« Kaïs Saïed a un projet de dictateur« , a affirmé le secrétaire général du Parti des Travailleurs, Hamma Hammami, vendredi 6 août 2021.
Au micro de Elyes Gharbi lors de son passage à l’émission Midi Show sur Mosaïque FM, Hammami a soutenu que le président de la République fait partie de ce système corrompu, grâce notamment aux voix des partisans d’Ennahdha et d’Al Karama. Qualifiant les décisions du 25 juillet 2021 de coup d’Etat entrepris par le chef de l’Etat, le politicien a estimé que cet acte est venu pour sauver un système corrompu et sauver sa propre tête, ayant fortement dégringolé dans les sondages passant de 70% des intentions de votes à 35% des intentions de votes.
Ainsi et pour préserver sa place, il a entamé une série d’actes populistes, mais rien de conséquent.
Et de se noter que sa plus grande réalisation est l’arrestation de Yassine Ayari ou le fait de rencontrer le président de l’Utica pour lui demander la baisse des prix. « Pourquoi n’a-t-il pas présenté de projets de loi sur la cherté des prix ou sur l’eau pendant les deux dernières années ? » s’est-il interrogé.
En ce qui concerne l’appui populaire dont a bénéficié Kaïs Saïed à l’annonce de ses décisions, le secrétaire général du Parti des Travailleurs a noté qu’Hitler et Mussolini étaient soutenus par leurs peuples.
Et de rappeler que le président de la République n’avait pas de programme et n’avait pas fait de promesses et qu’il n’a jamais parlé des choix politiques et économiques.
Hamma Hammami a souligné le fait que le chef de l’Etat a largement participé à la détérioration de la situation en Tunisie, refusant le dialogue et la cour constitutionnelle, en soutenant que le scénario de coup d’Etat se profilait depuis longtemps, selon ses dires. Il a martelé qu’il ne faut pas échanger une catastrophe par une autre.
Il pense que le plus proche scénario est la régularisation de la situation, avec la reprise d’un parlement docile qui sera aux ordres de chef de l’Etat.
Autre chose importante, le leader du Parti des Travailleurs s’est inquiété de l’interventionnisme étranger notamment de la part de l’Egypte, des Emirats Arabes Unis, de l’Arabie Saoudite, du Qatar, de la Turquie, de la France et des Etats Unis d’Amérique et s’est demandé si des pays comme la France et les Etats-Unis étaient au courant du coup d’Etat en avance.