MAROC FOOT – Limogé pour la troisième fois avant la compétition-reine, après la Côte d’Ivoire en 2010 et le Japon en 2018, Halilhodzic s’est dit touché par son traitement qu’il juge injuste. «Tout ce qui s’est passé m’a durement heurté. Alors, suis-je maudit ? Selon les statistiques, je suis l’entraîneur le plus victorieux de leur histoire. Mais bon, ça n’a pas l’air d’avoir d’importance. (…) Je suis désolé que cela m’arrive pour la troisième fois de ma carrière, d’autant plus que je sais combien de travail et d’efforts j’ai fourni» , a ruminé l’ancien joueur du Paris Saint-Germain pour le site Reprezentacija.ba. Mis à la porte pour s’être privé de nombreux joueurs phares, dont Hakim Ziyech, protégé par le président de la FRFM, Fouzi Lekjaa, Halilhodzic a décidé de ne pas plier en campant sur sa position. Jusqu’au bout. «Je me fiche de ce que les gens vont penser de moi après ça. Je pouvais accepter tout ce qu’ils demandaient et rester, mais une fois qu’un entraîneur permet aux autres de décider qui jouera et ira à la Coupe du monde, alors il n’est plus entraîneur. La crédibilité des joueurs disparaît aussi immédiatement» , s’est justifié celui qui a atteint les 8es de finale du Mondial 2014 avec l’Algérie.
Et maintenant, que compte faire Coach Vahid ? Apparemment, ce nouveau licenciement n’a pas écorné son image. «Je n’ai jamais eu autant d’offres. Trois ou quatre équipes nationales m’ont appelé, comme beaucoup de clubs, mais pour le moment, je veux d’abord me reposer. Tout peut arriver, y compris mettre fin à ma carrière» a déclaré l’entraineur de 69 ans.
La FRMF affirme que le coach a reçu une indemnité équivalente à trois mois de salaire, soit environ 230 000 euros et non pas la somme de 3 millions qui a circulé sur les réseaux sociaux.
MAROC – En l’espace de 10 ans, le Maroc aurait augmenté ses dépenses militaire de 60% selon le département d’Etat américain, en passant d’investissement allant de 24,6 milliards de dirhams en 2009 à 39,6 milliards de dirhams en 2019.
Ces dépenses en 2019, représentaient environ 3,4% du produit intérieur brut (PIB), indique la même source.
Sur les dix années calculées, le Maroc aurait dépensé environ 364 milliards de dirhams pour sa sécurité et sa défense.
Le niveau des dépenses de 2019 a été le plus élevé comparativement aux autres années précédentes. Les dépenses ont été de près de 36 milliards de dirhams au cours des années 2018 et 2017, et de 34 à 35 milliards de dirhams entre 2013 et 2016, indique le département d’Etat américain.
Selon les mêmes informations, cette hausse des dépenses militaires serait un phénomène mondial et cela s’est également traduit dans les chiffres des exportations d’armes qui ont augmenté d’environ 25 % entre 2009 et 2019, passant de 169 milliards de dollars à 212 milliards de dollars.
Dans le monde, la moyenne annuellement liée aux dépenses militaires, oscille entre 1,9 % et 2,4 % du PIB des pays chaque année, selon leur situation, ce qui équivaut à entre 1,8 et 2,8 billions de dollars.
Le rapport a révélé que 79 % des exportations d’armes provenaient des États-Unis, 10 % de l’Union européenne, 5 % de la Russie et moins de 2 % de la Chine.
Au niveau des forces armées marocaines, il est indiqué que le nombre de soldats du Royaume est d’environ 220 000, un chiffre qui n’a pas connu de changement significatif et représente 0,61% de la population totale.
LIBYE – La chambre constitutionnelle de la Cour suprême, suspendue depuis près de sept ans, fonctionne à nouveau. Elle a le pouvoir de suspendre les lois votées par le Parlement. Selon le président de cette chambre, Mohamad al-Hafi, sa réactivation a été actée par un vote unanime de ses membres, au cours d’une assemblée générale.
