ALGÉRIE – Depuis fin avril, la moisson a commencé dans le grand sud algérien. Les surfaces de blé avec irrigation sous pivot sont en augmentation dans cette région du pays. Il s’agit d’une culture largement subventionnée qui attire de nombreux investisseurs. La récolte en cours s’annonce prometteuse. L’Etat, explique TSA, peut fournir l’engrais, les semences, les machines pour récolter, le raccordement à l’électricité… On peut se demander quelle est la durabilité de cette production en plein désert. Le défi concerne le niveau des nappes souterraines face aux pompages massifs. Des études notent que le renouvellement naturel des nappes sahariennes ne représente que 40 % des prélèvements actuels. Il faut compter avec le risque de salinisation des sols. L’eau contient 2 à 8 grammes de sel par litre. À chaque campagne d’irrigation ce sel se dépose comme en témoigne la couleur blanche des sols. En absence de pluies, ce sel ne peut être éliminé et il s’accumule. Dans les cas extrêmes, au bout de 5 années la culture devient impossible et les agriculteurs sont alors obligés de déplacer leur pivot.
Le coût en énergie est considérable : pompage, alimentation électrique des pivots, transport des engrais sur plusieurs centaines de kilomètres. Des engrais épandus à forte dose car peu retenus dans les sols sableux. Enfin, le niveau des subventions est considérable. Un exemple, les irrigants bénéficient d’une facture d’électricité avec un tarif réduit de moitié.
MAROC – Malgré l’aide apportée par l’État aux professionnels du transport en raison de la hausse des prix du carburant, ils ont appelé le gouvernement à plafonner les prix du carburant « à un niveau raisonnable ». Le secrétaire général des professionnels du transport routier au Maroc, Mounir Benazzouz, a indiqué, dans un entretien accordé à SNRTnews, que les plaintes des transporteurs de marchandises sont de plus en plus nombreuses. Il soutient que leur situation devient difficile, et que l’aide allouée par le gouvernement est venue dans une période où les prix étaient à moins de 12 dirhams le litre, avant de bondir aujourd’hui à environ 15 dirhams. « Si le gouvernement ne répond pas à notre cri de détresse, nous aurons recours à l’escalade, notamment à travers une grève nationale dont la date sera annoncée prochainement » affirme M. Benazzouz. Selon le président de l’Union générale des entreprises et des professions, Mustapha Nkimat, la plupart des entrepreneurs dans le secteur ont fermé boutique, ne pouvant pas faire face aux fluctuations internationales des prix.
IRAK – Le réservoir d’un barrage dans le centre de l’Irak, connu sous le nom de lac Hermine, est quasi asséché en raison d’une chute des précipitations et une réduction du débit de l’eau arrivant de l’Iran voisin, a indiqué il y a quelques jours un haut responsable. Le dossier de l’eau est capital pour l’Irak, pays semi-désertique de 41 millions d’habitants. Bagdad accuse régulièrement ses voisins, notamment la Turquie et l’Iran, d’être responsables d’une réduction du débit de l’eau arrivant dans le pays, en raison notamment de la construction de barrages en amont sur les fleuves.
«Il y a une forte baisse du niveau de l’eau: les réserves actuelles s’élèvent à 130 millions de mètres cubes, tandis que la capacité habituelle est de deux milliards de mètres cubes», a indiqué à l’AFP Aoun Dhiab, haut conseiller du ministère des Ressources hydriques, interrogé au sujet du lac Hamrine. Le responsable a assuré que le phénomène s’était produit par le passé. «En 2009 c’était un assèchement total, il n’y avait plus qu’un cours d’eau», a-t-il dit. Il a pointé du doigt l’impact sur la région agricole de Diyala.
