« L’élan politique peut s’estomper » et « il faut garder l’esprit de la COP28 » en vie, a déclaré ce mardi son président Sultan Al Jaber, appelant à mobiliser non pas des milliards mais « des milliers de milliards » de dollars pour financer les promesses faites à Dubaï pour limiter le réchauffement climatique.
Pour passer des promesses aux actes, la finance était l’invitée d’honneur d’une table ronde organisée à Paris par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur le thème « L’après COP28 », la Conférence des Nations unies sur le changement climatique organisée en décembre dernier à Dubaï.
« La finance est le facteur clé », a déclaré Sultan al Jaber. « La prochaine COP a été mandatée pour obtenir un nouvel objectif collectif. Et maintenant que l’objectif des 100 milliards (annuels) a été enfin atteint, le monde doit placer la barre plus haut (…): il nous faut penser en milliers de milliards de dollars, pas en milliards. »
Le négociateur en chef de l’Azerbaïdjan pour la COP29, dans son pays en novembre prochain, Yalchin Rafiev, s’est engagé à « garder l’élan » de la COP28, affirmant que son pays était « idéalement positionné » pour faire le lien entre le Nord et le Sud.
Le directeur de l’AIE Fatih Birol a annoncé quatre actions concrètes de l’AIE: la mise en place à partir du 1er mars d’un mécanisme de suivi des engagements climatiques pour mesurer l’écart entre « les objectifs déterminés et ce qui est fait » et un mécanisme de soutien aux pays qui en font la demande pour fixer leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (Contributions déterminées au niveau national, NDC en anglais).