ALGERIE – Mieux comprendre la production de viande. C’est le pari du gouvernement algérien qui lance ce mois-ci un état des lieux des infrastructures de la filière bovine dans le pays. Ce nouveau recensement du cheptel algérien vise à créer une base de données numérique sur cette richesse animale, rapporte Le Courrier d’Algérie. Il est notamment question de mieux gérer le secteur de l’élevage bovin, ovin et caprin, qui se fait souvent en dehors des statistiques officielles.
El Watan indique que l’opération de recensement permettra surtout d’identifier les éleveurs et maquignons pour orienter les aides de l’État vers ceux qui le méritent. L’Algérie souhaite notamment aider les fermes du sud du pays, très souvent non raccordées au réseau électrique. Pour se faire, le gouvernement compte faire appel à la technologie.
A termes, chaque animal recensé sera doté d’une puce électronique nous informe Horizon. Le quotidien évoque notamment l’urgence de la préservation de certaines espèces animales mais également la nécessité, pour les pouvoirs publics, d’avoir une traçabilité des animaux de la naissance jusqu’à la commercialisation de la viande.
MAROC – Pour protester contre la hausse des prix du carburant à la pompe, les transporteurs marocains menacent d’observer une grève générale à compter du 21 novembre. Le prix du diesel a encore augmenté le 1er novembre
Dans un communiqué signé par 19 organisations syndicales du secteur, ces professionnels ont alerté sur la situation difficile qu’ils traversent en raison de la hausse continue des prix du carburant. Selon eux, plusieurs transporteurs ne sont plus en mesure de poursuivre leur travail normalement, rapporte Al Massae.
Ces syndicats pointent notamment, l’insuffisance du soutien direct alloué par le gouvernement à ces acteurs. « Les montants préalablement accordés n’ont pas suffi à compenser la forte hausse qu’ont connue les prix dans les stations-service. » De plus, un grand nombre d’entre eux n’ont pas reçu de paiements de soutien du gouvernement, et certains d’entre eux n’ont reçu aucun paiement jusqu’à présent, sans parler des autres problèmes qui ont accompagné le processus d’inscription et de soutien, ont-ils signalé.
Pour y remédier, les transporteurs ont appelé à des mesures structurelles et efficaces. En attendant, ils menacent d’enclencher une grève générale à partir du 21 novembre prochain. Selon les explications, la situation ne fait qu’empirer jour après jour. Ce qui appelle, selon eux, le gouvernement à agir en conséquence, pour sauver ce secteur stratégique et le redynamiser.
LIBYE – Le Haut Conseil d’Etat libyen (HCE), instance faisant office de Sénat, a accusé lundi le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah de l’empêcher de se réunir, suscitant des tensions entre dirigeants du camp de l’Ouest dans ce pays en proie au chaos et aux divisions.
Des véhicules blindés d’une force armée sous l’autorité du gouvernement dirigé par M. Dbeibah ont bloqué l’entrée d’une salle de conférence près d’un grand hôtel de la capitale, interdisant l’accès aux membres du HCE, selon des images diffusées par les médias locaux et sur les réseaux sociaux.
« Nous étions censés voter aujourd’hui sur l’ensemble des articles du cadre constitutionnel » qui doit ouvrir la voie à la tenue des élections, qui étaient prévues en décembre 2021 avant d’être reportées sine die, a déploré Khaled el-Mechri, président du HCE, dans un enregistrement diffusé sur Facebook.
La réunion devait également évoquer « l’unification du pouvoir exécutif », donc le sort du gouvernement de M. Dbeibah, dont la légitimité est contestée notamment par le camp de l’Est de l’homme fort Khalifa Haftar soutenu par le Parlement.
« Aucun hôtel n’a accepté de nous louer une salle de conférence », a dit M. el-Mechri accusant le Premier ministre et son entourage d’être derrière ce refus.
Selon M. el-Mechri, c’est « la première fois depuis la révolution du 17 février (2011) qu’un chef de gouvernement veuille empêcher une institution souveraine de faire son travail ».