IRAN – Une nouvelle tempête de sable en provenance de l’Irak, de la Syrie et de l’Arabie saoudite, a poussé ce mardi le gouvernement iranien à décider la fermeture des écoles et des administrations à Téhéran et dans les provinces de l’ouest de l’Iran. C’est la troisième fois, ces dernières semaines, que les écoles, les universités et les administrations sont fermées dans toute la partie occidentale de l’Iran, soit plus de la moitié des 32 provinces du pays. « Je n’ai jamais vu une telle chose de toute ma vie », affirme un habitant d’une soixantaine d’années de la province centrale du pays. Sur les réseaux sociaux, de nombreux habitants des villes frontalières avec l’Irak affirment que leur vie est devenue un enfer.
« Comment doit-on le crier ? Nous sommes en train de mourir », affirme sur dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux un habitant d’une ville à la frontière alors qu’il porte un masque d’oxygène pour pouvoir respirer. Il se tient dans une épaisse couche jaunâtre de sable. Le gouvernement et les experts affirment que la construction de nombreux barrages en Turquie ont provoqué la désertification de nombreuses régions en Syrie et en Irak.
D’autre part, Au moins 10 personnes ont été tuées dans l’effondrement d’un bâtiment en construction à Abadan, ont indiqué ce mardi les autorités dans un nouveau bilan, en annonçant l’arrestation de plusieurs personnes accusées d’être « responsables » du drame.
LIBAN – Le gouvernement libanais prévoit d’annuler « une grande partie » des obligations en devises de la banque centrale envers les banques commerciales et de dissoudre les banques non viables d’ici novembre, selon un plan de redressement financier adopté par le Cabinet vendredi.
Le document, vu par Reuters et dont l’exactitude a été vérifiée par un ministre, a été adopté par le Cabinet lors de sa dernière session quelques heures avant de perdre ses pouvoirs de décision, suite à l’élection d’un nouveau parlement le 15 mai.
Il comprend plusieurs mesures qui sont des conditions préalables au déblocage des fonds d’un accord préliminaire avec le Fonds monétaire international conclu en avril et qui pourrait aider à sortir le pays d’une crise financière qui dure depuis trois ans. Le vice-Premier ministre Saade Chami a déclaré que l’approbation du plan était un « pas en avant », mais que le Parlement libanais nouvellement élu devait « rapidement » adopter un certain nombre de mesures préalables du FMI, telles que des amendements à la réglementation sur le secret bancaire et un projet de loi sur le contrôle des capitaux que les législateurs ont échoué à plusieurs reprises à approuver. « Nous pouvons mettre des choses sur papier, mais nous devons nous assurer que tout ce à quoi nous nous sommes engagés est exécuté à l’avenir », a déclaré Chami. L’Association des banques du Liban (ABL) a publié ce matin un communiqué virulent à l’encontre du gouvernement, raillant avec virulence » le génie des experts » qui sont à l’origine du plan de redressement économique et financier. L’ABL a réaffirmé son opposition à cette feuille de route gouvernementale pour une sortie de crise au Liban, dont l’exécution » sera menée au détriment de l’argent des déposants et des banques « , en soulignant que les établissements se tiennent » dans la même tranchée que les déposants qui rejettent un plan qui n’a de redressement que le nom « .
ISRAËL – L’armée israélienne a affirmé, lundi 23 mai, que si l’un de ses soldats avait tiré la balle qui a tué, mi-mai, la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh en Cisjordanie occupée, il ne semblait pas, selon elle, coupable d’un crime. Après l’enquête préliminaire, l’avocate générale de l’armée, Yifat Tomer-Yerushalmi, a estimé qu’« étant donné que Mme Abu Akleh a été tuée au milieu d’une zone de combats intenses, on ne peut pas soupçonner d’emblée une activité criminelle, en l’absence de preuves supplémentaires ». L’ouverture d’une enquête criminelle dépend de la mise à disposition d’autres éléments issus « de l’enquête de l’armée et d’autres sources », a-t-elle ajouté. Israël avait d’abord affirmé que la journaliste d’Al-Jazira – qui portait un gilet pare-balles avec l’inscription « presse » et un casque de reportage lors d’un raid israélien dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine – avait « probablement » succombé à un tir palestinien. Le pays avait par la suite annoncé qu’il n’écartait pas la possibilité que la balle ait été tirée par ses soldats.
