Le président de la République, Kais Saied est revenu mercredi, sur la massive abstention lors des élections législatives du 17 décembre dernier et critiqué ses détracteurs qui l’ont accusé d’entraîner le pays vers la dictature.
« Un taux de participation de 9 ou 12 % est meilleur que les 99 % des élections précédentes, qui ont été saluées par les pays étrangers, même s’ils savaient qu’elles étaient truquées », a-t-il déclaré dans une allocution lors de la réunion du Conseil de sécurité nationale, en présence de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden et de hauts cadres militaires et sécuritaires.
Le chef de l’Etat s’en pris aussi à ceux, non identifiés, « embourbés dans la corruption et la trahison jusqu’à la moelle « , les accusant de « comploter contre l’État » et sa « sécurité intérieure et extérieure ».
« Cela ne peut pas continuer et ces personnes ne peuvent pas rester impunies », a-t-il prévenu, accusant, en outre, ses détracteurs d’être à l’origine des pénuries répétées de produits de base de ces derniers mois, affirmant qu’ils cherchaient à « inciter à s’en prendre aux institutions de l’État ».
Il a nié les accusations selon lesquelles les droits de l’homme ont été bafoués ces derniers mois, qualifiant de « mercenaires » les auteurs de telles affirmations.
En outre, Kais Saied, a accusé un certain nombre d’analystes et d’experts de plusieurs médias d’avoir bénéficié d’un don de 40 millions de dinars, au nom de la réforme des médias, qui a été accordé par une entreprise à la présidence du gouvernement en 2017, les décrivant eux aussi comme des mercenaires, se livrant des analyses erronées. Il a ajouté qu’il avait sous les yeux la liste de ces analystes et experts qui, « se reconnaîtront », a-t-il souligné.