Cinq ans après son approbation, le projet a enfin vu le jour. Un monument en hommage aux animaux morts, notamment au cours de la Première Guerre mondiale, a été érigé et inauguré ce mardi, dans le square Boucicaut à Paris.
Un projet qui tenait à cœur à l’association Paris Animaux Zoopolis, qui s’est exprimé en évoquant un aboutissement de «cinq ans de campagne acharné», initié en 2018 à l’occasion du centenaire de l’Armistice. Pour Amandine Sanvisens, co-fondatrice de l’association, «ce monument, c’est l’occasion de repenser la façon dont nous traitons les animaux».
Aujourd’hui se dressent donc plusieurs silhouettes d’animaux bleus, de la couleur de la tenue des poilus, dans ce square du 7e arrondissement de la capitale. Non loin du Boulevard Raspail, où avait été retrouvé en août 1914, un chien Vitirier «affaibli, revenant du front, ayant perdu la trace du 26e bataillon auquel il était rattaché», explique la plaque commémorative.
Mais si l’initiative est saluée, le résultat est loin de faire l’unanimité sur les réseaux sociaux.
Il aura fallu plusieurs négociations avec les élus du Conseil de Paris qui s’étaient fermement opposés à ce projet, en estimant «que les monuments étaient réservés aux humains», a affirmé Amandine Sanvisens à l’AFP.
L’inauguration était donc particulièrement attendue, mais n’a pas convaincu. Sur X, les commentaires se sont enchainés. En effet, beaucoup sont déçus par l’aspect du monument, jugé trop simple pour certains.
«Immonde», «moche», «mauvaise blague», tels sont les termes utilisés par les utilisateurs de la plate-forme. Quand certains s’indignent simplement de l’aspect du monument, d’autres se questionnent quant à son coût, qui demeure inconnu.
Si les critiques affluent, la mairie de Paris a tout de même salué l’idée de l’association. Ce monument rend donc hommage aux 11 millions d’équidés, 100.000 chiens et 250.000 pigeons voyageurs ayant péri pendant la Grande Guerre, en «tenant un rôle essentiel».