L’UGTT a appelé, vendredi 11 novembre, à contrer la flambée sans précédent des prix, à travers « une politique claire visant à démanteler le dispositif de spéculation et de contrebande, tout en subventionnant les citoyens suite à la détérioration de leur pouvoir d’achat. »
La centrale syndicale en appelle, dans un communiqué de son bureau exécutif, à l’intervention directe de l’Etat pour l’appui de la production agricole, le contrôle des circuits de distribution, en y limitant l’intervention des lobbies.
Le bureau exécutif syndical exprime son « soutien aux contestations pacifiques », mettant en garde le gouvernement contre « la poursuite des politiques impopulaires, augurant de grandes explosions sociales ».
Il appelle « à clarifier la politique de l’Etat en relation avec l’émigration en général, et l’émigration clandestine, en particulier, afin que la Tunisie ne soit pas une arrière-cour et un gendarme des frontières du Sud de l’Europe, un pays qui approuve les politiques d’extradition forcée des migrants, une destination privilégiée de l’émigration clandestine et des embarcations de la mort, et un réservoir pour la poursuite de l’émigration de l’élite ».
L’organisation syndicale appelle le gouvernement « à dire la vérité sur son accord avec le fonds monétaire international (FMI) » ; et exprime son « rejet absolu de toute décision improvisée attentant à la subvention ou renonçant aux entreprises publiques. »
L’UGTT se dit totalement disposée à « un dialogue participatif dans ces deux dossiers, donnant lieu à une réforme juste et équitable, réalisant les dimensions sociales et économiques, conduisant au sauvetage des entreprises publiques, et leur permettant de retrouver leur rôle pionnier, en tant que levier économique, notamment en l’absence de l’investissement intérieur et extérieur ».