MAROC – On en sait un peu plus sur la réforme du Code de procédure pénale en attente d’être adopté au Maroc. Selon les explications fournies par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, cette réforme entend entre autres, introduire la dépénalisation de la vente et la consommation de l’alcool.
C’est lors d’un débat mardi soir, avec Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS, que le ministre de la Justice a donné quelques détails, soulignant qu’il ne présentera la version finale du Code de procédure pénale au Parlement qu’en 2023. « C’est moi qui présiderai la rédaction de ce nouveau texte et c’est moi, en tant que ministre de la Justice, qui veillerai à la mise au point du futur Code de procédure pénale », a fait savoir le chef du PAM. Pour le responsable, il est inconcevable que la justice continue de sanctionner les consommateurs d’alcool alors qu’on leur impose le payement des taxes. « Je trouve aberrant que, d’un côté, un consommateur d’alcool paie les impôts sur l’alcool et que de l’autre, on le réprime en l’envoyant en prison », pour avoir consommé cet alcool, a-t-il dit.
Les recettes des redevances imposées sur les alcools et spiritueux ont atteint environ 810 millions de dirhams contre 651 millions de dirhams espérés, indique le rapport d’exécution de la Loi de Finances de l’exercice 2021 publié par le ministère de l’Économie et des Finances.
SYRIE – Une nouvelle offensive de la Turquie en Syrie «saperait la stabilité régionale», a prévenu mercredi 1er juin le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en réponse aux menaces du président turc Recep Tayyip Erdogan. «Le chef de l’État turc a renouvelé mercredi 1er juin la menace de mener une opération militaire contre deux localités du nord de la Syrie, visant des combattants kurdes qu’il qualifie de «terroristes». Depuis une semaine, il menace d’attaquer le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé comme mouvement terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux. «Nous nous opposons à toute escalade dans le nord de la Syrie et nous soutenons le maintien des lignes de cessez-le-feu actuelles», a martelé Antony Blinken aux côtés du secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg. «Nous ne voulons rien voir qui mette en péril les efforts que nous faisons pour maintenir l’EI dans la boîte où nous l’avons enfermé», a-t-il insisté, illustrant de nouvelles tensions avec la Turquie, pourtant alliée des États-Unis au sein de l’Otan.
IRAK – Au-delà de ses conséquences sur les populations, la faune et la flore, la sécheresse peut aussi être une aubaine pour les scientifiques. À Mossoul, dans la région du Kurdistan irakien, à la faveur du retrait des eaux d’un réservoir, des archéologues ont pu mettre au jour une cité ancienne vieille de 3.400 ans, rapporte Science et Vie. Ils espèrent par la suite pouvoir en apprendre davantage sur l’histoire des lieux.
Ce site sorti des eaux appartenait au vaste empire Mittani dont le centre du royaume se situait au nord-est de la Syrie actuelle. Il avait été annexé par les Assyriens au XIIIe siècle av. J.-C. La cité nouvellement accessible pourrait être l’ancienne ville de Zakhiku qui avait son importance vers 1.550 av. J.-C. Les archéologues ont déterré un palais, une fortification équipée de tours et un grand bâtiment de stockage. Ce dernier a attiré toutes les attentions, puisque c’est le lieu où étaient stockés les marchandises. Les archéologues y ont notamment retrouvé cinq récipients en céramique qui contenaient plus de 100 tablettes cunéiformes. Ces tablettes étaient peut-être des lettres car certaines étaient encore dans leur enveloppe d’argile. « C’est presque un miracle que des tablettes cunéiformes faites d’argile non cuite aient survécu à tant de décennies sous l’eau », s’est exprimé l’archéologue Peter Pfälzner.
Les chercheurs ont aussi été surpris par l’état des murs. Certains tiennent encore debout à plusieurs mètres de hauteur. Comment ont-ils résisté au temps et à l’eau, alors qu’ils sont simplement constitués de boue séchée ? En fait, la ville a été détruite par un tremblement de terre vers 1.350 avant J.-C. Ainsi, les parties hautes des murs se sont écroulées sur les parties basses. Elles ont donc été ensevelies et protégées.
IRAN NUCLEAIRE – Téhéran a mis en garde, le mercredi 1er juin, contre toute « action non constructive » qui serait décidée lors de la réunion la semaine prochaine du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique, après un rapport de l’AIEA sur des sites nucléaires non déclarés en Iran. Selon une source diplomatique européenne à Vienne, l’E3 (France, Allemagne, Royaume-Uni) et les Etats-Unis ont « partagé avec les 35 membres du Conseil un projet de résolution appelant l’Iran à coopérer sur la question des sites non déclarés ».
L’AIEA a indiqué dans un rapport lundi avoir des questions « non résolues » concernant la présence de matière nucléaire sur trois sites non déclarés en Iran: Marivan (ouest), Varamin et Turquzabad, au sud de Téhéran. En réaction, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh a réitéré que le programme nucléaire iranien est pacifique et la République islamique répondra fermement et proportionnellement à toute action non constructive au sein du Conseil des gouverneurs. « Comme mentionné précédemment, bien que le nouveau rapport de l’AIEA ne reflète en aucune façon la réalité des interactions de l’Iran avec cet organe international, des commentaires aussi hâtifs et politiquement motivés ignorent complètement la coopération technique étendue et constructive de la République islamique d’Iran avec l’AIEA. Ce type de position est interventionniste sans valeur », a-t-il dit.
Mardi, le ministère iranien des AE a affirmé que le rapport de l’AIEA n’est ni équilibré ni juste.
