ALGERIE-TUNISIE – L’Algérie a réservé une enveloppe de 35 milliards de DA afin de soutenir le prix du sucre et de l’huile de table, rapporte le site TSA. Pour réduire les importations d’oléagineux, les potentialités de production locale d’huile ne sont pas négligeables : olive, colza, tournesol, arachide. L’engouement des agriculteurs pour le colza est réel. En avril, la campagne s’est couverte du jaune des champs de colza en fleurs. Dans de nombreuses wilayas, des agriculteurs ont réservé quelques hectares de leurs terres à cette nouvelle culture. Dans la wilaya de Tarf, bénéficiant d’une pluviométrie exceptionnelle, les colzas hybrides de la variété Invigor (Basf) ont atteint une hauteur de près de 2 mètres.
L’Algérie n’est pas le seul pays à relancer cette culture. La Tunisie développe également un ambitieux programme. Selon l’expert tunisien Ridha Bergaoui, il serait possible de cultiver 150 000 ha. Avec un rendement moyen de 1,6 tonne/ha, la production permettrait d’atteindre 240 000 tonnes, de quoi produire environ 96 000 tonnes d’huile et 144 000 tonnes de tourteau. « Le colza permettrait ainsi, dans quelques années, de couvrir près de 50% et 25% respectivement de nos besoins en huiles végétales et tourteaux » analysait récemment cet expert dans la presse tunisienne. Outre une importante économie en devises, une production supplémentaire de 45 000 tonnes de blé serait à prendre en compte car le colza s’avère être un bon précédent cultural pour les céréales. Les surfaces ont atteint 15 000 ha en 2020 et 25 000 ha l’année passée. Le rendement est de 15 qx/ha mais avec des pointes à 30 qx.
ALGERIE – « Que ceux qui sont restés sur le rivage, sur la berge ou sur le bord de la route, ou qui se sentent marginalisés, sachent que la nouvelle Algérie leur tend les bras pour ouvrir une nouvelle page ». Cet appel est contenu dans un court commentaire diffusé mardi 3 mai par l’agence de presse officielle APS. Intitulé « Abdelmadjid Tebboune, un président rassembleur », l’article s’apparente à une main tendue sans toutefois préciser la partie à laquelle l’appel est adressé. A la classe politique, aux acteurs du Hirak, aux opposants en exil ? Il rappelle d’abord les conditions de l’élection de M. Tebboune, « élu par les Algériens désireux de voir l’avènement d’une nouvelle Algérie ».
« Durant sa campagne, il a rassemblé les jeunes et la société civile. Le président Tebboune, dont l’élection constitue la première alternance démocratique de l’histoire de l’Algérie, a été élu par tous ces Algériens qui rêvent d’une nouvelle Algérie », lit-on dans le commentaire de l’APS. L’appel exclut toutefois ceux qui ont « franchi les lignes rouges », sans les préciser également.
« M. Abdelmadjid Tebboune est un président qui s’est toujours nourri du débat qui agite la société. Sa main est tendue en permanence à tous, sauf à ceux qui ont franchi les lignes rouges et qui ont largué les amarres avec leur patrie », lit-on encore.
« Le président Tebboune n’est pas clivant », et « le mot exclusion est banni » de son lexique, ajoute l’APS qui souligne que le président de la République « met toute son intelligence pour rassembler des personnes et des parties qui ne pouvaient pas s’entendre par le passé ». « L’Algérie, qui a un peuple héroïque très uni dans toute sa diversité, a besoin de tous ses enfants pour fêter tous ensemble, le 60e anniversaire de l’indépendance », conclut le commentaire de l’agence officielle.
