ALGERIE – Le PDG du premier groupe de médias privé algérien Ennahar, Anis Rahmani, a été condamné lundi 13 juin par un tribunal algérois à dix ans de prison ferme pour des faits de corruption. De son vrai nom Mohamed Mokaddem, Anis Rahmani, 50 ans, purgeait déjà une peine de trois ans de prison dans une autre affaire. Seule cette nouvelle sentence, plus lourde, sera appliqué puisque les peines de prison en Algérie ne sont pas cumulables. Anis Rahmani était poursuivi par le tribunal de Sidi Mhamed à Alger pour «mauvais usage des fonds de la Sarl El-Athir Presse (relevant du groupe Ennahar)», «infraction à la réglementation des changes» , «trafic d’influence pour l’obtention d’avantages indus» et «fausse déclaration», selon l’agence officielle APS.
En mars 2021, Anis Rahmani, a été condamné en appel dans une autre affaire à trois ans de prison ferme pour avoir illégalement enregistré et diffusé en octobre 2018 une communication téléphonique qu’il avait eue avec un colonel du renseignement. Le 15 octobre 2020, le PDG d’Ennahar avait déjà été condamné à six mois de prison ferme pour diffamation dans une autre affaire qui l’opposait au directeur de la revue arabophone Echourouk El-Arabi, Yassine Fodil.
ALGERIE – L’Algérie, qui a connu des incendies dévastateurs durant l’été 2021, veut acquérir en « urgence » des avions bombardiers d’eau américains. C’est le président Abdelmadjid Tebboune qui l’a dit lundi 13 juin lors de l’inauguration de la Foire internationale d’Alger (FIA). Au cours de sa visite au pavillon des États-Unis, invité d’honneur de l’événement, Abdelmadjid Tebboune a proposé des pistes de partenariat avec les entreprises dans plusieurs domaines.
Au stand du constructeur d’avions Lockheed Martin qui fabrique les C-130 hercules, le président Abdelmadjid Tebboune a évoqué la possibilité d’acquisition ou d’affrètement d’avions bombardiers d’eau. « C’est urgent, l’acquisition peut se conclure sur-le-champ« , a-t-il affirmé, selon le compte rendu de l’agence officielle. Le chef de l’État a souhaité que les avions en question soient équipés pour lutter contre les feux en utilisant l’eau de mer.
L’Algérie avait été confrontée durant l’été 2021 à des feux de forêts d’une ampleur inédite, qui ont fait plusieurs morts, notamment en Kabylie, et provoqué d’importants dégâts à la faune et à la flore. Des forêts entières ont été décimées.
ALGERIE-FRANCE – La nouvelle cheffe de la diplomatie française s’est entretenue lundi 13 juin avec son homologue algérien, premier contact depuis sa récente prise de fonction alors que les deux pays tentent de sortir de plusieurs mois de froid diplomatique. Catherine Colonna et Ramtane Lamamra « ont affirmé leur volonté de poursuivre la dynamique positive dans la relation bilatérale entre la France et l’Algérie », a indiqué le Quai d’Orsay dans un communiqué tard lundi soir.
« Fructueux premier échange avec ma collègue @MinColonna sur les perspectives d’un partenariat équilibré et mutuellement avantageux entre nos deux pays et d’un dialogue renforcé au service de la stabilité et de la prospérité aux niveaux régional et international », a tweeté pour sa part ce mardi M. Lamamra. La France et l’Algérie s’efforcent de donner un nouvel élan à leur relations après une grave crise diplomatique.
Les ministres « ont évoqué les derniers développements des relations algéro-espagnoles », a indiqué le Quai, qui a souligné son « profond attachement aux bonnes relations entre nos partenaires européens et nos voisins de la rive sud de la Méditerranée ». Les deux ministres ont aussi abordé les crises « au Mali et en Libye ».