LIBAN – Le parti chrétien des Forces libanaises (FL) s’opposera à la désignation d’un Premier ministre proche du mouvement chiite Hezbollah et ne participera pas à un gouvernement d’union nationale, a déclaré son chef mercredi. « Si c’est un gouvernement qui inclut tout le monde, comme d’habitude, bien sûr nous n’y participerons pas », a déclaré à Reuters Samir Geagea, chef des FL. Le vétéran de la politique libanaise a estimé que la fragmentation du Parlement issu des élections du 15 mai pourrait conduire à une « confrontation majeure » entre le Hezbollah soutenu par l’Iran et ses alliés d’une part, et les FL alignées sur l’Arabie saoudite d’autre part.
Bien que majoritaires en nombre de sièges, les adversaires du Hezbollah n’ont pas réussi à empêcher mardi la réélection d’un des plus proches alliés du mouvement chiite, Nabih Berri, pour un septième mandat à la tête du Parlement. Il incombe désormais au président Michel Aoun, lui aussi allié au Hezbollah et rival des FL, de mener des consultations en vue de la nomination d’un Premier ministre. Samir Geagea n’a pas dit s’il soutiendrait la reconduction de l’actuel chef du gouvernement, Najib Mikati.
LIBAN – Une dispute a éclaté mercredi à la faculté de droit et des sciences politiques de l’Université libanaise (UL), branche de Jal el-Dib, entre l’armée libanaise et des étudiants des Forces libanaises (FL), sur fond de portraits de Bachir Gemayel, ancien président-élu de la République assassiné le 14 septembre 1982, et de Samir Geagea, leader des FL. Dans un communiqué, le bureau estudiantin des FL a expliqué que mardi des partisans du CPL avaient essayé de hisser une banderole appelant à un audit juricomptable de la Banque du Liban à la place des portraits de Bachir Gemayel et de Samir Geagea, pour lesquelles une autorisation préalable avait été obtenue auprès du conseil municipal de Jal el-Dib. La démarche a provoqué un regain de tension entre les étudiants des deux formations. « Les forces de de l’ordre sont intervenues pour rétablir le calme, lit-on dans le document. Les deux parties sont convenues de remettre les portraits à leur place, en plus de la banderole ». Mercredi toutefois, « des sympathisants du CPL, faisant fi de l’accord pris la veille, ont enlevé les photos des FL et hissé la banderole sans avoir obtenu une autorisation ». Une dispute a alors éclaté et « l’armée a dû intervenir, mais certains de ses soldats ont tabassé des étudiants FL et des professeurs ».
Le bureau estudiantin des FL a affirmé qu’il ne restera pas les bras croisés face aux attaques contre ses étudiants. « De quel droit la photo d’un ancien chef de l’État est-elle arrachée? Pourquoi certains membres des forces de sécurité ont-ils assuré une couverture au CPL? », s’est-il demandé.
CISJORDANIE – L’Autorité palestinienne envisage de suspendre sa reconnaissance d’Israël avant la prochaine visite du président américain Joe Biden en Israël, ont déclaré des sources palestiniennes au site d’information Ynet ce jeudi.
Les dirigeants palestiniens se sont mis d’accord sur une tactique consistant à faire progressivement monter les enchères contre Israël, afin d’attiser la pression internationale et de faire pression sur la Maison Blanche pour obtenir des gains substantiels de la part des Américains. Dans le cadre de ces mesures, le président palestinien Mahmoud Abbas envisage d’adopter la décision du Conseil central palestinien de suspendre sa reconnaissance d’Israël datant de 1994, jusqu’à ce que ce dernier se retire des territoires qu’il a saisis lors de la guerre des Six Jours en 1967, et reconnaisse un État palestinien. Ramallah envisage également de suspendre sa coopération sécuritaire avec Jérusalem.
Des sources palestiniennes ont déclaré à Ynet que « si le président Biden avait l’intention de se rendre à la réunion avec [Abbas] en ne proposant qu’un modeste programme d’aide économique, alors il valait mieux qu’il ne vienne pas du tout ».
CISJORDANIE – Un membre du Front populaire palestinien a été tué lors de violents affrontements avec l’armée israélienne, qui ont éclaté dans le camp de réfugiés de Daheisheh à Bethléem, lorsque les forces de sécurité sont entrées dans la zone. Ayman Muhaisen, âgé de 29 ans, avait par le passé été incarcéré dans une prison israélienne. Il est le deuxième Palestinien tué au cours d la nuit d mercredi à jeudi, après qu’un membre du Hamas a succombé à ses blessures suite à des affrontements dans la ville de Yabad près de Jénine, lors de la démolition de la maison de Dia Hamarsha, le terroriste ayant perpétré l’attentat à Bnei Brak le 29 mars dernier. D’autre part, neuf Palestiniens ont été arrêtés dans la même nuit lors d’opérations menées par les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie, a indiqué dans la matinée le porte-parole de l’armée.
EGYPTE – Figure de la révolution populaire de 2011 en Égypte, confisquée dès 2013 par les militaires, Alaa Abdel Fattah en est désormais à plus de soixante jours de grève de la faim.
Alaa Abdel Fattah a eu 40 ans le 18 novembre dernier et il est papa d’un petit Khaled âgé de 10 ans. Il pourrait avoir une vie confortable grâce à ses compétences en informatique et à sa famille issue de la petite bourgeoisie du Caire et il est probable que le régime du maréchal Sissi lui ficherait la paix s’il faisait profil bas.
Non. Alaa Abdel Fattah entame ce mercredi 1er juin son 61e jour de grève de la faim dans la prison de Wadi Natroun. Pionnier de la blogosphère en Égypte, figure de la révolution populaire de 2011 qui a renversé Hosni Moubarak et 58 ans de régime militaire, Alaa Abdel Fattah n’a jamais fait de compromis sur les droits des Égyptiens à la liberté et à la démocratie.