ALGERIE PRESSE – Dans un message à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai, le ministre de la Communication. Mohamed Bouslimani a précisé « qu’ à la veille de la célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, la presse nationale est appelée tout particulièrement à mettre en exergue les réalisations sans précédent de l’Etat dans divers domaines, notamment en faveur de la protection et du renforcement des droits des citoyens ”. La liberté de la presse “a été consolidée par de nombreux acquis comme les nouvelles technologies qui ont facilité la communication en temps réel et l’accès aux sources d’information, mais sont devenues, en même temps, de dangereux outils utilisés pour porter atteinte à la vie privée des personnes et à la sécurité, la souveraineté et la stabilité des Etats”, a estimé M. Bouslimani, soulignant que l’Algérie qui est, selon des rapports internationaux, parmi les pays les plus exposés aux guerres de quatrième génération et aux cyberattaques, “reste engagée à protéger la liberté de la presse et les droits des journalistes et assimilés grâce au soutien de l’Etat”. Selon le ministre, la réussite de ces efforts “est tributaire de la conscience du journaliste quant à son rôle actif à fournir de manière professionnelle l’information au citoyen et éviter les fake news relayés par les ennemis de l’Algérie, un pays attaché à ses principes internationaux et déterminé à réaliser un développement à la hauteur de sa position exceptionnelle”.
AFRIQUE MILLIONNAIRES – Le cercle des « millionnaires africains » s’est agrandi en 2021, sur fond de reprise d’une tendance de croissance estompée depuis la Covid-19. Cinq pays – l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Nigeria, le Maroc et le Kenya -, concentrent désormais plus de 50% des fortunés du continent, mais de nouveaux pôles émergent.
En 2021, selon le dernier Africa Wealth Report, un rapport publié cette semaine par Henley & Partners, cabinet de conseil en résidence et en citoyenneté, l’Afrique comptait 136 000 individus fortunés (ayant au moins un million $), soit une fortune cumulée de 2100 milliards $. C’est 11 000 millionnaires de plus qu’en 2020, mais on est encore loin des années fastes comme 2016, 2017 ou même 2019, avant la crise de la Covid-19.
En détail, sur les 136 000 millionnaires, environ 6700 ont une valeur nette d’au moins 10 millions $, au moins 305 ont un patrimoine privé (total des actifs sans les dettes) de plus de 100 millions $. Enfin, le continent abritait 21 milliardaires.
L’Afrique du Sud (39 300), l’Égypte (16 900), le Nigeria (10 000), le Maroc (5 000° et le Kenya (8 500) sont les pays qui concentrent le plus grand nombre de riches. A eux cinq, ils détiennent plus de 50% de la richesse des particuliers fortunés du continent, alors que de nouveaux pays, comme Maurice ou le Rwanda commencent à émerger, avec des perspectives de croissance positive d’ici les 10 prochaines années.
LIBYE – La Libye souhaite acheter de la farine et des céréales en provenance de Russie, une livraison test de 100.000 tonnes de farine sera envoyée à Tripoli après le 11 mai. C’est ce qu’a annoncé mercredi à TASS l’ambassadeur de Libye en Russie Muhammad al-Maghrabi. « Ces derniers temps, nous menons activement des pourparlers sur les céréales et la farine et j’y participe également. Une livraison test de farine sera envoyée en Libye après le 11 mai », a déclaré l’ambassadeur en précisant qu’il était question de 100.000 tonnes de produit. « C’est une livraison importante et elle implique des difficultés logistiques car après les sanctions il est devenu difficile de livrer des marchandises« , a-t-il ajouté. L’ambassadeur a indiqué que la Libye souhaitait commander à la Russie 350.000 tonnes de farine. Après une livraison test, les autorités libyennes comptent organiser une rencontre avec les représentants des entreprises russes afin de discuter de l’assortiment des livraisons ultérieures.
IRAK – Plus de 4000 personnes ont été déplacées par les récents combats ayant opposé l’armée irakienne à des combattants yazidis affiliés aux rebelles kurdes turcs du PKK dans la région du Sinjar, a annoncé mardi 3 mai le Kurdistan d’Irak qui les a accueillies.
Un soldat irakien a été tué lundi dans une nouvelle poussée de fièvre dans la région du Sinjar, dans le nord de l’Irak. Ce foyer historique de la minorité yazidie, communauté kurdophone pluri centenaire adepte d’une religion ésotérique monothéiste, est régulièrement secoué par des affrontements entre l’armée et les Unités de résistance du Sinjar, faction armée affiliée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Les dernières violences «ont entraîné le déplacement de 701 familles, soit 4083 personnes, qui se sont rendues dans la province de Dohouk», qui fait partie de la région autonome du Kurdistan d’Irak, a annoncé en conférence de presse Hussein Klari, responsable du centre de crise du ministère kurde de l’Intérieur. Les autorités fédérales de Bagdad ont reconnu le phénomène.
