Le groupe ukrainien d’énergie Energoatom a déclaré qu’un travailleur a été blessé lors de nouveaux bombardements par les forces russes samedi soir sur la centrale nucléaire de Zaporijia. Energoatom a signalé sur Telegram que le site de stockage de la centrale, où 174 conteneurs de combustible nucléaire usé sont stockés à l’air libre, a été touché par des roquettes.
Une ligne électrique à haute tension alimentant la centrale nucléaire a été touchée par des bombardements russes vendredi, poussant l’opérateur de la centrale à déconnecter le réacteur, sans pour autant que des radiations aient été détectées.
Ukrainiens et Russes se sont mutuellement accusés de se livrer à du « terrorisme nucléaire ». Energoatom a accusé la Russie d’être responsable des dégâts, tandis que le ministère de la défense russe a accusé les forces ukrainiennes d’être à l’origine des bombardements de la centrale.
Un fonctionnaire de l’occupation tué
Un fonctionnaire de l’administration d’occupation russe dans la région méridionale ukrainienne de Kherson a succombé à ses blessures après un attentat. « Vitali Goura, chef adjoint de l’administration de Nova Kakhovka, responsable des services communaux, est mort des suites de ses blessures », a écrit samedi une responsable des autorités locales nommées par Moscou, Katerina Goubareva, sur Telegram.
La localité de Nova Kakhovka, sur le Dniepr, est sous contrôle russe. Elle est située à environ 80 kilomètres à l’est de la ville de Kherson.
Vitali Goura avait été grièvement blessé samedi matin après « un attentat » à son domicile et souffrait de multiples blessures par balles, selon une source anonyme de cette administration citée par l’agence TASS. Au cours des derniers mois, plusieurs fonctionnaires nommés par les Russes dans les territoires ukrainiens conquis ont été la cible d’attentats.
Quatre nouveaux navires
Quatre navires chargés de céréales ont quitté dimanche les ports ukrainiens d’Odessa et de Tchornomorsk sur la mer Noire, ont annoncé les autorités, précisant qu’ils transportaient environ 170 000 tonnes de marchandises. Samedi, un cargo était arrivé au port de Tchornomorsk pour y charger des céréales, pour la première fois depuis l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février.
Le blocage de millions de tonnes de céréales du fait de la guerre en Ukraine, l’un des principaux producteurs mondiaux tout comme la Russie, a provoqué une flambée des prix alimentaires dans les pays les plus pauvres et suscité la crainte d’une crise alimentaire mondiale.
AI : excuses et maintien
Amnesty International a présenté ses excuses ce dimanche pour la « détresse et la colère » causées par son rapport accusant les autorités ukrainiennes de mettre en danger la population civile. Le rapport, publié jeudi, a provoqué la colère du président ukrainien et entraîné la démission de la directrice d’Amnesty en Ukraine.
L’organisation de défense des droits de l’homme a accusé l’Ukraine de mettre en danger des civils en déployant des troupes dans des quartiers d’habitation dans le cadre de sa guerre contre la Russie. « Tout en maintenant entièrement nos conclusions, nous regrettons la douleur causée », a écrit l’ONG dans un courriel à Reuters.