ALGERIE – Après trois semaines d’une campagne électorale morose, plus de 23 millions d’Algériens ont été appelés à choisir, samedi 27 novembre, leurs élus communaux et départementaux. Le scrutin est crucial aux yeux du pouvoir, qui veut tourner la page de la fin de règne mouvementée du défunt président Abdelaziz Bouteflika. Selon l’autorité nationale indépendante des élections, 15 230 candidats sont en lice dans les 1 541 communes. Ils sont également 18 910 prétendants à se disputer les sièges départementaux dans 58 préfectures. Les femmes ne représentent que 15 % de l’ensemble des candidatures, selon l’ANIE. Dans la capitale, à l’exception de quelques affiches et de rassemblements dans des salles fermées, les candidats ont été peu actifs. « Je souhaite que les citoyens participent avec force à ces élections », a déclaré le président Tebboune lors d’une interview avec des médias algériens diffusée vendredi soir par la télévision officielle. « Si le peuple veut le changement, il est grand temps qu’il l’opère lui-même à l’occasion de cette échéance », a-t-il déclaré.
ALGERIE-FRANCE – Abdelmadjid Tebboune a prédit vendredi « un retour à la normale » des relations avec la France. Le président algérien a posé ses conditions : « il faut bien que ces relations reviennent à la normale, à condition que l’autre partie les conçoive sur une base d’égal à égal, sans provocation ». « Nous sommes d’accord pour qu’on traite l’un avec l’autre pour ne pas nuire aux intérêts de chaque partie, mais nous n’accepterons pas qu’on nous impose quoi que ce soit », a ajouté le chef d’Etat algérien.
ALGERIE-MAROC – Le président algérien, dans son interview, a critiqué la visite sans précédent effectuée cette semaine par le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, au Maroc, le frère ennemi de l’Algérie au Maghreb. Faisant allusion à un contrat de coopération sécuritaire signé entre le Maroc et Israël à cette occasion, il a dénoncé une visite « de la honte » et parlé d’« une menace » contre son pays. Abdelmajid Tebboune a aussi accusé Rabat de comploter contre les fennecs et leur entraîneur Djamel Belmadi : « certaines parties tentent de casser le travail de Djamel Belmadi. Elles essaient aussi de porter atteinte à sa personne. Ce sont des parties intérieures, mais aussi extérieures qui proviennent du voisin de l’Ouest. Avec leurs sites, ces parties font tout pour créer les problèmes à l’équipe d’Algérie ». Le Sénégal, la Tunisie, l’Algérie, le Nigeria, et le Maroc font partie du « chapeau 1 » des barrages pour le mondial l’an prochain au Qatar.
SOUDAN – L’ancien ministre soudanais des Affaires du cabinet, Khalid Omer Yousif, a été libéré, moins d’un jour après avoir entamé une grève de la faim, a indiqué le ministère de l’Information du Soudan dans un communiqué publié tôt ce samedi. La prise du pouvoir par l’armée le 25 octobre a mis fin à la coalition qui partageait le pouvoir entre l’alliance des Forces de la liberté et du changement (FFC) et l’armée, et un certain nombre de ministres et de hauts fonctionnaires civils ont été arrêtés. Ayman Nimir, ancien gouverneur de l’Etat de Khartoum, et Maher Abouljokh, membre du groupe de travail sur la lutte contre la corruption, ont également été libérés samedi. Plusieurs personnalités politiques de premier plan sont toujours en détention.