La semaine dernière, elle avait affirmé qu’au cours des échanges de coups de feu entre des soldats et des hommes armés palestiniens « un soldat a tiré quelques balles depuis un véhicule [de l’armée] en utilisant une lunette de visée sur un Palestinien qui tirait sur le véhicule susmentionné ». « Le tireur palestinien a tiré de nombreuses fois sur le soldat [israélien] et il est possible que Mme Abu Akleh, qui était proche du tireur palestinien, derrière, ait été touchée par les tirs du soldat », avait-elle précisé. « L’incapacité d’inspecter la balle (…) continue de jeter des doutes sur les circonstances » de l’incident, a estimé l’armée.
ISRAËL – L’Europe soutient le droit d’Israël à exister et s’oppose à la montée de l’antisémitisme, a déclaré la présidente du Parlement européen lors d’un discours à la Knesset hier lundi. « Il est inconcevable que pour beaucoup le droit d’Israël à exister soit encore remis en question », a dit Roberta Metsola sous les applaudissements du plénum.
La présidente du Parlement européen est arrivée en Israël dimanche pour un voyage de trois jours incluant une visite dans les Territoires palestiniens. Il s’agit de son premier déplacement hors d’Europe depuis qu’elle a pris ses fonctions en janvier. « C’est ma première visite dans le pays, et ce ne sera pas la dernière. Il était important pour moi de venir ici dès le début de mon mandat pour prouver la volonté de l’Union européenne de se rapprocher encore d’Israël », a précisé Roberta Metsola. Elle a affirmé que le parlement était engagé à renforcer ses liens avec Israël, notamment dans les domaines de la culture, de la science, du commerce, de l’éducation, des arts, de la recherche et de la technologie. Devant les députés israéliens, la politicienne maltaise a également dénoncé la montée de l’antisémitisme, la qualifiant de « signal d’alarme pour l’humanité ».
EGYPTE – Al-Azhar Al-Sharif a annoncé sa solidarité avec Idrissa Gana Gueye, footballeur du PSG, et a dénoncé la campagne de la Fédération française de football contre la star du football sénégalais. L’Observatoire Al-Azhar pour la lutte contre l’extrémisme rejette les tentatives d’abuser des compétitions sportives et artistiques pour faire passer certains agendas et normaliser l’homosexualité, contraires à l’instinct humain, appelant chacun à participer aux efforts individuels ou collectifs pour contrer ces tentatives.
Le communiqué ajoute que conscient de la gravité de ces mesures, L’Observatoire Al-Azhar contre l’extrémisme soutient la position du joueur sénégalais qui a été convoqué par la commission d’éthique de la Fédération française, sur fond de refus d’enfiler le maillot du PSG floqué aux couleurs de LGBT contre Montpellier lors de la 37e journée de la Ligue française. L’observatoire a souligné qu’obliger le joueur ou toute personne à adopter une position spécifique contraire à son désir, à ses convictions et aux enseignements de sa religion contredit la Déclaration des droits de l’homme et les valeurs de liberté prônées par les sociétés européennes.
MADAGASCAR – Les agriculteurs producteurs de vanille verte à Madagascar s’attendent à une éventuelle chute du prix minimum du kilo des gousses de vanille que le gouvernement malgache a fixé à 75.000 ariary (18,60 dollars), a indiqué le député Nasira Julien, cité lundi par la presse locale. Le député élu à Antalaha (nord-est), la capitale mondiale de la vanille, a fait savoir que la campagne d’exportation de cette année était menacée puisqu’aucun collecteur ou préparateur de vanille n’ose acheter à 75.000 ariary le kilo des gousses de vanille.
