LIBAN – Le dissident politique saoudien Manea al-Yami a été tué au Liban, ont déclaré dimanche le National Assembly Party ou NAAS , un parti d’opposition saoudien, ainsi qu’une source des services de sécurité libanais. Dans un communiqué publié sur Twitter, le NAAS, un groupe d’opposition fondé par des Saoudiens vivant pour la plupart en exil, a déclaré que Manea al-Yami avait été « assassiné dans des circonstances suspectes » samedi.
Le parti a exigé « une enquête juste, claire et transparente » sur ce meurtre, déclarant qu’elle tenait les autorités saoudiennes pour responsables de leur incapacité à protéger ses citoyens qui cherchent à obtenir davantage de libertés à l’étranger.
Les forces de sécurité intérieure libanaises ont déclaré qu’un citoyen saoudien de 42 ans avait été tué, poignardé samedi par ses deux frères au cours d’une dispute familiale, sans toutefois donner le nom de la victime. Par ailleurs, ont-elles précisé, les deux frères ont été arrêtés dimanche et ont avoué le meurtre. Une source des services de sécurité libanais a confirmé à Reuters que la victime de l’agression au couteau était Manea al-Yami.
L’ambassadeur saoudien au Liban, Waleed al-Bukhari, a salué sur Twitter les efforts déployés par les autorités libanaises « pour faire la lumière sur les faits et traduire les meurtriers en justice ». Membre de la minorité chiite ismaélienne saoudienne, Manea al-Yami vivait au Liban depuis 2015, a indiqué Yahya Assiri, membre de haut rang du NAAS. Il essayait de bénéficier d’un passage sécurisé vers un pays tiers.
LIBAN – L’ancien député Farès Souhaid a estimé que « ceux qui avaient misé sur le changement politique au lendemain des élections législatives ont été surpris que celui-ci n’ait pas eu lieu ». « Le président de la République Michel Aoun souhaite qu’un gouvernement soit formé avant la fin de son mandat, mais cette décision appartient au Hezbollah », a-t-il ajouté au cours d’une interview accordée à la chaîne télévisée MTV. « Nous avons commis une erreur en n’insistant pas à remplacer le président (Michel) Aoun avant la fin de son mandat en élisant un nouveau chef de l’État », a confié M. Souhaid. Pour lui, le fait que les députés ne se rendent pas au Parlement reste « la seule solution », sinon « le député Gebran Bassil ou le chef des Marada Sleiman Frangié seraient élus » à la tête de l’État.
L’ancien député a par ailleurs souligné que « Michel Aoun assure une couverture à l’occupation iranienne du Liban en contrepartie de gains personnels, qui compromettent l’entente nationale ». « Avec tout le respect que je dois au président Aoun, il est absent », a-t-il affirmé, estimant que le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah « est le vrai président ».
Farès Souhaid a en outre affirmé que les Forces libanaises ont « une grande responsabilité pour sauver le Liban ». « Elles ne peuvent pas rester à l’écart, alors que l’idée du Liban est en train d’être détruite », a-t-il poursuivi, notant que leur chef Samir Geagea et toute personne opposée au Hezbollah doivent intervenir pour sauver le Liban.
Ce dimanche 10 juillet, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a dénoncé » la tergiversation et l’insouciance dans la formation du gouvernement « , estimant que » les entraves posées à la formation d’un nouveau gouvernement doté de toutes les prérogatives constitutionnelles, représentatif sur le plan national et politique, et conforme à l’esprit du pacte, constituent un sabotage « .
ISRAËL – Les habitants de Tel-Aviv se sont réveillés ce lundi matin en découvrant une affiche en grande dimension sur un immeuble, comportant le drapeau palestinien aux côtés du drapeau israélien, avec en légende: « Bienvenue au président Biden dans les deux états que nous aimons le plus ». Le mouvement de gauche « la paix maintenant » est à l’initiative de cette campagne, lancée deux jours avant l’arrivée du président Biden en Israël pour sa première visite officielle dans le pays.