IRAN – Le ressortissant suédo-iranien Ahmadreza Jalali, condamné à mort en Iran pour espionnage, doit être exécuté d’ici au 21 mai, a rapporté l’agence de presse semi-officielle iranienne Isna ce mercredi, à l’approche de la fin du procès d’un ancien responsable iranien jugé pour crimes de guerre en Suède. Ahmadreza Jalali, médecin et chercheur en médecine de catastrophe, collaborait avant son arrestation en 2016 lors d’une visite universitaire en Iran avec plusieurs universités réputées dont l’institut Karolinska de Stockholm ou l’Université libre de Bruxelles (Vrije Universiteit Brussel, VUB). Il a été condamné à mort en 2017 pour espionnage au profit du Mossad, le service de renseignements israélien.
L’annonce de cette possible exécution intervient alors que Hamid Noury, ancien magistrat du parquet iranien arrêté en Suède en 2019, risque la réclusion à perpétuité pour crime de guerre dans le cadre d’un procès en cours. Hamid Noury est accusé d’avoir joué un rôle majeur dans la décision d’exécuter en 1988 des prisonniers politiques, dont des journalistes, dans la prison de Gohardasht, située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Téhéran. Selon Amnesty International, au moins 5.000 dissidents politiques auraient « disparu » dans le cadre de cette « opération systématique visant à éliminer l’opposition », mais le nombre réel de victimes pourrait être encore plus élevé.
EGYPTE – Selon un rapport de l’association égyptienne Forum pour le dialogue sur le développement et les droits de l’homme (FDHRD), publié en 2021, “jusqu’à 86 % des Égyptiennes mariées sont victimes de violences conjugales”, peut-on lire sur la version anglophone du site du média panarabe Al-Jazeera.
Cependant, “beaucoup d’entre elles décident de ne pas demander le divorce en raison des risques juridiques, sociétaux, financiers et émotionnels auxquels sont confrontées de nombreuses femmes divorcées”, étant donné le caractère “discriminatoire” de la société et du système judiciaire du pays conservateur, poursuit l’article. Les mauvais traitements infligés aux femmes, et plus particulièrement aux épouses, “sont encore plus tolérés” dans la Haute-Égypte, la partie sud du pays, dont la moitié de la population est considérée comme pauvre.
C’est ce qu’explique Noura Mohamed, responsable d’une unité luttant contre les violences faites aux femmes au sein du Centre pour l’assistance légale pour les femmes égyptiennes (Cewla) : “Là-bas, battre sa femme est considéré comme un droit du mari, souvent avec pour conséquences des blessures permanentes.” Dans cette région, explique Al-Jazeera, les femmes divorcées, et surtout les mères, doivent se débrouiller toutes seules, car leurs familles les rejettent en raison de leur “statut stigmatisant de divorcées”.
SOMALIE – L’Union Africaine a condamné l’attaque perpétrée par les shebab contre une base burundaise de la Mission de transition en Somalie (ATMIS). Le chef de l’Etat burundais s’est aussi insurgé contre cet assaut meurtrier. Dans un communiqué diffusé hier mardi 3 mai dans la soirée, le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, a condamné l’attaque perpétrée le même jour, par des combattants du groupe shebab contre une base burundaise de l’ATMIS (Mission de transition de l’Union Africaine en Somalie). L’assaut a eu lieu dans la région du Moyen Shabele, au Sud-Ouest de Mogadiscio.
Lançant un appel à la communauté internationale pour un accroissement de son soutien aux services de sécurité somaliens et à la mission ATMIS, en vue de «relever les défis sécuritaires en Somalie», Moussa Faki Mahamat a rendu hommage aux Casques bleus burundais qui ont perdu la vie «en aidant à ramener la paix et la stabilité en Somalie». L’attaque a eu lieu, à El Baraf, localité située à environ 150 km au Nord-Est de la capitale somalienne, Mogadiscio. Sur son compte Twitter, le Président burundais Evariste Ndayishimiye, a poursuivi : «je me joins à toute l’Afrique qui vient de perdre des fils et filles tombés sur le champ d’honneur pour consoler les familles durement éprouvées». Avec près de 5000 hommes, le Burundi est le deuxième pays contributeur aux troupes de l’ATMIS. Les effectifs de cette force africaine sont environ de 20 000 militaires, policiers.
