TURQUIE – Le pays d’Erdogan s’est retiré de la Convention d’Istanbul de 2011 qui oblige les gouvernements à adopter une législation réprimant la violence domestique et les abus similaires, y compris le viol conjugal et la mutilation génitale féminine. Les conservateurs au pouvoir ont affirmé que la charte nuisait à l’unité familiale, encourageait le divorce et que ses références à l’égalité étaient utilisées par la communauté LGBT pour être mieux acceptée dans la société. Ce retrait est « une nouvelle dévastatrice » et « compromet la protection des femmes » dans ce pays, a déploré la Conseil de l’Europe, dont Ankara est membre. Plusieurs associations ont appelé à manifester contre cette décision. Il y aurait eu plus en 300 féminicides en 2020. Face au tollé suscité par ce retrait, le gouvernement assure qu’il va poursuivre la lutte avec pour principe la « tolérance zéro ».
JEUX OLYMPIQUES – Les spectateurs étrangers ne seront pas autorisés à se rendre au Japon pour assister aux Jeux Olympiques de Tokyo, qui se dérouleront du 23 juillet au 8 août, afin d’ éviter une nouvelle propagation du coronavirus dans la capitale nippone , Les principales parties prenantes – comité d’organisation, gouvernement japonais, ville de Tokyo et comités internationaux olympique et paralympique ont pris cette décision ce samedi lors d’une réunion en visioconférence. Cette interdiction constitue une première historique. Une décision sur la jauge du public local autorisé sur les sites olympiques devrait être prise en avril.
BIRMANIE – Près de 240 civils sont morts depuis le coup d’État militaire du 1er février qui a renversé Aung San Suu Kyi et le chiffre pourrait être plus élevé car des centaines de personnes arrêtées sont portées disparues. Malgré l’exode et la violence de la répression, la mobilisation continue et, dans plusieurs villes, les protestataires ont brandi une banderole noire, signée : « le paon combattant », un symbole utilisé lors du soulèvement populaire de 1988, puis par le parti d’Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Nous sommes nés pour la victoire », a tweeté Ei Thinzar Maung, un des leaders de la contestation. « Nous nous battrons jusqu’au bout », a écrit un autre protestataire. « On fera tomber cette dictature ».
INSOLITE – Les Souris grouillent dans les silos à grain, les granges et les maisons dans l’est de l’Australie. Sur des vidéos filmées par la famille Moeris, qui vit à Gilgandra, une ville située à cinq heures de route au nord-ouest de Sydney, des milliers de souris se faufilent à vive allure entre des tuyaux, des machines. Ces images ont aussitôt suscité des réactions d’effroi sur les réseaux sociaux. Les agriculteurs redoutent que leur récolte ne soit compromise par ces petits rongeurs au pelage gris. Ils ont donc demandé au gouvernement d’autoriser en urgence l’usage d’un pesticide à base de phosphure de zinc pour éradiquer au plus vite cette population indésirable. Selon des experts, cette invasion est due à des pluies estivales inhabituellement abondantes après des années de sécheresse.
FOOTBALL – En raison de la pandémie de Covid-19, la Fifa avait assoupli ses règles de convocation des joueurs pour la prochaine trêve internationale qui débute lundi, autorisant les clubs à retenir leurs footballeurs si une quarantaine est obligatoire au retour. Et partout en Europe, les prises de position des clubs s’étaient multipliées en faveur du blocage des internationaux amenés à voyager hors du Vieux Continent, notamment en Afrique. A l’inverse, de nombreux joueurs et sélectionneurs de ces pays s’étaient émus de cette situation, surtout que les joueurs de l’équipe de France, eux, avaient obtenu une dérogation pour être exemptés de septaine, malgré des déplacements prévus au Kazakhstan (28 mars) et en Bosnie (31 mars), en qualifications pour le Mondial-2022. En Afrique, les sélections doivent disputer la fin des éliminatoires pour la Coupe d’Afrique des nations programmée début 2022. En France, le ministère des Sports a annoncé aujourd’hui que les internationaux qui partiraient hors Union européenne disposeraient d’une dérogation à leur retour s’ils respectent une bulle sanitaire. Les joueurs devront rentrer en France avec des avions privés, ce qui peut poser problème à des fédérations et à des clubs.
BIDEN – «Je suis heureuse d’annoncer qu’il va très bien et qu’il n’a même pas nécessité l’attention de l’équipe médicale qui voyage avec lui», a tweeté la porte-parole de la Maison Blanche, Kate Bedingfield après la difficile montée du président à bord d’Air Force One qui l’emmenait vendredi à Atlanta en Géorgie. Il a trébucha trois fois et toute la toile s’est moquée, Donald Trump en tête: il a fait un montage vidéo dans lequel on le voit frapper sur une balle de golf… qui atterrit à l’arrière de la tête de Joe Biden, le faisant chuter. « Ce n’était pas le vent les amis« , commente-t-il. Certains observateurs rappellent que le président a 78 ans et s’inquiètent de son état de santé physique et mentale. Il a eu deux attaques cérébrales, une embolie pulmonaire et une thrombose veineuse dans les années 1980. Il est aussi soigné pour un mauvais cholestérol, prend des anticoagulants. Les inquiets notent aussi que Poutine vient de lui souhaiter « une bonne santé, sans ironie aucune ».