Dès le retour des militaires au pouvoir en 2013, il en a payé le prix, avec des séjours quasi ininterrompus derrière les barreaux. Sa dernière condamnation remonte à décembre : cinq ans pour « diffusion de fausses informations », sans que ses avocats aient eu accès au dossier. Ainsi va la justice dans l’Égypte du maréchal président Sissi, où les prisonniers politiques se comptent par dizaines de milliers et où les conditions de détention sont effroyables.
SOUDAN – Des centaines de manifestants soudanais se sont rassemblés mercredi devant la mission de l’ONU à Khartoum appelant au départ de l’émissaire onusien Volker Perthes, a constaté un correspondant AFP sur place. De nombreux partisans de groupes islamistes participaient au rassemblement, qui survient alors que le Conseil de sécurité de l’ONU devait se pencher sur la prolongation de la mission des Nations unies au Soudan au-delà du terme de son mandat, initialement fixé au 3 juin.
L’émissaire de l’ONU a pour mission d’œuvrer au règlement de la profonde crise politique dans laquelle est plongé le Soudan depuis le coup d’Etat du chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, en octobre 2021. « Volker tu es Allemand, la solution vient du Soudan », scandaient les manifestants devant le siège de la mission des Nations unies à Khartoum.
Les Nations unies, ainsi que l’Union africaine –qui a suspendu le Soudan–, plaident pour un dialogue entre toutes les forces politiques, sous peine de voir le pays sombrer définitivement « sur les plans économique et sécuritaire ».
YEMEN – Le cessez-le-feu en vigueur depuis le 2 avril entre les forces gouvernementales et les rebelles Houthis au Yémen va être renouvelé pour deux mois supplémentaires, selon un représentant de l’Onu. Le gouvernement et les rebelles Houthis en guerre ont accepté de renouveler in extremis la trêve en vigueur depuis le 2 avril pour deux mois supplémentaires, a annoncé l’émissaire de l’Onu Hans Grundberg ce jeudi 2 juin 2022 en précisant qu’il s’agissait d’une proposition des Nations unies. La prolongation prend effet à l’expiration de la trêve actuelle, aujourd’hui 2 juin 2022 à 19 h, heure du Yémen (16 h GMT), a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant qu’elle était prolongée « selon les mêmes termes que l’accord initial».
Le pays le plus pauvre de la péninsule arabique est dévasté depuis plus de sept ans par la guerre opposant les Houthis, des rebelles proches de l’Iran, et les forces du gouvernement, appuyées par une coalition dirigée par l’Arabie saoudite voisine.
Plongé dans l’un des pires drames humanitaires au monde, le Yémen a néanmoins eu deux mois de relatif répit depuis le 2 avril, date de l’entrée en vigueur d’une trêve de deux mois arrachée par l’ONU et censée se terminer jeudi soir.
YEMEN – Trois ONG ont annoncé ce jeudi avoir porté plainte à Paris pour « complicité de crimes de guerre » contre Dassault, Thalès et MBDA France, qu’elles accusent d’avoir vendu des armes à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis qui ont servi contre des civils au Yémen. Ces trois entreprises « exportent des armes à la coalition (émirato-saoudienne), tout en sachant qu’elle commet des crimes de guerre depuis 2015 », a déploré Cannelle Lavite, du Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits humains (ECCHR, l’une des parties civiles), ce qui soulève selon elle la question de leur complicité. Les plaignants poursuivent également les trois entreprises pour complicité de crimes contre l’humanité.
Selon ces ONG, Dassault rend possible des attaques « contre des civils et des infrastructures civiles » en ayant vendu et surtout en assurant la maintenance de 59 Mirage acquis par les Emirats arabes unis, leur permettant de « rester opérationnels », a poursuivi Mme Lavite. Dans la même logique, la vente actée en décembre de 80 Rafale à ce pays peut être interprétée comme « un encouragement » à commettre des violations du droit international humanitaire, a insisté la juriste.
La société MBDA France est de son côté visée pour avoir exporté des missiles Storm Shadow et Scalp aux belligérants, alors que le groupe Thalès est pointé pour leur avoir fourni un système de guidage de missiles baptisé Damoclès et Thalios, selon la même source.
KENYA – Mercredi, à l’ occasion du 59e anniversaire de l’indépendance, le président Uhuru Kenyatta a donné un discours de plus deux heures sans interruption devant des milliers de Kényans rassemblés pour assister au programme de la fête nationale. « Le jour du Madaraka est important dans notre histoire car c’est en ce jour de juin 1963 que les pères fondateurs de notre nation ont remplacé le gouvernement colonial sortant et formé le premier gouvernement indigène du Kenya », a déclaré Uhuru Kenyatta, Président du Kenya.
Si le protocole de la fête nationale prévoit habituellement un temps de parole pour le vice-président, le silence de William Ruto cette année a été remarquée et contestée par une partie des Kényans.
« Ces prochaines élections, élections générales, le 9 août 2022, c’est choisir la paix et la stabilité plutôt que la peur, l’espoir plutôt que la haine, et le progrès plutôt que la régression. » a ajouté le président kényan. C’est la dernière fois que Uhuru Kenyatta s’exprimait en tant que président lors de la fête nationale kényane. Il a accordé son soutien au prochain scrutin à son ancien rival Raila Odinga ;
Le président a par ailleurs déclaré que « les envois de fonds de la diaspora ont été multipliés par dix au cours de la dernière décennie, et ont atteint un niveau record de plus de 400 milliards de shillings kényans [environ 3,4 milliards $, Ndlr] en 2021, dépassant ainsi les exportations traditionnelles, et faisant du capital humain notre plus grande exportation ».