Depuis mars, deux gouvernements se disputent le pouvoir en Libye, l’un installé à Tripoli (ouest) et reconnu par l’ONU, l’autre soutenu par le Parlement et le camp du maréchal Haftar à l’Est.
Ayant annoncé son intention de porter la question devant la justice, M. el-Mechri a saisi le Procureur général auquel il a remis en main propre une plainte contre le chef du gouvernement.
IRAN-UE – L’Iran a vivement critiqué ce mardi les nouvelles sanctions prises à son encontre par l’Union européenne et annoncé qu’il se réservait le droit d’y répondre «avec force». «Avec leur accoutumance aux sanctions, les Européens perdent toute rationalité et tout sérieux. Avec son approche erronée, l’Europe réduit l’étendue de ses relations», a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères Nasser Kanani, dans un communiqué publié par l’agence officielle Irna.
«La République islamique d’Iran répondra efficacement et avec force aux actions non constructives de l’Europe», a-t-il ajouté. L’Union européenne a sanctionné lundi 29 responsables iraniens, dont le ministre de l’Intérieur Ahmad Vahidi, et trois institutions, notamment la chaîne publique Press TV, accusée d’avoir diffusé «les aveux forcés» de détenus après la répression des manifestations engendrées par la mort de Mahsa Amini le 16 septembre.
La liste des sanctions de l’Union européenne contre l’Iran a atteint 126 personnes et 11 institutions. L’Union européenne avait gelé le mois dernier les avoirs et interdit de visas les responsables de la police des mœurs, des Gardiens de la Révolution et le ministre iranien des Technologies de l’information.
LIBAN – Le Budget 2022 a été publié ce mardi matin au journal officiel selon l’agence Al-Markaziya.
Le texte avait été adopté le 26 septembre dernier par le Parlement, avec 63 voix pour, 37 contre et 6 abstentions. Il fixe les dépenses à 40.873 milliards de livres libanaises et les recettes à 29.986 milliards de LL, avec un dollar estimé à 15.000 LL. L’ancien président de la République Michel Aoun ne l’avait pas signé avant la fin de son mandat.
Concernant l’augmentation du taux de change officiel du dollar de 1.507 livres à 15.000 livres, le ministre de l’Industrie a assuré lundi qu’aucun changement dans ce sens n’est à prévoir ce mardi. La mesure fait toujours l’objet de discussions entre le ministère des Finances et la Banque centrale, et n’est pas encore entrée en vigueur.
Cette augmentation du taux de change devrait s’opérer » progressivement au cours des prochains mois « , a d’ailleurs indiqué M. Mikati lors d’une interview à la chaîne télévisée al-Jazeera lundi.
ISRAËL – Ayala, l’épouse du leader d’extrême droite Itamar Ben Gvir, est venue munie de son arme à une réunion dans un hôtel chic de Jérusalem avec les épouses d’autres chefs de partis du bloc de droite, organisée par Sara Netanyahou lundi.
Sur une photo de l’événement, publiée par le parti du Likoud, Ayala Ben Gvir prend la pose avec les autres épouses, un revolver dans la ceinture de sa jupe.
En réponse aux critiques qui ont émergé sur les réseaux sociaux, la femme du leader du parti Force juive a simplement répliqué « qu’il fallait faire avec ». « Je vis à Hébron, je suis mère de six adorables enfants, je conduis sur des routes ciblées par les terroristes et je suis mariée à l’homme le plus menacé du pays, alors oui, j’ai un pistolet », a-t-elle écrit sur Twitter.
Son mari, comme de nombreux autres résidents des implantations de Cisjordanie, porte également régulièrement une arme à feu.
Itamar Ben Gvir a d’ailleurs suscité l’attention des médias pour avoir brandi son arme à plusieurs reprises au cours de l’année écoulée, notamment en décembre lorsqu’il a agité son pistolet au cours d’une dispute avec des agents de stationnement arabes à Tel-Aviv qui lui ont demandé de sortir son véhicule d’un endroit interdit. La police l’a ensuite interrogé à propos de l’incident, mais il n’a pas été inculpé.
