ALGÉRIE – L’ancien premier ministre Abdelmalek Sellal et l’ex-directeur du protocole de la présidence algérienne sous Abdelaziz Bouteflika, Mokhtar Reguieg, déjà emprisonnés, ont été condamnés lundi 24 janvier à des peines de prison ferme pour des faits de corruption, selon l’agence officielle APS. Poursuivis avec d’autres co-prévenus dans l’affaire dite «du groupe agroalimentaire Metidji», Abdelmalek Sellal et Mokhtar Reguieg ont été respectivement condamnés à cinq et six ans de prison ferme. Mansour Metidji, l’ancien PDG du groupe d’agroalimentaire du même nom, a été condamné à 8 ans de prison ferme, dans la même affaire. Après la chute de Bouteflika le 2 avril 2019 sous la pression des manifestations du mouvement prodémocratie Hirak et de l’armée, la justice a lancé une série d’enquêtes sur les affaires auxquelles étaient mêlés les hommes de son entourage. Plusieurs anciens hauts responsables politiques ainsi que de puissants hommes d’affaires ont été condamnés, notamment pour des faits de corruption. L’Algérie se place à la 104e place sur 180 pays du classement mondial de l’indice de perception de la corruption publié en janvier 2021 par l’ONG Transparency International.
ALGÉRIE-MALI – Une aide humanitaire, composée de 108 tonnes de denrées alimentaires et de 400.000 doses de vaccin anti-COVID-19 a été envoyée lundi par l’Algérie au Mali, a indiqué le ministère algérien de la Défense nationale dans un communiqué. Acheminée à bord d’avions cargo de l’armée de l’air algérienne, cette opération constitue, selon la même source, la première phase de cette aide humanitaire, don du Croissant rouge algérien au Croissant rouge malien, qui a vu l’envoi de 23 tonnes de nourriture et 300.000 doses de vaccin anti-COVID-19. Cet élan de solidarité vise à « renforcer les liens d’amitié et de coopération entre les deux peuples frère algérien et malien », ajoute le communiqué. Ce n’est pas la première fois que l’Algérie témoigne de sa solidarité et de sa générosité envers le Mali. En pleine crise sanitaire de COVID-19, une aide composée de 90 tonnes de denrées alimentaires et de produits de protection contre le coronavirus, a été acheminée vers Bamako en juin 2020. A Bamako, on insiste sur le fait que cette solidarité intervint au lendemain des sanctions de la cédéao.
MAROC – Intervenant lundi par visioconférence lors d’une rencontre tenue à Oujda, à l’occasion du lancement des travaux de construction d’une usine de câblage automobile du groupe équipementier Aptiv, le ministre de l’Industrie et du Commerce Ryad Mezzour a souligné que le lancement de ce projet et la mise en service du nouveau port Nador West Med, feront de l’Oriental une grande locomotive industrielle, au même titre que les écosystèmes industriels de Tanger ou Casablanca. Ce port sera accompagné, dans le futur proche, par d’autres investissements de ce genre ou plus grands encore, en vue de renforcer la compétitivité et la productivité et tirer parti des compétences de la région de l’Oriental, a-t-il indiqué. Par ailleurs, et dans le cadre de la stratégie de relance industrielle 2021-2023, qui vise la substitution des importations par la production nationale, le ministère a donné son accord de principe pour 56 projets au niveau de l’Oriental, notamment dans les secteurs de l’agroalimentaire et de l’industrie électrique, pour un investissement de 1,64 milliard de dirhams (MMDH), devant permettre la création de plus de 6.000 postes d’emploi fixes et générer un chiffre d’affaires de plus d’un milliard de dirhams. Le ministre a salué la confiance placée par ce groupe industriel en le Maroc et qui s’est traduite par l’installation de plusieurs unités industrielles, ainsi que les efforts déployés par la Wilaya de l’Oriental et le Conseil de la région en vue d’accompagner ce projet depuis le début et la coordination continue avec le ministère pour attirer des investissements prometteurs au profit de cette région.
LIBYE – Se félicitant de développements positifs dans le dialogue entre Libyens, Rosemary DiCarlo, Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, a également reconnu les défis qui doivent être surmontés. « Beaucoup de Libyens nous l’ont dit, le chemin vers une Libye stable et unie passe par les urnes, pas par les armes », a-t-elle déclaré. « Nous devons être à leurs côtés ». La polarisation croissante entre les acteurs politiques et les différends sur les principaux aspects du processus électoral ont conduit au report des élections prévues le 24 décembre 2021. La Haute Commission électorale nationale a cité des lacunes dans le cadre juridique ainsi que des préoccupations politiques et sécuritaires. Pour résoudre ce problème, la Chambre des représentants a créé un comité pour établir notamment un nouveau calendrier électoral. Stephanie Williams, conseillère spéciale sur la Libye, a réitéré que le processus politique actuel devait rester focalisé sur la tenue « d’élections nationales libres, justes, inclusives et crédibles » dans les plus brefs délais.