Ce vote interpelle, car il intervient dans une phase de tensions politiques. Or, la chambre avait été suspendue en 2016 en raison de l’éclatement du pays, pour mettre la justice à l’abri des interférences politiques. Les Libyens s’interrogent donc sur les raisons de ce vote, et en craignent les conséquences.
De son côté, à Tripoli, le Premier ministre libyen sortant Abdelhamid Dbeibah se félicite de la décision prise jeudi. Il affirme sur Twitter qu’il la souhaitait, espérant qu’elle soit dissuasive contre « les transgressions et les décisions qui ne respectent pas l’accord politique ». Dbeibah ajoute que continuer à suspendre la chambre constitutionnelle de la Cour suprême participe au chaos du pays.
Avis partagé par le président du Conseil d’État, chambre haute du Parlement, au rôle consultatif. Il refusait que cette institution reste fermée. Néanmoins, les membres du Conseil d’État sont divisés sur le sujet. Un grand nombre de ses membres estime que cette réouverture n’est pas dans l’intérêt du pays. Elle risque selon eux de rajouter aux divisions. Pire, d’impliquer la justice dans la lutte pour le pouvoir.
SYRIE – Les affrontements entre les forces loyales au régime syrien et l’armée turque se poursuivent dans le nord de la Syrie et continuent de faire des victimes. Au moins vingt et un civils, dont des enfants, ont été tués vendredi 19 août.
Vendredi avant l’aube, une attaque turque au drone a touché « un centre pour filles mineures » dans la localité de Chmouka, près de Hassaké au nord-est de la Syrie, tuant « quatre enfants et [en] blessant 11 », a annoncé l’administration autonome kurde. Le bilan a été confirmé par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui a précisé que les enfants dormaient dans ce centre, à Hassaké, ville située dans la région autonome kurde.
A Al-Bab, une localité sous contrôle de factions syriennes pro-Ankara, située près de la frontière syro-turque, ce sont « des tirs d’artillerie des forces pro régime sur un marché » qui ont tué dix-sept civils, dont six enfants, selon l’OSDH. Trente-cinq personnes ont également été blessées.
Farhad Shami, un porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS), la coalition armée dominée par les Kurdes, a affirmé que ses forces n’avaient « rien à voir » avec les tirs sur Al-Bab.
LIBAN – Le président de l’ordre des médecins, Youssef Bakhache, a lancé vendredi un véritable cri d’alarme sur les difficultés auxquelles fait face le corps médical. Un « cri de douleur » qui reflète l’effondrement du secteur sanitaire, alors que le Liban était autrefois surnommé « l’hôpital du Moyen-Orient », a expliqué le Dr Bakhache lors d’une conférence de presse tenue à la Maison du médecin (siège de l’ordre), à Téhouita. Le président de l’ordre a ainsi souligné le rôle essentiel que jouent les médecins dans le tissu social et économique du pays, ce qui contraste avec la précarité croissante dans laquelle ils sont plongés. Une situation intolérable pour l’ordre, qui estime que les médecins sont forcés à l’émigration.
Le Dr Bakhache a ainsi listé les raisons, principalement financières, pour lesquelles les médecins sont aujourd’hui poussés à partir. Les médecins font face, tout comme le reste des Libanais, à la baisse de leur pouvoir d’achat. De plus, les codes qui fixent les honoraires des médecins n’ont pas été revus depuis 2019 et restent calculés par les tiers payants publics et les assurances au taux officiel de 1.507 livres pour un dollar -plus de 33 000 livres aujourd’hui au marché noir. Sans oublier les retards affichés dans leurs versements. Le Dr Bakhache a expliqué dans ce cadre que le dernier versement effectué par l’État aux hôpitaux remonte à juin 2021. Enfin, les médecins font face à un plafond de retrait bancaire bas, qui atteint dans les meilleurs des cas six millions de livres libanaises par mois. Le Dr Bakhache a également dénoncé le fait que les honoraires des médecins ne soient pas encore séparés des dus de l’État aux hôpitaux. Il a enfin déploré le fait que l’argent des médecins à la retraite soit bloqué dans les banques, soulignant que la pension de retraite ne dépasse pas les 3 millions de livres.