« Nous souhaitons la bienvenue au président Biden, un véritable ami d’Israël, et le remercions pour ses efforts en vue de faire avancer les intérêts d’Israël. La pancarte que nous avons accrochée est un rappel au président, ardent partisan des deux États, pour rappeler que nous n’aurons pas d’avenir sans paix avec nos voisins palestiniens », a déclaré le mouvement.
« Après que Lapid s’est entretenu avec Abu Mazen et avec les dirigeants de la région, la prochaine étape évidente est d’ouvrir des négociations. Monsieur le Président, il est temps de travailler avec les deux dirigeants pour faire de cette vision une réalité, » a-t-il ajouté.
En juin dernier, le drapeau palestinien avait été hissé le long du bâtiment de la Bourse du diamant à Ramat Gan accompagné de la légende « Nous sommes faits pour vivre ensemble » en hébreu et en arabe. Après avoir provoqué un tollé général, le drapeau palestinien avait été retiré quelques heures plus tard, mais « il y a encore ici deux peuples, des Juifs et des Arabes, qui continueront à se battre ensemble pour un avenir commun », avait lancé l’organisation de gauche Mehazkim.
ISRAËL – Un reportage diffusé dimanche sur Channel 12, réalisé par le journaliste israélien Ohad Hemo, a révélé les questionnements identitaires forts ressentis par les habitants arabes de Jérusalem-Est qui, pour certains, aspirent à acquérir la nationalité israélienne. « Je mérite d’avoir la citoyenneté » a déclaré Samir sous couvert d’anonymat, soulignant que « sortir du placard » en termes de « désir citoyen » n’est pas chose facile à Jerusalem-Est. D’autres, comme Abu Antar, s’opposent fortement à cette idée: « Si je suis un citoyen israélien, cela veut dire que je suis dans le camp de l’occupation. » Jusqu’à récemment, l’obtention de la citoyenneté israélienne dans l’est de la ville était considérée comme la ligne rouge à ne pas franchir, et presque une trahison. Pourtant, près de 20.000 habitants de Jérusalem-Est sont des citoyens israéliens. Au cours de la première décennie du 21e siècle, 3.219 palestiniens ont obtenu la citoyenneté, puis au cours de la deuxième décennie, 9.677 personnes. Au total, plus de 16.000 Palestiniens ont demandé la citoyenneté israélienne.
Dans le reportage, Rami Rabia explique que, selon lui, « les habitants font cette demande pour obtenir un passeport ». De plus, la citoyenneté israélienne est souvent l’assurance d’un avenir meilleur. « Cela peut faciliter l’accès des enfants aux universités israéliennes, au marché du travail, la majorité des entreprises préfèrent employer des citoyens israéliens ». La citoyenneté convoitée n’est finalement accordée qu’à un tiers des candidats – 34%. Les demandes sont souvent retardées pendant de nombreuses années et rejetées pour diverses raisons.
SOMALIE – L’Union européenne a mis en place, avec plusieurs ONG, un pont aérien humanitaire pour acheminer une aide d’urgence aux populations de plusieurs régions du pays, menacées par la famine. Cette série de vols vise à apporter à des ONG partenaires, notamment Action contre la faim, des aliments thérapeutiques et des fournitures médicales dans des zones reculées du pays qui ne sont accessibles que par voie aérienne.
L’UE a alloué 800 000 euros pour cette « opération logistique majeure ». Elle devrait nécessiter entre 50 et 70 vols et le premier avion devait décoller, ce mercredi, en direction du sud-ouest de la Somalie. Il acheminera 6,5 tonnes d’aliments thérapeutiques et de fournitures médicales destinés à l’organisation humanitaire Action contre la faim, partenaire de l’UE, a précisé l’exécutif européen. Plusieurs autres vols sont prévus vers les régions de Baidoa, Luuq et Wajid.
