L’Organe de lutte contre la migration clandestine « organise aujourd’hui l’expulsion de 600 ressortissants égyptiens entrés clandestinement » sur le territoire libyen, a déclaré lundi à l’AFP le général Mohamad Bardaa, adjoint aux affaires sécuritaire de cette autorité affiliée au ministère de l’Intérieur du gouvernement basé à Tripoli.
En polos et t-shirt gris ou blancs et pantalons noirs, des centaines de jeunes hommes ont reçu un laisser-passer après que l’officier a fait l’appel.
Sur le parking, une dizaine d’autocars les attendaient, moteurs en marche, pour les reconduire au poste-frontière d’Emsaed, un trajet de 1.375 kilomètres.
Jusque-là, ce sont les agences de l’ONU qui se chargeaient des rapatriements de réfugiés et de migrants. Mais depuis un accord passé récemment entre les autorités de l’Ouest, du Sud et de l’Est, c’est l’organe en charge des renvois au ministère de l’Intérieur qui pilote les opérations de manière coordonnée.
De nombreux Egyptiens tentent chaque année de rejoindre l’Europe par la Méditerranée orientale en transitant par le territoire libyen, souvent au péril de leur vie. Des milliers d’autres y vivent cependant depuis des années, travaillant dans l’agriculture, le bâtiment ou le commerce, notamment dans la capitale et autour.