ETHIOPIE – Quasiment pas une goutte de pluie depuis 18 mois. A Hargududo, village de la région Somali en Ethiopie, les habitants montrent à l’AFP les cadavres desséchés de chèvres, vaches ou ânes, éparpillés non loin des modestes huttes aux toits de chaume.
Depuis fin 2020, ici, comme dans d’autres régions du sud du pays, en Somalie ou au Kenya voisins, il n’a pratiquement pas plu. En Ethiopie, cette catastrophe humanitaire s’ajoute à celle engendrée dans le nord par le conflit dans la région du Tigré.
Le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) estime qu’en Ethiopie, entre 5,5 et 6,5 millions de personnes (soit entre 5 et 6% de la population) sont en grave insécurité alimentaire en raison de la sécheresse. Quasiment pas une goutte de pluie depuis 18 mois. A Hargududo, village de la région Somali en Ethiopie, les habitants montrent à l’AFP les cadavres desséchés de chèvres, vaches ou ânes, éparpillés non loin des modestes huttes aux toits de chaume.
Aux populations nomades ou semi-nomades de cette région aride et hostile, le bétail procure nourriture et revenus, mais il constitue aussi toutes leurs économies.
« Nous étions de purs nomades avant cette sécheresse: on dépendait des animaux pour la viande, le lait et on les vendait », se souvient Tarik Mohamed, 50 ans, éleveuse d’Hargududo, situé à une cinquantaine de km de Gode, la grande ville de la zone administrative de Shabelle.
« Mais de nos jours, la plupart d’entre nous » se sédentarisent, « il n’y a plus d’avenir dans le pastoralisme, parce qu’il n’y a plus de troupeaux », poursuit-elle amèrement, « notre vie nomade est terminée ».
ISRAËL – Le Premier ministre Naftali Bennett a été hué ce mercredi par une poignée de personnes présentes dans le public lors de la cérémonie sur le mont Herzl à la mémoire des victimes civiles du terrorisme, alors qu’il s’apprêtait à prononcer son discours. Le chahut s’est poursuivi pendant plusieurs minutes, les protestataires insultant le chef du gouvernement le traitant notamment d' »escroc ».
« Les familles endeuillées sont sacrées et vous avez le droit de crier, vous avez le droit de déranger », a admis Naftali Bennett depuis la tribune quand la foule s’est apaisée. « Notre peuple aspire à l’unité, nous devons prouver qu’il est possible d’agir ensemble non seulement sur les champs de bataille, mais dans tous les domaines de la vie », a-t-il insisté ajoutant: « L’unité est le fondement de notre pouvoir ».
GAZA – Le Hamas a mis en garde Israël contre la possibilité d’autoriser les visiteurs juifs à pénétrer jeudi sur le site du Mont du Temple, après que certains groupes ont prévu de s’y rendre à l’occasion de la fête de l’Indépendance. « Les autorités d’occupation sionistes qui autorisent des groupes de colons à prendre d’assaut les cours de la mosquée d’Al-Aqsa jeudi jouent avec le feu et entraînent la région dans une escalade dont l’occupation portera l’entière responsabilité », a déclaré le Hamas dans un communiqué mercredi après-midi.
Des groupes juifs ont indiqué qu’ils prévoyaient de brandir le drapeau israélien et de chanter l’hymne national israélien sur le lieu saint pour célébrer le jour de l’Indépendance, qui tombe jeudi.
Par ailleurs, des médias gazaouis proches du groupe terroriste ont rapporté qu’une délégation du Hamas s’est rendue à Moscou et a rencontré de hauts responsables russes mercredi matin.
Dans le cadre du fragile statu quo sur le Mont du Temple, seuls les musulmans sont autorisés à pratiquer leur culte, et les visiteurs non-musulmans sont seulement autorisés à s’y rendre à des dates et heures précises.
INSOLITE – Un peu plus d’un mètre de haut, une forte corpulence, des plumes noires brillantes et un comportement agressif: voilà le portrait-robot de la terreur des bois de Washington, aux États-Unis.
Rien à voir avec une bête mystique sortie tout droit d’un film de science-fiction. Non, ici, on parle d’une dinde sauvage inarrêtable, qui s’en prend depuis plusieurs mois aux habitants de la capitale américaine… au point de les envoyer à l’hôpital.