MADAGASCAR – La croissance ralentit, et Madagascar a besoin d’un nouvel élan de réformes pour redresser la barre. C’est en substance le message du dernier rapport de la Banque mondiale, intitulé « Perspectives économiques de Madagascar : Surmonter la tempête » publié ce mercredi 1er juin. Le pays a besoin de changements profonds pour faire face aux chocs qu’ont été la pandémie de coronavirus et les conséquences de la guerre en Ukraine, estime l’organisation.
2,6% de croissance en 2022 contre 4,4 en 2021. Taux de pauvreté de 81%. Sans surprise, Madagascar accuse le coups de plusieurs chocs exogènes qu’ont été le Covid et plus récemment la guerre en Ukraine après un semblant de reprise l’an passé.
Mais pas que : le manque d’investissement étranger, le manque structurel de gouvernance font que l’économie est d’autant moins résiliente, estime le rapport. Résultat : la récession qui frappe actuellement la Grande Île est trois fois plus importante que sur le continent. Il faudra environ 70 ans à Madagascar pour rattraper le Rwanda, pays qui était au même niveau économique que la Grande Ile à l’aube des années 2000.
Que s’est-il passé depuis ? Pour Marc Stocker, l’économiste de la Banque mondiale à Madagascar et l’un des auteurs du rapport, le diagnostic est sans appel. « Contrairement au Rwanda, il n’y a pas eu de consensus des bailleurs, de la société civile, du secteur privé et du pouvoir politique autour d’un programme de croissance. »
Selon l’économiste, le problème à Madagascar n’est pas le défaut de connaissance des problèmes mais de mise en œuvre des solutions.
AFRIQUE DU SUD – Le président sud-africain aurait enlevé et interrogé des cambrioleurs tombés sur 3,8 millions d’euros « cachés » dans l’une de ses propriétés, avant d’acheter leur silence, selon une plainte pour « enlèvement » et « corruption » déposée mercredi 1er juin contre le chef de l’Etat par un ancien haut responsable.
« Aujourd’hui, j’ai pris la décision sans précédent de porter plainte contre son excellence, le président de la République d’Afrique du Sud », Cyril Ramaphosa, affirme Arthur Fraser, ancien chef des renseignements sud-africains, dans une déclaration dont l’AFP a obtenu copie. « Cette plainte découle du vol de (…) plus de 4 millions de dollars cachés » dans une ferme appartenant à M. Ramaphosa dans le nord-est du pays, ajoute M. Fraser. Brève, la déclaration de M. Fraser est avare de détails. Celui-ci affirme néanmoins que le cambriolage a été commis le 9 février 2020 et que « le président a dissimulé ce délit » à la police et aux services fiscaux « et a ensuite payé les coupables pour leur silence ».
M. Fraser accuse M. Ramaphosa « d’entrave à la justice », et d’avoir organisé « l’enlèvement des suspects, leur interrogatoire dans sa propriété et leur corruption ». Il dit avoir fourni à la police les « preuves à l’appui » de sa plainte : « Photos, comptes bancaires, noms et vidéos. »
M. Ramaphosa, qui a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, dément.
INSOLITE – Samedi soir, il n’y a pas eu que le fiasco au stade de France, mis aussi la découverte, pour certains, des rats de Paris. En effet, un rat a eu la mauvaise idée de s’inviter dans le champ de la caméra lors d’un direct d’une chaîne de télévision espagnole au pied de la cathédrale Notre-Dame de Paris. En plateau, l’occasion était trop belle pour les journalistes qui ont surjoué l’effroi : grosse audience et bad buzz pour Paris engluée dans une ratatouille de critiques. Si les journalistes de la chaîne El Chiringuito ont été choqués par ce visiteur du soir, les Parisiens eux ne sont plus guère surpris de croiser des rats dans la rue. Les professionnels estiment qu’environ 6 millions de rats grouillent dans et sous Paris, soit 1,75 rat par habitant.
Le sujet a été débattu lundi 30 mai sur le plateau de l’émission « Touche pas à mon Poste » sur C8. Cyril Hanouna et son équipe ont dévoilé le classement des 10 villes au monde les plus colonisées par les rats. Pas vraiment de quoi redorer le blason de la France qui place deux villes – Paris et Marseille – dans ce classement peu reluisant.
Avec une population estimée à 1,5 million de rats, Marseille occupe la 10e place du « palmarès ». Devant, on trouve Atlanta (USA), Johannesburg (Afrique du Sud), Guangzhou (Chine) et Hamelin (Allemagne). La cinquième place est occupée par Singapour, Paris est quatrième et manque donc de peu le podium composé de New-York (3e), Londres (2e) et Deshnoke en Inde (1er).
Si les rats prolifèrent à Paris et à Marseille, c’est parce qu’ils y trouvent toutes les conditions nécessaires à leur développement. Or, dans un environnement favorable ces rongeurs se reproduisent à un rythme exponentiel.
A Paris, les rats n’ont même plus besoin de se cacher. « Il y a une génération entière de rats qui n’a jamais connu les égouts et qui vit dans les parcs et jardins », explique dans les colonnes du Parisien, Amandine Sanvisens, cofondatrice de l’association de protection animale Zoopolis.
« L’accès à la nourriture est le problème central. Plutôt que d’utiliser l’anticoagulant (mort-aux-rats) pour tuer les rongeurs, il vaudrait mieux réguler la reproduction des rats. L’insalubrité joue un rôle important aussi, la rénovation de l’habitat est donc l’autre enjeu majeur », ajoute-t-elle.