RWANDA-RDC – Le Rwanda affirme n’avoir signé ni accord ni de cessez-le-feu avec la République démocratique du Congo (RDC) à l’issue de la rencontre tripartite qui s’est tenue le mercredi 6 juillet en Angola, comme l’ont annoncé les médias, ces derniers jours. Le démenti a été apporté par le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Vincent Biruta sur son compte twitter.
D’après le ministre, le seul produit issu de cette rencontre est « une feuille de route avec objectifs clairs et activités » qui sera mise en œuvre par les différentes parties.
A l’issue de la rencontre, le président angolais, João Lourenço, médiateur du conflit entre les deux pays, mandaté par l’Union africaine (UA), avait pourtant annoncé « des résultats positifs », dont un « un cessez-le-feu, entre autres mesures ». La partie congolaise a elle aussi annoncé que le sommet tripartite RDC-Rwanda-Angola a décidé d’un « processus de désescalade » et de la réactivation de « la commission mixte RDC-Rwanda qui ne s’était plus réunie depuis plusieurs années ».
Les tensions entre la RDC et le Rwanda ont repris en intensité après l’annonce par les Forces armées de la République du Congo (FARDC), le lundi 13 juin dernier, de l’occupation de la cité frontalière de Bunagana en RDC par les Forces de Défense du Rwanda (RDF). Cette annonce avait conduit les autorités congolaises à rompre tous les accords et conventions conclus avec le Rwanda.
MADAGASCAR – Dans la matinée de ce lundi 11 juillet, le ministère de l’Énergie et des Hydrocarbures et l’Office Malgache des Hydrocarbures (OMH) ont révélé les nouveaux tarifs des carburants, s’appliquant dès ce jour même.
La hausse est à peu près de 44% pour le gasoil et l’essence, note Madagascar Tribune. Le gasoil passe de 3 400 Ar à 4 900 Ar (1,19 €) le litre, et le supercarburant de 4 100 Ar à 5 900 Ar (1,43 €) le litre. Quant au pétrole lampant, les Malgaches devront débourser 2 430 Ar (0,58 €) au lieu de 2 130 Ar.
Deux jours plus tôt, le président Andry Rajoelina s’est concerté avec les représentants du secteur privé, à l’instar du Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP), le groupement des entreprises de Madagascar (GEM), le Syndicat des industries de Madagascar (SIM), ainsi que des organisations de la société civile et des associations de défenseurs de droits des consommateurs.
AFRIQUE – Au Botswana, le sommet sur le constitutionnalisme et la limitation des mandats présidentiels en Afrique s’est achevé ce vendredi 8 juillet. Le sommet de trois jours a réuni d’anciens chefs d’État, dirigeants politiques et membres de la société civile à Gaborone au chevet d’un continent en pleine crise démocratique. Les participants ont réaffirmé leur engagement à défendre la démocratie à travers une déclaration finale, appelée la déclaration de Gaborone.
Après la déclaration de Niamey en 2019, celle de Gaborone réaffirme l’importance de consolider la démocratie en Afrique. Une démocratie en crise à en croire les nombreux pays africains où les présidents tentent d’allonger leurs mandats. Dans le communiqué final, le National Democratic Institute, organisateur de cette réunion, et ses partenaires, ont regretté que la Cédéao ait refusé de mettre en place une limite à deux mandats lors de son dernier sommet en juin.
Pour écarter la possibilité des présidents à vie, les participants à Gaborone ont encouragé les jeunes et les femmes à s’impliquer davantage dans la vie politique de leurs pays, même s’ils reconnaissent que certains chefs d’État empêchent toute alternance démocratique. Face à cette impasse, le NDI a mis l’accent sur des exemples d’anciens chefs d’État qui ont réussi un transfert pacifique du pouvoir, à l’image du nigérien Mahamadou Issoufou. En participation par visioconférence, l’ex-chef d’État, aujourd’hui médiateur dans la crise burkinabé, notamment, a déclaré qu’« il y a bien une vie après le pouvoir ».