EGYPTE – Le milliardaire égyptien Mohamed Mansour a annoncé, samedi 12 novembre, la réduction de ses participations dans les réseaux sociaux Twitter et Meta pour se lancer dans la construction des véhicules électriques en Egypte.
M. Mansour, dont la fortune est évaluée à 6,8 milliards de dollars, a confié à Bloomberg, en marge de la 27e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27), qu’il prévoit de produire 15 000 véhicules électriques en Egypte au cours des trois à cinq prochaines années, par l’intermédiaire de sa société Al-Mansour Automotive, qui entretient un partenariat de longue date avec le constructeur automobile américain General Motors (GM).
« Je pense que ce sera un grand succès. Mon expérience de près de 50 ans dans le secteur automobile m’aide à comprendre ce qui est commercialisable et ce qui ne l’est pas », a-t-il déclaré, indiquant que son groupe prévoit également d’importer et de commercialiser cinq modèles de voitures électriques de marque Cadillac dans le pays le plus peuplé du monde arabe d’ici 2025.
« Nous voulons être un leader dans le domaine des véhicules électriques », a-t-il ajouté.
Mohamed Mansour, 74 ans, est à la tête d’un conglomérat diversifié qui opère dans plusieurs secteurs, dont l’immobilier, l’alimentation, le coton et l’industrie manufacturière. Ce conglomérat détient notamment la franchise de tous les restaurants McDonald’s en Egypte, ainsi que des participations dans plusieurs grandes entreprises internationales de technologie comme Snowflake Inc, Spotify Technology et Airbnb Inc.
KENYA – la Banque centrale a officiellement annoncé le lancement du programme de restructuration pour des prêts accordés par les banques commerciales à plus de 4,2 millions de leurs petits clients à travers les plateformes de téléphonie mobile. « Les institutions accorderont une remise d’au moins 50% sur des prêts […] non performants en cours à la fin du mois d’octobre 2022 », a fait savoir la CBK dans un communiqué
Le principal but de cette opération est de faire passer la solvabilité des emprunteurs de non performante à performante, et elle devrait s’étaler jusqu’au 31 mai 2023. La valeur globale de la dette à restructurer est estimée à 30 milliards de shillings (246 millions $). C’est à peine 0,8 de l’encours total du portefeuille des crédits bancaires dans le pays, qui au 31 octobre, était de 3 200 milliards de shillings kényans (26,5 milliards $).
La Banque centrale espère ainsi redonner l’accès au marché du crédit, pour des millions de petites et moyennes entreprises (PME) qui ont été diversement affectées par la pandémie de la Covid-19, en raison du délaissement prolongé de leurs activités. Lors de sa campagne présidentielle, William Ruto, l’actuel président du pays avait promis des réformes en vue de restructurer le profil des emprunteurs au Kenya.
Jusque-là, une performance qualifiée d’insolvable ne peut plus emprunter auprès des banques. La proposition de réforme voudrait qu’on maintienne la capacité de demander du crédit, tout en donnant un faible score au profil de l’emprunteur indélicat. La Banque centrale, tout en validant cette mesure non habituelle, a rappelé l’obligation des emprunteurs à rembourser leurs crédits. Selon un récent rapport publié sur le site de la CBK, l’inclusion financière au Kenya a atteint les 83,7% à la fin du mois d’octobre 2022.
MALI – Le Royaume-Uni n’ira pas au bout de ses trois ans de déploiement au Mali, au sein de la mission des Nations unies pour la stabilisation de la région. Au Parlement britannique ce lundi, le ministre délégué aux Armées James Heappey s’est justifié : « deux coups d’État en trois ans » à Bamako ont « miné les efforts internationaux pour parvenir à la paix .
