L’armée israélienne bombarde ce vendredi Rafah, ville du sud de Gaza où s’entassent plus d’un million de Palestiniens déplacés par la guerre, sur fond de crainte d’un « désastre » humanitaire de son allié américain qui juge « excessive » sa riposte contre le Hamas.
Washington a averti jeudi d’un «désastre» à Rafah et assuré ne pas soutenir une opération «sans une planification sérieuse et crédible» concernant les civils sur place. «Je pense, comme vous savez, que la riposte à Gaza, dans la bande de Gaza, a été excessive», a déclaré le président américain Joe Biden, dans une rare critique à l’égard d’Israël. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit «alarmé» par une opération terrestre sur place. «Une telle action aggraverait de façon exponentielle l’actuel cauchemar humanitaire dont les conséquences régionales sont déjà incalculables», a-t-il écrit sur le réseau social X.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des témoins ont fait état de frappes mortelles dans le centre et le sud de Gaza. Et le Croissant-Rouge palestinien s’est désolé de la mort de trois enfants dans une frappe israélienne sur Rafah.