De nouvelles libérations d’otages aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus en Israël sont attendues lundi au quatrième et dernier jour de trêve dans la bande de Gaza, qui pourrait être prolongée.
Dans une déclaration vidéo publiée dimanche soir, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a laissé ouvert la possibilité d’une extension de la trêve initiale de quatre jours, permettant le retour en Israël de plus d’otages. Selon l’accord avec le Hamas entré en vigueur vendredi, outre la libération initiale de 50 otages israéliens sur quatre jours, chaque libération supplémentaire d’un groupe de dix otages par le Hamas à partir de mardi verrait en retour un nouveau jour de trêve supplémentaire être accordé par Israël à Gaza.
Il a aussi résumé brièvement son échange téléphonique avec le président des Etats-Unis, Joe Biden plus tôt dans la soirée, expliquant qu’il lui avait dit qu’une fois la fin de la trêve, « nous nous efforcerons d’atteindre nos objectifs de toute force : éliminer le Hamas, garantir que Gaza ne redeviendra pas ce qu’elle était et, bien sûr, libérer tous nos otages ».
Un communiqué de la Maison Blanche a précisé qu’ils avaient discuté de la nécessité d’utiliser la trêve humanitaire en cours à Gaza pour « accroître » l’aide humanitaire dans l’enclave et que M. Nétanyahou avait remercié M. Biden pour ses efforts dans l’accord de libération des otages. « Les deux dirigeants ont convenu que le travail n’est pas encore terminé et qu’ils continueront à travailler pour obtenir la libération de tous les otages », a ajouté le communiqué publié après leur quinzième appel depuis le début de la guerre. Dans la journée, le dirigeant israélien s’était rendu dans la bande de Gaza, rencontrant les troupes israéliennes qui sont déployées.
Dans un communiqué publié dimanche, le Hamas s’est lui aussi exprimé en faveur d’une prolongation de la trêve, a rapporté Reuters. Ce cessez-le-feu temporaire permet au groupe de se réorganiser et se regrouper en prévision des combats à venir et de faire libérer davantage de détenus palestiniens des prisons israéliennes, une autre condition de l’accord.
Depuis vendredi, 39 otages israéliens ont été libérés dans le cadre de l’accord – plus 24 otages hors accord, en majorité des Thaïlandais qui travaillaient en Israël – ainsi que 117 prisonniers palestiniens, selon un ratio d’un otage pour trois prisonniers.