INSOLITE – Les images sont spectaculaires. Un groupe de randonneurs, neuf Britanniques et un Américain, inconscients du danger, ont dégainé leurs smartphones pour filmer la chute d’un glacier à proximité des gorges de Juukudu, au Kirghizistan. L’un d’entre eux a posté sa vidéo sur Instagram. On voit la vague de neige déferler à grande vitesse dans un grondement assourdissant, et dégringoler le flanc de la montagne. Soudain, la masse bifurque droit sur le groupe. «Oh god ! dear God !», s’exclame le cameraman, réalisant trop tard le danger. Quelques secondes plus tard, la masse glacière recouvre sa caméra qui s’éteint.
L’auteur de la vidéo a raconté l’épisode sur Instagram. «Nous venions d’atteindre le point culminant du trek et je me suis séparé du groupe pour prendre des photos au sommet d’une colline», rapporte-t-il, reconnaissant son manque de prudence. «Je suis très conscient que j’ai pris un gros risque. Je sentais les choses sous contrôle, mais quoi qu’il en soit, quand la neige a commencé à arriver (…) j’ai pensé que j’allais mourir».
Finalement, le caméraman ressort sain et sauf, «couvert que d’une petite couche de neige, sans une égratignure», rapporte-t-il. Parmi les dix touristes, aucun n’est décédé, «seule l’une d’entre nous s’est gravement coupée au genou», et un autre, tombé de cheval, a «subi de légères contusions». Selon plusieurs médias, ces deux personnes auraient été hospitalisées pour des blessures et des ecchymoses. «Si nous avions marché 5 minutes de plus pour notre trek, nous serions tous morts», conclut-il.
Le ministère des Situations d’urgence du Kirghizistan a affirmé que ce glacier, situé dans les montagnes de l’Issyk-Kul, était tombé en raison de la fonte. Selon le rapport du Giec du 1er mars dernier, la fonte des glaces figure parmi les dix conséquences majeures du réchauffement climatique, et représente un danger pour les écosystèmes.
PORTUGAL – Le Portugal est une nouvelle fois en proie à des feux de forêt impressionnants. Jusqu’à 2.800 pompiers se sont mobilisés pour tenter de venir à bout d’une série d’incendies qui ont ravagé le pays, également victime de températures caniculaires. Le gouvernement a alors renforcé la mobilisation des secours en décrétant l’« état de contingence ».
Le foyer le plus important fait rage depuis jeudi dans la région d’Ourém (centre) et mobilisait à lui seul près de 700 pompiers. « Le feu est arrivé à 50 mètres de la dernière maison du village (…). Là-haut tout a brûlé », a témoigné à l’AFP Donzilia Marques.
L’incendie, qui aurait ravagé au moins 1.500 hectares de végétation selon une première estimation, a détruit au moins deux habitations, selon les services de secours, qui ont fait état d’autres évacuations temporaires de villages menacés par les flammes. Un autre brasier mobilisant 450 pompiers fait rage depuis vendredi à quelques kilomètres de là, après s’être déclaré dans la commune de Pombal, située elle aussi au confluent des districts de Leiria et Santarém. Les soldats du feu ont dû faire face à plus d’une centaine de départs d’incendie à travers le pays, alors que « le pic de météo extrême » est encore à venir, a souligné André Fernandes, le commandant national de la protection civile. Les thermomètres ont déjà atteint les 44 degrés Celsius par endroits, et l’institut météorologique portugais prévoit que les températures continuent d’augmenter jusqu’en milieu de semaine.
En fin d’après-midi ce lundi, les feux étaient maîtrisés, mais la situation restait « grave ».
ETATS-UNIS – Un feu de forêt hors de contrôle depuis trois jours dans le parc national de Yosemite, dans l’est de la Californie, menace désormais ses séquoias géants, a annoncé, dimanche 10 juillet, le parc naturel.