SYRIE – Des détenus du groupe État islamique ainsi que des dizaines de combattants se sont rendus ce 24 janvier aux forces kurdes devant la prison de Ghwayran. L’EI avait lancé le 20 janvier une offensive contre cette prison. D’intenses combats avaient suivi entre des djihadistes et des combattants kurdes. Près de 45.000 personnes ont fui leur domicile à Hassaké en Syrie. Selon France 24, des membres de l’EI ont également entamé des négociations avec les forces de la coalition pour un départ dans le désert de la Badiya avec leurs otages récupérés à l’intérieur de la prison. Si l’offensive est en grande partie menée par les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, l’armée américaine a également déployé des soldats sur place. Ce, après avoir mené des frappes lors des premiers jours de bataille.
IRAK – ARABIE SAOUDITE – Les deux pays ont signé, ce mardi, un protocole d’accord pour établir une ligne électrique entre les deux pays, à un moment où Bagdad subit une forte baisse d’approvisionnement en électricité, causée par une baisse de la livraison de gaz aux centrales électriques. Selon l’agence de presse saoudienne SPA, le protocole d’accord a été signé dans la capitale saoudienne, Riyad, en présence du ministre saoudien de l’Énergie, Abdulaziz bin Salman, et du secrétaire général du Conseil des ministres irakien, Hamid al-Ghazi, dans le cadre du Forum des affaires irako-saoudienne. En marge de la signature de l’accord, le ministre saoudien de l’Énergie a déclaré que la ligne électrique avec l’Irak favorise la mise en place d’un marché régional pour le commerce de l’électricité. L’Irak produit entre 19 et 21 000 mégawatts d’électricité, alors que ses besoins réels dépassent les 30 000 mégawatts, ce qui cause de fréquentes coupures d’électricité et suscite les protestations de la population.
YEMEN – Les rebelles Houthis ont été chassés d’un secteur clé près de la ville de Marib, dans le nord du pays, par la « Brigade des géants », a annoncé ce mardi cette force soutenue par les Emirats arabes unis. Les rebelles ont perdu un secteur au sud de Marib, dernier fief du pouvoir dans le Nord, qui est situé dans une région riche en pétrole et dont ils tentent de s’emparer depuis des mois. Les combats dans le secteur ont fait « des centaines de morts et de blessés dans les deux camps », des affrontements qui durent depuis plus de deux semaines et lors desquels les forces progouvernementales ont repris le 10 janvier la province voisine de Chabwa (centre), a indiqué dans un communiqué la « Brigade de géants », formée de militaires de l’ancienne armée yéménite et de volontaires et soutenue par les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite. Ce développement survient au lendemain de nouvelles attaques des insurgés yéménites, appuyés par l’Iran, contre les Emirats arabes unis, marquant une escalade dans la guerre au Yémen, qui dure depuis plus de sept ans.
SOUDAN DU SUD – Au moins 32 personnes ont été tuées dimanche, dans des attaques menées dans l’Etat oriental du Jonglei au Soudan du Sud, selon la mission des Nations unies au Soudan du Sud (Unmiss). Ces attaques visant deux villages situées dans la localité de Baidit, en proie à des violences intercommunautaires, ont été menées par des jeunes armés d’un groupe ethnique rival, qui ont ouvert le feu et incendié des maisons, faisant fuir les habitants, a indiqué l’Unmiss dans un communiqué. « L’Unmiss condamne fermement toute attaque contre des civils et exhorte les groupes et les individus à prendre des mesures immédiates pour éviter de nouvelles escalades qui mettront en danger les personnes vulnérables », a-t-elle déclaré. « La Mission appelle également les autorités à mener rapidement des enquêtes et à ce que les auteurs soient tenus pour responsables », ajoute-t-elle. Au moins 26 personnes, dont des femmes et des enfants, ont également été blessées et plusieurs autres sont toujours portées disparues.