Dans le Kenilworth Park and Aquatic Gardens, un parc de la ville, cette dinde est redoutée de tous. Ses principales cibles? Les joggeurs et les cyclistes. Plus d’une douzaine d’entre eux ont déjà dû recevoir des soins médicaux d’urgence, des injections contre le tétanos et des antibiotiques après l’une de ses attaques.
Aujourd’hui, un sentier du parc autrefois très emprunté est laissé à l’abandon par les promeneurs, qui craignent de tomber sur cette volaille agressive aux serres acérées et capable de courir à une vitesse de 15 kilomètres par heure, selon le Wall Street Journal.
Les autorités locales ont bien tenté d’agir en installant d’abord un panneau d’avertissement puis en faisant appel à des professionnels pour tenter de capturer la dinde mais rien n’y fait. L’animal reste insaisissable et continue de semer le désordre.
Pour rappel, les dindes sauvages, autrefois menacées, prolifèrent désormais de manière exponentielle outre-Atlantique et on estime que 7 millions de spécimens vivent actuellement sur le territoire américain.
Une augmentation de la population qui provoque de facto une hausse des attaques, notamment durant la période de reproduction de l’animal, qui s’étend de mars à mai.
AFRIQUE DU SUD-VACCIN – Depuis le début de la pandémie de Covid-19, la nécessité de produire des vaccins contre la maladie sur le sol africain afin de réduire la dépendance des Etats vis-à-vis de l’extérieur s’est imposée. Aussi, la situation du groupe pharmaceutique sud-africain Aspen Pharmacare paraît-elle aujourd’hui paradoxale : l’entreprise vient d’annoncer que l’avenir de son usine de production du sérum contre le Covid-19 en Afrique du Sud était incertain faute de commandes. Tout avait pourtant bien commencé. Après des mois de négociations lancées en novembre 2021, la filiale sud-africaine d’Aspen Pharmacare concluait le 8 mars 2022 avec Janssen Pharamaceuticals (Johnson & Johnson) un accord qui lui permettait de produire et de commercialiser sur le continent africain un vaccin anti-Covid-19 sous la marque Aspenovax. Le sérum était fabriqué à partir de la substance médicamenteuse fournie par la firme américaine Johnson & Johnson. Aspen attendait notamment des commandes de l’initiative internationale Covax permettant aux pays les plus démunis d’accéder à la vaccination et de son équivalent africain, AVAT (African Vaccine Acquisition Trust). « Nous serons en mesure de fournir 35 millions de doses de vaccin par mois d’ici juin », assurait en mars le PDG d’Aspen, Stephen Saad, rapporte Reuters. Mais les commandes n’arrivent pas.
Selon le quotidien britannique Financial Times, les dirigeants africains se démènent aujourd’hui pour gagner du temps, « soit en poussant (Johnson & Johnson) à produire les quelque 240 millions de doses qu’ils doivent à l’Union africaine à Aspen, soit en encourageant le programme de vaccination Covax à commander des doses d’Aspenovax ». Seulement, selon Financial Times, Johnson & Johnson dispose « de dizaines de millions de vaccins en stock qui pourraient être expédiés aux pays immédiatement (et) Covax a déjà des accords en place pour accéder à plus de deux milliards de doses ».
MALI – FRANCE – C’est un palier de plus franchi dans les tensions entre la France et le Mali avec la décision du Mali de dénoncer unilatéralement les accords de défense qui lient les deux pays. Informée de la décision prise le 2 mai par les autorités de transition maliennes, la France a jugé « cette décision injustifiée », contestant formellement « toute violation du cadre juridique bilatéral qui serait imputable à la force Barkhane ». Paris a dans la foulée écarté toute répercussion sur le calendrier du délicat retrait en cours de la force militaire Barkhane déployée au Mali, annoncé en février et censé s’échelonner sur six mois. Justification de la rupture donnée par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga : « Les multiples violations » de l’espace aérien par les appareils français malgré l’instauration d’une vaste zone d’interdiction aérienne au-dessus du territoire ». Mardi, une réunion informelle du Conseil de sécurité à propos du Mali s’est déroulée à l’ONU. La Russie en avait fait la demande pour que soit évoquée cette plainte du Mali à l’égard des violations supposées de son espace aérien par la France, dans l’affaire des images du charnier prises par des drones français. Les échanges ont été plutôt vifs.