L’incendie, qui a atteint Mariposa Grove (« Le Bosquet du papillon »), le secteur le plus prisé du parc car s’y trouvent des centaines de séquoias parmi les plus grands au monde, « s’étend actuellement sur 644 hectares et rien ne l’arrête », a déclaré le parc en précisant que 360 pompiers étaient mobilisés. Une partie du parc a été fermée au public vendredi. L’une des équipes prépare le « Grizzly Giant » – le séquoia géant le plus célèbre et le plus spectaculaire du parc – à l’approche des flammes en l’arrosant en permanence. « Du haut de ses 209 pieds [64 mètres], c’est le deuxième plus grand du Yosemite », précise le parc, qui diffuse sur les réseaux sociaux les mesures prises pour le protéger.
Les séquoias géants sont parmi les arbres qui résistent le mieux aux incendies et c’est ainsi qu’ils ont pu survivre des milliers d’années.
Mais la sécheresse extrême et les feux de forêt qui durent désormais bien plus longtemps, peuvent les endommager. C’est ainsi que 10 000 d’entre eux – environ 14 % du nombre total de séquoias dans le monde – ont péri en 2020 dans un grand incendie.
JAPON – La mère de l’homme accusé d’avoir assassiné Shinzo Abe est membre de l’Église de l’Unification, également connue sous le nom de « secte Moon ». C’est ce qu’a confirmé, lundi 11 juillet, cette organisation. Le suspect avait dit vouloir se venger de celle-ci en visant l’ancien Premier ministre japonais.
Tetsuya Yamagami, 41 ans, « en voulait à une certaine organisation » et avait décidé de tuer Shinzo Abe, parce qu’il pensait que l’ancien chef du gouvernement avait un lien avec celle-ci, avait déclaré vendredi la police japonaise. Des médias nippons avaient rapidement évoqué une organisation religieuse sans la nommer, et affirmé que M. Yamagami en voulait à celle-ci parce qu’elle aurait obtenu des dons importants de sa mère, mettant leur propre famille en grande difficulté financière.
« La mère du suspect Tetsuya Yamagami est membre de notre organisation et participe aux événements de l’Église environ une fois par mois », a déclaré, ce lundi 11 juillet, Tomihiro Tanaka, le président de la branche japonaise de l’Église de l’Unification. « Nous ignorons les circonstances qui ont conduit cette famille à la banqueroute ». Il a aussi assuré que les dons pour l’Église se faisaient de manière volontaire, et que les montants étaient libres.
JAPON – La coalition au pouvoir au Japon a conforté sa majorité au Sénat, dimanche 10 juillet, lors d’élections sénatoriales marquées par l’assassinat deux jours plus tôt de l’ancien Premier ministre Shinzo Abe.
Les Japonais, encore sous le choc, ont plébiscité le Parti libéral-démocrate (de droite nationaliste) de Fumio Kishida, qui a jugé « important que les élections aient pu se tenir normalement » malgré le contexte dramatique. Le Premier ministre a remporté une large victoire électorale, s’adjugeant 76 des 125 sièges en jeu dimanche, contre 69 avant le scrutin.
Le PLD contrôle désormais 146 des 248 sièges du Sénat. Avec son allié, le Komeito, il peut même envisager des alliances avec deux autres partis et disposerait alors d’une « super-majorité » des deux tiers. Ce qui permettrait d’ouvrir la voie à une réforme de la Constitution pacifiste du Japon, dont rêvait Shinzo Abe.
FLORIDE – Une population croissante d’escargots géants d’Afrique a été découverte dans le comté de Pasco, au nord de Tampa, en Floride (États-Unis). La présence de ces spécimens dangereux, dont le premier avait été trouvé par un jardinier le 23 juin dernier, a provoqué la mise en quarantaine d’une partie de la ville de New Port Richey, le 25 juin.
