ALGERIE FOOT – La FIFA vient de donner une première réponse en ce qui concerne le recours algérien pour faire rejouer le match barrage du 29 mars dernier et qui s’est soldé par le succès du Cameroun au bout de la prolongation (2-1 a.p.). Et cette réponse suggère que le résultat de la partie est définitivement entériné.
Dans un communiqué publié ce samedi matin, la fédération algérienne de football (FAF) a annoncé avoir reçu cette réponse laconique de la FIFA. « Nous regrettons, que selon vos appréciations, les décisions des arbitres aient pu influer négativement sur le cours de la rencontre. Nous avons pris bonne note des éléments de votre courrier et nous pouvons d’ores et déjà vous garantir que l’ensemble des incidents survenus pendant le match ont été examinés avec soin par les deux arbitres vidéo, conformément aux Lois du Jeu et du protocole d’assistance vidéo à l’arbitrage », Si la décision prise par la FIFA n’est pas clairement établie, nos confrères de La Gazette du Fennec et de DZfoot interprètent ce communiqué comme une réponse négative de la part de l’instance du football international.
MAROC – C’est l’une des dernières villes avant la Mauritanie. On l’appelait Villa Cisneros au temps où cette partie du Sahara appartenait aux Espagnols. Depuis le début des années 2000, Dakhla est devenu le haut lieu du kitesurf , notamment en raison de sa position géographique (30 kilomètres au nord du tropique du Cancer, comme La Havane ou Hawaii), qui lui confère un climat agréable toute l’année. Cette enclave isolée du reste du Maroc par le désert environnant, bercée par les vents qui slaloment entre les dunes et filent au-dessus d’une mer peu profonde et à une température clémente, s’est révélée le spot parfait, explique Paris Match. En une vingtaine d’années, ce sport a vu grossir les rangs de ses adeptes, y compris parmi les célébrités : José Garcia, Barack Obama, John Kerry, Brad Pitt, le prince William. Ainsi que Richard Branson, son plus grand promoteur au sein de la jet-set, qui est lui aussi venu en 2021 tester le site de Dakhla.
Comme le disent les locaux : « Ici, il n’y a rien à part le soleil, le vent et les vagues. On a retourné l’adversité des éléments à notre avantage. » Et ça a marché ! De 25 000 en 2010, le nombre de touristes a aujourd’hui quadruplé. Dakhla vise même les 200 000 bientôt, avec la fin de la pandémie et la réouverture des frontières au Maroc, qui fut tardive, en février seulement. Dakhla est un spot d’avenir qui a des paysages de carte postale uniques à offrir.
MAURITANIE – Cinquante-cinq migrants clandestins ont été sauvés en mer, à 74 km au large de la Mauritanie. Leur pirogue, qui se dirigeait vers l’Espagne, luttait contre les vagues alors qu’un navire de la marine mauritanienne était dans les parages dans le cadre d’une mission de routine entre Nouadhibou et Nouakchott. L’équipage du navire les a recueillis et leur a fourni les premiers secours ainsi que de la nourriture.
Les migrants ont été transportés jusqu’au port de Nouakchott et remis aux autorités locales. D’après un média mauritanien repris par Vox Populi de ce samedi, il y a une trentaine de Sénégalais parmi ces candidats à l’immigration clandestine. On compte en plus, selon la même source, quatorze Gambiens, deux Maliens et un Mauritanien.
Les cinquante-cinq migrants devaient être refoulés dans leurs pays entre hier, vendredi, et aujourd’hui, d’après Vox Populi.
LIBYE – L’Autorité de soutien à la stabilité, un important groupe armé financé par le gouvernement libyen, a démenti les accusations « calomnieuses » portées la veille par l’ONG Amnesty international sur ses présumées violations des droits humains. Affirmant « se réserver le droit de poursuivre en justice Amnesty International pour diffamation et calomnie contre l’Etat libyen et ses institutions officielles », le groupe armé a assuré dans un communiqué « veiller avant tout à appliquer la loi libyenne », dans le respect « de la justice et des droits de l’Homme ».
Amnesty international avait accusé mercredi cette milice basée à Tripoli de crimes et de graves violations des droits humains en toute impunité. « L’impunité généralisée encourage la milice de l’Autorité de soutien à la stabilité (SSA), financée par l’Etat, à se livrer à des homicides, des détentions arbitraires, des interceptions suivies par la détention arbitraire de personnes migrantes et réfugiées, des actes de torture, du travail forcé et d’autres violations choquantes des droits humains et crimes relevant du droit international », avait pointé l’ONG.