Il accuse également le gouvernement malien de sa proximité avec le groupe de mercenaires russe Wagner, appelé par Bamako pour contrer l’émergence de groupes jihadistes dans la région et accusé d’exactions. Londres « ne peut pas déployer son armée dans un pays dont le gouvernement n’est pas enclin à œuvrer pour la stabilité et la sécurité », explique James Heappey.
Le ministre n’a pas donné de date précise pour le retrait des troupes britanniques, stationnées à Gao. Mais il participera la semaine prochaine à une conférence régionale au Ghana pour poursuivre le partenariat international en faveur de la stabilisation du Sahel.
Depuis 2020, le contingent britannique qui va plier bagages compte environ 300 militaires, dont 16 femmes. Dans le groupe, on retrouve des troupes de cavalerie, d’experts spécialisés en explosifs, des hommes en position de combat et un personnel médical.
La Côte d’Ivoire va aussi retirer progressivement ses troupes déployées au Mali au sein de la mission de paix de l’ONU d’ici août 2023,
ETHIOPIE – Un convoi d’aide médicale, le premier depuis fin août, est arrivé ce mardi dans la capitale du Tigré, dans la foulée de l’accord de paix conclu début novembre pour mettre fin à la guerre dans cette région du nord de l’Ethiopie, a annoncé le CICR.
« Les premières fournitures médicales du CICR viennent d’arriver à Mekele (…) par la route », a déclaré à l’AFP Jude Fuhnwi, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge en Ethiopie.
Après cinq mois de trêve, la reprise des hostilités fin août entre les autorités rebelles du Tigré et l’armée fédérale et ses alliés avait interrompu l’essentiel de l’acheminement de l’aide humanitaire – déjà largement insuffisante – vers le Tigré.
Deux « camions ont livré 40 tonnes d’équipement médical essentiel, des médicaments d’urgence et du matériel chirurgical » aux établissements de santé de la région « pour traiter les cas les plus urgents », précise le CICR dans un communiqué.
« Bien que certains établissements de santé au Tigré ne fonctionnent plus, ceux encore ouverts manquent de médicaments et de matériel de base ainsi que d’autres fournitures essentielles », souligne l’organisation.
« Le CICR espère continuer ces livraisons de manière régulière et augmenter significativement la réponse humanitaire au Tigré », dont les six millions d’habitants sont largement privés de nourriture et de médicaments depuis plus d’un an.
Le gouvernement éthiopien et les autorités rebelles du Tigré ont signé le 2 novembre à Pretoria un accord de paix devant mettre fin à deux ans d’une guerre meurtrière dans le nord de l’Ethiopie.
Les chefs militaires des deux camps ont également paraphé samedi un document de mise en œuvre des dispositions de l’accord, notamment le désarmement des rebelles et la livraison d’aide humanitaire au Tigré.
RDC – De violents combats à l’arme lourde entre l’armée et les rebelles du M23 se sont poursuivis lundi à une vingtaine de km au nord de la grande ville stratégique de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont indiqué des sources locales civiles et militaires.
Dans le même temps, l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, facilitateur de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) pour la paix en RDC, appelait à Kinshasa les groupes armés actifs dans l’est congolais à « déposer les armes ».
Des affrontements se déroulent depuis la fin de la semaine dans ce secteur, considéré comme un des derniers verrous sur la route nationale 2 en direction de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, ville de plus d’un million d’habitants dont le M23 – soutenu par le Rwanda selon Kinshasa – se rapproche depuis deux semaines.
« L’armée rwandaise et ses alliés du M23 ne cessent, chaque jour qui passe, de lancer des assauts sur nos différentes positions qui se trouvent à Kibumba », a déclaré à des journalistes le porte-parole de l’armée au Nord-Kivu, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike.
Ces combats ont provoqué un nouvel afflux de déplacés vers le camp de Kanyaruchinya, à environ 7 km de Goma. Selon le chef du camp, quelque 40.000 personnes s’y trouveraient maintenant.