L’UE juge « regrettable » la décision de la junte au pouvoir au Mali de dénoncer les accords de défense entre Bamako et Paris, car elle ne favorise pas un climat apaisé et une coopération face au terrorisme, a déclaré mercredi le porte-parole du chef de la diplomatie Josep Borrell.
OTAN – Le général de l’armée américaine Christopher Cavoli a été nommé Commandant suprême des forces alliée en Europe, a annoncé mardi 3 mai l’Otan, dans un contexte de fortes tensions provoquées par l’invasion russe de l’Ukraine.
Sa nomination a été approuvée par le Conseil de l’Atlantique Nord et il succédera au général Tod D. Wolters lors d’une cérémonie de passation de commandement prévue cet été au Grand Quartier général des puissances alliées en Europe, le SHAPE, près de Mons (Belgique), a précisé l’Otan. Fils d’un officier italo-américain, Christophe Cavoli est né en pleine guerre froide à Würzburg, en Allemagne de l’Ouest, et a grandi dans des bases militaires au fil des affectations paternelles. Russophone, il est en service depuis 1987 et commande depuis 2020 les forces américaines en Europe et en Afrique, dont le Quartier général est à Wiesbaden, en Allemagne. Marié, père de deux enfants, il est diplômé de l’université de Princeton. Il a servi pendant la guerre du Golfe et à plusieurs reprises en Afghanistan.
AFGHANISTAN – Les restrictions qui visent les femmes continuent de tomber. Bannies de la vie politique, de plusieurs secteurs professionnels, privées de collège et de lycées, les femmes sont désormais privées de permis de conduire. Une restriction qui est entrée en vigueur pour l’instant à Hérat seulement, la grande ville du nord-ouest de l’Afghanistan. L’ordre n’a pas été donné par le gouvernement central à Kaboul, mais il émane des autorités locales d’Hérat. Les auto-écoles ont reçu comme instruction de ne plus donner de cours de conduite ni de permis de conduire aux femmes.
La ville de Hérat est pourtant considérée comme l’une des plus progressistes en Afghanistan. Le taux de scolarisation des femmes était par exemple parmi les plus élevés du pays avant de chuter drastiquement après la prise du pouvoir par les talibans. Il n’était pas rare de voir jusque-là quelques femmes conduire dans les rues d’Hérat comme dans les rues de Kaboul.
Par ailleurs, des inondations subites et des tempêtes qui ont touché plusieurs provinces au cours des cinq derniers jours, ont fait au moins 18 morts, a indiqué un responsable ce mercredi. Un grand nombre d’Afghans meurent chaque année dans des pluies torrentielles, notamment dans les régions rurales pauvres où les maisons mal construites peuvent s’effondrer. Selon le vice-ministre de la Gestion des catastrophes, Sharafuddin Muslim, les dernières intempéries ont touché les provinces de Faryab et Parwan dans le nord-est, ainsi que d’autres régions.
HAÏTI – Alors que l’emprise territoriale des bandes armées d’Haïti ne cesse de s’accroître, au point de placer la capitale du pays en état de siège, l’un des plus importants chefs de gang a été extradé vers les Etats-Unis mardi 3 mai. Incarcéré depuis 2015 dans la prison de Port-au-Prince, Germine Joly, surnommé « Yonyon », est poursuivi par la police fédérale américaine (FBI) pour « importation d’armes de guerre » et « séquestration contre rançons de citoyens américains », précise un communiqué de la police haïtienne.
Le gang 400 Mawozo, qu’il continuait à diriger depuis sa cellule, avait enlevé, à l’automne dernier, un groupe de dix-sept personnes composé de missionnaires nord-américains et de leurs proches, dont cinq enfants. Depuis vendredi, un diplomate dominicain est séquestré par cette même bande armée et une rançon de 500 000 dollars aurait été exigée pour sa libération, selon un média dominicain. La zone contrôlée depuis plusieurs années par les 400 Mawozo est hautement stratégique, car elle constitue l’unique voie d’accès routier vers le nord du pays, ainsi qu’entre la capitale haïtienne et la République dominicaine.
