son territoire le mois prochain, a indiqué la fédération mondiale de ce sport, déclenchant la colère en Israël et les félicitations du Hamas. Le championnat du monde de squash masculin par équipes doit se tenir dans la capitale malaisienne Kuala Lumpur du 7 au 12 décembre. La fédération mondiale de squash est en contact avec son homologue malaisienne et espère «qu’une solution équitable et pratique pourra être trouvée». La fédération israélienne de squash a indiqué qu’elle se tournerait vers le Tribunal arbitral du sport en Suisse si la fédération mondiale n’apportait pas de solution. En 2019, la Malaisie s’est vue retirer le droit d’organiser les Championnats du monde de natation handisport après avoir menacé d’interdire les athlètes israéliens de compétition.
BELARUS -POLOGNE – Plus de 230 migrants ont tenté d’entrer en force en Pologne depuis la Biélorussie, ont indiqué ce jeudi 25 novembre les gardes-frontières polonais. Mercredi soir, « un groupe agressif d’étrangers a lancé un assaut sur notre frontière en lançant des pierres et des branches sur les services polonais », selon un communiqué des gardes-frontières. Les migrants ont détruit un tronçon de la clôture en barbelés. « L’ensemble de l’événement s’est déroulé avec la participation active de soldats biélorusses qui ont aveuglé les gardes-frontières, les policiers et les soldats avec des lampes stroboscopiques et des lasers à lumière verte et rouge intense », ont encore indiqué les gardes-frontières. Selon la porte-parole des garde-frontières Anna Michalska «cinq migrants ont été hospitalisés. Ces personnes sont exténuées, mais selon les médecins, elles pourront quitter l’hôpital». D’autres migrants ont été reconduits à la frontière avec la Biélorussie. Les médias polonais estiment qu’au moins une douzaine de personnes sont mortes des deux côtés de la frontière depuis le début de la crise cet été.
FRANCE COVID – Il n’y aura « ni confinement, ni couvre-feu, ni fermeture anticipée des commerces, ni limitation de déplacement », a affirmé Olivier Véran, le ministre de la Santé qui a donné une conférence de presse, ce jeudi 25 novembre, pour annoncer de nouvelles mesures destinées à faire face à la crise sanitaire, alors que le nombre de cas augmente très rapidement en France depuis plusieurs jours. Toutes les personnes âgées de plus de 18 ans devront justifier sur leur pass sanitaire « à compter du 15 janvier » avoir reçu une dose de rappel au maximum sept mois après la précédente, du 15 décembre pour les plus de 65 ans. Le rappel vaccinal sera ouvert à tous les adultes dès ce samedi La durée de validité des tests négatifs au Covid-19 ouvrant droit au pass sanitaire va aussi être ramenée à 24 heures. Le masque va redevenir obligatoire en intérieur, dans « tous les lieux fermés, y compris les lieux soumis au pass sanitaire. « Il n’y aura plus de fermeture systématique de classe dès le premier cas » de Covid-19, a annoncé le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer. « Un dépistage systématique de toute la classe aura lieu et seuls les élèves présentant un test négatif pourront revenir en classe ».
MARTINIQUE – Le nombre de barrages a augmenté en Martinique ce jeudi 25 novembre 2021. Sur la route la circulation est difficile, les automobilistes doivent s’armer de patience. Il faut parfois contourner les obstacles encore fumants ou négocier son passage quand cela est possible. Durant l nuit, on enregistre toujoiurs des incendies, des vols et des scènes de violences en tous genres. Ces actes sont commis par des individus casqués ou cagoulés et très mobiles, qui se déplacent en scooter. Les émeutiers utilisent par ailleurs des armes de guerre. Une source policière a indiqué que la situation devenait hors de contrôle, notamment en raison de tirs émis sur des policiers et des gendarmes. Sept policiers et cinq gendarmes ont été légèrement blessés. Plusieurs personnes ont été arrêtées. En GUADELOUPE, le territoire reste globalement paralysé, en ce onzième jour de grève générale illimitée, lancée à l’origine contre la vaccination obligatoire et le pass sanitaire, mais où les personnes mobilisées ont aussi des revendications sociales et économiques. Les axes stratégiques sont toujours occupés par des blocages et ceux qui les ont érigés.
MIGRANTS MANCHE – Après le choc face à la plus terrible tragédie migratoire dans la Manche (sans doute 27 morts), une réunion de crise s’est tenue jeudi autour de Jean Castex à Paris, et Londres a proposé à la France des patrouilles de police communes sur la côte française longeant la Manche. Aucune information n’encore a filtré à l’issue de la réunion à laquelle participaient les ministres de l’Intérieur, de la Justice, des Armées, de la Mer, des Transports, des Affaires étrangères et de l’Europe. Peu avant, le président Macron avait « fait savoir » à Boris Johnson lors d’un entretien téléphonique « qu’il attendait des Britanniques qu’ils coopèrent pleinement et qu’ils s’abstiennent d’instrumentaliser une situation dramatique à des fins politiques ». Cinq passeurs présumés ont été interpellés depuis mercredi, selon M. Darmanin, mais qui « n’ont pas de lien objectivé avec la procédure dont la juridiction interrégionale de Lille a été saisie », a toutefois nuancé le parquet de Lille. Le drame s’est déroulé avec un « long boat », un bateau gonflable fragile au fond souple dont l’utilisation par les passeurs s’est accrue depuis l’été. Le bateau, venu d’Allemagne, serait parti de Dunkerque. La France invite « les ministres en charge de l’immigration belge, allemand, néerlandais et britannique, ainsi que la Commission européenne, à une rencontre » dimanche à Calais, a indiqué Matignon. « Cette réunion devra permettre de définir les voies et moyens de renforcer la coopération policière, judiciaire et humanitaire » pour « mieux lutter contre les réseaux de passeurs à l’œuvre dans les flux migratoires », ont expliqué les services du Premier ministre. Mais il fut aller plus loin, ls passeurs ne sont qu’un élément de la problématique migratoire. Londres doit changer d’attitude et ouvrir des voies de migration légale.