Il y a quelques mois, un éphémère chef du gouvernement recevait un groupe d’influenceuses. Bien que la teneur de cette entrevue n’ait pas été dévoilée, on ne peut qu’approuver cette initiative qui consiste à vouloir identifier les changements subis par notre société compte tenu de l’impact des réseaux sociaux et à agir en conséquence. Certes une brève rencontre ne permet de se faire une idée de cette problématique mais elle peut donner lieu à une étude sérieuse et approfondie menée par des sociologues et des économistes. Malheureusement, la mayonnaise n’a pas pris.
Ou plutôt si ! En prenant une forme un peu spéciale comme c’est le cas de tout ce que les Tunisiens adoptent en mettant leur »grain de sel » (la démocratie, le régime parlementaire, la liberté d’expression, les feuilletons télé, le confinement, etc.).
La pandémie de la covid ayant contraint les autorités à interdire les manifestations collectives (culturelles, sportives et autres), la reprise de certaines activités a été perçue par tout le monde comme une bouffée d’oxygène. La foire du livre à Tunis a été accueillie comme étant un événement phare lié à cette reprise.
Et voilà-t-il pas qu’un événement malheureux est venu gâcher l’euphorie créée par l’événement phare ! Cet hommage rendu par les organisateurs de la foire à une soi-disant inflenceuse qui se soucie de tout sauf de la promotion du livre a été vécu comme une insulte à l’intelligence des Tunisiens, au livre et à la culture en général. Pourquoi donc s’étonner de la réaction indignée des habitués des réseaux sociaux ?
Agir sous l’emprise du simple désir d’être à la mode n’a jamais été une bonne chose.