ALGERIE-ESPAGNE – La décision de l’Algérie de suspendre un traité d’amitié avec l’Espagne le 8 juin n’est pas surprenante car Alger s’aligne de plus en plus sur la Russie, a estimé lundi la ministre espagnole de l’Économie. Nadia Calvino a déclaré qu’elle avait remarqué un net rapprochement entre l’Algérie et la Russie lors de la réunion de printemps du Fonds monétaire international, en avril. « J’ai vu à l’époque que l’Algérie était de plus en plus alignée sur la Russie, donc cette (décision de suspendre le traité) ne m’a pas surprise », a déclaré la ministre dans un entretien accordée à Radio Catalunya.
Le conflit diplomatique entre les deux pays fait suite à un revirement de l’Espagne sur la question du Sahara occidental : Madrid a apporté publiquement son soutien en mars au projet d’autonomie pour cette ancienne colonie espagnole, suscitant la colère de l’Algérie, premier soutien du mouvement indépendantiste sahraoui du Front Polisario. « J’espère que l’Algérie reconsidérera sa position et les déclarations qu’elle a faites », a déclaré Nadia Calvino à des journalistes à Barcelone.
MAROC – Le lancement par le Maroc du projet d’envergure de protection sociale appelle, plus que jamais, une réforme globale et profonde du système de santé, afin d’accompagner ce chantier royal et offrir un service de santé publique qui répond aux aspirations des marocains, a indiqué le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. La généralisation de l’assurance maladie va générer une augmentation de la demande de services de santé, ce qui fait de « la réforme de la santé une condition fondamentale pour garantir le succès » de ce projet », a souligné Akhannouch qui répondait à une question sur « le chantier de mise à niveau du système national de santé », lors de la séance plénière mensuelle consacrée à la politique publique du gouvernement à la Chambre des représentants.
Le Chef du gouvernement a ajouté que, grâce à la promulgation par le gouvernement de 22 décrets d’application, l’assurance maladie est accessible à 11 millions de travailleurs non-salariés et leurs ayants droit, précisant qu’il s’agit de 1,6 million d’agriculteurs, un demi-million d’artisans et 800.000 commerçants et artisans assujettis au régime de contribution professionnelle unique, chargés de comptabilité ou auto-entrepreneurs, outre 140 mille chauffeurs de taxi et 230 mille chauffeurs professionnels.
L’assurance maladie concerne également les médecins, les pharmaciens, les ingénieurs, les vétérinaires, les topographes, les sage-femmes, les métiers rééducation, les dentistes, les nutritionnistes, les notaires, les guides touristiques, les adouls, les artistes et d’autres groupes, a-t-il poursuivi.
Akhannouch a noté dans ce sillage que le gouvernement a entamé plusieurs mesures et ainsi que la réhabilitation des structures d’accueil pour faciliter l’intégration des citoyens dans le système de couverture médicale.
LIBYE – Pour la troisième journée consécutive, les consultations pour la détermination d’une base juridique devant servir à la tenue des élections en Libye se poursuivent ce mardi 14 juin au Caire. Ces discussions, avec les membres de la commission libyenne mixte composée de la Chambre des représentants et du Haut-conseil d’État, une institution consultative, se suivent sous l’égide de l’ONU. Lancée dimanche sous l’auspice de l’ONU, ce troisième cycle des discussions devrait durer une semaine. Pour les Libyens, ces discussions semblent être la dernière chance qui pourrait conduire aux élections. La conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU a exhorté à l’ouverture de ces discussions les rivaux libyens à établir un cadre constitutionnel. Elle a considéré qu’un « progrès notable » a été réalisé au Caire lors de deux premiers cycles de ses discussions.
Cet optimisme affiché par l’ONU, la majorité des libyens ne le partage pas. Ils semblent plutôt réticents et même craintifs quant à l’issue de ce troisième et dernier cycle des discussions au Caire.
