L’environnementiste britannique James Lovelock, connu pour avoir alerté avant l’heure sur la crise climatique, est mort à l’âge de 103 ans. « James Lovelock est mort mardi chez lui entouré de sa famille le jour de son 103e anniversaire », ont déclaré les proches du scientifique dans un communiqué, mercredi 27 juillet.
Se présentant tout au long de sa carrière comme un « scientifique indépendant », Lovelock avait créé la controverse avec sa vision apocalyptique de la crise climatique. « Il est aujourd’hui tard, beaucoup trop tard pour sauver la planète telle que nous la connaissons », expliquait-il déjà en 2009 à l’AFP, à quelques mois de la conférence de Copenhague sur le climat (COP15) qui s’était soldée par un échec retentissant. « Soyez prêts au changement, adaptez-vous au changement à venir. Et préparez-vous à d’énormes pertes humaines », disait-il, une position alors minoritaire dans le monde scientifique.
James Lovelock, né en 1919, a inventé dans les années 1950 l’appareil utilisé pour détecter le trou dans la couche d’ozone. Débauché par la Nasa au début des années 1960, il rejoint la Californie pour travailler sur la possibilité de vie sur Mars. Il est connu pour avoir formulé l' »hypothèse Gaïa » en 1970, présentant la Terre comme un être vivant capable de s’autoréguler. A l’époque, sa théorie est critiquée par ses pairs.