Depuis 2017, la ville de Paris dispose d’un budget de 1,5 million d’euros annuel afin de lutter contre ce fléau, mais sans succès probant pour l’instant. Un projet baptisé « Armaguedon » a été lancé en 2021. Son objectif : collecter un maximum d’informations sur les rats, pour mieux les connaître et à terme, endiguer la croissance de leur population.
La ville de Marseille, quant à elle, multiplie les campagnes de dératisation. Avec à la clé, des résultats très mitigés. « Depuis quelques années, nous n’avons plus le droit d’utiliser des produits très nocifs. Et comme ils sont moins nocifs, ils sont moins efficaces », confiait à France 3, Pierre-Marie Ganozzi, adjoint au maire en charge des écoles.
OKLAHOMA – Un homme muni d’un fusil a ouvert le feu dans un centre médical de la ville de Tulsa, tuant 4 personnes avant de se suicider.
Une semaine seulement après la tuerie d’Ulvade ayant causé la mort de 19 enfants au Texas, une nouvelle fusillade a eu lieu dans la nuit du mercredi 1er juin. Selon les premières informations, un homme aurait ouvert le feu dans le campus de l’hôpital St. Francis Health System. L’homme d’une quarantaine d’années a tué 4 personnes avant de mettre fin à ses jours.
Selon les autorités, la police serait intervenue très rapidement. El País rapporte qu’en moins de 5 minutes, la police avait réussi à prendre contact avec les victimes et le suspect.
DANEMARK – Un peu plus de trois mois après le début de la guerre en Ukraine, 66,9 % des Danois ont voté, mercredi 1er juin, pour suspendre la dérogation négociée par Copenhague il y a trente ans, après le rejet du traité de Maastricht. Elle excluait depuis leur pays de la coopération européenne dans les domaines de la sécurité et de la défense. « Quand le totalitarisme frappe à la porte de l’Europe et que c’est de nouveau la guerre sur notre continent, nous ne pouvons pas rester neutres », a réagi la Première ministre sociale-démocrate, Mette Frederiksen, qui a dit sa « joie » et sa « fierté » de voir le Danemark « prendre ses responsabilités ». « Nous montrons que, lorsque Poutine envahit un pays libre et menace la stabilité en Europe, nous nous rapprochons les uns des autres », a-t-elle ajouté.
A Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a « salué le message fort d’engagement envers [la] sécurité commune envoyé (…) par le peuple danois ». De son côté, le président du Conseil européen, Charles Michel, a évoqué « un choix historique » et assuré que « cette décision bénéficiera à l’Europe et rendra l’UE et le peuple danois plus sûrs et plus forts. »
Au terme d’une campagne terne, ayant eu du mal à mobiliser, le résultat du vote est exceptionnel à plus d’un titre. D’abord, il s’agit de la plus grosse victoire du oui lors d’un référendum sur l’Union européenne (UE), dans un pays traditionnellement eurosceptique. Il faut remonter en 1972 et au vote sur l’adhésion du pays aux communautés européennes, pour observer un tel raz-de-marée : à l’époque, 63,4 % des Danois avaient voté oui. C’est aussi la première fois que les Danois renoncent à l’une des quatre dérogations, négociées en 1992, ayant permis l’entrée en vigueur du traité de Maastricht, un an plus tard. En 2000, ils ont rejeté la monnaie unique et, en 2015, ils se sont opposés à la coopération européenne dans le domaine de la justice et des affaires intérieures, chaque fois par crainte de voir leur souveraineté affaiblie.
DEPP-HEARD – L’acteur Johnny Depp a remporté mercredi une retentissante victoire judiciaire face à Amber Heard devant un tribunal américain, même si les jurés ont conclu que les ex-époux s’étaient mutuellement diffamés par voie de presse, à l’issue d’un âpre procès qui a dévoilé la vie privée peu reluisante de deux célébrités d’Hollywood.
Au terme de quelque 13 heures de délibérations, les sept jurés du tribunal de Fairfax, près de Washington, ont jugé que le titre et deux passages d’une tribune, publiés en 2018 par Amber Heard dans le Washington Post, contenaient des propos diffamatoires à l’égard de la star de « Pirate des Caraïbes » et lui ont octroyé 15 millions de dollars de dommages-intérêts. En clair, ces cinq hommes et deux femmes ont estimé de façon unanime qu’Amber Heard avait émis des fausses déclarations en se décrivant comme victime de violences conjugales, et qu’elle avait agi « avec une intention malveillante », même si elle ne nommait pas son ex-époux dans ce texte. L’actrice de 36 ans, présente au tribunal, a accueilli le verdict la mine grave, semblant accuser le coup. Les sept jurés, unanimes, ont aussi jugé que Johnny Depp avait diffamé Amber Heard, lui allouant 2 millions de dollars de compensation financière.
Absent mercredi de la salle d’audience, Johnny Depp, 58 ans, a lui réagi sous la forme d’un message publié sur Instagram. « Le jury m’a rendu à la vie », s’est-il félicité. « Le meilleur est encore à venir et un nouveau chapitre s’est enfin ouvert », a-t-il ajouté.
Il avait assuré n’avoir jamais levé la main sur une femme lors du procès, qui a duré six semaines et offert une plongée sans concession dans l’intimité des deux vedettes d’Hollywood.
Estimant que la tribune publiée avait ruiné sa réputation et sa carrière, Johnny Depp réclamait 50 millions de dollars en compensation. Amber Heard en voulait 100.
