Vilipendé, injurié voire sali par quelques uns de ses propres concitoyens autoproclamés, par un opportunisme évident, partisans de la révolution, Borhane Ben Ali avait été poussé à la démission de son poste de directeur de l’Office de tourisme tunisien à Lyon au lendemain du 14janvier 2011. Il avait le malheur de porter un nom et d’être connu sur la place lyonnaise-forcément le tourisme se sert de ça.
Lyon est resté sans représentation touristique tunisienne depuis, mais l’ex-directeur, surmontant courageusement l’injuste épreuve de sa mise à l’écart, a vite retrouvé l’énergie suffisante pour continuer son activité dans le domaine qu’il connaît si bien, déployant un trésor d’efforts pour trouver de nouvelles idées et rester visible. « Utile!, corrige t-il, utile à mon pays auquel je suis à jamais attaché et toujours près à servir ».
Le patriotisme a une valeur, non un prix, et Borhane qui n’a pas choisi son nom dont il ne rougit du reste pas du tout, continuant d’agir au profit de la promotion du tourisme tunisien. « C’est mon destin », avance t-il souriant. Identifiant de nouvelles niches, il organise des actions promotionnelles qualitatives privées, souvent réussies et applaudies dans la métropole lyonnaise et ce malgré les contraintes de la Covid et le manque des moyens, apportant ainsi une vraie plus value et gardant le feu de l’espoir allumé pour le grand retour du tourisme tunisien.
Un grand professionnel, Borhane Ben Ali. À Lyon et même ailleurs en France, plus de dix après son retrait de la représentation officielle, on continue à le considérer comme monsieur tourisme tunisien. Il est vrai qu’il savait vendre la beauté tunisienne comme personne.
Aussi les lyonnais ont-ils été les premiers à applaudir le geste du Consulat général de Tunis de rendre hommage à l’inoubliable directeur du bureau du tourisme tunisien à Lyon, à l’occasion de la fête de l’Indépendance. Journalistes et responsables savent en effet son dévouement et apprécient son patriotisme.
Quant à la l’intéressé qui ne cache pas sa satisfaction de se voir ainsi reconnu et réhabilité, il s’est contenté d’un « je me considère toujours au service de mon pays et de son tourisme ».