Un tiers des points du texte juridique proposé font encore l’objet de tensions, notamment les conditions à remplir pour être candidat à la présidentielle, ainsi que la définition du rôle et des pouvoirs du président de la Libye. Des désaccords qui empêchent les protagonistes de parvenir à un compromis. Ces mêmes dissensions persistant depuis des années ont d’ailleurs empêché la tenue des élections prévues en décembre dernier.
SYRIE-ISRAËL – Israël aurait averti Bachar al-Assad que l’un de ses palais deviendrait une cible pour les forces de Tsahal lors d’un prochain raid sur la Syrie, s’il continuait à autoriser les tentatives de l’Iran de transférer des armes via le pays. L’information a été relayée ce mardi par Elaph, un site d’information arabe opérant à Londres, citant une source israélienne de haut niveau.
Selon le site, Israël aurait commencé à préparer des opérations dans certaines zones sans en informer la Russie, contrairement à ses frappes précédentes dont il a toujours averti la Russie avant même qu’elles ne se produisent. Citant la même source israélienne, Elaph affirme que les opérations de Tsahal auraient commencé à se déplacer vers le sud de la Syrie, soit au-delà de la bande frontalière de 80 km mentionnée dans l’accord en vigueur entre la Russie et Israël.
L’armée israélienne a bombardé la semaine dernière des pistes de l’aéroport international de Damas.
IRAN – Plus de 130 personnes ont été hospitalisées lundi 13 juin pour des problèmes respiratoires à la suite d’une fuite de produits chimiques dans une usine dans le sud de l’Iran, ont rapporté mardi les médias d’État.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de la fuite d’azote survenue dans une usine de production de carbonate de sodium dans la ville de Firouzabad, dans la province du Fars, a indiqué l’agence de presse officielle Irna. L’incident n’a fait aucun mort et la plupart des personnes hospitalisées ont quitté l’hôpital, a déclaré un responsable médical provincial. «Les personnes qui ont été hospitalisées souffraient surtout de problèmes respiratoires causés par l’azote, qui n’est pas dangereux», a déclaré le directeur provincial de la gestion des crises, Khalil Abdollahi, cité par l’agence Irna.
LIBAN – Le médiateur américain chargé des négociations indirectes pour délimiter les frontières maritimes entre le Liban et Israël, Amos Hochstein, s’est entretenu mardi matin à Beyrouth avec le président de la République Michel Aoun, en présence de l’ambassadrice américaine Dorothy Shea. Il a ensuite été reçu à Yarzé par le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, également en présence de Mme Shea. Le général Aoun a réitéré » la position de l’armée qui appuie toute décision prise par les autorités politiques, et toute ligne qu’elles adoptent, dans l’intérêt du Liban « . Lundi, le président Aoun avait déclaré qu’il « n’est pas envisageable de renoncer aux droits du Liban dans l’exploitation de ses richesses pétrolières et gazières ». Aujourd’hui, le bureau de presse de Najib Mikati s’est contenté d’indiquer qu’Amos Hochstein » a été informé de la position du Liban « . » Au cours de la réunion, il a été également assuré du fait que l’intérêt du pays commande le lancement des opérations de prospection gazière offshore, sans pour autant que le Liban ne renonce à son droit à exploiter toutes ses ressources « , selon un communiqué.
ISRAËL – L’auteur A.B. Yehoshua s’est éteint ce mardi à l’âge de 85 ans. Son œuvre s’étalant sur 50 ans et rassemblant aussi bien des nouvelles, que des romans ou des pièces de théâtre pour enfants, en a fait l’un des écrivains israéliens les plus célèbres et les plus populaires. « The Lover », son premier roman publié en 1977, qui raconte la vie d’Israéliens bouleversés par la guerre de Kippour est rapidement devenu un best-seller, acclamé par la critique.