Selon Nasira Julien, pour la vanille préparée, les exportateurs n’arrivent pas à vendre à 250 dollars le kilo, soit le prix minimum à l’exportation institué par le gouvernement malgache. « En vérité, ils écoulent la vanille de Madagascar à moins de 125 dollars américains », a-t-il fait remarquer, ajoutant que « les exportateurs sont malgré eux obligés de déclarer le prix plancher de 250 dollars à l’exportation, aux risques de sanctions majeures ».
La campagne de récolte de vanille verte a débuté la semaine dernière dans le pays. Selon les données officielles, Madagascar a exporté environ 2.400 tonnes de vanille lors de la campagne 2021-2022.
PAKISTAN – La police a arrêté dans la nuit de lundi à mardi des centaines de partisans de l’ancien Premier ministre Imran Khan, avant une manifestation géante prévue par son parti à Islamabad que le gouvernement entend empêcher, a-t-on appris de sources policières.
Imran Khan a été renversé le 10 avril par une motion de censure. Son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI, Mouvement du Pakistan pour la justice), tente depuis de mobiliser la rue pour accentuer la pression sur le fragile gouvernement de coalition et obtenir la convocation d’élections législatives anticipées. « Plus de 200 partisans du PTI ont été arrêtés au Pendjab », a déclaré sous couvert d’anonymat à l’AFP un responsable de la police de Lahore, capitale de cette province. « Nous avons perquisitionné des maisons et arrêté plusieurs d’entre eux. » Fawad Chaudhry, l’ancien ministre de l’Information du gouvernement PTI, a accusé la police d’avoir mené ces perquisitions « sans mandat », et arrêté plus de 400 personnes.
M. Khan a prévu de mener mercredi une longue marche, censée attirer plusieurs dizaines de milliers de personnes, entre la ville de Peshawar (nord-ouest), capitale de la province du Khyber Pakhtunkhwa, dirigée par le PTI, et la capitale Islamabad. Il entend ainsi forcer le gouvernement à convoquer sans attendre des élections, qui doivent avoir lieu avant la date limite d’octobre 2023.
GOLFE DE GUINEE – Plus d’1,7 tonne de cocaïne, conditionnée dans des ballots, a été saisie sur un bateau de pêche par la Marine française dans le golfe de Guinée au large des côtes occidentales de l’Afrique, ont annoncé ce mardi les autorités françaises. Une équipe d’une frégate de la Marine nationale est intervenue samedi au petit matin à bord de ce navire de pêche de 20 mètres qui faisait l’objet d’un suivi particulier. « Le contrôle documentaire n’a pas permis de déterminer la nationalité du navire. Par conséquent, le navire a été déclaré comme sans pavillon », ont expliqué le préfet maritime de l’Atlantique et le parquet de Brest (ouest) dans un communiqué.
« Après comptage, la prise représente quelque 1.730 kg de cocaïne pour une valeur supérieure à 50 millions d’euros selon les estimations de l’Office anti-stupéfiants », ont-ils ajouté.
Depuis 1990, la France déploie un ou plusieurs bâtiments, dans le cadre de la mission Corymbe, de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée, afin de participer à la protection des intérêts français dans la zone et contribuer à la diminution de l’insécurité maritime.
QUAD – Les Etats-Unis, l’Inde, le Japon et l’Australie s’opposent à tout « changement du statu quo par la force », en particulier en Asie-Pacifique, a déclaré mardi le Premier ministre nippon Fumio Kishida à l’issue d’une réunion à Tokyo de l’alliance « Quad » regroupant ces quatre pays. Les membres du Quad, qui s’inquiètent notamment de l’influence grandissante et des manœuvres militaires de la Chine dans la région, ont également annoncé un plan visant à consacrer au moins 50 milliards de dollars (environ 47 milliards d’euros) à des projets d’infrastructures et à des investissements en Asie-Pacifique ces cinq prochaines années. « Alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie ébranle les principes fondamentaux de l’ordre international », les dirigeants américain, indien, australien « et moi-même sommes d’accord sur le fait que les tentatives unilatérales de changer le statu quo par la force ne seront jamais tolérées nulle part, particulièrement dans la région indo-pacifique », a dit M. Kishida.