SYRIE – Les médias syriens ont fait état ce samedi matin d’explosions dans la région de Deir Ezzor, dans l’est du pays. L’agence Sana indique que les explosions ont été causées par des frappes aériennes et ont ciblé une zone entourant un pont. Aucune victime n’a cependant été signalée dans l’immédiat et les frappes présumées n’ont été attribuées à aucun pays. Des milliers de miliciens soutenus par l’Iran sont déployés dans différentes parties de la Syrie, dont beaucoup dans des zones le long de la frontière avec l’Irak, y compris la région entourant Deir Ezzor. Généralement, Israël frappe des entrepôts militaires de l’Iran en Syrie.
IRAN – Les autorités iraniennes doivent libérer les enseignants encore emprisonnés après leur arrestation lors des manifestations du 1er mai, a réclamé vendredi 6 mai l’ONG Human Rights Watch (HRW). L’Iran a été le théâtre ces derniers mois de rassemblements d’enseignants et d’autres fonctionnaires pour protester contre les répercussions sur leurs revenus de l’inflation, qui dépasse 40%, dans un contexte économique très difficile. Citant le média réformiste Emtedad, HRW, ONG de défense des droits humains basée à New York, a indiqué que 38 professeurs avaient été arrêtés et «au moins 17 d’entre eux» étaient «encore détenus». Ces arrestations sont intervenues après l’appel du Conseil de coordination des associations d’enseignants de la culture iranienne à manifester le 1er mai, veille de la journée nationale des enseignants. «Les autorités iraniennes ont de nouveau décidé de mettre sous les verrous des personnes ayant essayé de s’organiser pour faire valoir leurs droits collectifs», regrette Tara Sepehri Far, chercheur à HRW. Selon HRW, le pouvoir iranien a resserré son emprise sur les «professeurs militants» depuis le début du Nouvel an iranien en mars.
EGYPTE – La société norvégienne Empower New Energy a annoncé, jeudi 5 mai, avoir signé un accord avec Arab Medical Equipment Company (AMECO) pour construire une centrale solaire de 2,5 MW. Celle-ci sera dédiée à l’approvisionnement électrique des installations d’Ameco à Ramadan City. La centrale solaire sera construite en plusieurs phases dont la première est de 500 kWc. Empower New Energy estime qu’à la fin du projet, la centrale solaire sera capable de produire 4,4 GWh d’énergie solaire par an. Pour AMECO, plus grand fabricant de seringues à usage unique du Moyen-Orient, ce projet lui permettra de réduire l’impact environnemental de ses activités. En effet, l’installation devrait permettre de réduire l’équivalent de 2 125 000 tonnes de CO2 par an.
« Offrir un déploiement rapide d’énergie propre sans frais initiaux pour le client est une proposition de valeur qui résonne fortement auprès des acheteurs d’énergie égyptiens et, en tant qu’entreprise, nous permet de réduire les coûts d’électricité et de gérer des opérations durables grâce à l’utilisation d’énergie propre », déclare Hisham El Fata, président d’AMECO.
De son côté, Terje Osmundsen, PDG d’Empower, souligne que : « c’est une étape importante vers la réalisation de notre ambition d’être l’un des principaux fournisseurs indépendants d’énergie solaire dans l’industrie C&I [commercial et industriel, Ndlr] en Afrique ».
Empower New Energy a fait savoir que ce nouvel accord renforce sa présence en Afrique du Nord. En mars dernier, la société avait déjà signé un autre accord portant sur un projet solaire de 2,5 MW pour fournir de l’électricité à des installations avicoles du groupe Zalar Holding au Maroc.
ISRAËL – Les responsables de la sécurité s’attendent à ce que la récente vague d’attaques terroristes meurtrières en Israël et en Cisjordanie dure toute l’année. Les forces de sécurité israéliennes ont éprouvé des difficultés à maîtriser la violence palestinienne, malgré d’importants déploiements de troupes et de policiers. Selon le radiodiffuseur public Kan, les responsables pensent que les attaques se poursuivront pendant plusieurs mois encore, voire pendant toute une année, à l’instar d’une vague d’attaques survenue fin 2015 et tout au long de 2016. L’armée a intensifié ses activités en Cisjordanie pour tenter de contrecarrer la spirale de la violence en arrêtant les Palestiniens impliqués dans la perpétration ou la planification d’attaques.
