Des tensions ont émergé lors des manifestations, notamment à Paris où un journaliste a été frappé par un policier. Le gouvernement est accusé par la gauche de durcir son discours sur l’immigration, favorisant ainsi l’extrême droite.
Plus de 90’000 personnes selon le ministère de l’Intérieur ont défilé en France samedi contre le racisme et l’extrême droite, dont 20 000 à Paris, une mobilisation mêlant souvent un soutien à Gaza et mise sous le feu des projecteurs cette année par une polémique autour de d’une affiche présumée antisémite de la gauche radicale.
Le gouvernement de centre droit est accusé par la gauche de faire le jeu de l’extrême droite, avec un discours durci sur l’immigration. Le Premier ministre français François Bayrou avait notamment menacé de «dénoncer» l’accord de 1968 qui donne un statut particulier aux Algériens en France, l’ancienne puissance coloniale, en matière de circulation, de séjour et d’emploi, si l’Algérie ne reprenait pas ses ressortissants en situation irrégulière.
Coup de matraque
A Paris, plus de 20’000 personnes ont marché avec un peu de tension en fin de manifestation, deux personnes ayant été interpellées et trois blessées. Par ailleurs, un journaliste a reçu un coup de matraque à la tête de la part d’un policier et le préfet de police Laurent Nuñez a annoncé qu’il saisirait la procureure de la République contre tous les slogans «qui rentrent sous le coup de la loi pénale», alors que des «A bas l’État, les flics et les fachos» ont été scandés.