ETHIOPIE – Le Premier ministre a été montré à la télévision ce vendredi 26 novembre, quatre jours après avoir annoncé qu’il se rendrait sur le front pour prendre le commandement des opérations militaires. C’est en tenue de camouflage, en casquette et lunettes de soleil, qu’Abiy Ahmed s’est mis en scène, une radio à la main, sur le front de la région Afar. Sur les images tournées par la chaîne de télévision de la région oromo, sa région natale, il apparaît à la tête d’une section inspectant la brousse. Vantant les succès de la contre-offensive en cours, il explique, rapporte RFI, que l’armée va « enterrer l’ennemi ». Il affirme qu’elle a repris la localité de Kasagita, dans la savane au pied des montagnes du Tigré, où de durs combats étaient signalés la semaine dernière. Il dit enfin que ses soldats avancent encore, se trouvant désormais à moins de 100 kilomètres de Dessie, le carrefour stratégique dont la chute avait, au début du mois, ouvert la route de la capitale à la rébellion tigréenne. Sur le terrain, la situation n’a pas vraiment évolué. Les rebelles et les forces fédérales se font toujours face sur plusieurs points de contact, autour du dernier col avant la plaine où se trouve la capitale, dans les montagnes plus au nord, ainsi qu’à la frontière avec la région Afar.
ISRAËL-BELGIQUE – La Belgique a annoncé mercredi qu’elle n’étiquettera plus les produits venant d’implantations israéliennes comme étant en provenance d’Israël, mais plutôt de « colonies israéliennes ». La décision, qui risque de provoquer une crise diplomatique, a immédiatement été condamnée par le ministère israélien des Affaires étrangères. Le vice-ministre israélien des Affaires Etrangères Idan Roll, qui se trouvait à Bruxelles, a sur-le-champ annulé les rendez-vous qu’il avait prévus avec le Parlement et le ministère des Affaires étrangères belges. « Etiqueter ainsi les marchandises produites en Judée et Samarie nuit autant aux Israéliens qu’aux Palestiniens. Elle fait fi de la politique du gouvernement israélien qui vise à améliorer la vie des Palestiniens, à renforcer l’Autorité palestinienne et à solidifier les liens entre Israël et l’Europe » a tweeté mercredi le vice-ministre. « La décision du gouvernement belge ne fait que renforcer les extrémistes et ne fait rien pour promouvoir la paix dans la région. Elle transforme la Belgique en une force qui ne contribue pas à la stabilité au Moyen-Orient » a-t-il poursuivi dans son tweet.
SYRIE-TURQUIE – Un manuel religieux du ministère turc de l’Éducation distribué jeudi 25 novembre dans le nord de la Syrie a suscité la colère de la population locale à cause d’illustrations représentant le prophète Mahomet contenues dans ses pages, poussant certains à brûler les livres. Bien qu’elles ne soient pas spécifiquement interdites dans le Coran, de nombreux musulmans désapprouvent les représentations visuelles du prophète Mahomet considérées comme une forme de blasphème. Dans le manuel religieux, conçu spécifiquement pour les enfants vivant dans les régions syriennes sous contrôle turc, une image montre notamment un homme barbu, vêtu d’un pull rose et d’un pantalon bordeaux, s’agenouillant pour accueillir sa fille alors qu’elle descend d’un autobus scolaire. «Le prophète reçoit sa fille Fatima», peut-on lire sur la même page, bien que la phrase ne soit pas explicitement associée à l’image. Dans la ville de Jarablos près de la frontière turque, les habitants ont brûlé toutes les copies du manuel qu’ils ont pu trouver, selon des images publiées sur les réseaux sociaux et des témoignages d’habitants à l’AFP.
TURQUIE – Le pays est en proie à des manifestations pour le pouvoir d’achat et contre la politique économique d’Erdogan. « Même si le salaire minimum a augmenté, les prix dans les magasins ont explosé, la situation est catastrophique », témoigne Hami Baltaci, responsable du syndicat des métallurgistes. Pour de nombreux économistes, une crise grave est à venir en raison de la politique d’Erdogan qui affirme que plusieurs abaissements du taux directeur étaient nécessaires, appelant ses politiques une guerre économique d’indépendance. L’économie turque étant fortement dépendante des produits importés pour son activité, la faiblesse de la livre turque -40% en un an- entraîne mécaniquement une hausse significative des coûts de production. “La hausse des prix à la production continue d’être répercutée sur les consommateurs.