Un haut responsable de la sécurité, sous couvert d’anonymat, a estimé que l’Etat hébreu se trouvait dans une situation similaire à celle de l' »intifada des couteaux », a rapporté Channel 12. « Quiconque pense qu’il suffit d’éliminer Sinwar (chef du Hamas) pour mettre fin à la vague de terreur se trompe », a-t-il souligné en ajoutant que l’appareil de sécurité israélien et la classe politique ont conscience que la lutte contre le terrorisme ne se terminera pas par une action ponctuelle ».
Un responsable de la sécurité cité par Kan a indiqué qu’au moins 66 attaques terroristes ont été déjouées depuis la mi-mars et que plus de 500 individus soupçonnés d’activités terroristes ont été arrêtés.
SOUDAN DU SUD – Le gouvernement est dans l’incapacité de payer les salaires des fonctionnaires depuis janvier 2022. Une situation qui, selon ce qu’a révélé le ministre des Finances, Agak Achuil, le jeudi 5 mai, est essentiellement liée au fait que les recettes pétrolières sont allouées aux remboursements de prêts garantis par le pétrole, jusqu’en 2027. « La raison pour laquelle nous ne payons pas les arriérés est que l’argent issu du pétrole est utilisé pour rembourser des prêts. Ils servent aussi à financer certaines des priorités du gouvernement », a-t-il déclaré.
Selon les explications du ministre, le pays est pris dans un cercle vicieux de la dette publique. Ce qui oblige le gouvernement à recourir à la dette pour pouvoir payer les salaires. « Si nous voulons payer les salaires, nous devons emprunter. Et quand nous empruntons, cela signifie que notre pétrole est vendu à l’avance », a-t-il souligné. Pour plusieurs analystes, la situation de l’industrie pétrolière du Soudan du Sud risque de se maintenir pour plusieurs mois encore. En effet, avec une production comprise entre 150 000 et 170 000 b/j pour des réserves estimées à environ 3,4 milliards de barils, selon le rapport BP Statistical Review of World Energy 2021, le pays ne tire ses revenus pétroliers que d’environ 45 000 barils. Ceci en raison des parts dues aux firmes pétrolières internationales. Les autorités du pays ont annoncé qu’elles travaillent à une meilleure monétisation des ressources pétrolières et gazières nationales, dont 90 % sont encore sous-exploitées, bien qu’elles financent une bonne partie du budget national.
Le Soudan du Sud n’est pas le seul pays africain producteur d’or noir confronté à une telle contrainte financière. Au Tchad, par exemple, la dette que la compagnie anglo-suisse de négoce, courtage et d’extraction de matières premières, Glencore, détient sur l’Etat, a longtemps bloqué la possibilité pour le gouvernement de conclure un accord avec le Fonds Monétaire International (FMI).
ETHIOPIE – La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme s’est alarmée samedi de récents affrontements meurtriers entre musulmans et chrétiens orthodoxes en Éthiopie. Michelle Bachelet s’est dite «profondément bouleversée» par ces violences qui ont fait au moins 30 morts et plus de 100 blessés fin avril dans le nord, et a appelé les autorités à enquêter et à en traduire les auteurs en justice. Les affrontements ont débuté le 26 avril à Gondar, dans la région de l’Amhara, apparemment à la suite d’un conflit foncier, avant de s’étendre rapidement à d’autres régions et à la capitale éthiopienne Addis-Abeba, selon l’ONU. Le Conseil des affaires islamiques d’Amhara avait alors déclaré que les funérailles d’un aîné musulman avaient été attaquées, décrivant la scène comme un «massacre» perpétré par des «chrétiens extrémistes» lourdement armés. Le cimetière où l’attaque a été menée jouxte une mosquée et une église et fait l’objet d’un conflit permanent entre les musulmans et les chrétiens orthodoxes.
«Il semble que deux mosquées ont été brûlées et deux autres partiellement détruites à Gondar», a déclaré Mme Bachelet. «Dans les apparentes représailles qui ont suivi, deux chrétiens orthodoxes auraient été brûlés vifs, un homme tué à la hache et cinq églises incendiées» dans le sud-ouest du pays, a-t-elle précisé, ajoutant que d’autres régions avaient été touchées par des affrontements.