ISRAËL – Cette semaine, le Bureau central des statistiques en Israël a publié des données générales qui montrent des changements significatifs concernant le mariage et la vie amoureuse des Israéliens.
Selon les chiffres, chez les Juifs, depuis 2020, un homme se marie en moyenne à 26,8 ans, contre 25,2 ans pour une femme. Chez les non-religieux, les hommes se marient à 28,9 ans et les femmes à 27 ans en moyenne.
« C’est une diminution de l’âge par rapport à 2019, mais si on remonte quelques années en arrière, c’est une augmentation spectaculaire », explique Danny Peled, directeur associé chez Stardom Ventures. En 1977 par exemple, les hommes se mariaient à 25 ans et les femmes à 21,8 ans.
Des différences s’observent également en fonction du lieu d’habitation des citoyens. Le pourcentage d’hommes et de femmes célibataires âgés de 25 à 29 ans est le plus faible du pays dans la ville religieuse de Bnei Brak, avec 19,1 % pour les hommes et 13,8 % pour les femmes.
Sans surprise, Tel-Aviv compte le plus de célibataires, avec 88,7 % chez les hommes et 80,6 % chez les femmes.
Dans le reste du monde, on constate également une augmentation de l’âge moyen pour le mariage. Aux États-Unis, il est de 29,8 ans pour les hommes et de 28 ans pour les femmes (en 2019), tandis qu’au Royaume-Uni il est de 31,8 ans pour les hommes et de 30,1 ans pour les femmes (en 2017). En Estonie, les jeunes se marient en moyenne à 35 ans. En 2020, une baisse de 19% des mariages a été enregistrée en Israël.
SOMALIE – Au moins 13 civils ont été tués dans une attaque des islamistes radicaux shebab contre un hôtel de Mogadiscio, la capitale somalienne, et les forces de sécurité tentaient de neutraliser les hommes armés barricadés à l’intérieur depuis la veille, a indiqué samedi un responsable sécuritaire. Les jihadistes ont pris d’assaut le populaire hôtel Hayat vendredi soir dans un échange de coups de feu et d’explosions avec les forces de sécurité, avant de se retrancher dans un chambre de l’établissement.
« Les forces de sécurité ont sauvé des dizaines de civils, y compris des enfants, qui étaient piégés dans le bâtiment », a affirmé M. Abdikadir, précisant que « la plupart des gens ont été secourus ».
Les assaillants étaient toujours retranchés dans l’hôtel tôt samedi, des coups de feu sporadiques et de fortes explosions ont été entendus dans la zone.
Le porte-parole de la police somalienne Abdifatah Adan Hassan a indiqué à la presse que l’explosion avait été causée par un kamikaze.
Des témoins ont précisé qu’une seconde explosion a eu lieu quelques minutes après la première, faisant des victimes parmi les sauveteurs, les membres des forces de sécurité et les civils qui se sont précipités vers l’hôtel après la première explosion.
Le porte-parole des shebab, Abdiaziz Abu-Musab, a déclaré samedi sur leur station, Radio Andalus, que le groupe contrôlait toujours le bâtiment et qu’il avait « infligé de lourdes pertes » aux forces de sécurité.
Il s’agit de la plus importante attaque à Mogadiscio depuis l’élection du nouveau président somalien, Hassan Sheikh Mohamud, en mai.
Une pluie d’obus s’est par ailleurs abattue c samedi dans un autre quartier de la capitale, Hamar Jajab, situé en bord de mer, faisant 20 blessés dont des enfants, a déclaré à l’AFP le commissaire de district Mucawiye Muddey.
RDC – Au moins sept personnes ont été tuées cette semaine dans des affrontements entre groupes armés rivaux dans une région de l’est de la République démocratique du Congo riche en or, ont indiqué vendredi des sources locales. D’autres sources annoncent 21 morts.
