Au lendemain de l’adoption du controversé projet de loi immigration, des rassemblements contre le texte ont été organisés dans plusieurs villes françaises, mercredi soir. Les opposants se sont réunis par exemple à Rennes, Avignon ou encore Besançon.
Ce texte, qui a mis 18 mois à être voté, a été considérablement durci par le parti politique de droite Les Républicains au cours de la commission mixte paritaire. La loi contient des mesures visant à limiter les aides sociales pour les étrangers en situation régulière, l’instauration d’une caution à payer pour les étudiants étrangers qui viennent étudier en France, la création de « quotas migratoires » fixés par le parlement, des mesures pour faciliter la déchéance des binationaux condamnés pour des crimes ou encore la restauration d’un délit de séjour irrégulier.
À Rennes, les manifestants ont défilé aux cris de « retrait, retrait de la loi Macron-Le Pen » ou « Ce n’est pas les immigrés qui sont de trop, c’est Darmanin et les fachos ». Les principaux syndicats, ainsi que les grands partis de gauche avaient appelé à ce rassemblement contre la « capitulation de la Macronie face à l’extrême droite ». Cette manifestation a rassemblé entre 1 800 et 2 500 personnes, indique France Bleu. Des manifestations similaires se sont déroulées à Dijon, Besançon, Chambéry ou Grenoble, notamment.
La contestation ne devrait pas faiblir ce jeudi, des mobilisations sont attendues à Strasbourg, Rouen, et Limoges.