Au total, la police aurait arrêté et détenu au moins 578 personnes dans au moins quatre villes en lien avec les affrontements.
KENYA – Le clan kényan des Talai réclame excuses et réparations pour les souffrances endurées pendant la colonisation par le Royaume-Uni. Ils sont 100 000 Kényans, appartenant au clan des Talai, rapporte RFI, à signer cette lettre adressée au prince William, deuxième dans l’ordre de succession à la couronne britannique derrière son père, Charles. Ils rappellent dans leur courrier les conclusions d’une enquête des Nations unies : exploitation sexuelle, torture, expulsions infligées par l’Empire britannique… Selon cette enquête, Londres devrait leur présenter des excuses et offrir des réparations au clan, au premier plan de la résistance anti-impérialiste. « Beaucoup d’entre nous sont âgés. Il est urgent de restaurer notre dignité », écrivent les Talai. « Nous avons hérité de la douleur, et vous des profits. »
Les territoires talai de la vallée du Rift ont ainsi été transformés en plantations de thé, les habitants étant relégués en camp de détention ou dans des zones infestées de mouches tsé-tsé et de moustiques.
Face au refus du gouvernement britannique de reconnaître le cas précis de ce clan, ils espèrent faire du prince William un ambassadeur. C’est au Kenya que ce dernier a demandé en mariage son épouse Kate. Et c’est au Kenya également que sa grand-mère Elizabeth II se trouvait lorsqu’elle est devenue reine. Dans un rapport publié l’année dernière, les enquêteurs de l’ONU ont reconnu que plus d’un demi-million de personnes des communautés Kipsigis et Talai avaient été expulsées de leurs terres du comté de Kericho par les colons, subissant de graves violations des droits humains. Le rapport appelait le Royaume-Uni à apporter des mesures de réparations.
CUBA – La puissante explosion qui a partiellement détruit vendredi l’hôtel Saratoga, dans le centre de La Havane, a fait au moins 25 morts dont une touriste espagnole, selon un nouveau bilan officiel communiqué ce samedi. Les quatre premiers étages de l’hôtel, classé 5 étoiles et connu pour avoir hébergé ces dernières années plusieurs célébrités dont Mick Jagger, Beyoncé et Madonna, ont été soufflés dans l’explosion, survenue vendredi vers 11 h.
Les secouristes cubains continuaient ce samedi de fouiller dans les décombres de l’hôtel de luxe, dans l’espoir de trouver de nouveaux survivants, a constaté un journaliste de l’AFP. Les recherches se concentrent désormais sur l’intérieur de l’immeuble et le sous-sol, a indiqué la télévision. « Ce qui s’est passé est très regrettable, la destruction, surtout les pertes de vies, et aussi les personnes blessées, mais une fois de plus je veux souligner la rapidité avec laquelle la population et les institutions se sont mobilisées », a écrit sur Twitter le président Miguel Diaz-Canel.
« C’est la solidarité qui a primé », a-t-il ajouté alors que de nombreux Cubains se sont précipités vendredi pour donner leur sang et venir ainsi en aide aux blessés.
SIBÉRIE – De nombreux incendies sont en cours dans la région de Krasnoïarsk (Sibérie orientale), touchant quelque deux cents bâtiments et ayant fait au moins cinq morts, ont indiqué samedi les autorités locales qui ont déclaré l’état d’urgence. « Le feu se propage dans plus de 16 zones habitées, environ 200 bâtiments, plusieurs scieries, un jardin d’enfants brûlent, il y a déjà des morts », a déclaré sur Telegram le ministère des Situations d’urgence de cette région. Pour l’instant, cinq morts ont été dénombrés.
Qualifiant la situation de « difficile », les autorités ont instauré l’état d’urgence dans la région. Selon les autorités, environ 300 personnes et plus de 90 véhicules sont impliqués dans l’extinction des incendies. « L’extinction est compliquée par les conditions météorologiques – des vents violents accélèrent la propagation des incendies et empêchent d’y mettre fin », a ajouté le ministère local.
Des incendies sans précédent ravagent depuis plusieurs années la Sibérie. En 2021, des feux, notamment dans l’Est de la Sibérie, ont relâché 16 millions de tonnes de carbone (4e volume le plus élevé depuis le début des mesures en 2003), selon le rapport annuel sur le climat européen.