TRUMP – Son club de Mar-a-Lago, où il réside en Floride est partiellement fermé en raison de cas de covid parmi le personnel. D’autres services restent ouverts dans le club, selon la direction, selon qui «toutes les mesures appropriées en accord avec les directives» des autorités sanitaires fédérales ont été prises pour désinfecter les lieux. Le comté de Palm Beach avait envoyé un avertissement au club en janvier, après des photos montrant des invités ne portant pas de masques lors d’une fête de Nouvel an. Le club doit accueillir des événements lors de la retraite de printemps du Comité national du parti républicain (RNC) en Floride le mois prochain, selon le New York Times.
CONGO-BRAZZAVILLE – À 77 ans, Denis Sassou Nguesso, qui cumule 36 ans à la tête du Congo-Brazzaville, espère être réélu demain dès le premier tour de la présidentielle, comme il l’a été en 2016. Une élection contestée qui avait entraîné un conflit meurtrier dans le sud du pays jusqu’en décembre 2017. La tension est moins grande, mais on note un large mécontentement dans ce pays riche en pétrole mais dont 40 % de la population vit toujours sous le seuil de pauvreté. Une grande partie des recettes du secteur est directement versée aux créanciers du Congo, étranglé par une lourde dette publique. On soupçonne aussi des détournements par le clan présidentiel. Malgré un désir de changement, beaucoup de Congolais reconnaissent que Sassou maintient la paix. Des doutes pèsent sur la sincérité de cette élection, émis notamment par la hiérarchie de l’Église catholique. Les deux principaux rivaux du président sortant sont deux anciens ministres passés à l’opposition, Guy-Brice Parfait Kolelas et Mathias Dzon.
JAPON – Un séisme sous-marin de magnitude 7,2, à une profondeur de 60 mètres a été enregistré, ce matin, heure tunisienne, près des côtes de la préfecture de Miyagi dans le nord-est du pays, voisine de celle de Fukushima. Il a été ressenti à Tokyo et une alerte tsunami a été déclenchée. Elle a été levée peu après car les vagues causées par le séisme n’ont atteint qu’un mètre environ. Les fournisseurs d’électricité et l’Autorité de sûreté nucléaire japonaise ont déclaré qu’aucun dégât n’avait été constaté dans les centrales nucléaires de la zone. Le trafic ferroviaire dans la zone a néanmoins été suspendu, y compris pour les trains à grande vitesse Shinkansen. Situé au carrefour de plusieurs grandes plaques tectoniques, le Japon est quasi quotidiennement touché par des tremblements de terre. Mais le pays a de strictes normes de construction pour que ses bâtiments soient capables de résister à de fortes secousses.
ISLANDE – Un volcan est entré en éruption vendredi, à une quarantaine de kilomètres de la capitale Reykjavik, provoquant une coulée de lave et faisant rougeoyer la couche de nuages. La population s’est vu recommander de ne pas approcher les lieux. L’aéroport international islandais de Keflavik et le petit port de pêche de Grindavik ne se trouvent qu’à quelques kilomètres, mais la zone est inhabitée et l’éruption, considérée comme de petite taille, ne devrait pas présenter de danger. Le système volcanique de Krysuvik, celui de cette zone, est inactif depuis neuf cents ans, selon l’Office météorologique, tandis que la dernière éruption dans la péninsule de Reykjanes remonte à près de huit cents ans, à 1240. L’Islande compte 32 volcans actuellement considérés comme actifs, le nombre le plus élevé d’Europe.
VACCIN – «Respectez votre contrat avec l’Europe avant de commencer à livrer d’autres pays», a déclaré ce matin la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen qui avait annoncé jeudi qu’elle allait activer une procédure contractuelle pour résoudre le conflit avec le laboratoire AstraZeneca dont les livraisons de vaccins anti-Covid sont nettement inférieures aux chiffres prévus initialement. Au premier trimestre, l’UE devrait avoir reçu au total quelque 30 millions de doses d’AstraZeneca, contre 90 millions prévues par le groupe pharmaceutique suédo-britannique. Les Vingt-Sept ne sont toutefois pas tous favorables à une interdiction des exportations, des pays comme la Hollande et la Belgique -où une grande partie du vaccin AstraZeneca est produit- appelant à la prudence. L’Italie a déjà bloqué l’exportation de 250.000 doses d’AstraZeneca vers l’Australie.
ARABIE SAOUDITE – Une attaque de drones revendiquée par les Houthis a provoqué hier un incendie, qui a été maîtrisé, dans une raffinerie de pétrole. Il s’agit de la seconde attaque majeure depuis début mars visant des installations énergétiques saoudiennes, soulignant l’escalade du conflit au Yémen voisin. Les Etats-Unis ont « condamné fermement » cette attaque ainsi que « les tentatives des Houthis pour perturber l’approvisionnement énergétique mondial en ciblant les infrastructures saoudiennes ». Ce même jour, les rebelles yéménites ont pris le contrôle du mont Hilan qui surplombe Marib, dernier bastion du gouvernement dans le nord du Yémen, dans ce qui représente une avancée majeure pour conquérir cette ville stratégique, mais des experts jugent que sa chute imminente reste peu probable » en raison la force de frappe aérienne de la coalition menée par Ryad.