La présence de cet envahissant gastéropode a été confirmée par le Département de l’agriculture et des services aux consommateurs de Floride (FDACS). «Nous enquêtons actuellement sur l’espèce afin de déterminer le nombre d’escargots dans le comté de Pasco», a déclaré à CNN Christina Chitty, directrice de l’information publique du FDACS. Une opération d’éradication chimique par pesticide métaldéhyde a aussitôt été lancée pour traiter le sol. D’après le FDACS, l’opération durera trois ans pour être totalement efficace.
Originaire d’Afrique de l’Est, cette race d’escargot est considérée comme «l’une des cent espèces les plus envahissantes sur la planète» , selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Elle représente une importante menace pour les zones naturelles et les cultures agricoles, puisqu’elle se nourrit d’au moins 500 types de plantes différentes. Une fois adulte, l’escargot géant peut mesurer jusqu’à 20 cm de long et 18 cm de diamètre. Ces mollusques peuvent produire 2500 œufs par an, ce qui rend leur population difficile à éradiquer.
Aux États-Unis, il est interdit de posséder des escargots terrestres géants comme des animaux de compagnie. Ils sont dangereux pour la santé humaine, car porteurs «d’un parasite appelé ver pulmonaire du rat» capable de transmettre la méningite à l’homme.
TURQUIE – Les responsables du Conseil de l’Europe ont appelé ce lundi de nouveau la Turquie à la « libération immédiate » du mécène Osman Kavala, condamné en avril à la prison à vie, après un arrêt de la Cour européenne jugeant qu’Ankara avait violé la Convention européenne des droits de l’homme.
« La Turquie a manqué de se conformer à ses obligations en vertu de la Convention européenne des droits de l’homme. Nous nous félicitons de l’arrêt (de la CEDH) prononcé aujourd’hui qui apporte une réponse claire sur ce point. Nous renouvelons notre appel à la libération immédiate de M. Kavala », ont écrit dans un communiqué commun les trois principaux responsables du Conseil de l’Europe.
C’est seulement la deuxième fois de son histoire que la Cour européenne des droits de l’homme, bras judiciaire du Conseil de l’Europe, condamne par un arrêt de Grande chambre l’un de ses 46 Etats membres au terme d’une procédure pour manquement.
« La non-exécution d’une décision judiciaire définitive et obligatoire risquerait de créer des situations incompatibles avec le principe de la prééminence du droit que les États contractants se sont engagés à respecter en ratifiant la Convention », souligne la Cour dans un communiqué.
NIGERIA – Quinze personnes ont été tuées et une est portée disparue après qu’un bateau de passagers a été pris par la marée et a chaviré à Lagos, la capitale économique du Nigeria, ont indiqué dimanche 10 juillet les services d’urgence.
Le drame s’est produit vendredi soir, deux jours après la mort de deux personnes dans un autre accident de bateau dans cette ville de plus de 20 millions d’habitants.
« Il y avait 16 passagers à bord au moment de l’accident », a déclaré à l’AFP Ibrahim Farinloye, de l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA). Selon lui, quatre corps ont été retrouvés samedi, et dimanche les secours ont repêché 11 autres cadavres. Le seizième passager n’avait pas été retrouvé dimanche après-midi. Selon Sarat Braimah, directrice régionale de l’Autorité des voies navigables de l’Etat de Lagos (LASWA), le bateau « a enfreint le règlement […] concernant les voyages tardifs en prenant la mer à 19h45 ».
La ville de Lagos s’est développée sur un site lagunaire en bordure de l’océan Atlantique.
Les accidents de bateau – souvent surchargés et mal entretenus – sont fréquents sur les voies navigables nigérianes, notamment pendant la saison des pluies. Mercredi, deux personnes ont été tuées et 15 autres secourues lorsque leur bateau a chaviré à Ikorodu, dans les environs de Lagos.
