Par Faiza Messaoudi
La 6ème édition du Festival Gabes Cinéma Fen qui se déroule du 27 avril au 1er mai 2024, puise sa singularité cette année, de l’avènement du 7 octobre et des circonstances advenues qui ont bouleversé les opinions préconçues et dévoilé les mensonges, c’est à dire les grands mensonges de l’histoire, à savoir l’écroulement du colonisateur sioniste. L’image a joué sans doute un rôle prépondérant dans l’éveil des consciences et de la révélation des vérités quant à la monstruosité de ce régime colonialiste déshumanisé, et ce à l’échelle mondiale. Certes, le festival Gabes cinéma Fen a dès le départ choisi le chemin de l’engagement artistique et de la résistance, mais l’apanage de cette édition est de focaliser sur l’impact de l’image post- 7 octobre, ayant pour cachet l’urgence, l’immédiateté et l’efficacité. Elle incite à orienter le regard vers le non-dit, le dénaturé, le dissimulé des questions majeures de l’histoire mondiale. Bref, cette nouvelle image de la question palestinienne et du défi du 7 octobre, a ébranlé la perception et la conscience de l’homme, en béant des brèches sur les injustices et les rapports de force affligés aux sociétés affaiblies à l’échelle mondiale.
L’histoire de la lutte palestinienne qui a été abordée dans de nombreux films depuis les premiers temps jusqu’à nos jours sera proposée à travers la projection de films mais également, des débats et des tables rondes autour des questions brûlantes qui intéressent les nouvelles orientations cinématographiques, technologiques et numériques.
À travers des expositions et des projections de l’art vidéo, du Virtual Reality, le fidèle public de Gabes cinéma fen découvrira la métamorphose de l’image et sa potentialité à élever le discours cinématographique vers la quintessence artistique et esthétique grâce justement aux exploitations des dispositifs numériques.
En effet, la 6ème édition du festival, comprend plusieurs volets, à savoir, le département cinéma avec des dizaines de films sous 24 catégories, le volet Art et Pensée à travers des rencontres avec des artistes étrangers comme la brésilienne Ana Vaz , l’allemande Monica Maurer, et l’algérienne Wassila Tamzali, aussi les volets Art Vidéo, Virtual reality, VR corner et VR Hackathon… Le 1er jour du festival, c’est-à-dire le 27 avril, a lancé le démarrage de plusieurs activités, tels que le ciné Kids, le ciné de la terre avec 2 projections, le vernissage VR Corner avec la projection de 8 films de réalité virtuelle durant le festival, le vernissage El Kazma avec 9 projections Art Vidéo internationales. La soirée est clôturée avec un concert de musique de Yasser Jradi.
Le vernissage de l’exposition champ contre champ qui aura lieu le 29 avril réunira le tunisien Belhassen Handous dont l’exposition s’intitule « in the shadow of our founding fadher » qui travaille sur l’expérience de Habib Bourguiba (1972 à 1987), quant au franco-russe Julien Rubiloni, ayant pour titre Black knights of Tunis » capté en infrarouge l’underground contemporain de Tunis de la communauté musicale électro.
Plusieurs autres rendez-vous meubleront le festival qui est un véritable important acquis culturel pour la région et des habitants férus du 7ème art. Ces derniers profiteront bel et bien de la qualité des films et des activités programmées par le comité d’organisation.