L’Algérie va devenir un producteur et exportateur de l’huile de table, après le déblocage de l’usine de trituration du groupe Cevital à Bejaia, l’une des plus grandes au monde.
« Ce genre de projet met du baume au cœur. Comme je l’ai dit depuis le début du mandat, j’espère que l’agriculture industrielle deviendra une réalité dans notre pays. » Ces propos sont du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en allusion, sans le citer, au projet d’usine de trituration de graines oléagineuses que le groupe Cevital n’a pas pu ouvrir à Bejaïa à cause d’un blocage qui a duré plusieurs années.
Le projet est enfin débloqué. Il entrera en production dans quelques mois, et il a fallu que ce soit le premier magistrat du pays qui l’annonce.
Le groupe, note TSA, a consenti tous les investissements nécessaires, de la construction de l’usine à proximité du port de Bejaïa où il possède déjà une raffinerie d’huile, une margarinerie et la plus grande raffinerie de sucre au monde, à l’acquisition des équipements.
Mais le projet a buté en 2017 sur l’intransigeance de l’administration qui a mis en avant le statut du terrain. Les équipements sont arrivés mais la direction du port de Bejaïa a refusé d’autoriser leur débarquement. Ils ont été trimballés pendant plusieurs années entre les ports algériens et européens.