Les ouvrages de référence qu’il a publiés par la suite explorent un large éventail de questions – de l’histoire du sionisme aux expressions de la moralité dans la littérature. A.B Yehoshua est resté un écrivain prolifique jusqu’à sa dernière année, avec la sortie de la nouvelle « The Only Daughter ».
En plus de son travail littéraire, A.B Yehoshua était connu pour son activisme politique et social. Membre du Parti travailliste, il détenait une place d’honneur sur la liste du parti Meretz et a été membre du comité public de B’Tselem.
Il a signé une série de manifestes et de lettres exprimant son soutien à l’initiative de Genève, et condamnant l’activité d’Israël dans les territoires. Il a en outre appelé à un cessez-le-feu pendant la Seconde Guerre du Liban.
ISRAËL – Le chef de l’opposition Benyamin Netanyahou s’est exprimé en plénière à la Knesset lundi critiquant le Premier ministre Naftali Bennett. « J’ai entendu Bennett dire qu’il se battait pour notre pays mais en réalité il ne se bat que pour conserver son poste », a déclaré Netanyahou. « Si vous vous battiez pour l’État, vous ne donneriez pas ses clés à Mansour Abbas et aux Frères musulmans et vous ne laisseriez pas le drapeau israélien brûler sur le mont du Temple », a déploré Benyamin Netanyahou.
Après que le député Nir Orbach a annoncé lundi après-midi qu’il ne voterait pas avec la coalition jusqu’à nouvel ordre, le Premier ministre Bennett a déclaré que « nous nous battons pour le gouvernement ces jours-ci ». « Nous avons le choix entre le chaos et la stabilité. L’opposition incite au chaos au lieu de combattre l’ennemi, » a-t-il ajouté.
« J’appelle les membres de la coalition qui sont malheureusement du côté des votes contre le gouvernement à se rallier – nous avons une semaine ou deux pour régler le problème et ensuite nous pourrons continuer à faire les choses. Sinon, nous ne pourrons pas, » a-t-il dit.
KENYA – Conséquence de l’extrême sécheresse qui continue de sévir au Kenya – et plus généralement en Afrique de l’Est -, des milliers d’enfants se trouvent contraints d’abandonner l’école. C’est le cas par exemple dans le comté de Garissa, dans le nord-est du Kenya, où l’absence d’eau et de pâturage contraint les familles à se déplacer et rend toute scolarité impossible. « Avant la sécheresse, on avait plus de 700 élèves et maintenant ça fluctue entre 450 et 500. Ce sont des familles de pastoralistes. Donc s’ils sont obligés de se déplacer très loin avec leurs troupeaux pour trouver de l’eau et des pâturages, ils emmènent leurs enfants avec eux » explique à RFI le directeur d’une écoile de Goreyale. En septembre dernier, après déjà trois années de sécheresse, la direction avait pourtant décidé de doubler la quantité de nourriture proposée aux élèves, explique Ahmed Omar, professeur principal : « Ça c’est notre riz. Avant, on en préparait environ 15 kilos par jour. Maintenant, on en fait 30 kilos. On fait ça, dans l’espoir de maintenir les enfants à l’école. »
Mais l’enseignant craint que ce ne soit pas assez. Pas une goutte d’eau n’est tombée depuis deux ans à Goreyale. Et ce qui devait être la saison des pluies est en train de s’achever.
MADAGASCAR – L’ex-président du Sénat de Madagascar, Rivo Rakotovao a été convoqué ce lundi 13 juin par le Bureau indépendant de Lutte Anticorruption (Bianco), pour une suspicion de corruption, de détournements de fonds publics et d’abus de fonction. Des faits qui remontent à 2019, lorsqu’il était à la tête de la chambre haute. L’actuel président du parti HVM, le parti de l’ex-président, a été auditionné pendant plus de trois heures.