Tôt mercredi, des groupes de Banyamulenge, une communauté tutsie congolaise, ont attaqué des mineurs travaillant dans le territoire de Fizi, dans la province du Sud-Kivu, a déclaré Kelvin Bwija, coordinateur d’un groupe appelé Société civile des compatriotes/Uvira-Fizi.
Un groupe armé rival, une milice ethnique appelée la Force d’autodéfense Biloze Bishambuke, s’est ensuite impliqué, a déclaré Bwija. « Toutes les victimes sont des creuseurs artisanaux et leurs aides ».
Samuel Kabundila, chef du district de Mutambala où les affrontements ont eu lieu, a déclaré qu’une femme figurait parmi les morts.
L’est de la République démocratique du Congo, un vaste pays de la taille de l’Europe occidentale continentale, est instable depuis plus d’un quart de siècle, d’abord en proie à de véritables guerres régionales, puis à des milices en maraude.
Les groupes armés qui prétendent généralement défendre des groupes ethniques commettent des attaques contre des civils et des enlèvements, et se heurtent souvent à des rivaux pour des ressources minières précieuses.
GRECE – Après douze ans de surveillance renforcée imposée par la commission européenne, la Grèce tourne une page, « un jour historique pour la Grèce et les Grecs », a annoncé ce samedi le Premier ministre grec dans une adresse à la nation.
« Un cycle de 12 ans qui a apporté de la douleur aux citoyens, fait stagner l’économie, et diviser la société se referme », a estimé le Premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis. « Un nouvel horizon clair de croissance, d’unité, de prospérité émerge pour tous », a-t-il ajouté.
En 2010, le gouvernement grec qui s’aperçoit que ses caisses sont vides fait appel à l’UE, à la Banque centrale européenne et au Fonds monétaire international.
Depuis 2010, trois plans de sauvetage de 289 milliards d’euros sont mis en place par ces créanciers qui exigent d’Athènes de prendre des mesures d’austérité visant à améliorer les finances publiques du pays et à faire rentrer de l’argent dans les caisses.
Les retraites et les salaires sont diminués, les impôts sont augmentés, les embauches dans le public sont gelées, les budgets des administrations, des hôpitaux, et de tous les organismes publics sont amputés.
« La fin de la surveillance renforcée de la Grèce marque également la conclusion symbolique de la période la plus difficile que la zone euro ait connue », a souligné samedi dans un communiqué le commissaire européen à l’économie Paolo Gentilini. La Commission européenne s’attend à une croissance de 4% cette année alors qu’en moyenne dans la zone euro elle devrait s’élever à 2,6%.
Mais le chômage reste l’un des plus élevés de la zone euro, le salaire minimum l’un des plus faibles et la dette de 180% du PIB reste un poids pour l’économie du pays.
TURQUIE – Quinze personnes ont été tuées et vingt-deux autres blessées dans le sud-est de la Turquie dans un accident de la route impliquant notamment une ambulance, a annoncé samedi le gouverneur de la province de Gaziantep.
« Au total, 15 de nos citoyens sont morts et 22 ont été blessés (…) dans l’accident impliquant un autocar, une équipe de secours et une ambulance (…)sur l’autoroute entre Gaziantep et Nizip », a indiqué sur Twitter le gouverneur, Davut Gül.
Selon l’agence de presse turque DHA, une ambulance, un camion de pompiers et un véhicule d’une équipe de journalistes — qui s’étaient rendus sur le lieu d’un accident — ont été heurtés de plein fouet par un bus de passagers circulant sur la même autoroute.
Trois pompiers, deux secouristes et deux journalistes figurent parmi les 15 morts, a précisé le gouverneur de Gaziantep.
Des images diffusées par l’agence DHA montraient l’arrière d’une ambulance partiellement éventrée et de nombreux débris de véhicule.
