Dans un contexte de guerre contre le Hamas, 130 soldats et officiers israéliens de réserve et de carrière ont écrit une lettre ouverte à Benjamin Netanyahou, le 9 octobre 2024, pour exiger un accord immédiat visant à libérer les otages encore détenus dans la bande de Gaza. Ils affirment que la poursuite des bombardements israéliens met la vie de ces otages en péril et ont annoncé qu’ils ne continueront pas à servir si un accord n’est pas conclu rapidement.
Selon ces militaires, les frappes israéliennes auraient causé la mort de plusieurs otages, un danger aggravé par l’absence d’efforts pour négocier leur libération. « Nous, qui avons servi avec dévouement, annonçons que si le gouvernement n’œuvre pas immédiatement à un accord, nous ne pourrons plus continuer à servir », écrivent-ils dans cette missive adressée également à Yoav Gallant, ministre de la Défense, et à Herzi Halevi, chef d’État-major des armées.
Les militaires expriment leur opposition à la gestion actuelle du conflit, déclenché le 7 octobre 2023 après une attaque du Hamas qui a fait plus de 1200 morts en Israël. Ils estiment que la guerre « condamne à mort » les otages, 97 étant toujours retenus selon les estimations, dont 34 déjà déclarés morts. Selon eux, un nombre important d’otages a été tué par les bombardements israéliens plutôt que par des opérations de sauvetage, et ces militaires, qui se sont « immédiatement enrôlés pour défendre notre pays et sauver les otages », ne peuvent plus supporter cette stratégie. « Le jour approche où, le cœur brisé, nous cesserons de nous présenter pour le service », préviennent-ils.
La pression sur le gouvernement israélien ne cesse d’augmenter pour trouver une solution diplomatique à cette crise, alors que la poursuite des opérations militaires semble compromettre toute possibilité de libération des otages en vie.