C’est un cinéaste de talent que peu de cinéphiles connaissent et pourtant comme le rappellent nombre de critiques, au même titre qu’Akira Kurosawa (« La forteresse cachée », « Le château de l’araignée »…) ou Kenji Misoguchi (« Les contes de la lune vague après la pluie », « La rue de la honte », « L’impératrice Yang Kwei Fei »…) son œuvre, qui s’étale sur plus de trente ans est d’une importance considérable.
L’œuvre d’Ozu qui comprend ainsi cinquante-quatre films, n’a commencé à être appréciée en Europe qu’après sa mort, alors qu’elle avait été presque totalement ignorée durant toute sa vie. Son œuvre reste inconnue en France jusqu’en 1978, soit quinze ans après sa mort. Son cinéma est « puissant » et prenant dans la mesure où sa génération a grandi avec les films de Lang, Murnau, Sternberg, Walsh, Lubitsch, Stroheim et il s’en est fortement inspiré pour créer son propre cinéma.
Comme le Japon a toujours été conscient au plus haut degré de sa propre identité et que Ozu dresse des tableaux authentiques de son pays, ses films sont autant de tableaux qui rendent parfaitement compte des mœurs spécifiques tout en étant universalistes (rien de ce qui est humain ne m’est étranger !).
Cinéaste de l’épure, il filmait ses personnages à hauteur de tatami. Parmi ses films les plus notables, il convient de citer « Voyage à Tokyo », « Le Goût du saké », « Fin d’automne », « Gosses de Tokyo »,
Ainsi donc et pour le plus grand plaisir des cinéphiles, 6 de œuvres rares ou inédits ont été restaurés pour l’occasion.