D’autres mouvements du M23 ont été signalés à une quarantaine de km au nord-ouest de Goma, dans le parc national des Virunga, réputé pour ses gorilles mais également connu pour servir de base arrière à des groupes armés, notamment les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda).
Par ailleurs, comme en fin de semaine dernière, des témoins ont fait état à Kiwanja, cité plus au nord sur la RN 2, sous contrôle rebelle, de pillages de cantines scolaires soutenues par le Programme alimentaire mondial (PAM), dimanche et lundi. « Il y avait de la farine de maïs et de l’huile. Ils ont pris ces vivres comme rations alimentaires », a témoigné un habitant, qui a requis l’anonymat.
ANGOLA – l’exécutif a approuvé le lundi 14 novembre dernier, en Conseil des ministres, « le Plan national de promotion de la pêche (Planapesca) ». D’un coût total de 144 milliards de kwanzas (290 millions $), cette stratégie sera mise en œuvre entre 2023 et 2027.
Axée principalement sur le développement de la pêche commerciale, la feuille de route prévoit une croissance annuelle moyenne de 4 % de la production halieutique à 750 000 tonnes contre un niveau actuel de 596 000 tonnes.
Selon Milton Reis, secrétaire d’Etat à la Planification, l’enveloppe annoncée sera déboursée par la Banque angolaise de développement (BDA). L’institution financière débloquera chaque année 28,8 milliards de kwanzas (58 millions $) pour fournir des prêts à un taux d’intérêt maximal de 7,5 % au profit du secteur privé en vue d’encourager les investissements dans l’industrie locale.
Pour rappel, la pêche contribue à hauteur de 2 % au PIB de l’Angola et fournit des sources de revenus à plus de 60 000 personnes dans le pays.
AFRIQUE DU SUD – Une équipe internationale de chercheurs a mis au jour un paléolac vieux de pas moins de 260 millions d’années en Afrique du Sud. Les premiers résultats de l’étude du site ont été publiés dans la revue Communication Biology le 30 octobre. Des fossiles de plantes et d’arthropodes (la famille à laquelle appartiennent les insectes) ont été retrouvés par milliers dans le bassin sédimentaire de la région de Karoo. La richesse de la biodiversité et l’état de conservation «exceptionnelle» des fossiles ont laissé les chercheurs bouche bée. Les gisements permiens sont très rares en comparaison avec d’autres périodes de l’histoire de la Terre et «on trouve rarement des plantes et des insectes car ils se préservent moins bien que les os», explique Romain Garrouste, paléontologue du Muséum national d’histoire naturelle, ayant participé au projet.
Cette découverte a permis aux scientifiques de combler un trou dans les connaissances des écosystèmes du Permien, période géologique de la terre qui date d’entre -299 et -251 millions d’années. Lors de sa dernière phase (Permien-Trias), elle a connu l’extinction de masse la plus sévère jamais enregistrée. Environ 90 % de genres (groupes de familles d’espèces) auraient disparu au cours de cette crise de la biodiversité, qui s’est avérée encore plus catastrophique que celle qui a fait disparaître les dinosaures.
La vedette du chantier a été un proto-zygoptère, une sorte de petite libellule d’une lignée inconnue dans ces régions. «Il est plus courant d’exhumer de grosses libellules pouvant mesurer jusqu’à 50 cm de long, mais cette petite libellule est une découverte rare», indique le paléoentomologiste Romain Garrouste. Parmi les grandes découvertes, on compte aussi un plécoptère, un insecte ailé au corps mou et allongé, connu aussi comme «mouche de pierre». Pour l’instant, ces deux insectes détiennent le record des plus anciens individus de leur genre pour le Gondwana (supercontinent formé tout à la fin du Néoprotérozoïque (– 600 millions d’années) et qui a commencé à se fracturer au Jurassique) .
COP27 – L’Union européenne est prête à rehausser ses ambitions climatiques et ne fera pas « machine arrière », a annoncé Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, ce mardi lors de la COP27 en Egypte.