C’est une plainte anonyme au sujet du versement d’une prime au personnel et aux élus du Sénat en 2019 qui a conduit aux investigations du Bianco. Rivo Rakotovao, alors président de l’institution, le confirme : « On a distribué des primes de fin d’année à tout le personnel : du président du sénat jusqu’au plus petit poste, et ce au prorata, tout en respectant les textes et les lois en vigueur. »
Des sommes, pour certains sénateurs, parfois exorbitantes. D’autant qu’à cette époque, rappelle l’intéressé, les relations entre le Sénat et le ministère des Finances sont très tendues : Les budgets sont gelés, le Président Andry Rajoelina souhaite diviser par trois le nombre de sénateurs – le sénat est acquis à son rival et prédécesseur Hery Rajaonarimampianina.
Pourtant, le Trésor signe visiblement les visas de paiement des primes, une preuve pour Rivo Rakotovao de la légalité du versement de ces primes.
INSOLITE – «Le vieil éléphant sait où trouver de l’eau», dit un proverbe africain. Il sait aussi où retrouver le corps de ses victimes, à en croire les récits de la presse indienne. Dans l’est du pays, un pachyderme a tué une femme de 70 ans avant de retourner à ses funérailles pour piétiner son cadavre. Maya Murmu était partie jeudi matin puiser de l’eau dans le village de Raipal, dans l’Etat d’Odisha (nord-est du pays), lorsque l’animal, visiblement égaré d’un sanctuaire, lui a marché dessus. La vieille dame est décédée à l’hôpital des suites de ses blessures.
L’histoire, déjà tragique, aurait pu s’arrêter là. Mais le tueur est revenu à la charge alors que la famille de la défunte accomplissait ses derniers rites funéraires, le soir même. L’éléphant a alors décroché le corps du bûcher, avant de le piétiner une nouvelle fois et de s’en débarrasser. La cérémonie a pu reprendre quelques heures plus tard malgré le choc des proches endeuillés. L’éléphant est reparti de son côté.
Le drame n’est malheureusement pas un cas isolé. Avec plus de 27 000 spécimens, l’Inde abrite le plus grand nombre d’éléphants sauvages en Asie. Mais la déforestation massive dans le pays a entraîné une augmentation du nombre d’agressions contre les humains. La destruction de leur habitat oblige les pachydermes à rechercher des sources de nourriture alternatives dans des fermes ou plantations, toujours plus proches des habitants. «Les éléphants en Inde sont limités à seulement 3 à 4 % de leur habitat d’origine, leur aire de répartition restante étant en proie à la déforestation, aux espèces envahissantes et au changement climatique. Cela pousse les éléphants à rechercher des ressources en dehors des forêts et des zones protégées», pointe un rapport de WWF, qui rappelle que le nombre d’éléphants d’Asie a diminué d’environ la moitié au cours des 60 à 75 dernières années. L’espèce est également répertoriée comme «en voie de disparition» sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Selon les autorités indiennes, les attaques d’éléphants sauvages ont tué au moins 3 310 personnes entre 2014 et 2021, dont un nombre important dans l’Etat d’Odisha, où une quarantaine de décès ont été enregistrés en sept mois. Chaque année, un demi-million d’Indiens voient par ailleurs leurs cultures ravagées par les pachydermes. Les agriculteurs, qui perdent parfois l’ensemble de leurs revenus du jour au lendemain, n’hésitent pas à les tuer en représailles. Le ministère indien de l’Environnement et des Forêts estime que 474 éléphants sont morts électrocutés entre 2014 et 2020.
CUBA – Quelque 381 manifestants ayant pris part aux mobilisations anti-gouvernementales sans précédent de juillet 2021 à Cuba ont été définitivement condamnés, a annoncé, lundi 13 juin, le procureur général. Parmi eux, 36 ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 25 ans de prison pour sédition.