CORÉE DU NORD – Pyongyang a tiré, ce samedi 7 mai, un missile mer-sol balistique, a annoncé l’état-major de l’armée sud-coréenne, quelques heures après la mise en garde des Etats-Unis sur la possibilité d’une reprise des essais nucléaires par Pyongyang dans les prochaines semaines.
Il s’agit de la 15e démonstration de force cette année pour ce pays doté de l’arme nucléaire qui a aussi lancé un missile balistique intercontinental pour la première fois depuis 2017.
Ce nouveau lancement intervient avant l’entrée en fonction mardi du nouveau président sud-coréen Yoon Suk-yeol, favorable au rapport de force avec le Nord, et accentue les craintes d’une escalade. Le département d’Etat américain a prévenu vendredi qu’un essai nucléaire pourrait avoir lieu « dès ce mois-ci », s’appuyant sur l’imagerie satellite. « Nos militaires ont détecté vers 14h07 (05h07 GMT) qu’un missile balistique de courte portée présumé être un SLBM a été tiré depuis la mer au large de Sinpo, Hamgyong du Sud », a déclaré samedi l’état-major de l’armée sud-coréenne dans un communiqué.
Sinpo est une importante base navale de Corée du Nord. Des images satellites ont pu y montrer dans le passé la présence de sous-marins. Selon les garde-côtes japonais, qui citent leur ministère de la Défense, Pyongyang a lancé un objet « susceptible d’être un missile balistique ».
BRÉSIL – Douze ans après avoir quitté le pouvoir avec un taux d’approbation de 87 %, Luiz Inacio Lula da Silva, icône de la gauche brésilienne, se lance dans la bataille présidentielle. Il s’agit de la 6e candidature du chef du Parti des travailleurs (PT), figure aussi résiliente qu’incontournable du paysage politique du Brésil, qu’il a dirigé lors de 2003 à 2010.
Faute de candidat, Lula est le seul à pouvoir battre dans les urnes un Bolsonaro qu’il distance dans les sondages, mais qui semble prêt à tout pour conserver le pouvoir. La présidentielle des 2 et 30 octobre témoignera de l’extrême polarisation de ce pays émergent de 213 millions d’habitants.
« Quand j’ai quitté la présidence, je ne pensais plus être candidat de nouveau », a confié Lula au magazine américain « Time ». Mais l’ancien syndicaliste estime que son héritage a été « détruit, démantelé ». La croissance, avec l’envolée des cours des matières premières avait permis à Lula d’extraire 30 millions de Brésiliens de la pauvreté.
Cette nouvelle candidature a un goût de revanche pour l’ex-président, dont le bannissement de la course en 2018 avait permis l’élection de Bolsonaro. Alors qu’il était emprisonné pour corruption jusqu’en novembre 2019, la carrière politique de l’ex-métallo semblait terminée jusqu’à ce que la Cour suprême annule ses condamnations en mars 2021. Mais pour des millions de Brésiliens, Lula et le PT incarnent toujours une corruption insupportable.
ITALIE YACHT – Un mystérieux méga-yacht d’une valeur estimée à environ 636 millions d’euros dont le nom du propriétaire n’a pas été rendu public et qui semblait sur le départ, a été immobilisé vendredi par les autorités italiennes. L’enquête des autorités italiennes « a permis d’établir des liens significatifs, économiques et d’affaires, entre la personne qui possède officiellement le navire Shéhérazade et d’éminentes personnalités du gouvernement russe » ainsi que des personnalités russes sanctionnées par l’Occident à la suite de l’invasion de l’Ukraine, indique un communiqué du ministère italien de l’Economie et des Finances.
Suite à cette enquête « le ministre de l’Economie et des Finances Daniele Franco a signé un décret d’immobilisation » du navire, ajoute le communiqué.
En cale sèche depuis plusieurs mois dans la région italienne de Toscane, le navire a été mis à l’eau et semblait prêt à partir, a constaté vendredi un photographe de l’AFP.
Sorti des chantiers navals allemands Lürssen en 2020, le « Shéhérazade », de 140 mètres de long, dispose de deux plateformes pour hélicoptère, une piscine, un cinéma et une batterie anti-drones, croient savoir les administrateurs du site SuperYachtFan, qui se présentent comme des journalistes d’investigation. L’équipe du dissident russe Alexeï Navalny attribue ce monstre des mers à Vladimir Poutine. Elle se fonde notamment sur une liste d’hommes d’équipage comportant plusieurs membres du FSO, le service fédéral russe de protection des personnalités.