D’autre part, l’homme d’affaires Osman Kavala restera en détention jusqu’à une prochaine audience, le 17 janvier, a décidé vendredi un tribunal d’Istanbul. Amnesty International dénonce une « grave violation » des droits de cet éditeur, l’une des bêtes noires du président Erdogan. «Notre droit à un procès équitable nous a été dénié. Par conséquent, nous ne prévoyons pas de présenter de défense aujourd’hui », a déclaré Tolga Aytöre, l’avocat d’Osman Kavala.
IRAK – Les forces de l’ordre ont tué ce samedi un jihadiste du groupe État islamique (EI) lors d’une tentative d’évasion avec deux autres hommes de l’organisation extrémiste, tous condamnés à la prison à vie, selon un communiqué officiel qui ne donne pas de détails sur leur identité. Ils étaient détenus à la prison de Taji, au nord de Bagdad, selon le texte. Les forces de l’ordre ont ouvert le feu «en les voyant traverser le mur extérieur de la prison». «Ils n’ont pas obéi aux avertissements, l’un d’eux a été tué, les deux autres se sont rendus».
Par ailleurs, Bagdad annonce deux nouveaux vols pour rapatrier du Bélarus ceux des migrants qui abandonnent le projet de traverser la frontière polonaise. D’ici à dimanche près de 900 personnes devraient être évacuées alors que plus d’un milliers l’ont déjà été depuis le début des opérations le 18 novembre. De son côté le président bélarusse s’est rendu sur la frontière où sont encore piégés de milliers de migrants qu’on l’accuse d’utiliser comme moyen de pression sur l’Europe. Alexandre Loukachenko a déclaré qu’il ne les retiendrait pas de force et appelé l’Allemagne à les accueillir.
IRAN – La police anti-émeute était déployée samedi à Ispahan, dans le centre de l’Iran, au lendemain d’une journée de violence lors d’un rassemblement contre l’assèchement d’une rivière, ont rapporté des témoins et le site de la télévision d’Etat. Les services de sécurité ont précédé à «un nombre limité d’arrestations», 67, vendredi, selon le chef de la police de la province. Depuis plus de deux semaines, des manifestations sont organisées par des habitants d’Ispahan qui se plaignent de la terrible sécheresse frappant la région depuis des années, reprochant aux autorités de détourner l’eau de la ville pour approvisionner la province voisine de Yazd, qui manque aussi cruellement d’eau.
INSOLITE – C’est une preuve d’amour pour le moins impressionnante. Une réplique du Taj Mahal, symbole universel de l’amour éternel, a été érigée par un Indien à Burhanpur, dans le centre de l’Inde, en guise de message d’amour à son épouse mais aussi de paix à son pays. « Nous souhaitons envoyer un message de paix et d’harmonie religieuse », a déclaré Anand Prakash Chouksey. « Il y a beaucoup de haine autour de nous, l’amour résout tous les problèmes de la vie et le Taj Mahal en est un symbole ». Ce chef-d’œuvre architectural de l’art indo-islamique, principale attraction touristique du pays, a été bâti à Agra, au XVIIe siècle à l’initiative de l’empereur moghol Shah Jahan pour perpétuer le souvenir de Mumtaz, son épouse favorite décédée. L’épouse d’Anand Prakash Chouksey, elle, est en revanche bien vivante, et a pu donner son avis sur l’édification du palais, d’un tiers plus petit que le Taj Mahal, situé à 800 km de là. « Ma femme a seulement demandé une salle de méditation. C’est une femme pieuse », confie-t-il. « Selon elle, le dôme apporte une atmosphère différente et beaucoup d’énergie positive ».
Sa reproduction aura requis trois ans de travaux, soit seize années de moins que le mausolée qui l’a inspiré. Selon l’amoureux, cette fantaisie sentimentale lui aura coûté plus de 15 millions de roupies, soit 180.000 euros.