CISJORDANIE-ISRAËL – « Ceux qui lancent des pierres sont des terroristes », a déclaré Benny Gantz lundi soir, en condamnant la violence nationaliste. Le ministre israélien de la Défense a promis une attitude ferme contre ses auteurs. « Les récents incidents impliquant des violences à motivation nationaliste en Judée-Samarie sont graves et j’ai l’intention de me montrer ferme face à ces agissements », a-t-il dit. « Quiconque lance des pierres, met le feu à des véhicules et utilise des armes à des fins de violence est un terroriste et sera traité comme tel », a affirmé Benny Gantz. Il a par ailleurs indiqué qu’il travaillait à un renforcement de la présence sécuritaire en Cisjordanie. Le ministre de la Défense s’exprimait suite à un certain nombre d’incidents violents provoqués par de jeunes juifs extrémistes contre des Palestiniens. Vendredi, des « jeunes des collines » comme on les désigne ont attaqué des militants de gauche et des agriculteurs palestiniens à l’extérieur du village de Burin, les frappant avec des matraques et mettant le feu à l’un de leurs véhicules. L’attaque a suscité une vive réaction de la part du ministre de la Sécurité publique, Omer Bar Lev, qui a qualifié les agresseurs d' »organisation terroriste ».
IRAN-FRANCE – Le Français Benjamin Brière a été condamné à huit ans de prison par un tribunal iranien, a annoncé ce mardi son avocat iranien, Saïd Dehghan, en dénonçant « une mascarade de procès ». Le touriste lyonnais avait été arrêté pour avoir pris des images d’un parc naturel en Iran. Jugé depuis jeudi, le Français âgé de 36 ans, a été en outre condamné à huit mois de prison supplémentaires pour « propagande » contre le régime iranien, a précisé son avocat français, Me Philippe Valent, dans un communiqué transmis à l’AFP. « Benjamin Brière n’a évidemment pas – ni jamais – bénéficié d’une forme de procès équitable devant des juges impartiaux. Pour rappel, il n’a bénéficié d’aucun droit à se défendre, d’aucun accès aux éléments de l’accusation, aucune possibilité de préparer ni de présenter une défense devant les juges du tribunal révolutionnaire », a précisé Me Valent, en s’alarmant de l’état de santé de son client. « La famille de Benjamin Brière en appelle aujourd’hui aux autorités françaises afin que les mesures soient prises immédiatement pour permettre son rapatriement », a-t-il ajouté. Il est emprisonné depuis plus d’un an et demi dans une geôle de la prison de Vakilabad, à Masshad, au nord-est du pays.
LIBAN – L’annonce par Saad Hariri de son retrait de la vie politique et du boycott des élections par son parti, le Courant du futur, a fait descendre dans les rues ses partisans qui ne comprennent pas et craignent l’effondrement du pays. Dans la classe politique traditionnelle, confusion et consternation sont les deux mots qui résument l’état d’esprit général après la décision de Saad Hariri de tirer sa révérence, commente RFI. Walid Joumblatt, qui a essayé jusqu’à la dernière minute de convaincre le leader sunnite de revenir sur sa décision, ne cache pas ses craintes. Pour le chef druze, le retrait de Saad Hariri « va donner libre cours à l’Iran et au Hezbollah au Liban ». Avec son départ, le pays du Cèdre « perd un pilier de l’indépendance et de la modération », selon lui. Saad Hariri, lâché comme le Liban par l’Arabie Saoudite, a quitté Beyrouth pour Abou Dhabi où il réside depuis plusieurs mois.
PARTYGATE – L’étau se resserre sur Boris Johnson: la police s’est saisie du scandale du « Partygate » et a ouvert une enquête sur plusieurs fêtes à Downing Street pendant les confinements, qui risque de coûter son poste au Premier ministre britannique. Dernière révélation en date: l’organisation d’une fête organisée par sa future épouse Carrie dans la salle du conseil des ministres à l’occasion de son anniversaire le 19 juin 2020 après-midi, lors du premier confinement. La cheffe de la Metropolitan Police de Londres Cressida Dick a annoncé ce mardi que ses agents enquêtent actuellement sur un certain nombre d' »événements » à Downing Street, résidence du Premier ministre et Whitehall, rue qui accueille la haute administration, au sujet de « violations potentielles des règles liées au Covid-19 ». La Met était jusque-là critiquée pour son silence suite aux révélations qui se succèdent ces dernières semaines sur des garden parties, pots de départ ou fête d’anniversaire tenus au plus haut du pouvoir et qui ont ulcéré les Britanniques, contraints par la loi à l’époque de restreindre drastiquement leurs contacts. Boris Johnson « coopérera pleinement » à cette enquête, a assuré mardi un porte-parole. Si cette enquête s’annonce lourde de risques pour le Premier ministre, elle rend moins immédiate la menace de l’enquête interne déjà menée par la haute fonctionnaire Sue Gray et qui devait être publiée cette semaine. Si cette procédure se poursuit, elle suspend en revanche ses investigations sur les sujets sur lesquels se penche la police. Ses conclusions, attendues par nombre d’élus conservateurs pour décider de déloger ou non Boris Johnson, sont donc repoussées sine die. Il faut 54 députés conservateurs pour déclencher un vote de défiance.
