Quatre policiers ont été enlevés en Equateur en plein état d’urgence, instauré par le président Daniel Noboa après l’évasion du chef du principal gang criminel du pays suivie de soulèvements dans des prisons.
M. Noboa a décrété lundi l’état d’urgence pendant 60 jours sur l’ensemble du pays, y compris dans les prisons, avec un couvre-feu entre 23H00 et 05H00 heure locale (04H00 et 10H00 GMT).
« Trois fonctionnaires de la police qui étaient de service » ont ensuite été enlevés à Machala (Sud-Ouest), a annoncé durant la nuit de lundi à mardi la police sur le réseau social X (ex-Twitter). Un quatrième policier a été kidnappé à Quito par trois individus à bord d’« un véhicule aux vitres teintées et sans plaques ».
L’imposition de l’état d’urgence est survenue au lendemain de l’évasion d’Adolfo Macias, alias « Fito », 44 ans, chef des « Choneros » –un gang d’environ 8.000 hommes selon les experts, devenu le principal acteur du narcotrafic florissant en Equateur.
Il s’est enfui dimanche d’une prison de Guayaquil (Sud-Ouest) où il purgeait depuis 2011 une peine de 34 ans de prison pour crime organisé, trafic de drogue et meurtre. Il s’était déjà évadé d’une prison de haute sécurité en 2013 et avait été repris trois mois après.
Les prisons connaissent des massacres récurrents entre bandes rivales, au moins une douzaine depuis février 2021 qui ont fait plus de 460 morts parmi les détenus.