La 39ème édition du Festival International du Film Francophone de Namur en Belgique se tiendra cette année (du 27 septembre au 04 octobre 2024) en proposant une centaine de films sélectionnés parmi les meilleurs de l’espace francophone. La Tunisie qui a remporté un bon nombre de fois le Bayard d’or lors des précédentes sessions du FIFF, participera avec deux titres ayant pour toile de fond, le « djihadisme » :
« Mé el Ain » (Là d’où on vient) de Meryam Joobeur (compétition première œuvre), et « Les enfants rouges » de Lotfi Achour (compétition officielle).
Faisant suite à « Brotherhood » (Ikhwène), son court métrage primé en 2018, Meryam Joobeur signe avec « Mé el Ain », un premier long métrage, fiction sur une tentative de réconciliation familiale après le retour de Syrie d’un fils dans un contexte postrévolutionnaire en Tunisie. Les protagonistes qui y jouent sont : Salha Nasraoui, Mohamed Hassine Grayaa, Malek Mechergui, Adam Bessa, Dea Liane, Rayen Mechergui et Chaker Mechergui.
Le film raconte d’après le synopsis, l’histoire d’une famille déchirée par le départ de deux êtres chers qui ont rejoint l’Etat islamique. Le fils cadet (Amine) n’en reviendra jamais. L’aîné, Mehdi, revient sans donner d’explication sur cette absence soudaine et encore moins sur la disparition de son frère. Il revient cependant accompagné de Reem, une jeune femme syrienne enceinte, vêtue d’un long niqab noir imposant de la tête aux pieds…
Si « Brotherhood » a réussi, « Mé el Ain » le sera davantage. Meryam Joobeur a été motivée en réalisant son premier long métrage « par le désir d’approfondir le point de vue féminin et d’examiner les thèmes de la maternité et de la victimisation des femmes ».
L’autre œuvre qui concourra pour le Bayard d’or (compétition officielle), « Les enfants rouges » de Lotfi Achour, avec dans les principaux rôles : Ali Hlali, Wided Dabebi, Yassine Samouni, Younes Naouar et Latifa Gafsi. Le cinéaste et metteur en scène de théâtre tunisien Lotfi Achour présentera au public namurois son deuxième long-métrage « inspiré par le meurtre de deux jeunes bergers perpétrés par des djihadistes. Il met en scène lʹimpuissance de lʹ Etat et lʹéloignement misérable d’une petite communauté qui ne peut se protéger des attaques islamistes… »
« En fanfare », d’Emmanuel Courcol à l’ouverture
Pour son ouverture le 27 septembre, le FIFF a choisi « En fanfare », la nouvelle comédie d’Emmanuel Courcol (France) dont la première mondiale a eu lieu au festival de Cannes en mai dernier. Une belle soirée en perspective attend les cinéphiles de tous bords en compagnie de la Fanfare namuroise pour marquer le retour tant attendu du Chapiteau du FIFF (lieu convivial de rencontres pour les soirées et concerts).
A la clôture de la 39ème édition de la fête du cinéma (le 04 octobre), on annonce « Quand vient l’automne » de François Ozon (France).
La Francophonie comme le rappelle encore et toujours l’équipe du FIFF, c’est une multitude de cultures différentes. Pour en illustrer ses accents les plus divers, les chargés de la programmation ont sélectionné pour la compétition officielle douze titres qui font la part belle à l’émotion et la réflexion, provenant de la Belgique, la France, la Tunisie, le Rwanda, le Québec, le Madagascar et la Suisse.
Compétition Première œuvre, en lice pour le Bayard d’or, une sélection de premiers films engagés et singuliers présentés par la Belgique et la France (toujours en tête de liste) mais aussi, par la Tunisie, la Roumanie, le Québec et le Maroc présent avec « Mon père n’est pas mort » d’Adil El Fadili. Cette nouvelle édition du FIFF s’annonce fort prometteuse. (Nous y reviendrons) !