BURKINA FASO – Le président français Emmanuel Macron a condamné ce mardi le coup d’Etat au Burkina Faso, où des militaires ont annoncé avoir chassé du pouvoir le chef de l’Etat Marc Roch Christian Kaboré dont l’Onu demande « la libération immédiate ». « J’ai eu de premiers échanges avec les dirigeants de la région, j’en aurai dans les prochains jours », a déclaré le président français en marge d’un déplacement dans le Limousin. « Très clairement, comme toujours, nous sommes au côté de l’organisation régionale qu’est la Cédéao pour condamner ce coup d’Etat militaire ». Michelle Bachelet, la Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU a réclamé mardi la « libération immédiate » du président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré.
Une manifestation spontanée en soutien à la junte militaire, a eu lieu ce mardi à Ouagadougou. « Les militaires ont pris le pouvoir. Nous sommes contents et nous souhaitons maintenant que notre pays le Burkina Faso se tourne vers d’autres pays comme la Russie. Nous ne voulons plus de la France », a dit Cédric Sawadogo, un manifestant. » Nous disons à l’armée de s’assumer. Nous sommes derrière eux », a ajouté un autre manifestant dans la foule.
MALI – Dans un communiqué lu à la télévision nationale, la junte au pouvoir au Mali a demandé, ce lundi 24 janvier, au Danemark de retirer «immédiatement» la centaine de soldats arrivés récemment dans le pays en crise pour participer au groupement européen de forces spéciales Takuba. « Le Gouvernement de la République du Mali a constaté avec étonnement le déploiement sur son territoire d’un contingent de forces spéciales danoises au sein de la Force Takuba », a indiqué le Mali dans communiqué. « Le Gouvernement souligne que ce déploiement est intervenu, sans son consentement et sans
considération du Protocole additionnel applicable aux partenaires d’opération européens devant intervenir au Mali, dans le cadre de la Force « Takuba», lequel prévoit la conclusion d’un accord bilatéral entre la République du Mali et les pays partenaires », explique Bamako avant de prendre des dispositions.
BIDEN – Le président des Etats-Unis a insulté un journaliste de Fox News lundi, dans le brouhaha d’une fin de table ronde à la Maison-Blanche. A l’intervieweur de la chaîne prisée des conservateurs qui lui demandait si l’inflation constituait un handicap politique, le dirigeant démocrate a commencé par répondre : « C’est un grand atout. Davantage d’inflation » ; avant de lâcher, pensant peut-être avoir son micro éteint : « Quel fils de p..e stupide ». Une heure environ après l’incident, le président a appelé le journaliste visé par l’injure, pour l’assurer qu’il n’y avait « rien de personnel » dans sa réaction, qui a surpris et suscité une avalanche de critiques. L’insulte (« What a stupid son of a bitch ») est d’ailleurs apparue telle quelle dans la transcription de la réunion envoyée lundi soir par la Maison-Blanche. Cet épisode pourrait être un nouveau signe de la nervosité du démocrate de 79 ans, confronté à une cote de popularité anémique et qui peine à relancer sa présidence.
FLOYD – Ils « ont regardé un homme mourir et ont décidé de ne rien faire » : trois policiers restés passifs lors du meurtre de l’Afro-Américain George Floyd ont été étrillés par l’accusation lundi, à l’ouverture de leur procès devant la justice fédérale. Seconds rôles d’un drame qui a bouleversé le monde entier, Tou Thao, Alexander Kueng et Thomas Lane comparaissent libres devant un tribunal fédéral à Saint Paul, dans le nord des Etats-Unis, pour « violation des droits civiques » du quadragénaire noir. Les avocats des trois hommes ont, en retour, contesté qu’ils aient « délibérément » décidé de laisser George Floyd mourir. Pour eux, ils ont logiquement fait confiance à Derek Chauvin, le « meneur de jeu » aux 19 ans de carrière, dans une situation « complexe ». Le procès pourrait durer quatre semaines.