MACAO – Macao a entamé ce lundi son premier confinement depuis le début de la pandémie, afin d’endiguer sa pire vague de coronavirus, provoquant la plongée des cours de Bourses des opérateurs de casino de la ville chinois. Le gouvernement a annoncé une semaine de confinement après avoir enregistré plus de 1.500 infections ses trois dernières semaines malgré plusieurs campagnes de dépistage massif obligatoire dans cette ville de 650.000 habitants.
Les six groupes du secteur du jeux, Sands China, Galaxy Entertainment, SJM Holdings, Melco International, MGM China et Wynn Macau, ont vu leurs actions dégringoler de 6 à 9% dans les premiers échanges de la Bourse de Hong Kong lundi matin. Il s’agit du premier confinement en plus de deux ans, mettant fin à un accord entre le gouvernement local et les casinos prévoyant que seuls les établissements où ont été découverts des cas de Covid seraient fermés temporairement.
Macao est le seul endroit en Chine où les casinos sont autorisés, mais la pandémie a frappé de plein fouet cette manne de la région semi-autonome qui a adopté une stratégie « zéro-Covid » similaire à celle de Pékin.
FRANCE – Une juge d’instruction parisienne a ordonné vendredi un non-lieu en faveur du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, accusé par une femme de viol depuis 2017, a appris l’AFP ce lundi auprès de ses avocats Mathias Chichportich et Pierre-Olivier Sur. « Pour la quatrième fois en cinq ans, la justice affirme qu’aucun acte répréhensible ne peut être reproché à M. Gérald Darmanin. Deux décisions de classement sans suite puis deux ordonnances de non-lieu sont intervenues sous l’autorité de quatre magistrates différentes, dont deux juges d’instruction », ont-ils relevé. Le ministre a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse. Cette plainte « suit son cours », selon les avocats.
L’ordonnance de non-lieu, susceptible d’appel, vient mettre un terme provisoire à ce dossier très sensible politiquement dans lequel la plaignante Sophie Patterson-Spatz accusait le locataire de Beauvau de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance, pour des faits qui se seraient produits à Paris en 2009. Le 12 janvier, le parquet de Paris avait déjà pris des réquisitions en faveur d’une clôture du dossier sans poursuites.
FRANCE – Cela semblait être une victoire pour le gouvernement et les taxis : la suspension d’UberPop, le 3 juillet 2015. La réalité est tout autre. Car personne ne sait, à l’époque, que cette décision fait partie d’un « deal », passé en toute discrétion avec le ministre de l’économie de l’époque : Emmanuel Macron. Les « Uber Files », des milliers de documents internes obtenus par le quotidien britannique The Guardian, lèvent le voile sur la relation qu’ont entretenue la société californienne et l’actuel président de la république. Pendant au moins deux années, les dirigeants d’Uber échangent avec Emmanuel macron et son cabinet et les rencontrent même, a de multiples reprises. La plupart du temps, ces entrevues sont confidentielles, tenues derrière les murs de Bercy ou dans des restaurants huppés. Grâce à elles, Uber finit par obtenir un assouplissement de la loi et par s’implanter en France.
TOUR DE FRANCE – Dimanche soir, à la veille de la deuxième journée de repos sur le Tour de France, tous les coureurs ont été testés au Covid. 100 % des tests sont revenus négatifs, comme l’annonce l’UCI qui a diligenté cette vague de tests. Une bonne nouvelle donc pour le Tour alors que plusieurs cas positifs apparus lors de la première semaine de course laissaient craindre une possible contamination.
Dimanche matin, avant le départ de la neuvième étape, c’est le leader de la Cofidis Guillaume Martin qui avait dû abandonner après un test positif. Geoffrey Bouchard (AG2R-Citroën) et Vegard Stake Laengen, coéquipier du Maillot Jaune Tadej Pogacar (UAE Team Emirates), avaient subi le même sort un peu plus tôt dans la course.
Pour rappel, l’année dernière, si deux coureurs d’une même équipe étaient contaminés en l’espace de sept jours, toute la formation devait plier bagage, ce qui n’est pas le cas cette année.