POLOGNE–UE – La Pologne va, finalement, avoir accès aux aides auxquelles elle peut prétendre (23,9 milliards d’euros de subventions et 11,5 milliards d’euros de prêts à des conditions très avantageuses) dans le cadre du plan de relance européen de 750 milliards d’euros. Plus d’un an après que Varsovie lui en a officiellement fait la demande, la Commission européenne a donné son feu vert, mercredi 1er juin. Le plan était bloqué en raison des décisions de la Cour de justice de l’Union européenne contre les réformes judiciaires du gouvernement de Mateusz Morawiecki, contestant la primauté du droit européen, au cœur de la construction communautaire. La Commission avait posé trois conditions à Varsovie : la suppression de la chambre disciplinaire de la Cour suprême, perçue comme un outil de répression politique des juges, la réhabilitation des magistrats qui avaient été sanctionnés par cette chambre, ainsi qu’une réforme du système disciplinaire.
Aucune de ces trois conditions n’est aujourd’hui remplie. Seul un projet de loi présidentiel visant à remplacer la chambre disciplinaire de la Cour suprême par un nouvel organe est en cours d’adoption. Même si ce texte ne répond pas aux exigences de Bruxelles, il est considéré comme un premier pas et permet à la Commission d’avancer sans se dédire. « En réalité, il ne règle rien », juge-t-on dans l’entourage d’un commissaire européen.
TAÏWAN – Ce mercredi, la représentante adjointe au commerce des États-Unis et le ministre de Taïwan, John Deng ont, de manière virtuelle, lancé « l’Initiative États-Unis-Taïwan sur le commerce du XXIe siècle, avec l’objectif de développer des moyens concrets d’approfondir » leurs relations économiques et commerciales. Une annonce qui risque de froisser la Chine qui voit déjà d’un mauvais œil les rapprochements de Washington vis à vis de Taipei ces dernières semaines.
Comme la plupart des Etats dans le monde, les Etats-Unis ne reconnaissent pas officiellement Taïwan, mais soutiennent fortement l’île dont ils mettent en avant le statut « démocratique » en l’opposant à ce qu’ils jugent être une « autocratie » chinoise. Washington et Taipei sont liés depuis 1994 par « un cadre » pour le commerce et les investissements et en 2002 Taïwan a rejoint l’Organisation mondiale du commerce (OMC), contribuant à la croissance du commerce bilatéral. Tant et si bien que les Etats-Unis sont devenus son plus important partenaire et fournisseur d’armes.
DROGUE – L’ex-baron de la drogue Gilberto Rodríguez Orejuela, qui a longtemps été considéré comme l’un des plus grands trafiquants de drogue du monde après le décès de Pablo Escobar, est mort à 83 ans dans une prison américaine, a confirmé son avocat, mercredi 1er juin à l’Agence France-Presse (AFP). « Nous déplorons la mort de Gilberto hier soir », a déclaré son avocat, David Oscar Markus, dans un courriel qui ne précise pas la cause du décès. Cette organisation rivale du cartel de Medellin, que dirigeait Pablo Escobar, s’est emparée du marché de la poudre blanche après la mort du charismatique « Roi de la cocaïne », abattu par la police locale en 1993.
Condamné à quinze ans de prison en 1995 en Colombie, Gilberto Rodríguez Orejuela avait été libéré après sept ans de détention. A nouveau arrêté en 2003, il avait été emprisonné en Colombie jusqu’à son extradition aux Etats-Unis en décembre 2004. Son frère et lui avaient été condamnés à trente ans de prison chacun pour avoir importé 200 tonnes de cocaïne aux Etats-Unis. Les deux frères ont finalement connu une célébrité planétaire avec la série Narcos, de Netflix, qui met notamment en scène leur rivalité avec Pablo Escobar.
MEXIQUE – Les cigarettes électroniques ont été définitivement interdites mardi dans le pays. Il sera également interdit de fumer du tabac dans le centre historique de la capitale Mexico. La « commercialisation » et la « circulation » des e-cigarettes ont été bannies sur décret du président de la République Andres Manuel Lopez Obrador signé mardi, journée mondiale sans tabac, a indiqué l’exécutif. « C’est un mensonge de dire que les nouveaux produits, les vapoteuses, sont une alternative aux cigarettes », a expliqué le président, estimant qu’elles étaient « également mauvaises pour la santé ». Le Mexique a déjà interdit en octobre l’importation et l’exportation des cigarettes électroniques et de leurs recharges de liquide à vapoter. Des commerçants continuaient cependant d’écouler leur stock, a reconnu le vice-ministre de la Santé Hugo Lopez-Gatell. La nouvelle interdiction couvre « la circulation et la commercialisation de ces nouveaux produits », a-t-il ajouté.
BELGIQUE – Ils seraient 3 000 en Belgique selon des estimations plus ou moins officielles, sept ou huit fois plus d’après des études menées sur le terrain : occasionnels ou réguliers, les travailleurs et travailleuses du sexe (TDS) vivent, en tout cas, une révolution depuis le 1er juin. Une loi votée en mars par les députés et entrée en vigueur mercredi leur permet, en effet, de sortir de l’illégalité, de voir leur activité décriminalisée et de bénéficier de droits en matière de statut, de protection sociale, de santé, etc.
Ces dispositions, voulues par le ministre fédéral de la justice, Vincent Van Quickenborne, un libéral flamand, font de la Belgique le premier Etat européen à adopter de telles mesures, et le deuxième au monde après la Nouvelle-Zélande. A l’avenir, les prostitués (des femmes, dans une proportion de 95 %) auront les mêmes droits que les autres travailleurs indépendants, dont celui de bénéficier de la sécurité sociale, du chômage, de l’accès aux soins, d’un congé maternité, etc. Et par ailleurs, « tous les tiers qui soutiennent leur activité ne peuvent plus être poursuivis, sauf en cas de profit anormal », souligne l’association Utsopi, qui milite depuis 2015 pour leurs droits.