Aux cris de « Liberté ! » et « Nous avons faim ! », des milliers de Cubains avaient manifesté dans plus de 50 villes les 11 et 12 juillet 2021. Ces rassemblements, inédits depuis la révolution de 1959, ont fait un mort et des dizaines de blessés, et 1 395 personnes ont été arrêtées. Le procureur général a déclaré que les personnes condamnées l’ont, pour la plupart, été « pour crimes de sédition, sabotage, vol avec force et violence, agression, outrage (à l’autorité) et désordre public ». Le 16 mars dernier, un groupe de 128 Cubains ayant participé aux manifestations avaient déjà été condamnés à des peines allant de 6 à 30 ans d’incarcération. Les deux rassemblements ont été considérés comme les plus violents ces jours-là.
les chiffres communiqués par le gouvernement sont contestés par certaines organisations. Selon l’ONG « Prisonners defenders », citée par le site d’information 14ymedio, plus de 1 000 manifestants ont été poursuivis par la justice et plus de 700 d’entre eux ont été condamnés. En janvier, les autorités avaient indiqué que 790 personnes étaient poursuivies dans le cadre de ces manifestations que le gouvernement cubain dit pilotées par Washington.
BRESIL – Le journaliste britannique Dom Philipps (The Guardian) et l’anthropologue brésilien Bruno Pereira sont portés disparus depuis le 5 juin. L’affaire prend une nouvelle tournure avec l’annonce de la découverte de deux corps, attachés à un arbre, ce lundi 13 juin dans la région de l’Amazonas au Brésil. Des identifications sont en cours.
Ce lundi 13 juin, les proches de Dom Philipps ont été informés par l’ambassade du Brésil à Londres que deux corps, pour l’heure encore non identifiés avaient été découverts au cours des recherches, indique le journal The Guardian, avec lequel collabore régulièrement le reporter disparu en Amazonie.
Selon le beau-frère du journaliste, l’ambassadeur n’a pas donné de description de l’endroit où les corps ont été trouvés mais « a juste dit que c’était dans la forêt tropicale et il a dit qu’ils étaient attachés à un arbre et qu’ils n’avaient pas encore été identifiés ».
D’autres sources ne confirment en revanche pas la découverte des deux corps mais indiquent que des effets personnels appartenant aux disparus ont été trouvés.
Le 8 juin, trois jours après la disparition des deux hommes, un suspect de 41 ans a été arrêté. Des traces de sang présentes sur son bateau font aussi l’objet d’analyses.
RDC – Treillis neufs, bottes en caoutchouc et kalachnikov en bandoulière, les combattants se réclamant du M23 patrouillaient lundi dans les rues de Bunagana, à la frontière entre la RDC et l’Ouganda, désertés par les habitants. Contrôlant la cité, ils veillaient également sur les principaux points d’entrée de Bunagana.
Cette agglomération stratégique est restée coupée du reste de la région. Toute la journée, les motos et autres véhicules n’osaient pas s’y aventurer.
De son côté, l’armée congolaise parle d’une invasion de Bunagana par l’armée rwandaise. Elle affirme « que toutes les dispositions sont mises en place pour la reprise en main de la situation ». De son côté, le Rwanda nie toujours toute implication de ses soldats.
Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, a encouragé Kinshasa et Kigali à résoudre tout différend par le dialogue et la concertation. Près d’une centaine de soldats congolais ont trouvé refuge en Ouganda depuis ce dimanche soir, affirme le porte-parole des UPDF, Felix Kulayigye. Selon lui, les militaires des FARDC, accueillis dans une caserne proche de la frontière de Bunagana, resteront sur place jusqu’à la stabilisation de la situation côté congolais.
ONU – La Haute-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a annoncé lundi qu’elle ne briguerait pas de second mandat à son poste, très exposé, pour passer du temps avec sa famille et dans son pays, le Chili. Deux des plus grandes organisations de défense des droits de l’homme, Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), en ont profité pour réitérer leurs sévères critiques pour son attitude envers la Chine.
