Suite à l’annonce par la présidence de la république de la décision du Président Kais Saïed de proroger les mesures exceptionnelles prises le 25 juillet et de reporter sa déclaration au peuple à cet égard, le Mouvement Ennahdha a publié un communiqué signé de son président Rached Ghannouchi,dans lequel on lit notamment:
Rappelant sa position de principe annoncée depuis les premières heures des décisions présidentielles du soir du 25 juillet 2021, « et qui considère la suspension des compétences de l’Assemblée des représentants du peuple et la levée de l’immunité des députés comme un violation grave de la Constitution et violation explicite des dispositions de l’article 80 de celle-ci en stipulant que l’Assemblée doit rester en session permanente.
Le Mouvement exprime sa profonde préoccupation face à l’incertitude qui pèse sur l’avenir du pays après l’arrêté présidentiel prolongeant la fin du contrôle du Parlement, dont le président ou à 30 de ses membres ont par la vertu de la Constitution le droit de demander la fin des procédures exceptionnelles.
Le Mouvement appelle à la reprise du processus démocratique, bloqué depuis le 25 juillet 2021, et à un retour rapide au fonctionnement normal des rouages de l’État, tel que stipulé à l’article 80 de la Constitution, et à l’adoption du dialogue comme seul moyen de résoudre les différents problèmes.
Soulignant le besoin urgent du pays de se consacrer à répondre aux priorités économiques, financières et de développement de la population et aux préoccupations de la rentrée scolaire et universitaire, ainsi que la reprise de la saison agricole, ce qui implique d’accélérer la nomination de la personnalité chargée de former un gouvernement et de le présenter à la confiance du Parlement afin d’obtenir la forte légitimité nécessaire pour faire face à la difficile situation que connaît le pays.
Ennadha demande qu’il soit mis fin aux différentes formes d’abus dont un nombre important de citoyens ont été victimes, que ce soit en les mettant en résidence surveillée , en les empêchant de voyager, en restreignant leur liberté d’expression, ou en les référant à la justice en violation de la Constitution et des lois ».