CORÉE DU SUD – Le parti au pouvoir en Corée du Sud a remporté une victoire écrasante lors des élections pour les dirigeants des principales villes et provinces, selon les résultats officiels jeudi, donnant un coup de pouce significatif au nouveau président Yoon Suk-yeol. Il a remporté 12 des 17 principaux postes à pourvoir lors de ces élections de maires et de gouverneurs de province, qui se sont tenues mercredi. L’actuel maire de la capitale, Séoul, Oh Se-hoon (PPP), a été réélu avec 59% des voix, tandis que Park Heong-joon (PPP) a été réélu maire de Busan, la deuxième ville du pays, avec 66,4% des voix.
Antiféministe avoué et novice en politique, Yoon Suk-yeol avait remporté l’élection présidentielle de mars avec 0,7 point d’avance sur son rival de gauche Lee Jae-myung, la marge la plus étroite jamais obtenue. Il a remercié ce jeudi les Sud-Coréens pour la « réussite » de ces élections. « Je veux voir les résultats de cette élection comme la volonté du peuple de relancer l’économie et de mieux s’occuper des moyens de subsistance de la population », a déclaré son porte-parole Kang In-sun, citant ses propos.
L’opinion publique s’est détournée de l’ancien président du Parti démocratique (DP) Moon Jae-in et de son administration, blâmés pour la flambée des prix du logement à Séoul, qui ont bondi de près de 120% pendant son mandat.
FRANCE PRISONS – « Envoyer tant de monde en prison, cela ne sert à rien et ça coûte très cher », s’est insurgée jeudi 2 juin sur franceinfo Dominique Simonnot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté qui vient de publier son rapport annuel ce jeudi. Il y a 60 683 places dans les prisons françaises où vivent 71 053 détenus, ce qui fait une densité carcérale en taux d’occupation de plus de 117 % en moyenne. « Je suis extrêmement choquée. La surpopulation est un scandale », lance-t-elle, affirmant en outre que cette surpopulation crée de dangereuses tensions et coûte cher, « 110 euros par jour au contribuable. Cela fait très cher pour fabriquer à la sortie de la récidive puisque ce temps passé en prison » dans des conditions inappropriées, » il ne sert à rien ».
JUBILE – Peu après être apparue, seule avec son cousin Edward de Kent, au balcon de Buckingham, acclamée par la foule, la reine, vêtue d’une robe bleue, la même que pour son nouveau portrait officiel, est revenue avec les membres actifs de la famille royale. Ils ont assisté au survol des avions de la Royal Air Force. En plus de la reine, se trouvaient là le prince Charles et son épouse Camilla, William, Kate et leurs enfants, la princesse Anne. En tout, ce sont 17 membres de la famille royale, parmi les membres actifs (senior members), qui entouraient la reine.
Juste avant l’apparition de la famille royale au balcon de Buckingham, des coups de canons ont été tirés en l’honneur de la reine, dont c’est à la fois l’anniversaire officiel et le jubilé. En tout, ce sont 124 coups de canon qui ont été tirés, 62 pour l’anniversaire de la reine, et 62 autres pour célébrer son couronnement, qui a eu lieu le 2 juin 1953.
S’ils n’ont pas été autorisés à poser avec les membres actifs de la famille royale au balcon, le prince Harry et Meghan Markle sont au palais de Buckingham. Le Daily Mail a publié des clichés volés de la duchesse de Sussex, souriant à Savannah et Isla Philips, et Lena et Mia Tindall, les arrière-petites-filles de la reine. Comme le note le tabloïd, c’est la première fois que le couple est aperçu à Buckingham, depuis leur départ pour les Etats-Unis. Ils ont rendu visite à la souveraine en avril dernier, en se rendant aux Invictus Games aux Pays Bas, mais n’ont pas été photographiés.
Ils sont cette fois-ci venus en Grande-Bretagne avec leurs enfants, le petit Archie, âgé de 3 ans, et Lilibet, qui fêtera son premier anniversaire le 4 juin.
UKRAINE – Le général ukrainien Oleksiy Gromov a déclaré en conférence de presse que les troupes russes attaquaient ce jeudi le village de Berestove, situé sur une route stratégique de l’est de l’Ukraine permettant de s’assurer le contrôle de l’ensemble de la région de Lougansk, dans le Donbass.
Alors que les combats font rage dans l’est du pays, particulièrement autour de la ville de Severodonetsk, le président ukrainien a alerté les Occidentaux sur la part de son pays conquis par l’armée russe. 20% du territoire ukrainien est sous autorité étrangère, soit près de 125 000 Km². «Nous devons nous défendre contre la quasi-totalité de l’armée russe. Toutes les formations militaires russes prêtes au combat sont impliquées dans cette agression.» Entre 60 et 100 soldats ukrainiens meurent chaque jour, 500 autres sont blessés, selon M. Zelensky. Ce nombre élevé de pertes survient au moment où les troupes ukrainiennes mènent des combats acharnés contre une puissante concentration de forces russes tentant de prendre le contrôle de la région de Louhansk et la ville de Severodonetsk dans l’est de l’Ukraine. « Nous tenons nos positions défensives » dans l’Est, a toutefois déclaré Volodymyr Zelensky.