OBESITE – Une « épidémie » de surpoids et d’obésité, responsable de plus de 1,2 million de décès par an, fait rage en Europe, s’inquiète l’Organisation mondiale de la santé dans un nouveau rapport. La mise en garde de l’Organisation mondiale de la santé. Selon l’OMS, l’obésité est comparable à une véritable pandémie. Elle demande urgemment des prises de décision et des lois pour lutter contre ce fléau en pleine expansion. « Les taux de surcharge pondérale et d’obésité ont atteint des proportions épidémiques dans toute la région et continuent de progresser », a déploré dans un communiqué la branche européenne de l’organisation qui regroupe 53 États. En Europe, près d’un quart des adultes sont désormais obèses, rendant la prévalence de l’obésité plus élevée que dans toute autre région, à l’exception des Amériques, selon l’OMS.
Quelles différences entre le surpoids et l’obésité ? À quel moment peut-on parler d’obésité ? « C’est en fonction de l’indice de masse corporelle : le poids divisé par la taille, au carré. Entre 25 et 30, on est en surpoids. Au-dessus de 30, on est obèse. C’est une limite qui est très arbitraire et les complications qui sont liées à l’obésité dépendent plus de l’individu.
BILL GATES-COVID – Interrogé par le « Financial Times » sur le Covid-19, Bill Gates a alerté sur les risques de l’apparition d’un « variant encore plus transmissible et mortel ». Et il déplore que ce danger ne soit « pas pris au sérieux ».
Après avoir annoncé la possibilité de la survenue d’une pandémie mondiale d’origine terroriste en 2017, Bill Gates vient de faire une nouvelle annonce peu rassurante : le fondateur de Microsoft vient en effet de mettre en garde contre l’apparition d’un nouveau variant du coronavirus. Interrogé par le Financial Times lundi 2 mai, le multimilliardaire américain a estimé qu’il était nécessaire de se préparer à ce que « cette pandémie génère un variant encore plus transmissible et mortel », rapporte La Dépêche du Midi.
Mais Bill Gates a tenu à nuancer son propos. Il a précisé que cette hypothèse « n’est pas probable » au stade actuel. « Je ne veux pas être une voix pessimiste, mais le risque que nous n’ayons pas encore vu le pire est tout de même supérieur à 5 % », a-t-il néanmoins ajouté.
COREE DU NORD – Kim Jong-un avait promis le 26 avril de « renforcer » l’arsenal nucléaire de la Corée du Nord. Le résultat ne s’est pas fait attendre : la Corée du Sud affirme que Pyongyang a lancé un missile balistique, mercredi 4 mai.
Le tir a visé la mer du Japon, tout comme lors du tir du plus puissant missile du pays, effectué en mars. Ce dernier avait mis fin à un moratoire de cinq ans sur les essais de missiles balistiques intercontinentaux, que Pyongyang avait mis en place après des discussions avec le président américain d’alors, Donald Trump.
Mais les négociations sont au point mort depuis 2019, et malgré les sévères sanctions internationales, la Corée du Nord a procédé à plus d’une dizaine de tirs d’essai depuis le début de l’année. Kim Jong-un a qualifié l’arme nucléaire de « bouée de sauvetage garantissant la sécurité » de la Corée du Nord, et a menacé de l’utiliser « à titre préventif ».
Ce lancement intervient également à moins d’une semaine de la prise de fonctions du nouveau président sud-coréen, Yoon Suk-yeol. Le conservateur élu en mars a promis de se montrer plus ferme à l’égard de son voisin du Nord, en exigeant notamment son renoncement à l’arme nucléaire avant de reprendre les pourparlers de paix. Le président américain, Joe Biden, doit se rendre en Corée du Sud fin mai.
UE – Le Parlement européen a voté ce mercredi une résolution appelant au lancement d’une procédure de révision des traités de l’UE, pour répondre aux demandes citoyennes formulées dans le cadre de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. « Une révision des traités est nécessaire pour mettre en œuvre les propositions de la Conférence sur l’avenir de l’Europe », ont estimé, à une large majorité, les eurodéputés réunis à Strasbourg. Le Parlement européen, qui pourrait trouver dans une réforme des traités le moyen d’accroître son poids politique, va désormais faire des propositions spécifiques de modification des textes fondateurs de l’UE. Celles-ci seront ensuite soumises au Conseil européen (Etats membres), qui, s’il est favorable ces propositions, peut convoquer une convention.