TURQUIE – La Turquie prend à nouveau les marchés par surprise. Malgré une inflation de 80%, la banque centrale du pays a abaissé son principal taux directeur de 14% à 13% du fait des « incertitudes sur la croissance mondiale et les risques géopolitiques » , ce qui plombe la livre turque (-1% face à la devise des Etats-Unis, à 18,1 livres pour un dollar). A rebours des théories économiques classiques, le président turc Recep Tayyip Erdogan estime que les taux d’intérêt élevés favorisent l’inflation. Mais la politique monétaire très décriée de la banque centrale a fait fondre la livre turque de 44% face au dollar en 2021.
La monnaie a encore perdu de plus de 25% face au billet vert depuis le 1er janvier, malgré des interventions de la banque centrale et l’annonce fin juin d’une mesure de soutien à la livre turque. Conséquence de cet effondrement, l’inflation a atteint 79,6% sur un an en juillet, selon les chiffres officiels, au plus haut depuis vingt-quatre ans à onze mois d’une élection présidentielle que les sondages annoncent très disputée.
La Banque centrale turque a revu la semaine passée à la hausse ses prévisions d’inflation pour la fin de l’année, estimant qu’elle se situerait à 70,6%. Mais l’opposition et des économistes indépendants accusent l’Office national des statistiques (Tüik) de sous-estimer de plus de moitié son ampleur.
COLOMBIE – Une « peine exemplaire » allant jusqu’à 50 ans de prison sera requise contre Francisco Correa, organisateur présumé du meurtre du procureur paraguayen antimafia Marcelo Pecci pendant sa lune de miel sur une plage de Colombie, a déclaré le parquet colombien vendredi.
M. Correa, un ancien militaire de 43 ans lié à une organisation criminelle, selon la presse colombienne, a été arrêté le 3 juin avec quatre hommes qui ont plaidé coupable pour leur responsabilité dans le meurtre de M. Pecci, abattu le 10 mai sur une plage de l’île de Baru, près du port touristique de Carthagène sur la côte caraïbe.
Dans l’acte d’accusation de M. Correa, le parquet a indiqué qu’il demanderait une peine « exemplaire » de 40 à 50 ans lors de son procès pour homicide aggravé et de détention illégale d’arme, qui débutera le 19 septembre. Ses complices ont déjà été condamnés à 23 ans de prison.
Selon le parquet, M. Correa a livré « l’argent, l’arme et coordonné la logistique » des assassins qui se sont déplacés en jet ski pour abattre M. Pecci, qui était accompagné de sa femme enceinte. M. Correa réfute ces accusations.
La justice n’a pas encore identifié les commanditaires du crime.
M. Pecci était un procureur spécialisé dans le crime organisé, le trafic de drogue, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il était aussi connu pour son implication dans l’enquête qui avait conduit le footballeur Ronaldinho en prison entre mars et août 2020 pour être entré au Paraguay avec de faux papiers.
BURKINA – L’armée du Burkina Faso a affirmé vendredi avoir tué une centaine de « terroristes » lors de diverses opérations menées du 15 juillet au 15 août dans plusieurs régions du pays.
Une opération menée le 8 août contre des jihadistes présumés qui avaient tenté d’attaquer le détachement militaire de Kelbo dans la région du Nord, a d’abord permis de « neutraliser au moins 50 terroristes », selon un communiqué de l’état-major des armées.
Une contre-offensive le même jour, soutenue par l’aviation, a ensuite permis de « neutraliser au moins 34 terroristes et de récupérer leur logistique », précise le texte.
Quatre soldats et neuf supplétifs civils de l’armée ont également trouvé la mort lors de cette opération, selon l’armée qui précise que « la prompte contribution du partenaire français a permis l’évacuation diligente des blessés vers les centres de santé ».
Des « opérations de ciblage » conduites dans d’autres régions dont celles du Nord, de l’Est, du Centre-est, du Sahel et du Centre-ouest, ont permis de « neutraliser » une trentaine de « terroristes » et de détruire des bases logistiques, ajoute le communiqué.
L’armée a également affirmé avoir assuré des escortes de commerçants pour approvisionner en marchandises plusieurs localités, dont certaines soumises à un blocus de groupes jihadistes.
