La solution à deux Etats, « question centrale » pour la paix dans toute la région, « est proche du point de non retour », a déclaré mardi Antonio Guterres devant le Conseil de sécurité, évoquant les opérations militaires israéliennes à Gaza – où la situation est passée de « mauvaise, à pire, à inimaginable » – mais aussi en Cisjordanie occupée.
Mais « le monde ne peut pas se permettre de regarder la solution à deux Etats disparaitre », a-t-il plaidé, appelant les Etats à prendre des « mesures irréversibles » pour sa mise en œuvre « avant qu’il ne soit trop tard ».
« En cette période de tourmente et de transition pour la région, les Etats membres doivent expliquer dans le détail la façon dont ils veulent que l’engagement et la promesse de la solution à deux Etats deviennent réalité. Ce n’est plus le moment de cérémonies de soutien, de cocher une case et de passer à autre chose », a-t-il souligné, insistant dans ce cadre sur l’importance de la conférence internationale sur cette question organisée par l’Assemblée générale de l’ONU en juin.
« Face aux faits accomplis sur le terrain, la perspective d’un Etat palestinien doit être protégée », a plaidé de son côté le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, dont le pays co-présidera cette conférence avec l’Arabie Saoudite. « Notre objectif est clair : faire progresser parallèlement la reconnaissance de la Palestine et la normalisation des relations avec Israël », a-t-il ajouté.