ALLEMAGNE – Ils sont prêtres, professeurs de théologie, salariés par l’Eglise ou catholiques pratiquants. Plus d’une centaine de catholiques LGBT+ ont fait leur coming out en Allemagne, lundi 24 janvier, dénonçant la « discrimination et l’exclusion » qu’ils subissent et demandant le « libre accès » aux professions pastorales. Sur le site Outinchurch, ils réclament « un changement du code du travail discriminatoire de l’Eglise » catholique et la suppression de « formulations dégradantes et excluantes » dans les règlements. Ils souhaitent aussi la fin d’un « système de dissimulation, de double morale et de malhonnêteté » qui entoure la question LGBT+ dans l’Eglise. Ni « l’orientation sexuelle ou l’identité de genre » ni « l’engagement dans une relation ou un mariage non hétérosexuel » ne doivent être « un obstacle à l’embauche ou un motif de licenciement », estiment les fidèles dans un manifeste. Les signataires du manifeste ont reçu le soutien de Stefan Hesse, archevêque de Hambourg. « Une Église dans laquelle on doit se cacher à cause de son orientation sexuelle ne peut pas, à mon avis, être dans l’esprit de Jésus.» Le religieux s’est même dit partisan d’une évolution de la «morale sexuelle et du droit du travail de l’Église.»
INDONESIE – Au moins 19 personnes sont mortes dans des affrontements entre deux groupes lundi soir dans une boîte de nuit qui a pris feu à Sorong, une ville de Papouasie occidentale, en Indonésie. Une victime a été poignardée et 18 autres sont mortes dans l’incendie. Le feu s’est déclaré après des affrontements entre deux groupes, a annoncé la police. « Il s’agit d’un conflit qui s’est prolongé depuis un affrontement samedi », a précisé le chef de la police. « Nous avons trouvé 18 corps au Double O, tous au deuxième étage. Nous avons évacué les corps vers l’hôpital Selebe Solu », ont ajouté les autorités. La police cherchait ce mardi la cause de l’incendie qui a dévasté le vaste bâtiment, désormais noirci par le feu et à côté duquel gisent des voitures calcinées. « Le club a brûlé à partir du premier étage. Nous avons essayé d’évacuer autant de personnes que possible, mais après que les pompiers eurent éteint le feu ce matin, nous y avons trouvé des corps », a déclaré la police dans un communiqué. La police a assuré que les deux groupes ethniques impliqués dans les affrontements n’étaient pas des Papous. « En fait, cela a commencé avec une incompréhension entre deux membres de groupes différents », a expliqué le chef de la police. Les deux groupes ethniques indonésiens auraient utilisé des machettes, des flèches et des cocktails Molotov.
SUISSE – L’armée suisse fait l’objet de critiques depuis la publication d’une enquête menée par le quotidien zurichois Tages-Anzeiger. Selon le journal, elle aurait commandé au début de la pandémie de Covid-19 “des montagnes de masques dont personne ne veut”, achetés à prix d’or par l’institution sans qu’ils ne correspondent à ses besoins réels. Face au risque de péremption, elle les aurait par la suite vendus ou distribués gratuitement à des administrations, des écoles ou des particuliers – et ce malgré la publication de tests prouvant qu’une partie d’entre eux sont de mauvaise qualité. « ce n’est pas tout, poursuit le journal de Suisse alémanique. Le 5 juin 2020, avant même les tests du laboratoire de Spiez, l’Office bavarois de la santé et de la sécurité alimentaire a publié une alerte de sécurité concernant ces masques ». L’autorité allemande avait à l’époque demandé le rappel de ces produits.
UKRAINE – Les troupes russes et occidentales sont de plus en plus nombreuses en Europe de l’Est, alors que d’importantes manœuvres militaires de Moscou en Crimée et dans les régions frontalières continuent d’alimenter les tensions avec l’Ukraine. Les Etats-Unis ont placé jusqu’à 8.500 militaires en état d’alerte. Cela signifie qu’ils pourraient être prêts en cinq jours à renforcer la Force de réaction rapide de l’alliance militaire, constituée de 40.000 militaires, a annoncé lundi le Pentagone. « Aucune décision n’a été prise sur un déploiement de forces en dehors des Etats-Unis pour l’instant », a toutefois précisé son porte-parole. L’Otan pour sa part a annoncé placer des forces en attente et envoyer des navires et des avions de combat pour renforcer ses défenses en Europe de l’Est. Les forces armées russes ont, elles, lancé ce mardi une nouvelle série de manœuvres à proximité de l’Ukraine et en Crimée annexée. Ces exercices impliquent 6 000 hommes, des avions de chasse et des bombardiers, selon les agences russes, notamment dans la péninsule de Crimée que la Russie a annexée en 2014 en représailles à une révolution pro-occidentale en Ukraine. Le président français Emmanuel Macron, qui a rencontré ce mardi soir à Berlin le chancelier allemand Olaf Scholz a dit vouloir proposer « un chemin de désescalade » à son homologue russe Vladimir Poutine « dans les prochains jours ».