Une crise sans précédent secoue actuellement le secteur de la santé publique en Tunisie, marquée par la démission collective de nombreux médecins, pharmaciens et dentistes hospitalo-universitaires.
Dans une pétition adressée au ministre de la Santé, ces professionnels annoncent leur retrait de toutes leurs fonctions, dénonçant la détérioration des conditions de travail dans les hôpitaux universitaires, qu’ils jugent désormais très éloignées des standards européens. Leur démarche s’inscrit également dans une logique de protestation face à la condamnation récente de collègues dans l’affaire tragique des nourrissons décédés.
Estimant que ces verdicts sont injustes et instrumentalisés pour faire des soignants des boucs émissaires, ils dénoncent une volonté de les intimider et de museler toute contestation. Leur démission, affirment-ils, est un acte fort et symbolique contre cette dérive politique et judiciaire.