La France a délivré un nombre record de premiers titres de séjour l’an dernier, à 323.260, un chiffre en hausse de 1,4% par rapport à 2022, tandis que les expulsions augmentaient fortement, a annoncé jeudi le ministère de l’Intérieur.
Les titres de séjour étudiants sont restés quasi-stables (+1%) à 103.500, ce qui en fait le premier motif de délivrance, tandis que ceux délivrés pour motif familial ont diminué de 5% à 91.000, selon le rapport annuel sur l’immigration rendu public par le ministère jeudi.
En revanche les titres de séjour délivrés pour motifs économiques ont progressé de 5% pour atteindre 54.630.
Enfin les régularisations de personnes sans-papiers ont, elles, été quasi-stables (+0,3%) à 34.400. Cela comprend une hausse de 5% des travailleurs sans-papiers régularisés, à 11.411, alors que la régularisation par le travail (au cas par cas, sous la responsabilité des préfets) est l’un des volets de la loi sur l’immigration votée en décembre.
Au total les pays du Maghreb ont représenté un tiers des titres de séjour délivrés, avec dans l’ordre le Maroc, l’Algérie et la Tunisie.
« Les chiffres de l’immigration 2023 reflètent nos priorités politiques », a assuré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur X (ex-Twitter), se félicitant d’une « augmentation très importante des expulsions ».
Celles-ci ont augmenté de 10% l’an dernier pour dépasser la barre de 17.000, selon le rapport. Une hausse notamment « liée à la reprise de la coopération consulaire avec l’Algérie », dont les ressortissants sont les premiers éloignés (2.562, « 36%), selon le ministère de l’Intérieur.