Une ratification est ensuite nécessaire dans chaque Etat de l’UE, éventuellement par le biais d’un référendum si la législation nationale le prévoit. En 2005, un « non » aux référendums en France et aux Pays-Bas avait tué le projet de constitution européenne.
« Une autre Europe est possible ! », s’est enthousiasmé sur Twitter, après le vote du Parlement, l’eurodéputé libéral belge Guy Verhofstadt, co-président de cette conférence.
Vaste consultation citoyenne lancée il y a un an, la Conférence sur l’avenir de l’Europe s’est terminée samedi avec l’approbation de 325 propositions de mesures, fruit des débats sur de multiples thématiques.
UKRAINE – De « violents combats » sont en cours sur le site d’Azovstal à Marioupol, a affirmé mercredi le maire Vadim Boïtchenko, quelques instants après que Moscou a assuré ne pas mener d’assaut sur cette immense usine où sont retranchés des combattants ukrainiens.« Malheureusement il y a de violents combats à Azovstal aujourd’hui », a déclaré M. Boïtchenko à la télévision ukrainienne.« Nous avons perdu le contact avec les gars. Nous ne pouvons pas savoir ce qui s’y passe, s’ils sont en sécurité ou non », a-t-il ajouté. Selon lui, « l’artillerie lourde, les chars (et) l’aviation » sont à l’oeuvre dans cette offensive russe, ainsi que « des navires qui se sont approchés » des côtes, le territoire d’Azovstal se trouvant le long de la mer d’Azov.
« Nos gars sont courageux et défendent la forteresse, mais c’est vraiment difficile », a-t-il salué à la télévision ukrainienne, estimant qu’« en ayant retenu l’ennemi » pendant des semaines, les derniers combattants retranchés dans les souterrains de l’immense complexe métallurgique d’Azovstal « avaient permis de gagner du temps ». Vadim Boïtchenko a une nouvelle fois assuré qu’il y avait « des civils, des centaines là-bas »,mais aussi « des enfants qui attendent d’être secourus ». « Il y en a plus de 30 », a-t-il affirmé.
Un commandant ukrainien du régiment Azov qui défend l’aciérie a annoncé mardi que les Russes avaient lancé « un puissant assaut » sur le site, mais le Kremlin a démenti cette information. « L’ordre a été donné (le 21 avril) publiquement par le commandant en chef (Vladimir Poutine) d’annuler tout assaut. Il n’y a pas d’assaut » à l’heure actuelle, a affirmé ce matin à la presse le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Il a ajouté que les forces de Moscou assiégeaient le site et n’intervenaient que pour « enrayer très rapidement les tentatives » de combattants ukrainiens de rejoindre des « positions de tir ».
Hongrie, pétrole et embargo
Les pays membres de l’Union européenne qui s’opposent à un embargo sur le pétrole russe seront « complices » de crimes de guerre, a affirmé mercredi le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba. « Si un pays en Europe continue à s’opposer à un embargo sur le pétrole russe, alors il y aura de bonnes raisons de dire que ce pays est complice des crimes commis par la Russie sur le territoire ukrainien », a déclaré M. Kouleba, dans une vidéo en direct sur Twitter. « Si un pays s’oppose à un embargo sur le pétrole russe, cela signifie une chose : ce pays est du côté des Russes et il partage la responsabilité pour tout ce qui est fait par la Russie en Ukraine », a encore argué le chef de la diplomatie ukrainienne.
Il a tenu ces propos après que la Hongrie, fortement dépendante du pétrole russe, a rejeté mercredi une proposition de la Commission européenne d’embargo sur le pétrole russe. Ce pays a critiqué l’absence de « garanties » pour sa sécurité énergétique dans cette proposition « sous sa forme actuelle ».
« Ce n’est pas une question de manque de volonté politique ou de calendrier, mais simplement la réalité physique, géographique et d’infrastructures », avait déclaré le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto.
L’Union européenne veut renforcer ses sanctions contre Moscou en interdisant progressivement les importations de pétrole afin de « faire payer le prix fort » à Vladimir Poutine pour sa guerre contre l’Ukraine, avait annoncé plus tôt dans la journée la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.