La Haute-commissaire a créé la surprise dès l’ouverture de la 50ème session du Conseil des droits de l’homme : « Alors que mon mandat de Haute-commissaire arrive à son terme, cette cinquantième session du Conseil sera la dernière à laquelle je m’exprimerai », a lancé l’ancienne présidente du Chili, âgée de 70 ans. Le secret avait été bien gardé. Mme Bachelet a informé son « patron » Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, de sa décision il y a deux mois. « Il voulait que je reste mais (…) je ne suis plus une jeune femme et après une longue et riche carrière, je veux retourner dans mon pays, dans ma famille », a-t-elle expliqué lors d’un point de presse.
Première femme présidente du Chili et victime de la torture, Mme Bachelet avait été nommée en 2018 Haute-commissaire, poste où elle a recherché le dialogue. « Continuez à chercher le dialogue », a-t-elle lancé au Conseil, avant d’insister: « Soyez prêts à écouter l’autre, à comprendre les points de vue respectifs et à travailler activement à trouver un terrain d’entente. »
Mme Bachelet a promis que le rapport de l’ONU sur les violations des droits de l’homme au Xinjiang – où vivent les Ouïghours persécutés par Pékin – réclamé à cor et à cri par de nombreux pays et des ONG – y compris lundi par Amnesty et HRW – serait publié avant son départ le 31 août. Elle a indiqué qu’elle le partagerait d’abord avec les autorités chinoises, comme le veut la tradition.
DROGUE en EUROPE – L’offre et la consommation de drogues, légèrement freinées en 2020 par la crise sanitaire, sont revenues en 2021 à leur niveau – élevé – d’avant pandémie, selon l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA) dans son rapport annuel, publié ce mardi 14 juin.
L’analyse des eaux usées de 75 villes de 25 pays (23 de l’Union européenne, Turquie et Norvège) a ainsi révélé « une augmentation globale des détections » de cannabis, cocaïne, d’amphétamines et de métamphétamines. L’ecstasy (et son principe actif, la MDMA) est la seule drogue « pour laquelle les résidus ont diminué dans la majorité des villes étudiées », peut-être car les boîtes de nuit de nombreux pays étaient toujours fermées au printemps 2021 lorsque cette vaste étude a été réalisée.
Le cannabis reste, de loin, la substance la plus consommée, « plus de 22 millions d’adultes européens ayant déclaré » en avoir pris en 2021, selon le rapport. Suivent la cocaïne, avec 3,5 millions de consommateurs déclarés ; la MDMA-ecstasy, avec 2,6 millions, et les amphétamines et ses 2 millions de consommateurs. D’une manière générale, « les drogues classiques n’ont jamais été aussi accessibles et de nouvelles substances fortement dosées continuent d’apparaître », s’alarme le rapport. « Presque tout ce qui a un potentiel psychoactif risque aujourd’hui d’apparaître sur le marché », développe l’Observatoire. En 2021, cinquante-deux nouvelles drogues ont « été signalées pour la première fois », dont « 15 nouveaux cannabinoïdes de synthèse ».
TOGO – Lomé a décrété, lundi 13 juin, « l’état d’urgence sécuritaire » dans la région des Savanes, zone située dans l’extrême nord du pays ayant enregistré deux attaques terroristes, indique un communiqué officiel. « Le conseil des ministres a examiné et adopté un projet de décret instaurant l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes », annonce le communiqué lu sur les médias d’Etat. L’état d’urgence sécuritaire est une « mesure d’exception et elle intervient pour une situation particulière. La région des Savanes est la cible d’attaques terroristes et l’Etat a besoin d’agir et d’agir vite et efficacement », a expliqué lors d’un point presse le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement Akodah Ayewouadan.
Huit soldats togolais ont été tués et 13 autres blessés dans la nuit du 10 au 11 mai dans une attaque terroriste dans le nord du Togo. Une quinzaine d’assaillants avait été tuée lors de cette attaque par les militaires togolais, avait souligné le gouvernement.