BURKINA – La situation était très tendue ce samedi à Ouagadougou où les forces de sécurité burkinabè ont dispersé plusieurs centaines de manifestants réclamant le départ du président Marc Roch Christian Kaboré, accusé d’être « incapable » d’enrayer la violence jihadiste. Les policiers anti-émeutes ont tiré du gaz lacrymogène pour empêcher les manifestants de se rassembler place de la Nation, dans le centre de la capitale burkinabè quadrillé par un important dispositif de sécurité et où tous les commerces étaient fermés, a constaté un journaliste de l’AFP. Dans plusieurs quartiers de la capitale, des jeunes en colère ont érigé des barricades de fortune et incendié des pneus pour empêcher gendarmes et policiers de venir disperser d’autres rassemblements. « Je suis allée au siège du Mouvement du peuple pour le progrès avec une consœur suite à des rumeurs disant que le siège avait été brûlé par des manifestants, la foule nous a foncé dessus, jeté des cailloux, ils ont voulu bloquer notre voiture en criant +la France, on veut pas de vous+ », a raconté Olympia de Maismont, collaboratrice photo et vidéo de l’AFP au Burkina Faso. Vendredi, devant les députés, le ministre de la Défense a déclaré qu’ « il y a des complicités dans nos sociétés. Si on arrive à réduire la complicité locale, je vous dis, l’action des FDS [Forces de défense et de sécurité, ndlr] sera d’autant plus efficace. Vous avez parlé des capacités aériennes, nous les renforçons, assure le ministre. Bientôt, d’ailleurs, nous allons vous présenter de nouvelles acquisitions en matière d’outils aériens. Nous avons donc plusieurs partenaires – plus d’une dizaine – qui proposent une coopération opérationnelle, que ce soit en Afrique, que ce soit aussi en Europe, en Amérique… »
Parfois mêlées à des affrontements intercommunautaires, les violences jihadistes ont fait, depuis six ans, environ 2 000 morts et contraint 1,4 million de personnes à fuir leur foyer.
RDC – Quatre personnes ont été tuées dans des violences à caractère communautaire dans une zone enclavée du nord-ouest de la République démocratique du Congo où plus de 200 maisons ont été également incendiées, a-t-on appris ce samedi de source administrative locale. L’attaque a eu lieu mercredi et l’armée a été appelée en renfort dans la zone, parce que la police, en nombre limité, était débordée, a expliqué Munyanga. Une dizaine de personnes sont actuellement interpellées par la justice. Le village Djombo a été attaqué, en représailles aux contestations menées par les membres de la communauté minoritaire Mongo qui y habitent, après la réhabilitation d’un chef de secteur issu de la communauté Ngombe, selon des témoins interrogés au téléphone par l’AFP. Dans ce secteur de 13 villages, un seul est habité par la communauté mongo contre 12 villages où sont installés des membres de la communauté majoritaire Ngombe. Malgré des disputes régulièrement signalées autour des terres pour cultiver leurs champs, c’est la première fois que des violences de cette ampleur ont été enregistrées.
D’autre part, une attaque contre un site d’exploitation artisanale d’or dans le nord-est du pays, perpétré par la Codeco (Coopérative pour le développement du Congo) a fait au moins quatre morts, ont deux Chinois.
KOSOVO – Un homme armé a ouvert le feu vendredi soir dans le centre du Kosovo contre un bus transportant des élèves, tuant deux d’entre eux, un garçon et une fille, ainsi que le chauffeur, a annoncé la police. Un élève de 14 ans a également été blessé, mais son état est stable, a précisé à la télévision d’État RTK Skender Dreshaj, le responsable d’un hôpital proche du lieu de l’attaque. Selon des médias locaux, le tireur portait un masque et était armé d’un fusil mitrailleur AK47. Les raisons de son geste restent inexpliquées. Le bus était rempli d’élèves rentrant de l’école, a déclaré à RTK le chef du village de Gllogjan (centre), Mustafa Selmani. La présidente du Kosovo, Vjosa Osmani, a condamné l’attaque et appelé la police à retrouver ses auteurs le plus rapidement possible pour les remettre à la justice.