NICARAGUA-IRAN – Téhéran a promis à Managua de lui fournir du carburant, de participer à des recherches de pétrole et d’ étudier la possibilité d’investir dans une raffinerie afin de « neutraliser les agressions et les sanctions » américaines et européennes, au terme d’une visite d’une délégation gouvernementale iranienne.
« Nous ferons tous nos efforts pour garantir la livraison de carburant au Nicaragua », a déclaré le ministre iranien du Pétrole, Javad Owji, dont les propos étaient traduits en espagnol lors d’une cérémonie retransmise en direct.
Le Nicaragua s’approvisionne en carburants auprès du Venezuela, son allié actuellement en proie à une crise économique et sociale. L’invasion russe en Ukraine a fait grimper les prix des carburants et les sanctions américaines compliquent certaines de ses transactions.
Durant la visite de la délégation iranienne « ont été abordés des thèmes cruciaux liés au pétrole », avec des projets « pétrochimiques, pétrolifères ainsi que la construction, l’amélioration et la modernisation de raffineries et le développement de la production dans des champs de pétrole et de gaz », a expliqué le président nicaraguayen Daniel Ortega.
RDC – Les partisans du président Félix Tshisekedi ont remporté vendredi l’élection des gouverneurs dans onze des quatorze provinces concernées par ce scrutin, selon les résultats officiels de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la République démocratique du Congo. Les candidats de l’Union sacrée de la nation –coalition politique constituée autour de M. Tshisekedi– ont gagné dès le premier tour dans onze provinces, selon des résultats publiés à la télévision d’Etat RTNC.
Parmi les gouverneurs élus figurent trois femmes: Ritha Bola pour la province de Mai-Ndombe (sud-ouest), Isabelle Kalenga dans le Haut-Lomami et Julie Ngungwa au Tanganyika (sud-est). Le Front commun pour le Congo (FCC) de l’ancien président Joseph Kabila (2001-2019) a gagné un seul poste de gouverneur au Maniema (est). Un second tour doit être organisé lundi dans les provinces du Kongo central (sud-ouest) et de la Tshopo (est) pour départager les deux candidats arrivés en tête, a annoncé la Céni.
Les anciens gouverneurs de ces quatorze provinces –sur les 24 du pays– étaient majoritairement membres du FCC. Ils avaient été destitués en décembre 2020 par les Assemblées provinciales qui les ont accusés de divers méfaits (mauvaise gestion des ressources provinciales, corruption, incompétence, etc).
DROGUE EUROPE – Le vaste marché de la cocaïne dans l’Union européenne et celui de la méthamphétamine, plus petit, sont en pleine expansion et constituent une menace croissante pour la sécurité publique et la santé, ont averti vendredi Europol et l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA). Ces deux agences de l’UE, dont le dernier rapport commun remontait à 2019, ont exposé le rôle pivot de l’Europe dans le développement des marchés de la cocaïne et de la méthamphétamine, lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
Le marché de la cocaïne, deuxième drogue la plus consommée dans l’UE après le cannabis, est « en expansion, sous l’effet de niveaux de trafic sans précédent qui se traduisent par une disponibilité historiquement élevée ». Il représentait ainsi 10,5 milliards d’euros en 2020. Si la fabrication de cocaïne se concentre en Colombie, en Bolivie et au Pérou −où la production était en hausse− la transformation a désormais lieu en Europe, principalement en Belgique, aux Pays-Bas et en Espagne. La méthamphétamine, drogue de synthèse stimulante la plus largement consommée au monde, continue de jouer un « rôle relativement secondaire sur le marché européen des drogues », pointent les auteurs, même si les dernières données suggèrent une « menace croissante » de ce produit dans l’UE.
GRANDE BRETAGNE – Vainqueurs des élections locales, les libéraux-démocrates ont décroché plus de 200 sièges supplémentaires à travers le pays, une poussée qualifiée d’historique par le chef du parti, Ed Davey. Et surtout perceptible dans le sud de l’Angleterre, dans la zone qu’on appelle le « mur bleu », où deux conseils locaux ont basculé en leur faveur après des années de pouvoir conservateur. Les Tories, dont l’objectif était de garder les sièges en ont perdu près de 500, un quart du total. Et cela dans des quartiers très symboliques. Exemple à Wandsworth, que l’ancienne Première ministre Margaret Thatcher qualifiait de « joyau de sa couronne », et connu pour son impôt local, le plus faible du pays. Très mauvaise performance aussi en Écosse et au pays de Galles. L’opposition travailliste du Labour a repris quasiment la totalité de Londres et reste la première formation localement. Mais il n’a grossi ses rangs que d’une centaine de sièges, moitié moins que les libéraux-démocrates (LibDem)
En Irlande du Nord, le parti nationaliste Sinn Fein dispose d’une nette avance, selon les premiers résultats du très lent dépouillement.