Plus de 40% du territoire du Burkina est hors du contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels, et les attaques se sont multipliées depuis le début de l’année.
CANADA – Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a nommé vendredi la juge autochtone Michelle O’Bonsawin pour siéger à la Cour suprême du pays, une première historique dans ce pays en phase de réconciliation avec ses peuples autochtones.
Membre abénakise de la Première Nation d’Odanak, au Québec, Mme O’Bonsawin est également « parfaitement bilingue » en français et en anglais, ce à quoi Justin Trudeau s’était engagé à l’heure où la pratique du français est en recul au Canada, selon de récentes données officielles.
« Je suis heureux d’annoncer la nomination de la juge Michelle O’Bonsawin à la Cour suprême du Canada, une instance reconnue dans le monde entier pour sa solidité, son excellence et son indépendance », a déclaré le Premier ministre Trudeau dans un communiqué.
Juge à la Cour supérieure de justice de l’Ontario depuis 2017, Mme O’Bonsawin s’est spécialisé tout au long de sa carrière dans de nombreux domaines dont ceux de la santé mentale et des droits de la personne.
« En tant que femme autochtone ayant grandi dans le nord de l’Ontario, j’ai pris conscience du besoin de personnes dévouées pour offrir une voix forte et représentative à ceux qui ne peuvent pas parler pour eux-mêmes », a écrit la juge dans son questionnaire de candidature rendu public par le gouvernement.
Une procédure, non-contraignante, doit encore avoir lieu d’ici fin août devant le Parlement avant qu’elle ne prenne ses fonctions.
La nomination de Michelle O’Bonsawin est la deuxième consécutive à marquer l’histoire de la Cour suprême. L’année dernière, Mahmud Jamal est devenu la première personne non blanche nommée à la Cour.
QUEBEC – De nouveaux chiffres révèlent que la langue française continue de reculer au Canada comme au Québec, tandis que le nombre de personnes dont l’anglais est la première langue parlée dépasse le million de locuteurs dans la province. Une situation inédite qui intervient dans un contexte d’intensification des efforts pour protéger la langue de Molière au Québec.
Le français « pique une fouille » au Québec, et dans tout le Canada. Une chute de la francophonie révélée par les derniers chiffres de l’agence statistique du gouvernement fédéral canadien, publiés mercredi 17 août. Ceux-ci indiquent que la proportion de Canadiens parlant français de façon prédominante à la maison est en baisse partout dans le pays (à l’exception du territoire faiblement peuplé du Yukon, dans le Grand Nord).
La croissance de la population dont le français est la première langue officielle parlée (1,6 % de 2016 à 2021) est inférieure à la croissance de la population canadienne (5,2 %). Quant à la proportion des Canadiens pour qui le français est la première langue officielle parlée, elle a diminué, passant de 22,2 % à 21,4 % en cinq ans.
La tendance n’a rien de nouveau. Le poids démographique du français au Canada est en baisse depuis 1971, et le phénomène est également observé au Québec, province francophone historique, depuis 2001, selon Statistique Canada.
La ministre fédérale des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, a qualifié les données du recensement de « préoccupantes ». Selon elle, plus que jamais, le français est menacé au Canada, y compris au Québec.
GRANDE BRETAGNE – Les transports au Royaume-Uni ont été affectés ce samedi par une nouvelle journée de grève pour les salaires, après un premier débrayage de cheminots jeudi et une grève dans le métro de Londres vendredi, face à une forte inflation. En pleines vacances scolaires, environ un train sur cinq seulement circule samedi en raison de cette grève à l’appel des syndicats Rail, Maritime and Transport (RMT), Transport Salaried Staffs Association (TSSA) et Unite qui réclament une hausse de salaires adaptée à l’augmentation du coût de la vie.
Les négociations avec la multitude d’opérateurs ferroviaires privés du secteur sont jusqu’à présent dans l’impasse. Le ministre des Transports Grant Shapps, accusé de bloquer la situation, reproche de son côté aux organisations syndicales de refuser des réformes pour moderniser le rail et a assuré vendredi qu’il pourrait passer en force.
