Dans une déclaration publiée jeudi, le mouvement Ennahdha annonce la création d’un comité pour la gestion de la crise politique, sous la présidence de Mohamed Goumani, membre du bureau exécutif du parti.
Cette structure aura la charge exclusive de ce dossier et aucune position, initiative ou déclaration n’engage le parti, précise Ennahdha dans sa déclaration.
Le comité est provisoire, ses activités prennent fin une fois sa mission accomplie. Ses membres se pencheront sur les solutions et les accords à même d’éviter le pire au pays et d’assurer le retour à un fonctionnement normal des institutions.
Le parti accordera une importance toute particulière à la préparation de son 11 e congrès national et œuvrera à l’organiser dans les plus proches délais afin d’entreprendre une révision profonde au niveau des choix et orientations du mouvement et de son positionnement, lit-on de même source.
Et d’ajouter que, parallèlement, des changements seront opérés par le président du parti Rached Ghannouchi et toucheront les structures dirigeantes pour être en harmonie avec les revendications des Tunisiens et les exigences de la nouvelle étape.
Ennahdha indique dans sa déclaration que Rached Ghannouchi avait réitéré son attachement au règlement intérieur du parti qui limite la présidence du mouvement à deux mandats.
Dans sa déclaration, le mouvement s’interroge sur le retard dans la présentation de la feuille de route plus de deux semaines de l’annonce des mesures exceptionnelles.
Selon Ennahdha qui qualifie la crise que vit actuellement le pays de complexe et cumulative, les mesures annoncées le 25 juillet dernier sont venues briser un cercle vicieux politique et constitutionnel et chercher des solutions.
Toutefois, certaines de ces décisions présidentielles ont constitué une grave violation de la constitution, estime le parti qui affirme sa disposition à soutenir les orientations qui respectent la constitutions et qui servent l’intérêt général dont en premier lieu l’application de la loi à tous sans aucune exception et la poursuite en justice des corrompus quelque soit leur statut.