UKRAINE – Le président Volodymyr Zelensky s’est inquiété vendredi de signaux « très dangereux » de la Russie, accusée d’avoir déployé des troupes à la frontière, tout en se disant « entièrement préparé » à une éventuelle escalade militaire avec Moscou. Il a affirmé, lors d’une conférence de presse, disposer d’enregistrements audio de ses services de renseignements évoquant un putsch censé se dérouler mercredi et jeudi prochain à Kiev, et impliquant un oligarque, Rinat Akhmetov. Il a toutefois dit ne pas croire en un tel scénario, car ce serait pour l’homme le plus riche d’Ukraine une « très grave erreur ». Il n’a pas accusé nommément Moscou d’être impliqué dans ce projet présumé. Le Kremlin a néanmoins nié toute implication éventuelle. Le chef de l’Etat ukrainien s’est montré plus disert sur le risque d’invasion par l’armée russe, qui préoccupe depuis une dizaine de jours ses responsables militaires, ainsi que les dirigeants de l’Alliance atlantique. Des informations, partagées avec leurs alliés européens et Kiev par les services de renseignements américains lundi dernier, montrent le déploiement ces dernières semaines non loin de la frontière orientale de l’Ukraine d’une cinquantaine de bataillons tactiques russes, un dispositif militaire suffisant pour une invasion rapide, avec blindés, avions, missiles Iskander en Crimée et une flotte évaluée à 80 navires en mer d’Azov et mer Noire.
NAGORNY KARABAKH – Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont accordés vendredi, lors d’une rare rencontre en Russie, à Sotchi, pour apaiser leurs tensions et résoudre leurs différends après la guerre qui les a opposés en 2020. Après des pourparlers sous l’égide du président russe Vladimir Poutine à Sotchi, les deux dirigeants ont notamment convenu de travailler à la démarcation de leur frontière commune et de restaurer leurs liens routiers. « Nous nous sommes mis d’accord sur un certain nombre de questions qui, selon moi, sont essentielles », a indiqué Vladimir Poutine lors d’une conférence de presse commune, saluant des pourparlers « constructifs ». « Le premier d’entre eux est la création d’ici à la fin de l’année de mécanismes pour la démarcation et la délimitation de la frontière entre les deux États », a-t-il déclaré. Selon le président russe, les dirigeants arménien et azerbaïdjanais ont aussi convenu de « débloquer les corridors de transport » entre les deux pays, tant pour le chemin de fer que pour les routes. Il a précisé que des représentants des trois pays se rencontreraient de nouveau la semaine prochaine à Moscou pour finaliser cette décision.
CHINE – Plusieurs régions de Chine ont décidé d’accorder au moins 30 jours de congés maternité supplémentaires, afin d’encourager les naissances dans un pays confronté au vieillissement démographique et à la baisse du nombre d’actifs. Les autorités autorisent depuis cette année tous les Chinois à avoir trois enfants. Elles espèrent ainsi relancer le taux de natalité, qui s’est effondré l’an dernier à son plus bas niveau depuis plus de 40 ans. Le gouvernement municipal de Pékin a annoncé vendredi que les femmes pourront désormais prendre 158 jours de congé maternité — soit 30 de plus qu’auparavant. Les autorités de Shanghai, ville la plus peuplée du pays (25 millions d’habitants), ont annoncé des mesures similaires. Dans la province côtière du Zhejiang (Est), les mères d’un second ou d’un troisième enfant bénéficieront d’un congé maternité de 188 jours, soit plus de 26 semaines, a indiqué l’agence de presse officielle Chine nouvelle. La législation nationale accorde un congé maternité minimum de 98 jours.