Dans leur déclaration de ce mardi, les quatre chefs d’Etat ont fait spécifiquement référence à « la militarisation » de secteurs contestés, à « l’utilisation dangereuse de navires de garde-côtes et de milices maritimes et aux efforts visant à perturber les activités d’exploitation des ressources offshore d’autres pays », autant d’activités que la Chine est accusée de mener dans la région. La déclaration a toutefois évité de condamner explicitement la Chine ou la Russie. L’Inde est le seul membre du Quad ayant refusé de critiquer publiquement Moscou pour son invasion de l’Ukraine.
PEINE DE MORT – Après une accalmie due à la crise sanitaire, les exécutions reprennent. Selon Amnesty International , dans la foulée de l’assouplissement des restrictions liées au Covid, les peines de mort ont enregistré une « hausse inquiétante » de leur nombre dans le monde en 2021, avec des dégradations en Iran, en Arabie Saoudite et en Birmanie. Le groupe de défense des droits humains, dont le siège est à Londres, dit avoir enregistré au moins 579 exécutions dans 18 pays en 2021, soit une hausse de près de 20 % par rapport aux 483 recensées en 2020. Malgré cette augmentation, les deux dernières années restent celles avec le moins d’exécutions de peines capitales signalées depuis 2010. Amnesty précise cependant que son bilan n’inclut pas « les milliers de personnes qui ont été condamnées à mort et exécutées en Chine », mais aussi en Corée du Nord et au Vietnam, en raison de restrictions d’accès aux données.
Sans compter ces pays, plus de la moitié des exécutions recensées dans le monde en 2021 l’ont été en Iran, la République islamique ayant enregistré 314 exécutions de peine capitale l’année dernière, un record depuis 2017 selon Amnesty. Cette hausse en Iran « est en partie due à une augmentation marquée des exécutions relatives à des affaires de drogue, en violation flagrante du droit international », note l’ONG.
NAVALNY – L’opposant russe Alexeï Navalny, emprisonné en Russie, a fustigé ce mardi Vladimir Poutine lors d’une comparution en justice, le présentant comme un fou qui a déclenché une « guerre stupide » et massacre des innocents en Ukraine et en Russie. Alexeï Navalny, qui s’exprimait en visioconférence de la colonie pénitentiaire de Prokov où il purge une première peine, faisait appel d’une autre peine – neuf ans de prison – prononcée le 22 mars en première instance pour « escroquerie » et « outrage à magistrat ». Le tribunal de Moscou a confirmé mardi cette peine en appel.
L’opposant a profité de son intervention pour lancer une attaque virulente contre le président russe et la guerre en Ukraine, un acte rare de dissidence dans un pays où critiquer l’armée et son « opération militaire spéciale » en Ukraine constitue un délit pénal. Décrivant la Russie de Poutine comme un État dirigé par des voleurs et des criminels, Navalny a déclaré que les dirigeants russes actuels seraient écrasés par les forces de l’Histoire et brûleraient en enfer pour avoir provoqué un bain de sang en Ukraine. « C’est une guerre stupide que votre Poutine a déclenchée », a dit le détenu, âgé de 45 ans. « Cette guerre a été construite sur des mensonges ». « Un fou a mis ses griffes en Ukraine et je ne sais pas ce qu’il veut en faire, ce voleur fou », a-t-il ajouté, prédisant une « défaite historique ». « Je méprise votre tribunal, votre système (…) Bien sûr que je n’ai pas envie d’être en cellule. Je préférerais voir mes enfants grandir. Mais j’appelle les gens à ne pas avoir peur, avoir peur c’est un crime contre notre avenir ». Le juge a interrompu Alexeï Navalny à plusieurs reprises.
