C’est «un massacre», relate l’agence de presse officielle syrienne Sana. Dans le nord de la Syrie, près de Manbij, 20 personnes ont été tuées lundi 3 février dans un attentat à la voiture piégée. Le véhicule a explosé près d’un engin transportant des employés agricoles. Un précédent bilan faisait état de 15 morts.
Citant les secouristes des casques blancs, SANA évoque « un massacre » sur une route à l’entrée de la ville de Manbij avec « l’explosion d’une voiture piégée près d’un véhicule transportant des employés agricoles ».
Les autorités syriennes ont promis de « punir » les auteurs de l’attentat à la voiture piégée. L’attaque est survenue la veille du déplacement prévu du président syrien par intérim, Ahmad Al-Charaa, à Ankara pour sa deuxième visite officielle à l’étranger après qu’il est allé en Arabie saoudite.
« Un attentat terroriste odieux a visé des civils dans la ville de Manbij, tuant 20 personnes », a fait savoir la présidence syrienne dans un communiqué. « Ce crime ne passera pas sans que les responsables soient punis de la manière la plus sévère qui soit », a-t-elle averti.
L’attentat n’a pas été revendiqué dans l’immédiat. Il s’agit du second de ce type depuis samedi. Ce jour-là, neuf personnes, dont un nombre indéterminé de combattants proturcs, avaient été tuées dans l’explosion d’une voiture piégée près d’une position de combattants proturcs à Manbij, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Des combats opposent depuis la fin de novembre 2024 les Forces démocratiques syriennes, dominées par les Kurdes et soutenues par les Etats-Unis, aux groupes syriens proturcs dans des régions du nord de la Syrie, malgré les tentatives américaines pour imposer une trêve.