JAPON – Tensions avec la Chine, la Corée du Nord… Le Japon fourbit ses armes. Tokyo vise un budget additionnel record pour la défense. Le ministère japonais de la Défense a annoncé qu’il allait solliciter un budget additionnel record de 773,8 milliards de yens (6 milliards d’euros) pour l’exercice 2021/22 afin d’accélérer ses achats d’équipements militaires dans un contexte géopolitique régional très tendu. Les tensions avec la Chine et les risques posés par la Corée du Nord rendent la situation sécuritaire régionale « de plus en plus grave » et celle-ci se détériore « à une rapidité inédite », selon le ministère. Si cette requête aboutit, le budget nippon de la défense pour l’exercice 2021/22, entamé le 1er avril dernier et s’achevant le 31 mars prochain, atteindra un nouveau record annuel d’environ 6.100 milliards de yens (47,5 milliards d’euros), soit un bond de 15% sur un an. Le budget additionnel doit couvrir les frais d’achat de missiles d’interception et de défense antiaérienne, des avions patrouilleurs, des hélicoptères ou encore des torpilles sous-marines. Certaines de ses dépenses avaient été initialement prévues pour l’exercice suivant 2022/23.
CYBERCRIMINALITE – Interpol, l’organisation internationale de coopération policière annonce un coup de filet : 1 000 suspects interpellés et 27 millions de dollars saisis dans le cadre d’une vaste opération de lutte contre la cybercriminalité. C’est une opération d’une vaste ampleur : baptisée HAECHI-II, elle a révélé la façon dont des groupes criminels organisés parviennent à soustraire des millions de dollars à leurs victimes sur internet. En usurpant certaines adresses emails, ces groupes criminels ont pu dérober de telles sommes : en Colombie, ce fut le cas d’un dirigeant d’une entreprise de textile. Les hackers ont pu transférer 16 millions de dollars sur deux comptes bancaires chinois par le biais de son compte en ligne. Les autorités ont pu intercepter et geler le transfert grâce à une coopération entre Bogota, Pékin et Hong Kong. Interpol précise qu’ils ont pu mettre au jour au moins dix nouveaux modes opératoires criminels grâce à l’opération HAEICHI-II, ce qui témoigne de la nature évolutive de la cybercriminalité. Les enquêteurs ont également remarqué l’utilisation de « Squid Game » comme thème pour les campagnes de distribution de logiciels malveillants. Les hackers ont profité de la popularité de la série de Netflix pour masquer des applications qui inscrivaient automatiquement les utilisateurs à des services « premium » et gonflaient leurs factures, tandis que leurs distributeurs encaissaient ces revenus.
ÎLES SALOMON – Un calme relatif était revenu ce matin dans la capitale Honiara, mais les corps de trois personnes tuées dans les troubles ont été découverts dans un magasin du quartier chinois – entièrement incendié – de Honiara, selon la police. Une poignée de stations-service, magasins et autres commerces ont rouvert prudemment, les habitants de Honiara se pressant pour acheter des produits de première nécessité tandis que les troubles s’apaisaient.
« La situation est très tendue et tout peut arriver à n’importe quel moment », a déploré une habitante, Audrey Awao, craignant qu’il n’y ait plus de nourriture dans les magasins.
Ce qui avait commencé comme une petite manifestation mercredi s’est rapidement transformé en une violente mêlée générale, les habitants pauvres de la capitale se joignant aux manifestants anti-gouvernementaux à la recherche de choses à manger ou à vendre à travers les vitres brisées et les décharges calcinées.
Pendant trois jours, des foules en colère ont traversé la capitale balnéaire, habituellement paisible, pour exiger le retrait du Premier ministre Manasseh Sogavare.
