Le tribunal de Paris a déclaré lundi coupables de détournement de fonds publics les neuf eurodéputés du RN, dont Marine Le Pen, poursuivis dans l’affaire des assistants parlementaires européens.
Inéligibilité avec exécution immédiate
La cheffe de file de l’extrême droite a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux ferme aménagés sous bracelet, et à une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate. Marine Le Pen a quitté le tribunal avant même l’énoncé de sa peine, après que la présidente du tribunal ait annoncé que tous les élus présents seraient condamnés à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, c’est-à-dire avec entrée en vigueur immédiate, sans possibilité de suspendre cette peine en faisant appel.
Ce jugement pourrait mettre un brutal coup de frein à ses ambitions présidentielles, un objectif qu’elle poursuit depuis plus de 10 ans, alors qu’elle a pour l’instant le vent en poupe. Dimanche, un sondage Ifop pour le JDD la créditait de 34 à 37% d’intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle de 2027. Loin devant ses concurrents.
Coup de frein à ses ambitions présidentielles
Au terme de deux mois de procès (30 septembre-27 novembre) et à la surprise générale, l’accusation avait requis à l’encontre de la cheffe de file de l’extrême droite une peine de cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire (s’appliquant immédiatement, même en cas d’appel) en plus de cinq ans de prison dont deux ferme (une peine aménageable), ainsi que 300 000 euros d’amende.
Le tribunal a confirmé ce lundi la peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, ce qui risque fortement d’empêcher, Marine Le Pen de se présenter à la prochaine élection présidentielle. La peine d’inéligibilité était attendue, car elle est obligatoire pour le détournement de fonds publics (le délit reproché à Marine Le Pen), mais l’exécution provisoire l’était beaucoup moins.