La Banque européenne d’investissement (BEI) a annoncé ce mardi l’octroi de prêts et aides à la Tunisie pour 450 millions d’euros, en soutien aux PME et à des projets d’infrastructures.
Il s’agit de « nouveaux soutiens financiers » en faveur de la Tunisie, ciblant « des projets à fort impact pour les populations et pour le développement économique et social du pays », a précisé la BEI, une institution de l’Union européenne.
Ces financements seront officialisés pendant un Forum Tunisien de l’investissement mercredi et jeudi à Tunis, auquel participera le nouveau vice-président de la BEI en charge des financements au Maghreb, Ioannis Tsakiris.
Ces aides « joueront un rôle crucial dans la création d’emplois, la stimulation de l’innovation et la promotion d’un développement équilibré au bénéfice de tous les Tunisiens », a assuré M. Tsakiris dans un communiqué. Tous les prêts seront accordés à des conditions avantageuses en termes de taux et d’échéances, a précisé la BEI.
Dans le détail, une ligne de crédit de 170 millions d’euros sera allouée à « un soutien renforcé des micro, petites et moyennes entreprises qui constituent 90% des entreprises du pays et emploient 60% de la main d’œuvre ». Un projet accompagné d’une subvention de l’UE de 8 millions d’euros.
La BEI a prévu également un financement de 210 millions d’euros pour moderniser l’axe routier « stratégique » entre Sfax (centre-est), la deuxième ville de Tunisie, et Kasserine (centre-ouest), une zone pauvre et mal reliée aux grands centres économiques.
Un troisième prêt de 45 millions contribuera à financer le projet européen d’interconnexion électrique Elmed entre la Tunisie et l’Italie, devant transporter de l’énergie durable.
La BEI accordera en outre une subvention de 25 millions d’euros à la modernisation (rénovation et informatisation) des établissements scolaires tunisiens, complétant un prêt de 40 millions octroyé l’an passé.
La Tunisie, lourdement endettée (80% de son PIB), traverse une profonde crise caractérisée par une croissance quasiment à l’arrêt (0,4% l’an passé), un chômage élevé (plus de 16%) et un taux de pauvreté qui s’accentue sous l’effet d’une forte inflation (7,2%).