La réduction des émissions des Vingt-sept devrait atteindre « au moins 57% » d’ici 2030, contre un objectif d’au moins 55% affiché jusque-là, et « je suis heureux de vous annoncer ici aujourd’hui que l’UE est prête à mettre à jour ses engagements pour refléter cette ambition rehaussée », a-t-il dit dans un discours.
Le responsable européen a souligné les accords récemment trouvés sur la répartition des baisses d’émissions de gaz à effet de serre entre Etats membres, sur les objectifs de capture de carbone par les sols et forêts ou la fin des véhicules thermiques.
« Nous sommes résolument sur le chemin de la finalisation de toute la législation, afin de mettre en œuvre nos objectifs climatiques d’ici la fin de l’année », a assuré Frans Timmermans depuis la tribune de la grande conférence de l’ONU sur le climat, qui se tient dans la ville balnéaire de Charm el-Cheikh.
« Ne laissez personne vous dire, ici ou ailleurs, que l’UE fait machine arrière. Ne les laissez pas vous dire que l’invasion de l’Ukraine par la Russie est en train de tuer le Pacte vert européen et que nous sommes dans une ruée vers le gaz », a-t-il ajouté, en référence au difficile sevrage du gaz russe et à la recherche de nouvelles sources d’approvisionnement.
ETATS-UNIS – Une candidate républicaine soutenue par Donald Trump, Kari Lake, a échoué à s’emparer du siège de gouverneure de l’Arizona, selon des médias, un nouveau revers pour l’ex-président, qui devait annoncer sa candidature à la présidentielle de 2024 ce mardi.
Au terme d’une course serrée dans cet Etat clé, la démocrate Katie Hobbs l’a emporté face à cette figure emblématique du trumpisme, d’après les chaînes CNN et NBC.
Kari Lake, convaincue que l’élection présidentielle de 2020 a été volée à Donald Trump – malgré l’absence de preuves – avait refusé d’indiquer clairement qu’elle accepterait le résultat de son propre scrutin.
Cette femme de 53 ans, qui revendique le sobriquet de « Trump en jupon » dont la gauche l’a affublée, a été l’une des personnalités marquantes de cette campagne. Elle était vue comme l’un des lieutenants du républicain pendant les élections de mi-mandat, dont les scrutins ont eu lieu mardi.
Donald Trump s’était personnellement impliqué dans ces votes, adoubant des candidats qui lui jurent une loyauté absolue.
Mais nombre de ses poulains ont déçu, fragilisant sa position au sein du parti républicain. D’autant qu’il doit faire face à la concurrence de Ron DeSantis, gouverneur de Floride réélu de façon triomphale, à qui l’on prête des ambitions présidentielles.
Donald Trump a promis une « très grande annonce » pour ce mardi.
BRESIL – Un navire à la dérive est entré en collision avec le pont reliant Rio de Janeiro à la ville voisine de Niteroi lundi, un incident qui n’a fait aucun blessé mais a provoqué d’importantes perturbations du trafic dans la région.
Le pont Rio-Niteroi a été fermé dans les deux sens pendant plusieurs heures, « en raison de la collision d’un navire à la dérive avec le pont », selon la police routière fédérale (PRF) de Rio.
Une vidéo filmée par l’occupant d’une voiture alors qu’il traversait le pont, rapportée par les médias locaux, montre une des tours du navire extrêmement proche et un bruit qui correspondrait au moment de la collision.
« L’équipe technique a inspecté les piliers et n’a détecté aucun dommage à la structure », a déclaré sur les réseaux sociaux le maire de Rio, Eduardo Paes, peu avant la réouverture partielle du pont à la circulation.
La Marine a précisé dans un communiqué que les amarres du navire se sont détachées « en raison de conditions météorologiques extrêmes » lundi après-midi, et qu’il serait remorqué jusqu’au port de Rio.