Moins de volontaires étrangers
La Russie a affirmé ce jeudi avoir stoppé l’afflux de « mercenaires » étrangers voulant combattre aux côtés de l’armée de Kiev en Ukraine, à force de leur infliger de lourdes pertes ces dernières semaines. « Depuis le début de mai, l’afflux de mercenaires étrangers en Ukraine voulant prendre part aux hostilités contre l’armée russe s’est pour ainsi dire tari », a déclaré le porte-parole du ministère de la défense russe, Igor Konachenkov. Selon lui, le nombre de combattants étrangers présents en Ukraine a été « quasiment divisé par deux », passant de 6 600 à 3 500, et un « grand nombre » d’entre eux « préfèrent quitter l’Ukraine le plus rapidement possible ». Des centaines de mercenaires étrangers en Ukraine ont été éliminés par des armes de haute précision à longue portée peu de temps après leur arrivée sur les lieux où ils devaient recevoir un entraînement supplémentaire. Mais la plupart d’entre eux « ont été éliminés dans les zones de guerre en raison de leur faible niveau d’entraînement et de leur manque d’expérience », a-t-il ajouté. Il n’est pas possible de vérifier ces affirmations de manière indépendante.
Accord sur les sanctions
Les représentants des Vingt-Sept ont finalement approuvé, ce jeudi, un sixième paquet de sanctions contre Moscou incluant un embargo pétrolier avec des exemptions. Pour ce faire, ils ont renoncé à inscrire sur la liste noire le chef de l’Eglise orthodoxe russe, a-t-on appris de sources diplomatiques. La Commission européenne avait proposé d’inscrire sur la liste des personnes sanctionnées par un gel des avoirs et une interdiction d’entrée dans l’UE le patriarche Kirill, mais la Hongrie s’y est opposée, bloquant également l’ embargo total sur le pétrole russe.
Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle série de sanctions visant notamment le proche ami et «financier» de Poutine, Sergueï Pavlovitch Roldouguine et une société de courtage en super yachts pour oligarques russes.
Le Trésor, le département d’Etat et le ministère du commerce américains visent toute une série de nouveaux oligarques ou membres de «l’élite» de Moscou, dont la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova. Plusieurs yachts régulièrement utilisés, selon Washington, par le président russe, sont également inscrits sur la liste noire américaine
Macky Sall à Moscou
Le président sénégalais, Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine, est en Russie pour s’entretenir ce vendredi avec son homologue russe, Vladimir Poutine, à Sotchi, ont rapporté ses services dans un communiqué. Cette visite « s’inscrit dans le cadre des efforts que mène la présidence en exercice de l’Union pour contribuer à l’accalmie dans la guerre en Ukraine, et à la libération des stocks de céréales et de fertilisants dont le blocage affecte particulièrement les pays africains », ont-ils précisé. La visite a lieu à l’invitation de M. Poutine, ajoutent-ils. M. Sall est accompagné du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat. « Dans le même esprit, l’Union africaine a accepté la demande du président Volodymyr Zelensky d’adresser un message à l’organisation par visioconférence dont la date et les modalités seront convenues d’un commun accord », disent-ils.
Les enfants ont besoin d’aide
100 jours de guerre et plus de cinq millions d’enfants dans le besoin. La guerre a des «conséquences dévastatrices pour les enfants à une échelle et à une vitesse jamais vues depuis la Seconde Guerre mondiale», alarme l’Unicef dans un communiqué. Près de deux enfants sur trois en Ukraine ont été déplacés par les combats depuis le début de l’invasion russe. La plupart d’entre eux ont subi des violences psychologiques et physiques, devant faire face à l’impuissance des adultes. De plus, le conflit ukrainien a causé la mort de 262 enfants depuis fin février, selon les derniers chiffres de l’Unicef. Au moins 415 enfants ont été blessés pendant le conflit. D’après les signalements vérifiés par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, l’Ukraine déplore en moyenne chaque jour plus de deux enfants tués et plus de quatre blessés, principalement lors d’attaques à l’arme explosive dans des zones habitées.
Volodymyr Zelensky accuse la Russie d’avoir déporté «plus de 200.000 enfants ukrainiens».
Une victoire en foot
L’Ukraine s’est qualifiée pour la finale de barrages de qualification au Mondial 2022, en battant l’Ecosse (3-1), ce mercredi à Glasgow, et affrontera le pays de Galles dimanche pour un billet pour le Qatar. Largement dominateurs, les Ukrainiens ont pris les devants par Yarmolenko (33e) et Yaremchuk (49e), et ont scellé le sort du match dans le temps additionnel par Dovbyk. L’Ecosse avait réduit l’écart à dix minutes de la fin par McGregor. « Tout le monde souhaite probablement que l’Ukraine gagne. Si c’était contre n’importe quel autre pays, je voudrais probablement qu’ils gagnent », expliquait Andrew Robertson, le capitaine écossais avant la rencontre. Cela résume bien l’esprit qui entourait cette confrontation particulière. Sauf que les joueurs de Oleksandr Petrakov ont mérité leur qualification sur le terrain. Comme en dehors d’ailleurs. « Cette victoire n’était pas pour moi, ou pour les membres de l’équipe, c’était pour notre pays », a exulté Oleksandr Petrakov, le coach de la Zbirna.Une déclaration qui confirme que les Ukrainiens ne jouaient pas à onze en Écosse, mais à 43 millions. « C’est une grande victoire pour l’Ukraine », a poursuivi le coach, heureux et fier. « C’était une performance collective. Les joueurs ont tout donné pour la patrie. Que ce soit les gens à la maison, les gens dans les tranchées ou les gens dans les hôpitaux. Nous avons joué pour ceux qui donnent leur dernière goutte de sang et qui souffrent chaque jour. »