C’est le résultat de la dernière enquête d’opinion du Palestinian Center for Policy and Survey Research à Ramallah, la première sortie depuis le 7 octobre, indique RFI.
Khalil Shikaki, politologue, est l’infatigable sondeur des humeurs palestiniennes, dont il mesure scientifiquement aspirations et colères. C’est vers lui que, depuis plus d’un quart de siècle, se tournent les experts, les journalistes et les diplomates afin de décoder les échos d’une « rue arabe » tant fantasmée. Il analyse ses résultats :
« Le Hamas a bénéficié d’une hausse de popularité croissante. Mais il ne faut pas exagérer l’ampleur de ce soutien populaire : encore aujourd’hui, le Hamas ne fait pas la majorité au sein de l’opinion publique palestinienne, ni en Cisjordanie occupée, ni dans la bande de Gaza. S’il y a des élections, le Hamas n’obtiendra pas de majorité dans ces deux endroits. En revanche, c’est en Cisjordanie que la popularité du Hamas explose : elle a triplé en trois mois. À Gaza, la hausse est marginale, et la plupart des Gazaouis sont plus critiques des actions du Hamas. Ils sont bien plus pessimistes que les Palestiniens de Cisjordanie par rapport à ce qui se passe. »
Par ailleurs, selon un sondage publié mercredi soir par le Centre de recherche palestinien sur la politique et les sondages (PCPSR), un institut indépendant de Ramallah, Ismaïl Haniyeh récolte 78% des intentions de vote, contre 58% avant la guerre, dans les Territoires palestiniens. Et près des deux tiers des répondants (64%) estiment que le Hamas gardera le contrôle de Gaza au terme des combats.