Le bateau, qui appartient à la société Navegaçao Mansur, fait « l’objet d’une procédure judiciaire » et était ancré dans la baie de Guanabara depuis 2016 « sans présenter de risques pour la navigation », a ajouté la Marine, qui va enquêter sur l’incident.
Selon le journal O Globo, le navire mesure 200 mètres de long et 30 mètres de large.
GUATEMALA – Deux Américains, dont une femme qui avait déjà été arrêtée vendredi et laissée en liberté provisoire, ont été arrêtés au Guatemala en possession de 166 pièces archéologiques maya précolombiennes, a annoncé ce lundi la justice guatémaltèque.
« Stephanie Allison Jolluck et Giorgio Salvador Rossilli ont été arrêtés en flagrant délit alors qu’ils transportaient dans un véhicule 166 pièces (maya) qui, selon un archéologue de la direction générale du Patrimoine culturel, sont à 90% authentiques », a indiqué le parquet dans un communiqué.
M. Rossilli, 62 ans, et Mme Jolluck, 49 ans, tous deux résidents au Guatemala, ont été arrêtés dimanche soir dans la ville touristique de l’époque coloniale Antigua Guatemala, à 45 km au sud-ouest de la capitale, dans le cadre d’une enquête sur un trafic d’articles archéologiques.
Les autorités n’ont pas précisé la période des objets saisis, ni la région d’où ils proviennent.
Mme Jolluck avait été arrêtée une première fois vendredi à l’aéroport international de la capitale guatémaltèque alors qu’elle tentait de quitter le pays avec deux pièces archéologiques en pierre taillée d’origine maya.
Inculpée pour « trafic de trésors nationaux », elle avait cependant été laissée en liberté provisoire, assortie de l’interdiction de quitter le pays et de s’approcher des lieux où peuvent s’acquérir des pièces archéologiques.
La civilisation maya, qui s’étendait du sud du Mexique actuel au Salvador en passant par ce qui est aujourd’hui le Guatemala, le Honduras et le Belize, a connu son apogée durant la « Période classique » de 250 à 900 de l’ère chrétienne, avant d’entrer en décadence, de 900 à 1200.
8 MILLIARDS – En un peu plus de 70 ans, la population mondiale a été multipliée par plus de trois. Si nous étions 2,5 milliards en 1950, nous franchissons, mardi 15 novembre, la barre des 8 milliards d’êtres humains. Un seuil symbolique déterminé par une projection de l’ONU dévoilée mi-juillet à l’occasion de la Journée mondiale de la population. De quoi donner un certain vertige. Car, selon les estimations des Nations unies, la Terre devrait compter environ 9,7 milliards d’habitants en 2050 et autour de 10,4 milliards vers 2080.
Et ensuite ? Les spécialistes anticipent une pause jusqu’à l’horizon 2100, date à laquelle les démographes tablent même sur une stagnation, voire le début d’une inflexion de la courbe. Mais comment expliquer ce plafond quand, mathématiquement au moins, on pourrait imaginer une croissance infinie de la population mondiale ? En démographie, la fécondité correspond au nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer. Or, ce taux est en baisse partout dans le monde, explique à France info le démographe Gilles Pinson. « C’est un mouvement qui ne date pas d’hier. »
Aujourd’hui, les Européennes et Nord-Américaines ont en moyenne 1,5 enfant chacune, contre 1,9 en Asie et 1,8 en Amérique latine. « En Afrique, si on compte un peu plus de quatre enfants par femme, en moyenne, la fécondité y est en baisse également, poursuit-il. La limitation volontaire des naissances devrait s’y généraliser à terme, comme ailleurs », note-t-il, relevant toutefois une baisse qui « s’effectue à un rythme plus long que ce qui a été observé en Amérique latine ou en Asie il y a une quarantaine d’années. »
NIGERIA – Des militants de Boko Haram ont tué une vingtaine de femmes soupçonnées de pratiquer la sorcellerie après la mort soudaine des enfants d’un commandant du groupe djihadiste dans le nord-est du Nigeria, ont déclaré dimanche à l’AFP des proches et une rescapée.