« BEATLES » – Arrêté en janvier 2018 par les forces kurdes syriennes, El Shafee el-Sheikh, surnommé «Jihadi George», a été condamné ce vendredi à la prison à vie par un tribunal américain.
El Shafee el-Sheikh, 34 ans, était membre du groupe des «Beatles» de Daesh, dans une cellule spécialisée dans la capture, la torture et l’exécution d’otages occidentaux en Syrie. Le surnom de «Beatles a été donné par ses prisonniers, car tous avaient un fort accent britannique. Lui était «Jihadi George» car «le plus fou, le plus brutal», selon un ancien otage espagnol.
De son procès à l’annonce de la sentence, l’homme est resté totalement impassible aux témoignages et aux déclarations du juge fédéral T.S. Ellis.
Portant de larges lunettes et un masque noir, tout en arborant une barbe, il a été condamné à huit peines de prison à perpétuité simultanées pour le meurtre de quatre Américains : les journalistes James Foley, Steven Sotloff et les travailleurs humanitaires Peter Kassig et Kayla Mueller.
Arrêté en janvier 2018 par les forces kurdes syriennes, El Shafee el-Sheikh a été déchu de sa nationalité britannique en 2020 après promesse faite par la justice américaine de ne pas le condamner à mort.
Il se défendait de n’avoir été qu’un subordonné du groupe jihadiste. Pourtant, tous les témoignages le décrivent comme le leader.
MONTENEGRO – Le gouvernement monténégrin, du Premier ministre Dritan Abazovic, a été renversé ce samedi par une motion de censure qui a reçu le soutien de 50 des 81 députés du Parlement.
Cette motion avait été déposée par 36 députés pour protester contre la signature d’un accord régissant les liens avec la puissante Eglise orthodoxe serbe. Cet accord prévoit notamment de réguler la propriété des centaines de monastères et églises de la SPC au Monténégro, mais une partie de l’opinion publique considère qu’il ne protège pas suffisamment les intérêts de l’Etat. « Je suis très fier de ce que nous avons accompli en 100 jours », a déclaré Dritan Abazovic à l’issue du vote. « Nous resterons dans les mémoires comme le gouvernement le plus court, mais aussi comme celui qui aura dû prendre les décisions les plus difficiles. »
Le cabinet de Dritan Abazovic avait été formé en avril, après que le précédent gouvernement avait été renversé par une autre motion de censure au mois de février. Le président monténégrin Milo Djukanovic doit maintenant désigner un nouveau Premier ministre qui devra former un nouveau gouvernement. Des élections anticipées pourraient également être organisées car le président, accusé, lui, de vouloir nationaliser les biens de l’Eglise, y est favorable. Le Monténégro, pays des Balkans ayant déclaré son indépendance en 2006, a déposé sa candidature à l’adhésion à l’Union européenne en 2008. Il est membre de l’Otan depuis 2017.
FRANCE – Dans la nuit de jeudi à vendredi, des policiers ont ouvert le feu sur les deux occupants d’une voiture qu’ils voulaient contrôler à Vénissieux, non loin de Lyon. Le conducteur du véhicule, blessé lors de l’interpellation, est finalement décédé vendredi en fin de soirée. Au total, les deux occupants du véhicule ont été tués.
Par ailleurs, la garde à vue de deux policiers a été levée, a annoncé vendredi soir le parquet de Lyon. «Dans le cadre de l’enquête confiée à l’IGPN et ouverte des chefs de violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner, la garde à vue des deux fonctionnaires de police a été levée par le parquet de Lyon en fin d’après-midi à l’issue de leurs auditions», a indiqué le parquet dans un communiqué.
Alors que les premiers éléments «semblent corroborer l’hypothèse de la légitime défense», des investigations complémentaires devront cependant «confirmer les circonstances exactes dans lesquelles les policiers ont fait usage de leurs armes».