ALLEMAGNE MIGRANTS – Un des passeurs arrêtés après la mort de 27 migrants dans la Manche avait un véhicule immatriculé en Allemagne, pays à partir duquel opéreraient des réseaux de passeurs. C’est en tout cas l’avis de la Commission européenne, d’après une note confidentielle qui a fuité dans la presse allemande. D’après le quotidien Welt, Europol serait d’ailleurs sur la trace de tout un réseau de Syriens d’Allemagne, particulièrement organisé pour faire venir des migrants depuis la Biélorussie. Les statistiques de la police fédérale confirment l’intensité de cette activité illégale sur le territoire allemand. Rien que pour le mois d’octobre, elle a procédé à 329 arrestations, essentiellement le long de la frontière avec la Pologne. Seulement un tiers de ces passeurs sont des Européens. En majorité, ce sont des Syriens, des Irakiens ou des Afghans qui ont des papiers en Allemagne et qui sont en relation avec des réseaux de criminalité dans leur pays d’origine. Des bateaux sont aussi achetés en cash en Allemagne, a affirmé jeudi Gérald Darmanin. « Nous avons demandé au gouvernement allemand de pouvoir interdire cela », a-t-il précisé. Selon une source proche des enquêtes, l’Allemagne apparaît désormais comme une base des passeurs. Ils « s’y mettent au vert », estime-t-elle, jugeant difficile la coopération avec Berlin.
OMICRON EUROPE – Le « patient zéro » d’Omicron en Europe est connu. Au lendemain de la découverte officielle du variant en Afrique du Sud, la Belgique a annoncé avoir enregistré un premier cas de contamination. Il s’agit d’une personne qui revenait d’un voyage en Égypte, via la Turquie. « Nous avons un cas confirmé de ce variant », a annoncé le ministre belge de la Santé, Frank Vandenbroucke, vendredi au cours d’une conférence de presse. Selon le ministre, cette personne d’une trentaine d’années, non vaccinée, a été testée positive lundi 22 novembre après de légers symptômes. Elle était arrivée en Belgique une dizaine de jours plus tôt. Deux cas de contamination ont été détectés au Royaume-Uni chez des personnes « liées à un voyage en Afrique du Sud », a annoncé samedi le ministère. Ce samedi, l’Allemagne a annoncé suspecter son premier cas chez un passager en provenance d’Afrique du Sud. Les autorités régionales de l’État de Hesse (ouest) ont indiqué que des tests réalisés vendredi soir à l’aéroport de Francfort révélaient « plusieurs mutations typiques d’Omicron ». « Cette personne est en isolement à son domicile », mais « le variant est, selon toute vraisemblance, déjà présent en Allemagne », a tweeté le ministre régional des Affaires sociales, Kai Klose. Même situation en République Tchèque, où une femme qui s’était rendue en Namibie a été testée positive à son retour. Elle est rentrée par avion en République tchèque via l’Afrique du Sud et Dubaï. Aux Pays-Bas, deux vols en provenance d’Afrique du Sud laissent craindre une propagation du variant Omicron. Parmi les 592 passagers, 61 ont été testés positifs à leur arrivée à Amsterdam. A ce jour, le nouveau variant n’a pas été détecté en France.
GUADELOUPE – En pleine crise sociale aux Antilles, le gouvernement ouvre un débat sur la question institutionnelle d’une plus grande autonomie de la Guadeloupe, et se voit immédiatement accusé de lâchage, ou de recul face aux manifestants, par l’opposition de droite. Dans une allocution télévisée vendredi soir, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a expliqué que « la question de l’autonomie » a été posée, « en creux », par les élus locaux eux-mêmes lors des discussions avec le gouvernement pour tenter de trouver une porte de sortie à la mobilisation, aux revendications multiples et émaillée de violences. « D’après eux, la Guadeloupe pourrait mieux se gérer elle-même », et « ils souhaitent moins d’égalité avec l’Hexagone, plus de liberté de décision par les élus locaux », a rapporté le ministre, assurant que « le gouvernement est prêt à en parler (…), du moment que ces débats servent à résoudre les vrais problèmes » des Guadeloupéens. Ses propos ont provoqué une volée de critiques à droite et au RN. Mercredi, Victorin Lurel, sénateur socialiste de Guadeloupe et ex-président du conseil régional, avait réclamé « une réponse politique », pas seulement « matérielle et financière ». « La question de confiance devra être tôt ou tard posée aux élites et au peuple guadeloupéens, celle du vouloir vivre ensemble: voulez-vous, oui ou non, rester dans l’ensemble français. Il faudra bien faire tomber les masques », avait-il lâché.