Une quarantaine de femmes ont été arrêtées la semaine dernière et retenues dans le village d’Ahraza, près de la ville de Gwoza dans l’État du Borno, sur ordre du chef djihadiste Ali Guyile, selon les sources.
«Il (Guyile) a dit qu’il allait enquêter sur notre implication dans la mort de ses enfants et donner une punition appropriée si nous étions reconnues coupables», a déclaré Talkwe Linbe, qui a fui vers la capitale régionale Maiduguri. «Jeudi, il a ordonné que 14 d’entre nous soient abattues. J’ai eu de la chance de ne pas en faire partie et mon petit ami, parmi les hommes qui nous gardaient, m’a aidée à m’échapper la même nuit», a ajouté la femme de 67 ans.
Les accusations de sorcellerie ne sont pas rares au Nigeria, malgré le conservatisme religieux du pays, divisé entre un nord majoritairement musulman et un sud majoritairement chrétien. Samedi, le jour où Talkwe Linbe est arrivée à Maiduguri, 12 autres femmes ont été massacrées, selon des habitants.
AUSTRALIE – Les pluies diluviennes du week-end qui se sont abattues sur une grande partie de l’État oriental de Nouvelle-Galles du Sud (New South Wales), déjà détrempé, ont fait monter les eaux pendant la nuit, isolant certaines villes et communautés.
Dans la ville d’Eugowra, qui compte environ 800 âmes à 350 kilomètres à l’ouest de Sydney, de nombreux habitants se sont précipités sur les toits pour se mettre à l’abri.
Les chaînes de télévision locales ont montré la ville transformée en lac trouble et boueux, seulement parsemé de toits et d’arbres au-dessus de l’eau.
« Nous avons eu 140 sauvetages liés aux inondations dans la seule ville d’Eugowra. Plus de 100 d’entre eux étaient des sauvetages depuis un toit », a déclaré la ministre des services d’urgence de Nouvelle-Galles du Sud, Stephanie Cooke.
Les personnes bloquées ont été mises en sécurité par bateau et par hélicoptère, a-t-elle précisé, jugeant la situation « très grave, pas seulement à Eugowra mais dans de nombreux endroits ».
Les services d’urgence de l’Etat ont indiqué que plus de 200 opérations de secours y ont été effectuées depuis lundi matin.
La Nouvelle-Zélande a envoyé 12 personnes lundi pour aider l’Australie à lutter contre les inondations, a déclaré Mme Cooke, et les services d’urgence de la Nouvelle-Galles du Sud sont également en contact avec les autorités américaines et singapouriennes pour obtenir une aide supplémentaire.
Plus de 150.000 éclairs ont touché Terre en 24 heures dans cet Etat, selon le bureau de météorologie.
FRANCE – Une nouvelle fois, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) a fait du quasi sur-place au troisième trimestre. Il est ressorti à 7,3 % de la population active en moyenne en France hors Mayotte, en baisse de 0,1 point, pour concerner 2,3 millions de personnes, soit 17.000 de moins qu’au printemps, selon des chiffres publiés ce mardi matin par l’Insee.
Le taux de chômage « oscille entre 7,3 % et 7,4 % depuis le quatrième trimestre 2021, à un niveau inférieur de 0,7 point à celui du troisième trimestre 2021 et de 0,9 point à celui d’avant la crise sanitaire (fin 2019) », constate l’institut statistique national.
Dans le détail, il a augmenté de 0,3 point pour les jeunes à 18,3 %, mais demeure inférieur de 3,3 points à son niveau d’avant la crise du Covid. Il est quasi stable (-0,1 point) pour les 25-49 ans à 6,5 %, et pour les 50 ans ou plus à 5,1 %.
En moyenne, au troisième trimestre 2022, le taux d’emploi des 15-64 ans augmente de 0,3 point et atteint 68,3 %, à nouveau à son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure (1975). Les jeunes en profitent particulièrement grâce à l’alternance.