Le nouveau titre de la populaire licence “Assassin’s Creed” embarque les joueurs pour la ville de Bagdad au IXe siècle. “Mirage”, des studios français Ubisoft, permet l’exploration d’un environnement riche en détails, et surtout d’un cadre historique du monde arabe rare à l’écran, souligne “Polygon”.
Le califat abbasside, en ce milieu de IXe siècle de notre ère, vit une période de trouble. Basim Ibn Ishaq, le héros d’Assassin’s Creed Mirage, sorti le 5 octobre sur PC et consoles, navigue d’intrigues en complots : comme toujours dans la licence d’Ubisoft, la confrérie des assassins s’oppose à une autre société secrète, en l’occurrence le malfaisant Ordre des Anciens.
« En regardant le crépuscule envelopper la ville de Bagdad depuis un bâtiment surmonté d’une coupole, j’ai entendu s’élever l’appel musulman à la prière – l’adhan. Ce chant baignait la ville, comme un rappel sonore des devoirs religieux adressé aux habitants de Bagdad. Au même moment, j’incarnais ce personnage d’assassin, baigné de sang plus que de piété, qui épiait les mouvements de sa prochaine cible » commente Tauriq Moosa, universitaire sud-africain et critique d’œuvres de pop culture.
La présence d’un doublage intégral en arabe montre l’attention accordée à l’immersion dans le califat. “Mirage, sans être un nouveau départ, est une relance qui revient aux fondamentaux de la série pour ce qui est des mécaniques mais aussi de la culture musulmane”, note le critique. Car le premier titre se déroulait en Terre sainte lors de la troisième croisade (1189-1192) ; et pas du côté européen, comme tant de jeux qui se déroulent au Moyen Âge.
Moosa, bien qu’athée, explique que, comme il a “grandi dans la culture musulmane, les personnages de Mirage étaient familiers”. Les expressions en arabe s’insèrent même dans les dialogues en anglais, et la ville de Bagdad – présentée comme un riche carrefour de cultures, au cœur d’un empire qui s’étend des frontières de l’Inde à l’Afrique du Nord – est peuplée de personnages aux “tenues variées, comme des tuniques, des sequins et des bijoux d’inspiration islamique”.
Tariq Moosa conclut “Mashallah, comme je le disais. Ravi de retrouver Assassin’s Creed. »