Depuis la fermeture, mardi 19 mars, du poste-frontière Ras Jedir reliant la Libye à la Tunisie, suite à des affrontements, la situation demeure tendue à l’ouest libyen. Des réunions de coordination se multiplient pour désamorcer la crise.
Des responsables politiques, sécuritaires et militaires à Tripoli, et des dignitaires de Zouara et d’autres villes frontalières avec la Tunisie, participent à des réunions pour éviter un possible embrasement militaire.
Ce poste-frontière est dirigé, depuis 2011, par des groupes armés, originaires notamment de la ville libyenne de Zouara. Ces derniers le considèrent comme leur chasse gardée et se livrent à un trafic très lucratif.
Ce sera probablement l’armée de l’ouest libyen qui interviendra, au final, pour reprendre le contrôle de ce poste-frontière, mais en coordination avec les dignitaires locaux. Une force spéciale a été formée dans ce but et attend l’ordre pour intervenir.
Selon Imad Trabelsi, ministre de l’Intérieur, la fermeture de ce poste frontière, « l’un des plus grands points de trafic au monde », se prolongera le temps qu’il faut « pour mettre fin aux trafics ».
« Tous les douaniers à Ras Jedir seront remplacés et de véritables dispositifs de sécurité seront mis en place », a ajouté le ministre de l’Intérieur.
La situation reste très tendue, alors que les camions s’entassent à la frontière du côté tunisien.
Le président de l’Observatoire tunisien pour les droits de l’Homme, Mustapha Abdelkebir,a annoncé, ce mercredi 27 mars 2024, que les autorités libyennes comptent ouvrir et sécuriser davantage le poste frontalier de Ras Jedir, dans les prochains jours.