MOTS DE PASSE – D’ici un an, les mots de passe seront peut-être tous devenus obsolètes. Les trois géants du numérique Microsoft, Apple et Google, ont annoncé avoir trouvé un accord visant à se diriger vers de nouvelles méthodes d’authentification. Une petite révolution pour la sécurité informatique, qui devrait être mise en place « dans les douze mois ».
Reconnaissance faciale, digitale ou vocale, finies les suites de lettres et de chiffres difficiles à garder en tête. Cette prise de conscience collective est liée à la « norme ouverte FIDO » (Fast Identity Online Alliance), dont l’objectif est de mettre un terme aux mots de passe.
L’idée est de lutter de façon plus efficace contre certaines formes de piratage informatique à l’instar du « phishing » ou « hameçonnage », une technique dont le but est de faire communiquer au travers de SMS ou mails frauduleux des données personnelles. La route est encore longue avant la démocratisation totale d’authentifications ne nécessitant plus de mots de passe. Aujourd’hui, l’enjeu est plutôt de solidifier les authentifications à facteur multiple.
FRANCE MOSQUÉE – La façade d’une mosquée turque à Metz, dans l’est de la France, a été légèrement endommagée dans la nuit de jeudi à vendredi par des bouteilles incendiaires de type cocktail Molotov, suscitant l’émoi dans la ville où un rassemblement est prévu samedi. Une enquête a été confiée à la sûreté départementale, a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Metz, Yves Badorc, ajoutant que, « à ce stade (…), aucune piste n’est privilégiée ».
« Je condamne avec la plus grande fermeté cet acte d’islamophobie », a réagi sur Twitter le maire de Metz François Grosdidier (droite), appelant « à un rassemblement de soutien » à la mi-journée dans le centre-ville.
« C’est la première fois qu’on a un attentat sur un lieu de culte à Metz (…) Jamais on était passé à cette volonté de détruire. C’est un fait extrêmement grave », a affirmé l’édile sur la radio locale France Bleu Lorraine Nord.
Les dégâts ont été constatés « par des fidèles venus à la prière du (vendredi) matin », a dit à l’AFP Ridvan Kilinc, le secrétaire de l’association qui gère le centre cultuel et culturel abritant la mosquée Merkez Camii, de la fédération DITIB, une organisation de la communauté turque.
FRANCE- Emmanuel Macron a fait » le serment » de » léguer une planète plus vivable » et » une France plus forte » en étant investi ce samedi à l’Elysée pour son second quinquennat au cours duquel il entend » agir sans relâche « .Devant plus de 450 invités rassemblées dans la salle des fêtes, le chef de l’Etat a esquissé l’esprit dans laquelle il entendait présider jusqu’en 2027. Il sera » un président nouveau » pour » un mandat nouveau « , a-t-il affirmé au cours d’une allocution d’une dizaine de minutes. « A l’heure où les Français me confient à nouveau la plus haute charge, la conscience de la gravité des temps m’accompagne. Et du retour de la guerre en Europe à la pandémie en passant par l’urgence écologique (…) rarement notre monde et notre pays n’avaient été confrontés à une telle conjonction de défi « , a-t-il déclaré. Face aux défis à relever, le chef d’Etat a affiché son ambition d’« inventer une méthode nouvelle, loin des rites et chorégraphies usés », en « planifiant, en réformant, en associant ». « En faisant travailler ensemble le gouvernement, l’administration, le Parlement, les partenaires sociaux, les associations et en associant partout à travers le pays l’ensemble des forces vives, politiques, économiques, sociales et culturelles pour décider et faire », a-t-il déclaré.
Revenant sur sa victoire avec 58,5% des suffrages face à Marine Le Pen, il a estimé que les Français avaient fait » le choix d’un projet clair » face » aux sirènes d’idéologies dont nous pensions avoir quitté les rives » au XXe siècle et aux » démagogies faciles « .