BRÉSIL – Onze personnes ont été tuées ce mardi matin lors d’une opération policière dans la favela Vila Cruzeiro, dans la zone nord de Rio de Janeiro, a annoncé la police militaire, évoquant 10 « criminels présumés » et une habitante victime d’une balle perdue. La police militaire, qui mène fréquemment ce genre d’opérations matinales dans les favelas de Rio contre les narcotrafiquants, a assuré avoir été accueillie par des tirs alors qu’elle entamait une opération destinée à « localiser et capturer des criminels ». Parmi les suspect recherchés, figurent des « chefs de gangs cachés dans la favela », certains d’entre eux « originaires d’autres régions du Brésil », notamment du nord-est.
Il s’agit du raid le plus meurtrier depuis un an à Rio. En mai 2021, une opération policière dans la favela de Jacarezinho avait fait 28 morts, dont un policier, le bilan le plus lourd de l’histoire de la ville. Selon le site d’informations G1, l’opération visait mardi particulièrement le « Comando Vermelho » (commando rouge), l’une des principales factions criminelles du pays.
MCKINSEY – Une perquisition était en cours ce mardi au siège français du cabinet de conseil américain McKinsey à Paris, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en mars pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, a indiqué le parquet national financier sollicité par l’AFP. L’enquête fait suite à un rapport de la commission d’enquête du Sénat sur l’influence des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques lors du premier quinquennat du président français Emmanuel Macron.
Les entités françaises du cabinet McKinsey y étaient accusées d’avoir mis en place un montage fiscal leur permettant de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020.
Dans ce rapport remis le 16 mars, la commission d’enquête assurait également que les contrats passés entre l’Etat et plusieurs cabinets de conseil avaient « plus que doublé » entre 2018 et 2021, atteignant un montant record de plus d’un milliard d’euros l’an passé. McKinsey s’est défendu en affirmant respecter les règles fiscales françaises, précisant qu’une de ses filiales avait payé l’impôt sur les sociétés pendant six ans sur la période évoquée par le Sénat.
Les révélations de la commission d’enquête avaient suscité pendant la campagne présidentielle de vives polémiques sur l’utilisation des fonds publics.
L’opposition avait réclamé de manière répétée l’ouverture d’une enquête sur ce qu’elle considère comme du favoritisme dont la majorité présidentielle ferait preuve au profit de ce cabinet, dont certains membres ont pu œuvrer en faveur de M. Macron et de son cercle, notamment lors de la présidentielle 2017.
FRANCE – Nicolas Hulot est entendu en audition libre depuis 14 heures ce mardi par la Brigade des mineurs, selon les informations de TF1-LCI. L’ancien ministre et présentateur est accusé de viol et d’agressions sexuelles. Il a toujours contesté les faits.
En novembre 2021, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire pour viol et agression sexuelle au lendemain de la diffusion d’un reportage de France 2 mettant en cause Nicolas Hulot.
Les investigations « s’attacheront à déterminer si les faits dénoncés peuvent caractériser une infraction pénale et si, au vu de leur ancienneté, la prescription de l’action publique est acquise », avait expliqué la procureure de Paris Laure Beccuau dans un communiqué.
Au moins six femmes, dont une mineure au moment des faits, accusent l’ex-animateur et ancien ministre de l’Environnement de viols ou d’agressions sexuelles commis entre 1989 et 2001, ce qu’il conteste. À la veille de la diffusion du reportage, Nicolas Hulot avait nié formellement ces accusations d’agressions sexuelles et annoncé, sur BFMTV, qu’il quittait « définitivement » la vie publique, pour protéger ses proches et sa Fondation des retombées d’un « lynchage ».