Les autorités togolaises avaient affirmé qu’il s’agissait de la première attaque « terroriste » meurtrière au Togo, où l’armée est déployée depuis plusieurs années dans le nord pour faire face à la menace d’un débordement de la violence des groupes djihadistes présents au Burkina Faso voisin. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), la principale alliance djihadiste du Sahel, liée à Al-Qaida, a revendiqué cette attaque.
MEXIQUE – Une vingtaine de conteneurs, dont certains transportant de l’or et de l’argent, ont été volés dans le port de Manzanillo (Mexique), ont annoncé les autorités locales lundi 13 juin. Selon le chef national des douanes, il s’agit d’« une opération du crime organisé très grave ». Qualifiée de « vol du siècle » par certains médias, elle s’est déroulée le 5 juin dans une enceinte privée du principal port commercial, sur la côte Pacifique du Mexique.
Des assaillants lourdement armés ont neutralisé les équipes de sécurité du port, avant d’utiliser des grues et des poids-lourds pendant huit à dix heures pour manipuler les conteneurs, a précisé un responsable de l’Etat de Colima. « Ils ont été très sélectifs dans le type de marchandises qu’ils ont volé », dont « des métaux précieux », a-t-il ajouté. « C’est inédit. On avait déjà vu des vols sporadiques de conteneurs, mais pas dans une telle quantité. » Le parquet mexicain a annoncé l’ouverture d’une enquête mais a refusé de donner des détails sur les quantités d’or et d’argent volées.
VARIOLE du SINGE – La Commission européenne a annoncé ce mardi la conclusion d’un contrat portant sur l’achat de plus de 100.000 doses de vaccins contre la variole du singe, détectée dans 19 Etats membres ainsi qu’en Norvège et en Islande. L’accord sur la fourniture de 109.090 doses de vaccins de troisième génération pour le compte des pays européens a été conclu avec la société danoise Bavarian Nordic, précise la Commission dans un communiqué. Il s’inspire des achats groupés de vaccins anti-Covid mais porte sur des quantités bien moindres.
Le régulateur européen du médicament (EMA) a annoncé début juin avoir entamé des discussions avec cette société, fabricant d’un vaccin contre la variole humaine, éradiquée depuis plus de 40 ans, pour éventuellement étendre son utilisation contre la variole du singe.
Cette maladie est le plus souvent bénigne mais sa diffusion en dehors des zones endémiques, principalement en Europe, reste une source de préoccupation.
Le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies a recommandé une vaccination post-exposition précoce pour prévenir la maladie ou rendre son évolution moins grave, rappelle Bruxelles.
ETATS-UNIS – Le Congrès américain a adopté lundi une loi pour empêcher les transporteurs maritimes de gonfler leurs prix, à l’heure où l’inflation bat de nouveaux records. Le texte, déjà adopté au Sénat à l’unanimité mi-mars, a été voté à une très grande majorité par la Chambre des représentants, 369 voix contre 42.
« Cette loi aidera à réduire les coûts pour les familles et à s’assurer d’un traitement équitable pour les entreprises américaines », s’est félicité le président Joe Biden dans un communiqué. « Aujourd’hui, le Congrès contrôlé par les démocrates prend une nouvelle mesure dans le combat contre le fardeau de la hausse des prix », a également salué la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi.
Cette loi veut améliorer la régulation des transporteurs maritimes, en permettant entre autres à un organisme dédié d’enquêter sur leurs pratiques commerciales. « L’inflation est la plus grande source de frustration en Amérique à l’heure actuelle et les files d’attente dans nos ports l’un des principaux facteurs de hausse de prix auquel nous nous attaquons dans ce projet de loi », a expliqué Chuck Schumer, le chef des démocrates au Sénat. « Cela ne réglera pas tout, mais ça aidera beaucoup », avait auparavant estimé Joe Biden dans une vidéo publiée jeudi sur Twitter.